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Traits, portraits, autoportrait et généalogie en maternelle

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Février 2000

 


CréAtions 90 - Identité - Altérité - publié en janvier-février 2000

PS-MS-GS de l’Ecole maternelle de Saint-Maurice-en-Trièves (Isère) – Enseignante : Katina Iérémiadis

 

Traits, portraits, autoportrait et généalogie en maternelle

 

Au cours de l’année scolaire 1997-1998, nous avons été amenés à aborder les thèmes d’identité et d’altérité à travers un travail plastique sur le portrait. Lors d’un regroupement de classe, tout en observant les dessins produits pendant la semaine, les enfants ont porté tout particulièrement leur attention sur les visages et les corps des personnages représentés. Nous avons remarqué qu’à l’exception de certains accessoires distinctifs (la robe, le fusil, le tracteur, etc.), ces personnages, leur posture, leur expression, leurs traits ne différaient finalement que très peu : le trait figure le nez et la bouche, le rond les yeux. Tout en faisant ce constat, nous nous sommes demandé si nous avions intérêt à faire évoluer ces dessins, et quels éléments pouvaient être ajoutés ou modifiés en vue de rendre ces représentations plus expressives et plus conformes au but recherché par l’auteur.

Les premières recherches de solutions nous ont conduits à définir ensemble quelques thèmes d’étude : les éléments du visage, la posture, l’expression des sentiments. L’apport de documents (reproductions d’origines diverses), l’organisation de jeux d’expression et la visite du Musée de peinture de Grenoble ont permis peu à peu à la classe de développer les langages plastique et graphique, de porter un autre regard sur soi, sur autrui et d’étendre les champs d’expérimentation en passant de l’étude des traits à celle du portrait et de l’autoportrait.

En effet, au-delà de la représentation formelle, les portraits enfantins nous révèlent les désirs des enfants, leur admiration du héros, mais encore leurs doutes, leurs craintes et leurs non-dits. Du «bonhomme têtard» au «bonhomme évolué» représentant tout à tour le chasseur poursuivant le sanglier, Hercule, la princesse, le clown ou encore le lapin que l’on vient d’incarner dans un jeu et qui se réfugie tout timide, au bord de la feuille, les enfants n’ont de cesse de se représenter, peut-être pour mieux vivre et revivre leur histoire, ou encore s’inventer de nouvelles destinées. Nous avons tenté de diversifier les méthodes d’approche en alternant jeux corporels et mimes, lecture d’images, explorations graphiques et création plastique.

 

Nous retracerons dans un premier temps les activités menées autour du thème du portrait, et dans un deuxième temps, nous décrirons comment nous en sommes venus à parler de généalogie.

 

 

 

 


 sommaire n° 90 Identité, Altérité 

 

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peinture, craies, dessin, encres, graphisme