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Méthode naturelle d’apprentissage des mathématiques

Atelier du Jeudi 25.08.2011
Groupe d’approfondissement en Mathématiques

Objet de cet atelier : présentation du travail d’un groupe de recherche en méthode naturelle d’apprentissage des mathématiques, groupe présenté voici 2 ans au précédent congrès.

Chacun des membres va présenter sa pratique de classe en méthode naturelle d’apprentissage des mathématiques.
Durant ces 2 années, grâce à leurs réunions et leurs échanges, les pratiques de classe se sont affinées et enrichies.
Tous les degrés de l’école maternelle à l’école élémentaire sont représentés dans le groupe de travail.

1. TPS /PS : partir du « quoi de neuf » et de tout ce qui en émerge. De là, création d’albums collectifs. Ex : les voitures : voitures de courses, voitures de pompier, voitures jaunes, construction de voitures, empreintes de voitures, etc. Dans celui-ci, on note tout ce qui se dit, on y colle les photos prises et d’éventuels dessins. On peut établir ainsi des classifications. Les albums ont toutes sortes de thématiques : les couleurs, les voitures, les triangles, les formes, les cheveux, etc. Ces albums peuvent être complétés tout au long de l’année et les enfants peuvent les consulter quand ils le souhaitent.
2. PS : mise en situation : « on rentre dans l’univers des mathématiques, nous allons mettre nos lunettes de mathématiques et nous allons regarder le monde avec ces lunettes ». En amont l’institutrice aura prévu du matériel que les enfants pourront utiliser librement et découvrir eux-mêmes des notions mathématiques. L’enfant inventera un jeu ou fera une construction et devra la présenter ou l’expliquer au reste de la classe. L’institutrice est là pour aider à verbaliser avec les bons mots. On prend aussi une photo de la construction ou du jeu pour les répertorier dans un album. Celui-ci pourra être consulté par les enfants qui pourront reproduire ou « faire comme ».
3. CE1 : Tous les enfants font de manière libre une création sur une feuille blanche. Dans un premier temps, on met un minuteur pour que cela ne dure pas trop longtemps car c’est la deuxième étape qui est la plus importante. Dans un second temps, on va observer les créations et en discuter. Pour ce faire, on va faire des petits groupes d’enfants. Les enfants vont travailler deux fois par semaine en petit groupe sur une création mathématique. Les enfants utilisent une ardoise spéciale (avec un rabat transparent) pour pouvoir utiliser la création initiale sans l’abîmer ; grâce à cette ardoise ils peuvent émettre des hypothèses et les effacer à leur guise. Par après, on reprend certaines idées et on va le plus loin possible avec ces idées. Au début c’est plutôt laborieux mais au fur et à mesure les enfants évoluent dans cette technique. Le principal c’est d’être toujours en recherche.
4. CE2-CM1 : entre création et recherche. Discussion mathématique autour de créations d’enfants. Lors de ces discussions certains points seront retenus et écrits sur un panneau avec des notions de vocabulaire mathématique. Après plus ou moins 6 semaines, on accroche tous les panneaux et les enfants choisissent une recherche mathématique à faire en partant d’un des points inscrits sur les panneaux. Pendant plus ou moins 2 semaines, les enfants approfondissent leur recherche seul ou par 2. Ils suivent un cheminement avec l’aide de l’instituteur qui essaie de pousser la recherche au plus loin ou de donner des pistes. Le travail se termine par un défi qui sera mis au propre et photocopié pour tous les autres enfants afin qu’ils puissent découvrir le travail effectué par leur camarade. Les enfants ont créé les règles à suivre lors d’une recherche mathématique.
5. CM1-CM2 : un enfant en lisant un BTJ propose de fabriquer un jeu de dame. A partir de ce projet, toutes sortes de notions vont venir se greffer et notamment beaucoup de notions mathématiques : formes, métrages, calcul de dimensions, nombres, vocabulaire mathématique, etc.

Les enfants au début ne se rendent pas compte que leurs créations peuvent déboucher sur des mathématiques, peu à peu en faisant des recherches et des créations, ils en prennent conscience. Le travail se fait donc de plus en plus facilement et ils commencent à échanger entre eux : « c’est comme », des liens se font entre les différents travaux, des questions sont posées, des défis lancés, etc.
QUESTIONS
Recherche libre : Comment aiguiller les enfants lors d’une recherche libre ? Souvent ce sera le groupe classe qui aiguillera la recherche car les ébauches de recherche sont toujours présentées au groupe classe. L’enseignant doit faire attention à doser l’aide qu’il peut apporter : ni trop, ni trop peu.
Pour les recherches des plus petits (en maternelle) : Tout de suite après les ateliers, les découvertes sont présentées et répertoriées dans un album. Les enfants ont aussi la possibilité de rapporter les albums de la classe à tour de rôle à leur maison.
Les fichiers numérations/opérations : l’utilisation de ces fichiers se fait à d’autres moments et même pour certains ils deviennent facultatifs ou seulement utilisés ponctuellement pour aider un enfant dans un domaine bien précis. Avec les recherches mathématiques, on peut s’éloigner des fichiers mais aussi en créer de nouveaux grâce aux recherches.
Différence entre création et recherche : les créations sont plutôt gérées par le groupe et les recherches se sont plutôt les enfants qui les gèrent même si ils peuvent demander de l’aide.
Une notion découverte lors d’une recherche peut déboucher sur une question « Qu’est-ce que vous savez de… ? » ce qui permet de démarrer une recherche à partir d’une consigne plus fermée. On peut donc amener la découverte d’une notion non abordée via une question précise.

En conclusion
Toutes les notions du programme sont abordées naturellement via les recherches mathématiques et même au-delà pour certaines classes.

Dans une méthode d’apprentissage naturelle, les besoins fondamentaux signalés par Alain Guerrien lors de sa conférence sur la motivation autodéterminée pour les enfants sont satisfaits :
Besoin d’autosatisfaction
Besoin de compétences
Besoin d’appartenance sociale