Réfléchir à la notion d' "identité virtuelle"
Les espaces en ligne qui privilégient le développement d’une forme “d’identité virtuelle” posent la question de la relation des jeunes à autrui. Ils révèlent la tendance qui se généralise d’un anonymat dans les relations avec les autres malgré une apparence de proximité plus grande grâce aux outils en ligne, sur le Web. Si ce phénomène n’est pas nouveau, il est accru par la multiplication des possibilités : tchats, blogs, univers virtuels. Les identités de chacun, croyant s’affirmer se diluent et s’annulent, la parole et les images se dépersonnalisent.
L’atelier "Moi et mon avatar" se déroule, avec des élèves volontaires, pendant quelques séances d’une heure après les cours réguliers.
Il s’agit de leur proposer une réflexion sur l’identité et ses avatars, sur les rapports entre l’identité et l’identité virtuelle grâce à un travail de création graphique, numérique et par l’inscription de ce travail dans le monde réel.
Se représenter
1/Les élèves dessinent d'abord au crayon des formes, objet ou signe, dont ils se sentent proches. Comme elles sont souvent hésitantes, chargées d'inflexions, il faut ensuite les rendre plus nettes, ce qui a pour conséquence de les rendre aussi plus impersonnelles, cela à cause des contraintes des outils de traitement qui vont être utilisés, comme le logiciel Gimp.
2/ Les dessins sont ensuite scannés et le travail numérique commence.
Il s’agit de faire dans un premier temps la balance des blancs afin de supprimer les dernières impuretés dans la netteté du dessin et d'accentuer le contraste entre le blanc du papier et le noir du dessin.
Dans un deuxième temps, ce dessin “ propre ” est mis en couleur par un travail en aplat sur les surfaces comme pouvaient le faire les artistes Pop ou comme le font les publicitaires.
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Synthèse :
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S’afficher
3/ Les images sont imprimées et les avatars découpés.
4/ Chaque élève choisit le lieu dans le collège qui selon lui, comme un tagueur, conviendrait le mieux à son dessin.
5/ Les dessins sont collés à l’endroit choisi.
La succession des différentes opérations amène l’élève à se définir, à se décontextualiser, à se concevoir en tant que signe, puis à afficher son image en l’ancrant dans un espace réel et public. C’est un travail de conquête, de perte et de reconquête, un apprentissage de la valeur qui permet à l'auteur de mesurer la distance entre lui et son image, entre lui et autrui.
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