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Les Dossiers Pédagogiques de l'Educateur n° 21 : L'emploi des moyens audiovisuels et l'apprentissage de leur utilisation par les élèves-maîtres

Novembre 1966

Dossier pédagogique de l'Ecole Moderne n°21

L'éducateur
supplément au numéro 4 du 15 novembre 1966

 

L'emploi des moyens audiovisuels
et l'apprentissage de leur utilisation
par les élèves-maîtres.

P.GUERIN

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LES CONFÉRENCES PÉDAGOGIQUES
POUR LES MAÎTRES DES CLASSES
D'APPLICATION

par C.FREINET

Elles portent cette année sur «l'emploi des moyens audiovisuels et l'apprentissage de leur utilisation par les élèves-maîtres».

Les moyens audiovisuels seront - que nous le voulions ou non - parmi les techniques d'avenir de l'École. La radio et la TV ont désormais conquis tous les publics, y compris les enfants d'âge scolaire. Demain, le magnétophone sera d'un emploi aussi courant que le transistor que les ouvriers emportent aujourd'hui sur le lieu de leur travail pour donner un peu de poésie à leur tâche quotidienne. La photographie et la caméra élargissent chaque jour le rayon de nos intérêts. Cela hors de l'École. Mais celle-ci ne pourra pas ignorer longtemps encore les courants nouveaux ainsi suscités. Elle devra ou se moderniser ou se démettre. À nous de préparer l'introduction rationnelle dans nos classes de ces techniques que nous souhaiterions intégrer à nos processus de formation, d'éducation et de vie.

I1 nous faut y préparer les jeunes instituteurs. Malheureusement, tout reste à faire, car il n'existe encore, à aucun degré, de pédagogie des moyens audiovisuels qui n'ont encore trouvé aucune place normale dans le déroulement des classes, hors la diffusion - heureuse d'ailleurs et appréciée - des chansons scolaires.

Comment pourrons-nous utiliser un jour prochain le magnétophone, le disque, la photo, le cinéma, la télévision? Un certain nombre d'expérimentateurs en sont réduits, dans ce domaine, à un usage clandestin d'appareils acquis souvent à leurs frais ou à ceux de la coopérative scolaire, et dont le fonctionnement dépend de l'aptitude technique particulière de chacun d'eux.

L'École Moderne a, depuis sa fondation il y a 40 ans, fait un certain nombre d'essais et d'expériences qui ont été, depuis, plus ou moins intégrés aux pratiques courantes :

- En 1935 déjà nous lancions, les premiers en France, les disques d'enseignement avec lesquels les éducateurs pouvaient enseigner le chant, la diction, puis les représentations folkloriques.

Nos productions ont, depuis, été dépassées par la formidable production industrielle, ce qui ne veut pas dire que les disques qu'on nous offre répondent toujours à nos besoins. Nos disques pour danses folkloriques connaissent toujours d'ailleurs un grand succès parce qu'ils permettent aux éducateurs peu experts en la matière de réussir de belles représentations qui peuvent affronter les plus imposantes fêtes scolaires.

Le disque d'enseignement reste encore à réaliser, mais il ne le sera qu'avec la collaboration des éducateurs eux-mêmes.

- Nous avions fait avant 1939 une expérience que nous pourrions considérer comme décisive avec le film Pathé Baby 8 mm d'un prix très abordable, et si simple qu'il pouvait être manoeuvré par des enfants, avec une caméra simple aussi qui permettait des prises de vue d'un rendement scolaire étonnant.

Il serait souhaitable que l'expérience puisse être reprise d'un vrai cinéma scolaire au service des enfants, intégré à notre matériel scolaire, adapté à une pédagogie vivante.

- Nous avons été les premiers surtout à expérimenter le magnétophone à l'École, avec des appareils rudimentaires d'abord, avec ensuite notre beau magnétophone CEL qui a permis une production et un échange de bandes qui peuvent être des prototypes de l'usage souhaitable des appareils simples et manoeuvrables que la technique mettra prochainement à la portée de toutes les écoles.

- Nous avons enfin entrepris la réalisation d'une collection de BT Sonores qui est le pendant audiovisuel de nos BT. Ces BT Sonores (28 numéros parus à ce jour) comportent douze diapositives un disque d'enseignement et un livret programmant le travail des enfants. Elles sont idéales comme supports des conférences.

Ces diverses techniques sont pleines d'avenir. Les jeunes instituteurs doivent s'appliquer à les expérimenter dans leurs classes.

Quand on parle de techniques audiovisuelles, on pense surtout au cinéma, à la télévision et à la radio qui pourraient être d'une utilisation décisive pour le renouveau de l'École.

La production cinéma, surtout en format réduit, pourrait être menée de façon artisanale, par des éducateurs ou des groupes d'éducateurs. I1 n'en est pas de même pour la radio et la télévision pour lesquelles nous sommes obligés d'avoir recours aux postes existants, officiels ou périphériques. Mais ces postes ont tendance à satisfaire la masse des téléspectateurs, aux dépens de ceux qui, à contre-courant, essaient des initiatives nouvelles. Les expériences tentées à ce jour sont, de ce fait, à peu près exclusivement scolastiques, avec les défauts et les tares scolaires portés sur les ondes.

Il faudra que les jeunes éducateurs prennent conscience du rôle éducatif que pourraient jouer cinéma et radio et qu'ils agissent en conséquence pour qu'un jour prochain les techniques audiovisuelles puissent se substituer dans nos classes aux procédés vieux de cent ans et qui, peut-être bénéfiques autrefois, ne sont aujourd'hui qu'une anachronique entrave au progrès.

C. F.


Avant-propos

Nous avons maintes fois précisé notre position en face de l'«audiovisuel ».(Voir BEM n° 18-19 les techniques audiovisuelles par C. Freinet.) Nous nous permettons de la résumer ici dans cette introduction, d'une manière un peu dense peut-être, mais nous aurons l'occasion de l'expliciter encore dans des articles, brochures ou livres prochains.

1. L'éducateur ne doit pas se dérober. Les techniques audiovisuelles font partie des aspects caractéristiques de notre époque. I1 nous semble raisonnable qu'à l'école l'éducateur apprenne à l'enfant à les utiliser et à en profiter au mieux. Trop souvent nous nous plaignons de l'emprise néfaste des techniques modernes sur nos contemporains sans mettre en oeuvre toutes les ressources qui sont à notre disposition pour hisser les utilisateurs à un niveau supérieur à celui de spectateurs ou d'auditeurs passifs.

2. Quelle place donner à ces activités? En aucun cas l'exclusivité. À des enfants qui, à cause du développement des moyens audiovisuels, auraient tendance à vivre dans le monde artificiel des images et des sons, il est nécessaire de donner des activités «réelles», riches, rattachées à des situations vécues.

«Partir de la vie», dit Freinet.

3. La formation de l'éducateur ne doit en aucun cas se borner à une limitation au maniement des moyens audiovisuels... Certes, il doit dominer ces techniques mais aussi être rompu à celles de l'École Moderne qui en fait sont les seuls antidotes efficaces aux aspects négatifs de l'audiovisuel.

4. À "moyens audiovisuels", il faudrait préférer techniques audiovisuelles, ce qui laisserait supposer une participation active des enfants s'exprimant à travers elles: l'enfant enregistre, photographie, filme, fait une radiodiffusion et une télévision à sa mesure. La zone vraiment éducative de l'audiovisuel est atteinte seulement à ce prix. II faut habituer l'enfant à manier ces techniques. Il s'y consacrera d'ailleurs avec ferveur, appréciera à leur juste valeur le pouvoir de ces machines et ne sera plus abusé.

Ces techniques perdront leur caractère mystérieux, seront démystifiées.

Ce programme est-il effectivement réalisable actuellement?

1. Parmi l'arsenal des moyens audiovisuels, une classification s'impose, justement à la lumière de notre orientation.

D'une part les machines: électrophone, téléviseur, radio, cinéma, diffusant mécaniquement un contenu préétabli devant convenir à de nombreux milieux scolaires qui écoutent, voient et doivent ensuite exploiter.

D'autre part les outils: magnétophone, appareil photographique, qui permettent à l'enfant de s'exprimer, de créer. Présentement, pour dés raisons évidentes, seuls ces derniers peuvent accéder au rôle d'outils dans nos classes.

2. Toutes les options que nous avons évoquées supposent bien sûr une maîtrise de l'éducateur dans l'art :

- d'élaborer une importante partie de son enseignement d'après les apports du milieu et des enfants;
- d'apporter l'indispensable part du maître;
- d'harmoniser ces facteurs avec l'en­semble du plan de travail scolaire. Cette maîtrise déjà est souhaitable pour l'exploitation des documents audiovisuels.

Elle est indispensable pour utiliser les machines «outils».

I1 est facile aussi de la posséder,

- d'abord dans la mesure où nous pouvons reconsidérer notre enseignement à la lumière des voies de l'École Moderne ;
- ensuite si nous nous informons sur ces techniques si nous les pratiquons nous-mêmes, les découvrons, puisque notre éducation s'est effectuée sans elles.

Dans le cadre de notre Institut Coopératif de l'École Moderne, après 16 ans d'expériences, nous avons pu mettre sur pied une pédagogie des Techniques Sonores, dont le magnétophone est le centre. Elle est à la portée de la grande majorité des enseignants.

Nos options sont déjà en action dans des centaines de classes.

Toutes les instances: Institut Pédagogique National, Radiodiffusion (plus de 150 émissions à ce jour) s'accordent à reconnaître le pas déterminant franchi en ce domaine.

Cette pratique des Techniques Sonores nécessiterait un assez long développement et peut-être ne sont-elles pas encore à la portée de la masse, parce qu'il faut au moins avoir le temps et la possibilité d'une formation sérieuse.

Malgré les efforts du Service des moyens sonores de l'Institut Pédagogique National, qui diffuse l'essentiel de nos idées en ce domaine parmi la masse des enseignants qui ne sont pas encore touchés par notre pédagogie, les récents résultats du Concours National d'enregistrements sonores montrent que de nombreux participants n'ont pas encore accédé à la voie royale.

Aussi, à l'occasion des conférences pédagogiques sur les moyens audiovisuels, et avant la parution d'un livre rendant compte des problèmes posés par l'introduction des «techniques sonores» dans toutes les classes, il nous a semblé intéressant de réunir en ce dossier quelques éléments concernant une facette de l'audiovisuel plus immédiatement utilisable par tous les éducateurs puisqu'il s'agit d'une documentation.

Seul l'aspect «exploitation» est donc en jeu. Pourtant, de par son caractère particulier, cette documentation porte déjà en elle le germe de routes futures.

P. GUERIN


Que sont les BT Sonores ?

Ce sont les albums de l'Encyclopédie audiovisuelle enfantine de la CEL.

Pourquoi ce sigle: BT? Parce qu'elles sont réalisées dans le même esprit et poursuivent le même but que la collection de brochures illustrées de documentation Bibliothèque de Travail, riche actuellement de 630 titres et bien connue des enseignants.

- 1 disque 45 t prolongé, documents sonores,
- 12 diapositives couleur,
- 1 livret de travail,
- 1 ou plusieurs brochures BT.

Cette documentation est essentiellement conçue pour l'enfant, contrairement à la majorité des documentations réalisées pour le maître.

La documentation au niveau de l'enfant est un élément important dans la pratique de l'École Moderne.

Nous dirons même que sans documentation valable, une partie des ambitions de l'École Moderne est irréalisable...

En aucun cas les BT Sonores ne sont des leçons toutes faites.

Ce sont des documents sonores illustrés de diacouleurs; documents également rigoureusement authentiques.

La projection des diapositives est synchronisée avec la diffusion du disque, mais les éléments sonores et visuels forment isolément un tout qui se suffit à lui-même.

La possibilité de l'exploitation séparée des documents sonores et visuels situés sur des supports différents, permet une souplesse d'emploi très grande s'adaptant à toutes les techniques de classe depuis le débat, - chose du maître, - la leçon classique sur document, jusqu'à l'utilisation pour conférence d'enfant, enquête indirecte, et comme nous l'avons expérimenté ces dernières années avec l'aide de la bande programmée.

La totalité des réalisations ou presque est issue des travaux des classes pratiquant l'enregistrement magnétique et également le montage audiovisuel avec diapositives.

C'est la mise en archive des meilleures réalisations, triage et choix parmi celles qui sont envoyées à notre centre de travail qui permet une authenticité rigoureuse, impossible à obtenir de la part d'une maison d'édition et la possibilité de synthèses assez larges.

La collection BT Sonore, qui a débuté en 1959 et qui fut une des premières de ce genre, compte actuellement 30 numéros. Aucun album n'est rigoureusement identique aux autres par sa conception, mais on peut malgré tout distinguer :

1) Une série documentaire sur une activité humaine: Ostréiculture dans le bassin d'Arcachon (817) Mousse sur un chalutier (807), etc.
2) une série grand reportage: P.E. Victor en Arctique (821) ; En Antarctique (815).
3) une série histoire par récits illustrés de clichés d'époque: Paris en 1900 (819); 1870-1900 Les paysans (823); 1940-1944 (812 et 813), etc.
4} une série Amis du bout du monde, plus particulièrement destinée aux petites classes : création d'une ambiance, prise de contact avec le milieu quotidien d'un enfant étranger ou d'une province de France: A la Réunion (804) ; Dansou du Dahomey (820); Au Cambodge, le riz (824), etc.
5) une série littérature : une oeuvre et son paysage : Proust et Illiers-Combray (1) Ronsard et la vallée du Loir. (2)


La documentation audiovisuelle

Nous nous sommes aperçus qu'assez souvent l'exploitation des BT Sonore était parfois rudimentaire et ne permettait pas de tirer le maximum des documents mis à la disposition des classes.

Bien souvent une simple projection est organisée «en spectacle». Nous allons essayer de vous offrir diverses possibilités de travail expérimentées par des camarades et nous pensons qu'ainsi vous pourrez mieux définir votre manière de les exploiter.

Auparavant, rappelons les grandes idées qui ont présidé à la création d'une documentation audiovisuelle de ce type: disque 45 t et diapositifs couleur.

Son et diapositif couleur fixe : un procédé qui se vulgarise

On parle beaucoup maintenant de «diapositifs sonorisés» ; de nombreuses sociétés d'amateurs de photos ont effectué de multiples réalisations (Union photographique notamment). En France trois festivals mettent en compétition les amateurs: Vichy, Biarritz, Épinal. Sonoriser ses diapositifs de vacances devient une activité de loisir fort répandue dans tous les milieux:

On vend toutes sortes d'appareils automatiques et semi-automatiques qui introduisent les diapositifs au moment choisi du déroulement de la bande magnétique, ce qui permet à l'«auteur» de faire admirer sa dextérité à ses amis réunis pour la séance de projection (quand ça fonctionne bien...)

Au Palais d'Orsay, chaque année, à l'occasion du Festival International du Son, un grand spectacle audiovisuel est donné sous la direction de J.M Grenier, devenu grand maître en ce genre (en 1965 : La Grèce). Écran panoramique, projection simultanée sur trois écrans, fondu enchaîné, son stéréophonique, on atteint là les limites actuelles de ce moyen d'expression bien différent du cinéma et qui possède de grandes qualités.

I1 était tout indiqué que la radio scolaire expérimente également ce procédé, ce qu'elle a fait depuis plusieurs années. Ses émissions de «Radiovision» s'améliorent, la qualité des tirages des photos proposées également.

L'année scolaire passée, une table ronde des différents producteurs de documents audiovisuels s'est réunie chaque mois sous l'initiative du Service des moyens sonores de l'IPN.

De nombreuses maisons de jeunes, mouvements éducatifs (scoutisme), Radiovision destinée aux pays en voie de développement, etc, s'intéressent aussi et ont même quelques réalisations à leur actif.

La projection fixe sonorisée est un sujet d'actualité dans tous les milieux où l'on se préoccupe d'éducation. Dès le Congrès École Moderne de Aix-en-Provence (en 1955), nous avions défini les avantages pédagogiques de ce procédé et immédiatement notre commission de travail «Techniques sonores» mettait à la disposition de ses membres les premiers montages audiovisuels montrant par là la facilité de production.

Grâce à nos méthodes de travail coopératif, de nombreuses classes expérimentent le procédé, plus de 50 titres sont bientôt au catalogue.

Actuellement notre sonothèque coopérative dont notre camarade René Papot assure la distribution (Chavagné par La Crèche, Deux-Sèvres) compte 108 titres au catalogue, réalisations sonores et audiovisuelles à la disposition de tous ceux qui possèdent un magnétophone défilant à 19 cm à la seconde ou à 9,5 cm à la seconde, c'est-à-dire la quasi totalité des appareils en fonctionnement. Profitez-en...

C'est en 1959, lorsque les moyens techniques permirent des reproductions satisfaisantes en grande quantité des diapositifs 24 x 36, que nous avons édité, À Kobé, le premier numéro de la collection BT Sonore afin que les classes non pourvues d'un magnétophone puissent bénéficier des richesses qui s'échangent entre ceux qui pratiquent la correspondance sonore.

De même, les premières BT brochures, il y a 30 ans permirent de faire bénéficier toutes les classes des albums et des textes d'intérêt général que s'échangeaient les écoles pratiquant l'Imprimerie à l'École.

Nous faisions les premiers confiance en une formule dont certains ont souri, mais qui maintenant s'impose partout et ira encore en se développant. Diffusées à un prix peu élevé (encore actuellement le numéro revient à 15 F en souscription annuelle pour le disque et les 12 diapositifs et le livret,) les classes allaient pouvoir posséder la documentation audiovisuelle dans leur fichier, et comme les autres documents pouvoir l'utiliser à la demande.

Diapositifs sonorisés ou ... son illustré ?

La nuance est d'importance...

 a) Diapositifs sonorisés

Diapositifs sonorisés, implique que les vues sont le document. C'est le cas partout. Généralement, le son n'est qu'un commentaire. Parfois, mais rarement (dans ce qui nous a été donné d'entendre) sont ajoutées quelques ambiances qui soulignent tel ou tel passage du commentaire.

Nous ne sommes pas d'accord avec cette formule, car nous pensons que le commentaire préétabli dispensé par la radio ou l'électrophone se substitue trop à L'Éducateur. À moins que le corps enseignant français soit vraiment déficient, ce qui n'est quand même pas le cas, tout instituteur ou professeur n'est pas un «presse-bouto » et doit pouvoir bâtir un commentaire intelligent adapté à son milieu scolaire.

Point de speaker!

Un texte imprimé sur un livret peut apporter des renseignements relatifs à une image de manière satisfaisante. Ça coûte moins cher qu'un disque et c'est moins nocif... donc tout le monde y gagne... Mieux, le commentaire écrit peut être rédigé de telle manière qu'il sera accessible aux enfants et que le commentaire oral devant la vue projetée, sera le fait des enfants eux-mêmes, après travail personnel comme nous avons l'habitude de le préconiser en ce qui concerne toutes les enquêtes directes et enquêtes indirectes sur documents.

Le document audiovisuel ne doit pas être une leçon toute faite.

Dès l'origine de nos travaux, nous avons senti ces dangers et de suite nous avons pensé que le son, comme l'image devait être «un document».

La pratique quotidienne de l'enregistrement magnétique à l'école nous a permis de dominer les impératifs propres à la chasse aux documents sonores. À la pêche à la sardine (BT Sonore 822) a été réalisé en mer avec les pêcheurs, en «instantanés sonores». Toutes les interviews (P.E. Victor, L'ostréiculteur, Le Résistant, etc...) sont des «conversations documents» qui pourraient, de par leur densité et leur rythme, se passer de soutien visuel.

D'ailleurs toutes nos BT Sonores ont fait l'objet d'une diffusion (et même de plusieurs) par l'ORTF: la dernière datant de cette rentrée 1965 au cours de l'émission de Jean Thévenot Aux quatre vents, du 16 septembre: 822, À la pêche à la sardine et 823: 1870-1900 les paysans.

b) Documents sonores illustrés?

Pourquoi avons-nous ajouté un soutien visuel à nos documents sonores? L'illustration du «son document» élimine les possibilités de schéma personnel de pensée au moment de l'écoute. Lorsque J'entends Madame Marty, centenaire, dire: (BT Sonore 823)  On vivait bien en ce temps-là (1870), on n'allait pas au boucher tous les jours... » Ou. «En revenant de la foire, on se déchaussait pour économiser les souliers», je pense, moi, adulte, à quelques images dont je me souviens -vaguement, en feuilletant tel ou tel livre... je pense à telle ferme du Périgord qui ne semble guère avoir changé, mais c'est bien flou tout cela!...

Que pense l'enfant de 1965? Sur quelles expériences et contacts peut-il imaginer?... Il serait curieux d'enquêter là-dessus...

Sur ce point rapportons une anecdote significative. Un collègue qui participe à la mise au point de nos BT Sonores avait entendu l'interview de P.E. Victor. Puis nous avons eu à choisir dans les très nombreuses vues que P.E. Victor a mis à notre disposition. Lorsque j'ai proposé la vue n° 10 qui correspondait à la description du relief, il s'est écrié : «Ah! non, pas celle-là, on dirait les Alpes, moi je ne vois pas le pôle sud comme ça, ce n'est pas le pôle sud!» Ce n'était pas «son pôle sud», mais c'était « le pôle sud » pourtant!

Nous savons fort bien que nous n'aimons pas, lorsque nous lisons ou lorsque nous écoutons une oeuvre musicale, que l'on nous impose un schéma de pensée par d'autres moyens d'expression... que nous aimons modifier à loisir ces schémas de pensée. Mais lorsqu'il s'agit de documentation, il nous semble que le problème est bien différent.

Si, pendant que Madame Marty parle, on présente pendant un certain temps une photo prise en 1880, sur le pas de la porte d'une ferme et où l'on remarque costumes simples, enfants pieds nus, visages de femmes marqués par le dur labeur des champs où tout se fait à la main, si l'on examine ce retour de foire avec ce paysan en blouse, à pied, portant dans ses bras un cochon de lait, ces quelques phrases prononcées par cette vieille dame prennent immédiatement un relief qu'elles ne possédaient pas malgré les qualités affectives de l'image sonore. L'exploration de la vue, selon un rythme assez lent, se substitue au schéma personnel de pensée inexact et flou, pendant que la voix, les musiques ou les bruits de par leurs qualités, agissent sur la sensibilité du spectateur, et que les paroles permettent la com­préhension.

L'effet global obtenu provoque une puissante imprégnation

Mais le document sonore est déterminant. Les expériences que nous avons entreprises sur ce sujet sont significatives. Les images sont fixes, mais À la pêche à la sardine, le bateau avance... ou plutôt, vous vous apercevez qu'il n'est pas immobile... Arrêtez le son... le bateau s'arrête...

Vous n'avez pas le mouvement malgré tout, me direz-vous. Oui, bien sûr, mais il n'est utile que pour les sujets qui l'exigent obligatoirement. Et puis le procédé est tellement économique et souple d'emploi... Ceux qui ont l'habitude du cinéma éducateur savent bien que souvent ils voudraient «figer la vue» pour l'étudier, et comme c'est impossible, alors ils ont recours à de bons diapositifs...

Cette puissante imprégnation montre la grande responsabilité du producteur de documents audiovisuels

Nous en sommes parfaitement conscients.

C'est pourquoi nous tenons tant à l'authenticité absolue de nos documents, ce qui n'échappe pas à toute personne avertie, même aux enfants.

«Je vais écrire à Mustapha», s'est écrié un jour Jean-Paul, 8 ans : Mustapha de Tunis (BT Sonore 808) qu'il avait entendu, qu'il avait vu avec son pull-over bleu au souk, à l'orangeraie et lors du repas familial. Il avait bien remarqué lui, que c'était bien le même enfant, bien vivant.

C'est ainsi que notre collection BT Sonore, riche à cette date de 24 numéros, rassemble un ensemble d'avantages appréciés de tous (ce qui s'est vérifié, lors des confrontations organisées à l'IPN).

Nous harmonisons le contenu avec des possibilités techniques diverses, ce qui procure actuellement à cette Encyclopédie audiovisuelle enfantine un monopole de fait en ce domaine.

BT SONORE une documentation complète

Le soin avec lequel nous établissons un ensemble audiovisuel à partir de documents bruts authentiques fournis par les membres de notre commission de travail «Techniques sonores» permet d'apporter à chaque classe un reflet aussi précis que possible d'une réalité et dans des conditions économiques acceptables. Nous nous efforçons de véhiculer le document par la voie qui lui est propre.

«Ça, i1 faudra que ce soit dit : rien ne peut remplacer P.E. Victor nous initiant à la langue esquimau». «Inutile d'utiliser une vue pour projeter un schéma d'huître, à mentionner sur 1e livret, et il y en a sur tous les livres, c'est à faire au tableau par le maître ou les enfants».

«Par contre, cette vue au microscope d'une larve d'huître et de plancton transmise par le laboratoire de biologie marine de la faculté de Bordeaux, personne ne peut la posséder, c'est bien à transmettre par la vue fixe couleur". Comme nous le ferons cette année pour la souscription BT Sonore 1965-966, l'utilisation conjointe :

- du document sonore - des diapositifs couleur

- de la BT brochure

 - de la BT Junior

- du lexique livret, fiche de travail

- de la bande programmée

permet la meilleure connaissance d'une réalité qu'on ne peut découvrir autrement.

Il est certain, comme nous le disions précédemment, que ces enquêtes indirectes sur documents, pour atteindre leur efficacité maximum doivent s'accompagner parallèlement:

- de travaux d'étude du milieu, enquêtes, ou mêmes simples quêtes quotidiennes;

- de la possibilité offerte aux enfants de réaliser de semblables ensembles audiovisuels afin de démystifier la technique, idée qui nous est chère.

La force de frappe d'un document audiovisuel est déjà grande après une simple séance d'écoute et de visionnement.

Elle peut être considérablement renforcée et bien plus éducative si on lui applique une exploitation appropriée selon les méthodes de travail de l'École Moderne.

Belle grande image colorée à l'échelle de la classe, document sonore correctement perçu par tous, livret de travail, brochures illustrées BT, bandes programmées, toute une panoplie qui permet d'harmoniser le travail collectif et individuel, et rend les possibilités d'exploitation intelligente effectives dans toutes les classes.

P.GUÉRIN

INFORMATIONS

I. Sur les ondes

Pour votre information sur les réalisations sonores scolaires: au moins une fois par mois, l’émission de Jean Thévenot Aux quatre vents, consacrée aux enregistrements des amateurs, fait place aux scolaires.

ORTF. Chaîne Inter variétés (AM et FM) de 23 h à 23 h 20, tous les samedis au cours de cette année 66-67.

II. - Disque ICEM n° 1

Un disque 33 t Apprentissage de l'expression orale par la méthode naturelle. Panorama de réalisations Techniques Sonores donnant un aperçu de l'utilisation du magnétophone et de son rôle dans la correspondance scolaire.

Présenté par C.Freinet

III. Stage de formation 1er et 2nd degrés sur Techniques Sonore : pratique de l'enregistrement magnétique et des montages sonorisés. Douze jours de travail.

14° stage: 1re quinzaine d'août 1967 dans le Vaucluse.

Stage réservé en priorité aux enseignants déjà avertis des techniques Freinet.

Inscriptions de principe dès maintenant à Cannes ou à CISCS, BP 14, 10 - St-Savine.

Nombre de places limité.


Exploitation de la documentation audiovisuelle

Après avoir défini l'esprit de la documentation audiovisuelle, nous vous proposons diverses possibilités d'exploitation

Bien s'organiser pour bien travailler

Pour utiliser une technique avec efficacité, il faut une organisation matérielle correcte.

En ce qui concerne la partie sonore, nous avons déjà de nombreuses fois répété, ici, comment sonoriser correctement une classe. Ça ne pose pas de problèmes insurmontables pour qui se renseigne un peu. Un haut-parleur supplémentaire, correctement disposé, remédie aux inconvénients de la presque totalité du matériel sonore (sauf le CEL) qui possède un haut-parleur incorporé dans le socle de l'appareil ne permettant pas ainsi une diffusion correcte du son dans un espace comme la classe.

Nous sommes moins gâtés en ce qui concerne la projection des images. Qui dit projection fixe, dit obscurcissement... correct si l'on ne veut pas que les couleurs soient délavées.

Heureux ceux qui possèdent une école assez ancienne, dont les fenêtres ont des volets! Les groupes de ville ont souvent une salle pour projection. On peut bien sûr, l'utiliser, quand elle n'est pas occupée en permanence par une classe.

Disons aussi qu'à l'usage, «le déplacement vers la salle de projection » est ressenti comme une gêne et que dans les faits, il est rare que cette salle soit utilisée à plein temps.

Pourquoi? Bien souvent, au cours de la projection, on aurait envie de rallumer, de montrer un schéma, une carte, d'écrire au tableau, d'utiliser ,un matériel...

L'idéal, bien sûr, est la projection dans la salle de classe même, où tout est installé à demeure.

N'ayons pas d'illusions: nous n'ob­tiendrons jamais des administrateurs que l'on puisse obscurcir toutes les salles de classes... on restera longtemps encore à l'image 6 x 9 du livre... et l'éducateur aura encore longtemps à faire «appel aux souvenirs» de l'enfant, à telle ou telle séquence vue à la télé ou au film documentaire du cinéma voisin. Quelle indigence! La salive reste encore le premier outil pédagogique !

Projeter en salle demi-obscure devrait être possible. De nombreux bricoleurs ont essayé des systèmes ingénieux. Le problème est assez complexe: pour que les couleurs ne soient pas délavées, il faut de la lumière, des watts... de quoi ensuite refroidir ces watts dispensés, projeter sur un écran permettant un angle de vision correcte aussi large que possible (ce qui n'est pas Je cas avec du verre dépoli). '

Des industriels se sont penchés sur la question, aussi espérons que dans un proche avenir nous aurons à notre disposition un appareil à projection fixe d'encombrement comparable à un appareil de télévision donnant, une bonne image colorée lumineuse, visible de tous les coins de la classe, et pour un prix d'achat de 500 F environ. Quelles que soient les difficultés actuelles qui n'autorisent pas encore à faire entrer partout l'audiovisuel, un excellent travail peut être fait avec nos BT Sonores et nous vous soumettons plusieurs exemples qui vous permettront, je pense, d'établir votre compromis, de vous adapter à vos con­ditions particulières de travail.

Exploitation du type leçon

Sur le livret qui accompagne chaque BT Sonore, nous précisons que notre documentation audiovisuelle est utilisable dans toutes les classes, quelle que soit la méthode de travail utilisée. Cadre classique. Ceci est confirmé par M Séquaris, professeur de pédagogie et de méthodologie à l'École Normale de Couvin (Belgique).

«Ces documents figurent parmi le lot des leçons de fin d'année. La BT Sonore est une heureuse trouvaille et cette intrusion de la technique dans l'enseignement sera accueillie avec faveur si ce n'est avec enthousiasme. Les sujets sortis jusqu'à présent sont riches par leur contenu et conviennent même à l'instituteur qui a gardé une méthode de travail traditionnelle».

Ainsi à l'École Normale de Couvin l'utilisation n'est pas faite selon les directives données dans le livret explicatif, bien qu'elle pourrait se faire. Voici le procédé suivi pour le n° 811: En Corse.

- Prise de contact sans aucune explication avec le disque et les diapositives;
- commentaires oraux des renseignements du disque et des images, une par une, par un dialogue entre le maître et les élèves (emploi de manuels, de cartes, de dictionnaires);
- nouvelle audition avec arrêt selon la demande des élèves ou les nécessités définies par le maître;
- synthèse collective.

Morale non confessionnelle. En Belgique, les élèves qui ne suivent pas la religion ont un cours de morale non confessionnelle.

BT sonore : A Douarnenez la pèche à la sardine

Certaines BT Sonores se prêtent ad­mirablement à devenir des éléments de base pour ces cours. L'authenticité qui les caractérise, la valeur humaine profonde qui se dégage de toutes sont des éléments de premier choix, absolument irremplaçables.

Citons par exemple : Facteur de Montagne (801) ; Mousse sur un chalutier

(807), et toutes celles de la série: Amis du bout du monde montrant la diversité des milieux et des langages. Certains rapprochements sont saisissants et contribuent largement à un élargissement du sens de la tolérance, élément indispensable à toute morale.

I1 est certain qu'en procédant de cette manière les BT Sonores auront rendu déjà de grands services. La documentation aura agi par ses vertus propres: l'enfant aura entendu ses camarades corses, ou l'ostréiculteur, le pêcheur ou P.E. Victor lui-même. Le texte dit, n'est pas n'importe lequel, même si c'est de la conversation courante style reportage: son adaptation est déjà très élaborée, plan, rythme, tout est pensé. La grande photo couleur permet une connaissance précise des lieux ou des faits. On a supprimé un intermédiaire: le maître, qui ne pouvait que «rapporter verbalement». Maintenant, il peut s'appuyer sur une documentation pensée en fonction de ses besoins et correctement perçue: grande image colorée visible de tous, éléments sonores entendus confortablement.

Exploitation avec travail des enfants

Nous préférons malgré tout des formes d'exploitation qui donnent à l'enfant des possibilités de travail personnel. Nous retrouvons le processus habituel des complexes de travail de documentation propres à l'École Moderne -

1. Naissance du complexe de travail selon diverses motivations: (apport des enfants, des correspondants, cycle saisonnier ou plan de travail général... ou même souvent l'arrivée de la BT Sonore au moment de sa parution, réflexe bien normal; lorsque nous recevons une revue, un colis, notre premier geste est de faire sauter la bande et de lire ou d'écouter immédiatement) ;

2. Répartition des tâches sous forme de travail individualisé ou de petits groupes ;

3. Travail individualisé ou de groupe à l'aide de toutes les aides possibles, y compris bien sûr L'Éducateur à la disposition de tous pour aider à la résolution de difficultés qui ralentissent les travaux;

4. Compte rendu de ces travaux, l'éducateur étant «meneur de jeu», exposés, complétés de dessins, de dialogue avec la classe et de mise au point du maître ;

5. Trace écrite pour les grandes classes, résumés sous toutes formes si on le désire: cahier, classeur, album.

Ces diverses phases peuvent bien sûr se répartir sur plusieurs jours.

Voici un exemple chez A. Dubois St-Jean aux Bois (Ardennes).

a ) Les enfants avaient apporté des pommes de pin et nous les avions observées. Je leur avais montré une ,énorme pomme de pin maritime que j'avais rapportée d'un voyage dans les Landes.

Nous en sommes venus à parler de cette région où l'on récoltait de si grosses pommes de pin et j'ai pensé bien sûr à la BT Sonore 816: Dans les Landes. Chacun écoute et regarde les dias : les élèves de fin d'études qui étudient cette région, les élèves du cours moyen et même ceux du CE qui prendront connaissance avec la dune et la grande forêt.

b ) Après l'écoute de la BT, les enfants posent des questions: quelques passages sont restés obscurs. Moi-même suis amené à poser quelques questions de contrôle.

Nous sentons alors la nécessité d'étudier plus en détail cette BT sonore. Pour cela, j'ai utilisé le petit livret accompagnant chaque BT Sonore et renfermant une fiche de travail, mais je l'ai adapté à mes élèves en particulier: j'ai tapé à la machine des questionnaires sur fiche de carton. Des volontaires se sont ensuite réparti le travail. Les photos ont même été distribuées (protégées dans de petites pochettes).

c) La semaine suivante, chacun est venu faire un compte rendu aux camarades, les uns projetant leur photo et la commentant, les autres reproduisant au tableau les croquis de dune, de pare-feu, et les commentant, d'autres encore nous apportant des renseignements sur Brémontier, Chambreland, d'après notre collection BT.

d) À la fin un résumé fut écrit au tableau, puis copié et illustré des principaux dessins réalisés au tableau, ceci en fonction de chacun bien sûr.

e) A la fin de la semaine, à l'issue de 1a réunion de coopérative, nous avons revu cette BT Sonore en entier: son et dias.

Alors chacun a pu l'apprécier pleinement.

f ) A la veille des vacances, nous l'avons revue de nouveau. J'ai demandé: «Qui veut faire au tableau le dessin de la dune landaise, du pare-feu ? » Tous les doigts se sont levés.

Chacun se souvenait de Brémontier, des fossés, de l'utilisation du pin landais, de l'orthographe exacte de «essence de térébenthine», de "oyat »...

Les enfants ont éprouvé un intérêt profond à étudier par petites équipes chaque point de la BT Sonore, à venir ensuite exposer à leurs camarades ce qu'ils avaient découvert.

C'est généralement de cette manière que je procède pour exploiter les BT Sonores et en tirer le meilleur parti.

R. Dupuy de Muron (17) nous donne plusieurs variantes dans les comptes rendus:

a) album. Ex.: P.E. Victor en Arctique (821). Après l'étude menée comme il est recommandé dans le livret, nous notons au tableau le plan de la BT. Chaque partie est attribuée à l'équipe qui le désire (9 équipes dans la classe). Un compte rendu du paragraphe choisi est rédigé au brouillon et, le lendemain, il est reporté au tableau (ma classe est organisée de manière à ce que 5 groupes puissent écrire en même temps). Nous faisons une correction rapide, sur le brouillon pour les autres.

Chaque équipe recopie et illustre pour faire un petit album dont un élève prendra la direction.

b) Variante journal scolair : Le compte rendu est plus court et nous l'insérons dans le journal scolaire. En général, ces pages sont toujours désignées par le correspondant parmi les plus intéres­santes du journal.

e) Autre exemple : En avion vers Paris 805. Après étude, nous avons rédigé en commun, après une première ébauche individuelle au brouillon, un texte collectif sous la forme: Je prends l'avion.

Le compte rendu écrit donne l'occasion de rédiger avec une motivation suffisante. La nécessité d'un choix dans les éléments apportés par la BT Sonore, et un choix de qualité puisqu'il y a fixation dans un texte, est à mon sens extrêmement éducative pour nos enfants. À chaque instant de leur vie, ils auront à savoir saisir l'essentiel dans la documentation multiple qui les assiégera: illustrés, TV, cinéma, etc...

Voici une autre manière de procéder que nous apporte notre camarade Hecq de Belgique :

a) Amorce du thème :

Un élève avait préparé une conférence sur les camps de prisonniers de guerre en Allemagne, son père ayant passé cinq ans en captivité.

Disposant d'une documentation copieuse, l'enfant avait signalé son intention de donner une conférence, lors de la mise au point du plan de travail.

Documentation réunie par l'enfant:

- une photo du père où l'on aperçoit les lettres KG ;
- des photos d'un camp ;
- une lettre expédiée d'un camp;
- un insigne de prisonnier;

Après le court exposé durant lequel les documents ont été montrés, commentés , le camp localisé, la situation du père expliquée, la BT Sonore a été utilisée comme complément d'information et comme point de départ de nouvelles notions.

b) Emploi de la BT Sonore 813 et 812 : La lutte clandestine en France. Avant la leçon, au moyen d'une petite visionneuse à pile (on peut procéder en observant les diapositives à la lumière) le conférencier et un de ses camarades ont vu les dias afin d'être capables de les commenter.

J'avais mis à leur disposition :

- une carte d'Europe;
- des timbres avec Hitler, Mussolini, De Gaulle (pris dans la collection scolaire);
- des documents du fichier (Paris-Match, revues diverses);
- des photos du camp de Breendonck;
- des images de la collection Historia;
 - quelques manuels d'histoire;
- la BT 489: L'exode de juin 1940, celle sur: Prisonnier de guerre, et la Déportation.

c) Déroulement des travaux sans le soutien du disque

Chaque vue est d'abord passée et commentée par l'enfant.

Le rôle du maître est de soutenir l'élève conférencier, de compléter les indications données, d'amorcer le dialogue, d'entretenir la discussion, s'il y a lieu.

La classe regarde, écoute les explications, pose des questions.

Pour avoir la possibilité d'intervenir, de montrer un document, d'écrire une indication au tableau, de situer un lieu, il faut confier le projecteur à un élève.

C'est ainsi que nous voyons successivement :

- arrestation de femmes et d'enfants;
- une affiche allemande;
- un contrôle policier allemand;
- des maquisards capturés;
- des vues des camps de la mort;
- Hitler et les maîtres de l'Allemagne;
- Mussolini;
- De Gaulle (documents reçus de nos correspondants de Marseille). Au fur et à mesure se sont naturellement insérés les documents en notre possession et d'une autre nature que les dias, notamment la documentation donnée pour le 20° anniversaire de la Libération. Pour clôturer, le résumé du manuel sur la guerre et la résistance est lu et commenté.

d) Conclusion

Nous n'avons pas simplement «fait de l'Histoire» mais aussi de la morale. Nous avons été mis en contact avec des mots nouveaux, nous avons situé de nombreux pays, leurs capitales, des fleuves, des villes importantes. A-t-on suivi l'esprit de l'enseignement de l'histoire tel que le définit notre plan d'études en Belgique?

- donner une connaissance claire et durable d'un fait d'histoire;
- susciter le désir d'une information plus ample et le goût des lectures historiques;
- concourir à l'éducation civique de l'élève.

Je crois que nous pouvons répondre pleinement oui.

Quelques faits qui ont amené l'utilisation des BT Sonores dans ma classe au cours de l'année passée:

- pour le n° 8: Au Cambodge, le riz, c'est un texte libre: un élève avait vu le repiquage des plants en Italie;
- n° 805: En avion vers Paris, est venu à la suite d'un historique des moyens de communication;
- n° 80 : Mousse sur un chalutier, et n °81 : Les parcs à huîtres, après l'interview d'un pêcheur;
- n° 80 : A Kobé, en parlant des jeux olympiques ;
- le n° 818: Faune africaine dans son milieu, a été utilisé lors d'une synthèse sur les animaux, en sciences... etc

ARTHUR HECQ

L'utilisation de la bande programmée peut faciliter le travail de préparation du maître lors de l'exploitation d'une BT Sonore.

Sans changer le processus général, de nouvelles possibilités d'exploitation sont offertes ; c'est ce que d'autres camarades nous diront.

P. GUERIN


EXPLOITATION À L'AIDE DES BANDES PROGRAMMÉES

Trop souvent, dans certaines classes, les 8/10° du temps sont consacrés à un enseignement collectif centré sur l'analyse, que ce soit celle d'un texte littéraire, d'une oeuvre musicale ou picturale, d'un problème de calcul, d'une chose ou d'un phénomène comme dans la classique leçon d'observation.

La seule part d'activité individuelle laissée à l'enfant est l'imitation et la réponse aux interrogations du maître. Quelle est la valeur de l'interrogation érigée en système permanent d'activité scolaire de l'enfant?

Dans la vie, qu'est-ce que questionner? C'est interroger quelqu'un pour obtenir un renseignement. La personne qui pose la question ne connaît pas la réponse et celle qui répond apporte des informations. Or, à l'école, la personne qui interroge connaît la réponse. Celle qui doit répondre est donc placée dans une situation bien différente qui ne peut aucunement s'apparenter à une activité mettant en oeuvre des facultés créatrices.

À notre sens, seul l'appel continuel à ces facultés permet une formation valable et offre au tâtonnement expérimental l'occasion de s'exercer. Donner à l'enfant un monde d'occasions motivées de créer, d'agir, doit être le premier souci de l'éducateur.

Cette attitude n'exclut d'ailleurs aucunement une phase d'analyse mais celle-ci est simplement remise à sa modeste place.

Mais remplacer l'interrogation par des comptes rendus de formes très diverses ou des exposés, remplacer le travail collectif par des activités individuelles ou de groupe, nécessite une modification des structures de la classe.

Si, à la lumière de ces opinions fondamentales, nous ne considérons que le petit secteur évoqué dans ce dossier, cela nécessite:

1°. que la classe soit en possession d'une documentation directement assimilable par l'enfant;

2°. que l'enseignant soit capable d'organiser la phase de travail individualisé de préparation des comptes rendus;

3°. qu'il ait à sa disposition un matériel et des locaux adaptés.

C'est ce que nous nous efforçons de mettre sur pied depuis de nombreuses années, d'une part en forgeant à même la classe quotidienne cette documentation diffusée par tous les véhicules actuels de la pensée: le texte écrit, la photo, le son, la belle image colorée - BT, SBT, BT Sonore - d'autre part en fournissant un livret-guide qui réduit la lourde tâche laissée à l'éducateur d'organiser totalement le travail. Mais les principes de l'enseignement programmé peuvent aussi faciliter cette tâche. II nous faut rappeler l'option que nous avons choisie en matière de programmation car, là encore, les confusions sont fréquentes. Nous ne voulons pas programmer la connaissance, comme le font certains manuels qui se disent d'avant-garde. Ce qu'il faut programmer, c'est un certain nombre d'analyses de documents et la réalisation de travaux qui permettent aux idées-forces de se révéler, qui permettent d'accéder à cette connaissance.

La programmation contribue, comme toutes nos techniques, à la formation profonde de l'enfant qui, devenu adulte, saura mieux tirer parti de l'information audiovisuelle dans laquelle il baignera mais sans en être la victime aveugle.

M.BEAUGRAND

Conférence d’élève d’après la BT sonore

À PARIS EN 1900

DOCUMENTATION

BT sonore n°819

BT n° 20, 28, 29, 35, 36, 107, 115, 149, 219, 315, 349, 444, 450, 578-579

Si possible un guide de Paris

1

Pour réussir ta conférence, nous te conseillons de procéder ainsi:

1°- seul dans un coin tu regarderas les vues à la visionneuse (en même temps tu écouteras le disque)

2°- ensuite tu cherchera les renseignements complémentaires da s les BT en fichiers

5

Prépare quelques feuilles de classeur sur lesquelles tu noteras tes idées

Sur une feuille dessine le titre

À PARIS EN 1900

2

PRÉPARE TON MATÉRIEL

  • une visionneuse
  • un électrophone

-          vérifie que tout est en ordre de marche

-          installe toi dans un coin pour ne gêner personne

6

Vue n° 1

LE MÉTRO EN 1900

-          Prends le livret qui accompagne le disque. Lis le commentaire de la vue n°1

-          Lis très rapidement la BT n°107

3

Sors les vues de la pochette et dispose-les en ordre sur la table

- Attention: en écoutant le disque, tu remarquera de temps en temps un silence de 4 secondes. C’est pendant ce temps que tu passeras à la vue suivante

7

Essaie de trouver un plan de paris pour montrer où sont situées

-          la Porte de Vincennes

-          la Porte Maillot

4

(tu as visionné toute la BT sonore)

Quand tes camarades auront entendu parler de cette dame, quand ils auront vu la bicyclette, l’auto de 1900, ils auront envie d’en savoir davantage.

Tu vas te documenter pour être capable de répondre à leurs questions

8

Note sur ta feuille de classeur:

I.                    LE MÉTRO

La 1ère ligne de métro fut ouverte en 1900

-          longueur 10 km (aujourd’hui …km)

-          16 stations seulement

-          3 voitures en bois, 160 voyageurs

-          40km à l’heure etc…

 

9

Essaie de te procurer un billet de métro.

Tu le montreras à tes camarades

Tu trouveras des renseignements dans la BT 107 p.12

14

Note sur ta fiche

III. LES DÉBUTS DU CINÉMA

Le premier cinématographe a été conçu par les frères Lumière qui projetèrent le premier film en 1895.

Au début le cinéma était muet. Il devint sonore en 1928

10

Il faudra expliquer comment on s’y est pris pour faire passer le métro sous la Seine (BT 115 p.17 à 22)

Tu peux demander à un camarade de t’aider

Au fur et à mesure des explications, il faudra faire des croquis au tableau. Exerce-toi à faire les croquis et à écrire les noms.

15

Vue n°4

LA TOUR EIFFEL

  • Lis rapidement la BT n°149
  • Tu expliqueras à tes camarades

-          quand la roue Eiffel a été construite

-          pourquoi

-          comment elle fut payée

Lis le livret

11

Vue n°2

L’EXPOSITION UNIVERSELLE DE 1900 À PARIS

Sur la photo tu vois le trottoir roulant, il comprend 3 degrés :

-          d’un côté le degré fixe

-          au centre le degré roulant à la vitesse d’un homme au pas

-          de l’autre côté un degré plus rapide

Lis le livret

16

Note sur ta fiche

IV. LA TOUR EIFFEL

Elle a été construite pour ….

Elle a été commencée en …. Et terminée le ….

Sa hauteur est de ….

     1er étage à ….

     2e étage à …..

l’année de son inauguration elle a reçu …… visiteurs

etc

12

NOTE SUR TA FICHE

II. l’exposition universelle de 1900

-          elle se tient à paris

-          39 états y participèrent

-          50 millions de visiteurs

-          trottoirs roulants, trains électriques, tour Eiffel, etc

17

Vue n°5

Les illuminations à l’exposition de 1900

-          lis la p.24 de la BT35

-          tu diras, qu’en 1900, seules quelques rues étaient éclairées à l’électricité

-          tu parleras des essais qui avaient été faits auparavant

Lis le livret

13

Vue n°3

LES DÉBUTS DU CINÉMA

-          lis le livret

-          cherche dans le fichier de l’école, le dictionnaire, l’encyclopédie du livre d’or, etc …, tous les renseignements possibles sur les débuts du cinéma

18

Vue n° 6

La salle à manger d’un intérieur parisien

-          essaie de trouver les réponses aux questions posées sur le livret

-          questionne les parents, grands-parents

-          fouille dans les greniers pour rapporter en classes de vieilles lampes

 

19

-          Parcours la BT 35

-          Lis bien la p.41 de la BT 578-579

24

Vue n°9

Les premières automobiles

  • Lis rapidement la BT 36 jusqu’à la p.14
  • Lis aussi très vite la BT 29

Tu rappelleras à tes camarades que les premières voitures marchaient à la vapeur

20

Note sur ta fiche

V. L’ÉCLAIRAGE EN 1900

* en 1900, on s’éclaire encore beaucoup avec des lampes à pétrole

* (on utilise aussi la lampe Pigeon à essence)

* le gaz de houille est utilisé pour l’éclairage des rues et encore un peu pour l’éclairage des habitations

25

prends la BT 36 p.15

On invente le moteur à explosion

  • explique pourquoi on l’appelle moteur à explosion. Si tu ne sais pas, demande à papa ou au maître
  • quels sont les avantages et les inconvénients de premiers moteurs à explosion

21

Vue n°7

Dimanche après-midi au bois

  • regarde les costumes
  • cherche dans les photos de ta famille des costumes semblables
  • essaie de trouver dans le village un costume de femme de 1900, un chapeau … présente-les à tes camarades

26

  • cherche dans le fichier de l’école ou demande au maître ses documents sur «la conquête de l’espace»
  • tu y trouveras peut-être des gravures représentant les premières voitures, par exemple «la Renault 1900»
  • tu les montreras à tes camarades

22

Vue n°8

Place de la République

  • lis le livret
  • tu trouveras des renseignements sur les autobus et les tramways p.9 et 10 de la BT 37

27

Note sur ta fiche

VII. LES PREMIÈRES AUTOS

En 1893, on invente le moteur à explosion (à pétrole)

-          il est beaucoup plus léger, moins volumineux, moins bruyant que la machine à vapeur

-          il permet de rapides progrès dans l’automobile puis dans l’aviation

23

Note sur ta feuille

VI. DIMANCHE EN 1900

Le dimanche la famille parisienne va déjeuner sur l’herbe au bois de Boulogne ou de Vincennes.

Elle utilise les transports en commun, le tramway à deux étages sur rail est tiré par 2 chevaux. Les familles riches possèdent des voitures conduites par un cocher

28

lis la BT n° 36 à partir de la p.16

Prends des notes sur ta fiche pour parler

  • des premières carrosseries qui semblent laides aujourd’hui
  • des formes qui deviennent de plus en plus aérodynamiques. Pourquoi ?
  • de la vitesse qui augmente. Chiffre ?
  • de l’invention des pneus

 

29

Vue n°10

Les premières bicyclettes

  • consulte la BT n°219
  • lis la p.37 de la BT 578

-          calcule le prix d’une bicyclette en 1900

-          décris les premières bicyclettes

Note les différences avec la tienne (cadre – garde-boue – freins –etc…)

34

Note sur ta feuille

IX. VOYAGE ET VACANCES

  • Les voyages en 1900 se font par chemin de fer très nombreux à cette époque
  • Les familles ouvrières ne partent pas en vacances
  • Les ouvriers les plus aisés vont une journée au bord de la mer

30

Note sur ta feuille

VII. LA BICYCLETTE EN 1900

  • en 1900, les bicyclettes, à 2 roues de même diamètre et entraînées par un pédalier, une chaîne, un pignon, ont remplacé les vélocipèdes
  • elles sont encore lourdes, chères
  • les pneus commencent à avoir des chambres à air
  • le 1er Tout de France cycliste a lieu en …

35

Note sur ta feuille

En 1900, les ouvriers ont une vie difficile

  • ils travaillent au moins dix heures par jour
  • ils n’ont qu’un jour de repos par semaine (loi de 1907)
  • pas de congés payées (15 jours de congés payés en 1936 seulement)
  • pas d’allocations familiales
  • pas de sécurité sociale

JEAN JAURÈS les défend mais il est assassiné

31

* la dame dit que son frère est allé de Paris à Rouen à bicyclette pour voir le pont transbordeur

* Calcule rapidement la distance de paris à Rouen (ficelle – échelle de la carte)

* en ferais-tu autant ?

36

  • tu es arrivé au bout de ta préparation. Bravo!
  • Relis tes notes
  • Réfléchis encore et va trouver le maître si des points ne sont pas clairs
  • Demande au maître quand tu peux projeter tes vues, faire écouter le disque et donner des explications

32

Vue n°11

À TROUVILLE

* cherche Trouville sur l’Atlas (c’est en Normandie)

* lis le livret

* comment les Parisiens se rendent-ils à la mer ?

* as-tu remarqué le costume des baigneurs ?

TEST

À poser à tes camarades

  • Auriez-vous aimé vivre en 1900? Pourquoi?
  • Conclure en lisant sur le livret le commentaire de la vue 12

33

Vue n°12

  • Lis attentivement le livret
  • Cherche des renseignements sur la misère des ouvriers

BT n°15, p.12

BT n°450, p.12-14

 

 

BT Sonores

Notre collection de documents audiovisuels s'enrichit sans cesse. Avec les derniers numéros de la souscription 65-66, nous disposons maintenant de 28 titres qui s'adaptent avec souplesse à toutes les classes et à toutes les méthodes de travail.

801. En Savoie         
802. A Kobé (Japon)        
803. Au Hoggar        
804. L'île de la Réunion   
805. En avion... vers Paris 
806. En Poitou
807. Mousse sur un chalutier      
808. Amis du bout du monde (I)         Cambodge, Japon, Tunisie, Cameroun   
809. Paris... Champagne  
810. Joies ! (chants et peintures d'enfants)    
811. En Corse
812. 1940-1944 (I) La Résistance         826. Aux Pays-Bas
813. 1940-1944 (II) La Résistance         827. La transfusion sanguine
814. Amis du bout du monde (II)
Groenland, Polynésie, Sahara, Soudan       
815. En Antarctique (P.E. Victor)
816. Dans les Landes
817. Les parcs à huîtres du Bassin d'Arcachon
818. Faune africaine : safari-photo
819. A Paris en 1900
820. Amis du bout du monde (III) Macédoine, Yougoslavie, Dahomey
822. La pêche à la sardine
823. 1870-1900, les paysans
824. Au Cambodge, le riz
825. A Concarneau
         Série littéraire
n° 1. Marcel Proust et Illiers-Combray

Le dernier numéro de la souscription : Proust et llliers-Combray, ouvre une nouvelle série «Littératur » qui replacera l'oeuvre d'un grand écrivain dans le paysage qui
l'a inspirée. Cet essai, réalisé dans les meilleures conditions possibles, avec la compétence de J.J. Kihm, écrivain, professeur d'École Normale et producteur à la télévision, l'interprétation d'un comédien de talent et le contrôle de nos commissions de travail ICEM, a vivement intéressé nos souscripteurs et particulièrement les enseignants du second degré.

Pour répondre aux désirs de ceux-ci, nous avons décidé de scinder cette année notre collection. Nous vous proposons donc, pour cette année 66-67, DEUX OPTIONS:

- l'une pour le degré primaire comportant 4 numéros dont deux dans la formule «Vies d'enfants»;
- l'autre pour le second degré comportant également 4 numéros dont deux dans la série «Littérature» (Ronsard, La Fontaine ...) les deux autres numéros étant communs à ceux de l'option premier degré.

Le prix de souscription est inchang : 60 F pour 4 numéros (et vous avez tout intérêt à vous abonner car nous avons dû porter le prix des numéros vendus séparément à 25 F), mais vous pouvez, si vous le désirez, acquérir l'ensemble de notre production annuell :

- les deux numéros Vies d'Enfants
- les deux numéros «Littérature»
- les deux numéros communs soit six titres pour 90 F.

Souscription à ICEM BP 251 - 06 Cannes - CCP 1145-30 Marseille.

Pensez à nous réclamer la documentation offerte à l'occasion des CONFÉRENCES PÉDAGOGIQUES