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Revue en ligne CréAtions n°189 "IMAGES SEQUENTIELLES"
annoncée dans le Nouvel Educateur n°189 - Publication : septembre 2008

Écoles primaires Boulloche et Petit Chênois, Collèges Pergaud et Brossolette, Lycée Jules Viette, et le centre de loisirs de la MJC Petite Hollande, Montbéliard( Doubs) - Claire Vapillon, Professeur Histoire Géographie

 

 

 

Aventures animées
De la maternelle au lycée

 

La MJC Centre Image du Pays de Montbéliard est une Maison des Jeunes dont l’action est consacrée à la promotion des projets d’éducation au cinéma et à l’image en direction de l’enfance et de la jeunesse. Depuis 20 ans, de multiples projets de réalisation ont vu le jour, et depuis 3 ans, avec Sébastien Blandin, elle a réorienté ses projets de réalisation autour du cinéma d’animation.
Les projets ont souvent lieu dans le cadre des PAC, que la MJC Centre Image mène avec des écoles, des collèges, des lycées. Les projets se déroulent souvent sous forme d’interventions lors de séance de 2 à 3 heures mais elles peuvent aller jusqu’à 6 heures lors des temps de prises de vues et de montage.

 

La première intervention comprendra toujours une « éducation à l’image » fondé sur les notions de langage cinématographique. Des interventions peuvent être consacrées à la découverte des différentes techniques d’animation sans film et/ou sans caméra. Néanmoins, le plus intéressant pour une classe est de réaliser un petit film d’animation pour bien assimiler toutes les étapes de la conception à la fabrication d’un produit et de son contenu.
Les enfants ou les jeunes,  après avoir analysé un court métrage d’animation, découvrent les différents métiers à partir de la fiche technique ou du générique. A partir de cette découverte, la classe peut choisir différents modes d’organisation du travail. Cela permet à la classe d’être partie prenante du projet dès son origine. Mais dans chaque configuration, le travail est réalisé par petit groupe. La classe peut faire le choix que chaque petit groupe mène un projet de A à Z. C’est possible si les enfants ont une certaine habitude du travail en autonomie, car le temps de la réalisation sera moins «accompagné» par Sébastien qui interviendra à la demande des groupes. Mais très souvent, la classe mène un projet en commun, et après une première esquisse de l’histoire réalisée par groupe, l’une des esquisses est choisie par la classe, puis retravaillée par les groupes. Soit chaque groupe devient responsable d’une étape de l’histoire, soit le groupe se spécialise sur un «métier» de l’animation et, après la réalisation du scénario final de l’histoire, se charge soit des décors, soit des sons, des voix, des dessins, ou de la réalisation des éléments à animer. (en pâte à modeler, en papier découpé)

Les différentes étapes du projet permettent aux jeunes de développer leur imagination, leur créativité ainsi qu’une certaine maîtrise dans la communication (échange et écoute avec autrui).


Mais pourquoi mener des projets d’éducation artistique et culturelle avec des enfants et des jeunes? A la MJC Centre Image,  mener ces projets, c’est proposer aux jeunes (car ce sont principalement à eux que nous nous adressons):
- Une expérience personnelle et collective,
- Une pratique,
- Une confrontation à l’œuvre.

 

Les réalisations dans le cadre des PAC , des ateliers, tels que nous les entendons, vont plus loin qu’un simple enseignement. Les actions menées, par l’engagement dans un projet commun qui intègre et dépasse les intérêts individuels, participent de l’éducation citoyenne et favorisent, l’affirmation de soi, autant que l’acceptation de l’autre, la tolérance et le partage.

C’est aussi permettre une éducation citoyenne par le biais de la culture. En effet, c’est la capacité retrouvée du jugement critique autonome, c’est la possibilité effective de s’arracher à la posture du consommateur conditionné, que tant d’industries du loisir tentent de nous imposer. C’est aussi l’aptitude à saisir le monde dans sa complexité, hors des schémas simplistes et binaires, car dans une société où l’image est de plus en plus première pour s’informer et appréhender le monde, les jeunes peuvent acquérir un esprit critique face aux médias, en réalisant les montages de leur film.

 

Extraits des interventions de personnalités
lors de la rencontre de l’ANRAT
(Association nationale de Recherche
et d’Action théâtrale)
à Paris le 15 décembre 2005

(L’éducation à l’image, l’éducation artistique)
Au fond, de quoi s’agit-il ?

Il s’agit d’un enjeu politique,
Il s’agit d’un enjeu éducatif,
Il s’agit d’inventer une culture solidaire,
Il s’agit de construire des hommes debout,
Il s’agit d’éveiller à la vigilance,
Il s’agit de partir à la conquête de sa propre identité,
Il s’agit de comprendre que la culture n’est pas un supplément d’âme, mais le cœur même de l’humanisme.
Plusieurs récits d’aventure avec la MJC Centre Image
Récit 1 : Histoires courtes à la Petite Hollande
Récit d’une aventure d’animation sur le quartier de la Petite Hollande.
Les Histoires courtes à la Petite Hollande sont des histoires pour mieux vivre ensemble ! Si ce n’est pas toujours simple d’être citoyen, ce n’est pas non plus facile d’en parler. Pourtant, ces 5 films d’animation nous montrent clairement comment les jeunes conçoivent la citoyenneté.
Plus d’une cinquantaine de jeunes des écoles primaires, collèges et centre de loisirs de la Petite Hollande ont planché sur la conception et la réalisation de courts-métrages avec le soutien de Sébastien Blandin. Il a fallu travailler la pâte à modeler, dessiner, peindre, coller, écrire, échanger, réfléchir, trouver des consensus, laisser s’exprimer l’imagination, discuter puis se taire, accepter ou refuser, écouter et choisir des musiques, prendre des photos, être attentif aux autres, faire le machiniste et combiner l’ensemble pour créer un film d’animation.
Furent réalisés entre autres :
Les détritus : Un chevalier habite un petit village dans un moyen âge anachronique. Il se plaint régulièrement au maire de la mauvaise gestion des détritus qui encombrent le village. Rien n’y fait. Il fait appel à ses amis. Une révolte est en marche… par la classe de 5C du Collège Pergaud
Le nez vert : En cours d’année, une petite fille intègre une nouvelle classe. Elle a du mal à se faire accepter. Peut-être est-ce dû à son nez…vert ? La fille au nez vert a peut-être d’autres particularités, mais qui ne se voient pas comme ça ?… Par la classe de CM1 de l’école Boulloche
Ont participé au projet Histoires Courtes à la Petite Hollande : Les écoles primaires Boulloche et Petit Chênois, Les collèges Pergaud et Brossolette et le centre de loisirs de la MJC Petite Hollande.
Récit 2 : Une aventure en lycée
Un atelier de cinéma d’animation au lycée Viette
Des jeunes de seconde ont réalisé avec Sébastien Blandin, dans le cadre d’un atelier artistique plusieurs très courts films d’animation.
Le temps de réalisation s’est déroulé en plusieurs étapes.
Tout d’abord les jeunes ont découvert les premières techniques du cinéma en réalisant :
des Folioscopes (flip book : petits livres où le mouvement est décomposé page par page, ainsi lorsqu’on le feuillette rapidement, le mouvement est recréé),
des Thaumatropes (ce terme signifie : "roue à miracle", disque ayant un dessin différent sur chaque face - en le faisant tourner rapidement, les deux dessins se superposent, créant une illusion de mouvement.), en manipulant des lanternes magiques.
Ce temps assez long a permis au groupe de s’apprivoiser et d’esquisser les projets de « clip d’animation » à réaliser.
Ils ont aussi découvert les différentes étapes de réalisation d’un film :
- l’écriture du scénario,
- le choix des lieux de tournage,
- le découpage en séquence, plan,
- la réalisation,
- le montage
- et la distribution en discutant avec Sébastien qui mettait la main à son dernier courts métrages «Alors Tonton!».Puis ils ont réalisé de très courts métrages d’animation. La technique choisie par le groupe fut l’animation à partir d’images fixes. Le premier clip d’animation fut un dessin sur tableau blanc élaboré plan par plan et photographié à chaque étape du dessin. Les images assemblées avec un programme montage simple. Deux autres histoires furent réalisées à partir de l’animation de jouets toujours avec la technique de l’animation image par image

 

Modèle de base pour la réalisation d’un film d’animation, ~3 mn, pour une classe.

 
  Heures Interventions
Education à l’image
 
  1 (1 séance)
Scénario 4 2 (2 séances de 2H)

Prise de vue

12 à 16 2 (2 séances de 6H)
Montage et prise de son 6 à 8 2 (2 séances de 3H) ou 1 séance de 6H
Total 24 à 30 6 à 9
 

 

lien: Sébastien Blandin

 

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