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Etat de disponibilité de l'enfant - interview de Jacques Lévine - février 2002

Dans :  Techniques pédagogiques › organisation de la classe › 

Evaluer l’état de disponibilité de l’enfant à la vie scolaire. Article envoyé par Christian Rousseau sur la liste maternelle.

 

 

Bonsoir,

le texte de Lévine, ci-dessous, m’a inspiré le document en pièces jointes; dans cette entreprise, il reste un travail considérable à entreprendre, c’est : "évaluer l’état de disponibilité de l’enseignant à la vie scolaire"
Christian ROUSSEAU MS-GS La Chapelle-Saint-Luc (Aube 10)

Jacques Lévine :

« évaluer l’état de disponibilité de l’enfant à la vie scolaire »

mardi 26 février 2002

Jacques Lévine, docteur en psychologie, psychanalyste, président de l’Association des groupes de soutien au soutien participait au forum sur l’école maternelle organisé par le SNUipp en janvier 1998. Il y avait notamment développé l’idée que les enfants, que ce soit à 2 ou à 5 ans, arrivent à l’école avec des différences considérables en matière de développement psychomoteur et intellectuel, et qu’il relève du rôle des enseignants de maternelle de fabriquer des passerelles afin que certains enfants ne s’enferment pas dans des attitudes négatives. Il nous donne son point de vue à propos de l’évaluation.

Qu’est-ce que vous suggère le mot évaluation quand il s’agit de l’école maternelle ?

Jacques Lévine : Tout dépend de la finalité. Selon moi ce qui doit s’évaluer avant tout à l’école maternelle, c’est le développement et la croissance, du corps, de la pensée... Les apprentissages, ne viennent qu’ensuite. Ce qui doit primer, c’est les outils de la croissance. Il y a actuellement une perversion de la priorité donnée aux apprentissages scolaires.

Des outils existent pour permettre aux enseignants d’aller dans ce sens ?

J.L. : Oui, mais pas ceux qu’on utilise aujourd’hui, comme le livret scolaire, où l’on demande aux enseignants de remplir des rubriques qui correspondent à des fonctions mais pas à ce qui les pilote.

Par exemple, on s’intéresse aux capacités motrices, au langage... par le biais de dizaines d’items, cela relève du gadget, alors que l’important, n’est pas là. Il faut étudier la façon dont l’enfant maîtrise, pilote ces fonctions là ; il y a des moyens de le savoir : est-il capable d’attention, est-il préoccupé, pourquoi reste-t-il superficiel... ?

Il faut évaluer l’état de disponibilité de l’enfant à la vie scolaire, sa relation aux différents mondes (celui de la famille, des autres enfants, de l’école...).

Il faut pouvoir analyser les symptômes qui montrent que tel ou tel enfant arrive de sa famille avec des attitudes convergentes ou divergentes avec celles de l’école (sa croissance, des problèmes affectifs... peuvent en être la cause) : en mesurant l’écart des intérêts de l’enfant avec ceux de l’école, l’enseignant va pouvoir déterminer ce qu’il est possible de faire ensemble. J’appelle ça la pédagogie de la transitionnalité.

Comment rendre compte aux parents du travail qui se fait à l’école ?

J.L. : Il faut trouver les termes simples, non culpabilisants, pour engager la co-réflexion "comment va-t-on faire ensemble pour... ?" Cela passe nécessairement par la rencontre avec les familles.

 

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