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Congrès Strasbourg - atelier démarrer... par la Méthode naturelle de lecture-écriture

Dans :  Français › Principes pédagogiques › 

Atelier : démarrer en PF par la méthode naturelle de lecture-écriture
Joëlle Martin et Marcel Thorel

 
La PF schématiquement : 3 grands axes + 1
 
 
                                                                   EXPRESSION
 
 
 
TATONNEMENT                                PF             COMMUNICATION             
EXPERIMENTAL
 
 
                                                            COOPERATION
 
Principes:
 
-         le tâtonnement expérimental est au cœur de la MN (questionnement, essai, échec, réussite)
-         l’enfant apprend naturellement la lecture- écriture comme la marche, la parole, la connaissance du monde qui l’entoure, sans progression, ni programmation, ni manuel, ni évaluation
-         tous les enfants ont des possibilités pour apprendre, tous sont porteurs de potentialités de développement
-         les textes sont ancrés dans le vécu de l’enfant : ce qui est affectif est porteur de sens
-         partir de la globalité, de la complexité
-         le statut de l’erreur est très important, l’erreur permet d’avancer 
-         la lecture et l’écriture (production d’un texte qui a du sens) sont liées.
 
Pourquoi ?
 
-         permettre aux enfants de prendre différents chemins pour apprendre
-         s’adapter aux rythmes des enfants
-         coopérer : apprendre par les interactions avec les autres.
-          rechercher du sens :Lire c’est rentrer dans le texte de quelqu’un pour comprendre ce qu’il dit 
 
Comment
 
-          la MN part de l’expression des enfants, de la vie de la classe ( entretien du matin, journal, correspondance…)
-          les textes des enfants sont affichés, publiés, envoyés aux correspondants : c’est valorisant
-          L’instit (ou la classe) choisit un évènement et le rédige.
-          Les textes sont accumulés pour multiplier les rencontres avec les mots, les textes le plus souvent possible
-          3 phases :   -   mémoriser, apprendre par cœur pour acquérir un savoir expert de ces textes      
                               pour pouvoir écrire
                          -   observation : on compare les textes, on fait une liste d’analogies ( on entend et
                               on voit pareil) . Les 1ères observations des enfants portent sur les syllabes.
                          -   étude des sons, du code
-          en parallèle, on met les enfants en situation d’écriture ; on envoie l’enfant chercher dans les textes ; l’enfant déconstruit un mot pour en reconstruire un autre ;
-          il est important d’acquérir la capacité d’analyser des mots pour s’en servir ( sur une quantité plus ou moins importante suivant les enfants)
-          prévoir des temps d’entraînement pour reconnaître les mots : dictée recherche, chasse aux mots, exercices à trous…
-          les textes sont copiés en groupes de souffles (comme on va le parler) c'est-à-dire groupes de sens. La présentation spatiale est importante pour s’y repérer et ne doit pas changer ;
-          Le texte est écrit en script.
-          Pour aider l’enfant à écrire les mots, on peut proposer aussi le texte en cursive ou on leur apprend d’abord la transcription d’une écriture dans l’autre.
 
Le travail sur le texte
La découverte du texte: on questionne le texte
-         les enfants sont ensemble devant le tableau
-         les enfants font des propositions
-         l’instit repasse sur ou entoure ce qui a été découvert : les mots, les syllabes, les lettres ( quand trop de remarques se font sur les lettres, on écarte en expliquant que les lettres, on les connaît mais qu’elles ne permettent pas de lire le texte)
-         on apprend aussi que lire, c’est vérifier toutes les lettres
-         être précis : « ça commence par la même 1ère lettre que… »
-         se référer aux écrits de la classe, les appuyer sur le vécu
-         on apprend le texte : s’entraîner à le lire soit mot à mot, soit par groupes de souffle
 
l’entraînement :
-         s’entraîner à chercher des mots, la ligne où est écrit….
-         Utiliser des étiquettes collectives puis des étiquettes individuelles( jusqu’à la Toussaint en général parce qu’après il y en a trop) ;
-         Les étiquettes comportent les groupes de souffles
-         Les étiquettes sont fabriquées dans un papier de la même couleur que le support du texte 
-         Chercher comment on peut écrire un nouveau texte à partir de morceaux d’autres textes
-         Faire la différence entre ces textes et les textes libres, ce n’est pas de l’expression
-         Exercices : textes à trous, mots collés à séparer, dessin à légender, légende à dessiner… répéter les mêmes exercices
 
Autres supports de lecture utilisés :
Recettes, lettres des correspondants (tout ou partie), Jmagazine …
 
Les outils et cahiers des enfants
 
-         petits livres «  histoire de mots »
-         fichiers PEMF
-         cahier de lecture : recueil des textes connus des enfants + les remarques sur les analogies
-         cahier d’écrivain : textes libres
-         cahier de vie : autres textes (que les enfants ne peuvent pas lire du début à la fin)
-         classeur contenant les fiches d’entraînement
 
conseils :
 
-          lire des ouvrages sur le sujet ( Daniele de Keyser : « apprendre à lire avec les adultes » )
-          pendant 1 an, travailler avec une méthode classique (« lecture en fête ») pour avoir un passé. S’entraîner une semaine de temps en temps
-          connaître les programmes par cœur