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Un après-midi d'échanges et de pratique avec les médiatrices de L'art dans les chapelles

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Temps de pratique, de présentation et d'échanges

 

 

J'ai eu envie de faire une tresse avec les choses les plus diverses possibles qui ressemblaient à un fil : fils électriques, morceaux de rideaux, ficelle. Pressée par le temps, la fin est moins sage, plus "petit bazar", comme la vie quoi! Puis j'ai ajouté en haut la plume que Titouan m'avait donnée.

Marie-Agnès

 

C'est plutôt le lieu qui m'a orientée. Je suis restée longtemps dehors sans idées, à "tripatouiller" la ficelle verte. C'est seulement en rentrant dans la chapelle que j'ai eu l'idée d'une boule, en voyant la petite niche et un espace vide dedans.Quelques secondes auparavant, j'imaginais plutôt former un entrelacs de ficelle dans le drap d'autel. Mais l'accès au chœur étant interdit, j'ai poursuivi et découvert la niche.
Pour faire la boule, j'ai improvisé des tresses. Avec plus de temps, j'aurais essayé de l'étoffer. Ma première idée était de faire monter le fil le long du mur pour rejoindre la tige de lierre qui entrait par la fenêtre mais je n'ai pas réussi. Alors je l'ai laissée pendre presqu'au hasard. Je l'ai juste orientée le long du mur, puis entre les dalles, pour la rendre visible aux gens entrant dans la chapelle, alors que la boule restait cachée derrière le
mur. Voilà, j'ai découvert que la création est une drôle d'alchimie...et que le temps qui passe est capital dans l'histoire.

 

Anne GM

 
La semaine précédente, avec deux autres membres de l’association "Les amis de L’art dans les chapelles", j’avais assisté Cécile Bart lors de la réalisation de son installation à Castennec : "Petites mains". Nous avions tendu, agrafé, collé, coupé le Tergal qu’elle utilise toujours sur ses châssis, très grands cette fois-ci.
En prévision de cet atelier, avec son accord, j’avais récupéré les chutes, de longues bandes. Ce sont ces chutes de tissu blanc, fin et transparent, que je choisis d’emblée. J’ai l’intention de placer mon travail à l’extérieur en écho à la sculpture de Rainer Gross mais il faut faire avec les conditions extérieures, le vent en l’occurrence : pour "lester" le tissu, je fais un nœud, puis deux, et …. je continue. Une bande, puis deux, puis trois, je les assemble.
Il ne reste que dix minutes avant la présentation, il me faut trouver l’endroit adéquat. Je vois un petit mur et me dirige vers celui-ci passant près d’Anne et Anita qui travaillent ensemble. Attirée par cette ambiance joyeuse et animée, je me retourne sur leur installation : j’ai trouvé l’emplacement de mon "œuvre" qui fait ainsi écho aux anciennes portes!

Jacqueline

 

 

 

Comme je faisais quand j'avais des élèves (ce n'est pas encore si loin!), au retour de la visite de l'exposition, je leur demandais, en cinq ou dix minutes, de dessiner ce qu'ils avaient aimé ou préféré avant d'entamer un travail plus approfondi, j'ai travaillé au feutre et au crayon de couleur.
Pour la chapelle St Gildas, j'ai dessiné les "néons" de lumière "noire" (en fait violette) et dessous, le rectangle qui court sur les quatre murs de la chapelle avec les dessins de végétation, comme si on voyait la nature à travers une ouverture dans le mur.
Pour la chapelle St Nicolas, j'ai entendu quelqu'un parmi les visiteurs parler de dragon - d'ailleurs le fils de Marie-Noëlle en a peint un - et j'aime beaucoup les gueules à mâchoire ouverte ??? j'ai oublié comment ça s'appelle..., les engoulants qui agrémentent les poutres. J'ai donc dessiné une variation à partir de ça, rapidement, spontanément, sans idée, concept...et j'ai été agréablement surprise d'entendre les commentaires de Fanny : tout ce qu'elle pouvait dire à partir de mon minable petit dessin! Et je me suis rappelé que dans ma classe c'était un peu ça.

 Hélène

 

 

D’abord, j’ai regardé les matériaux disponibles : j’ai eu envie de prendre le kilo de farine, pour le geste de jeter la farine et le rouleau de sacs poubelle : ce dernier choisi en écho à la frise de St Gildas, longueur et largeur.
Ensuite je suis partie à la recherche d’un endroit non anodin, porteur de sens, le calvaire s’est imposé.
A Saint-Gildas, Eric Winarto a représenté la tempête, le chaos. Le chemin que j’ai réalisé, en référence au chemin de croix, représente pour moi ce chaos. Les morceaux de bois et les pierres sont là uniquement pour maintenir le plastique à cause du vent mais finalement ils soulignent les marches et symbolisent la montée du Christ.
J’ai en mémoire ce qu’avait dit Yann Esnault : "l’œuvre n’est pas préétablie, je compose en faisant".
Le moment d’échange est une étape du processus de création : pour les autres, les pierres évoquaient la lapidation. Ils n’ont pas perçu le chaos mais l’ascension. Ils n’ont pas retenu l’aspect du sac poubelle, ni l’humour que j’y ai mis. Les petites fleurs roses sont la marque de mon respect pour la religion et le fait que j’aime l’ambiance des édifices religieux.

Stellane

 


 

 

 

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