Grâce aux tâtonnements des jours précédents, les enfants ont déjà une idée précise de ce qu’ils veulent obtenir : certains décident de se rapprocher le plus possible de la boîte afin d’occuper toute l’image ; d’autres préfèrent élargir le champ afin que des enfants, l’enseignante ou l’école apparaissent sur leur autoportrait.
Après le développement, ils retrouvent vraiment ce qu’ils désiraient obtenir. Les échanges entre les enfants autour de leurs réalisations se révèlent fructueux car la surprise naît de la diversité des autoportraits, de ce que chaque enfant a voulu montrer de lui-même, a accepté de partager avec les autres. Parallèlement aux prises de vue individuelles, nos réalisons deux très grands photogrammes « de classe ».
Dans un premier temps, chaque enfant a apporté à l’école un objet personnel qu’il affectionne particulièrement. Puis, toute la classe dépose sur un grand papier sensible (3 m x 1 m) son objet personnel et plaque sa main ou son pied, symbole fort de son identité, près de lui.
Dans un deuxième temps, nous réalisons un autre programme «de classe» avec les corps des enfants s’imbriquant les uns les autres, formant ainsi un ensemble uniforme.
La mise à la couleur avec des encres permet à chacun de retrouver son identité au sein du groupe. Dans la dernière partie de la semaine, Ilan propose aux enfants de «coloriser» les photos noir et blanc avec des encres de couleur très diluées afin d’agir sur l’image, de la transformer.
De par le travail effectué tout au long de la semaine, l’attitude des enfants change, on accepte que l’autre se penche sur notre propre image, y intervienne en la modifiant par la couleur. En effet, beaucoup choisissent de ne pas «coloriser» leur réalisation.
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