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logo blog « Morts de rire », je vous pleure

 

Deux hommes armés et cagoulés ont pénétré mercredi 7 janvier 2015 en fin de matinée dans la salle de rédaction de Charlie Hebdo et ouvert le feu sur les journalistes. Cabu, Charb, Philippe Honoré, Wolinski, Bernard Maris, Elsa Cayet, Tignous… ont perdu la vie brutalement. Dans leur fuite, deux policiers ont été tués.
Effondrée, atterrée, sentiment d’horreur, de stupeur, d’effroi, puis de colère proche de la haine. «L’amour plus fort que la haine », ce titre de Charlie m’est revenu, alors rester paisible et calme, surtout ne pas tomber dans le piège politique avec sa spirale de haines et de peurs.

Ces meurtriers ont tué des hommes armés de gommes et de crayons, lâchement avec des armes à feu... si la satire blesse, elle ne tue pas.
Ces meurtriers s’en sont pris au cœur de notre démocratie : la liberté d’expression et de la presse.
Ces meurtriers n’ont pas tué Charlie Hebdo, ce qu’il représente est toujours vivant : le droit de rire, de critiquer, d’être irrévérencieux, de débattre, de donner son opinion… bref de s’exprimer, cette liberté de pensée qui nous est chère et dont nous sommes fiers.

Des rassemblements de citoyens et de citoyennes, de tous âges, de toutes classes sociales, de toutes nationalités, de toutes convictions, des rassemblements de cœur et de pensée, sur les places, dans les rues, dans les journaux, partout… vont se multiplier.
Peut-être que cette prise de conscience perdurera et réunira longtemps tous les citoyens et les citoyennes pour défendre notre bien commun la démocratie, la défense de nos libertés, celles de tous, notre cause commune…

 

 N’oublions pas que l’École est un lieu de rassemblement de tous les enfants quels que soient leur origine et leur milieu. C’est dès les premières heures d’école que l’enfant fait ses premiers pas de citoyen, de citoyenne. C’est dans la classe qu’il découvre l’empathie, qu’il exerce sa liberté d’expression et de pensée en articulation permanente avec celle de l’autre. Le premier monde humain pour les enfants, n’est-il pas celui de la classe, de l’école ?

Il faut donc tout faire pour redonner de la mixité sociale dans les établissements scolaires. Une volonté politique indispensable !

Et avec cette mixité sociale généralisée sur tout le territoire, ce n’est pas n’importe quelle école qui permettra l’exercice de la liberté, de l’égalité et de la fraternité.
Il faut une école qui :
- établisse d’autres modes de relation entre les personnes, entre les connaissances et les cultures, en offrant des situations de coopération, d’entraide, de partage, d’apprentissage par et avec l’autre et en laissant le temps de les construire ;
- forme des individus désireux d’appréhender le monde dans sa complexité et conscients d’appartenir à l’humanité en donnant à chacun les capacités de lire, de comprendre, de créer… et d’articuler ses désirs personnels avec les besoins du collectif ;
- permette le développement des capacités à agir pour un monde humaniste avec des individus libres, responsables, dignes, fraternels, solidaires, coopératifs.

Ces pratiques existent, se vivent dans des classes et des écoles, même en étant optimiste, seuls 10 % des enfants et des adolescents en profitent.

Insuffisants pour construire des citoyens et des citoyennes !

je suis Charlie

Bonjour Catherine

Tu as tout dit... Tu me donnes envie de réadhérer

à Quimper nous étions 1500 et j'ai rencontré d'anciens élèves qui se souviennent , qui parlent avec émotion de nos années de libre expression, de coopération dans les classes Freinet de l'enseignement publique et laîque... 10%¨concernés dis-tu? Pour moi c'est la preuve que les copains de l'ICEM sont encore et seront là dans ce monde de violence c'est réconfortant Avec des plumes, des crayons, des pinceaux et la parole ...continuons à lutter et à espérer

Denise Le Bars

Bonjour Denise10 % c'et une

Bonjour Denise
10 % c'est une louche qui comprend toutes les classes coopératives pas seulement les Freinet...
Contente d'avoir de tes nouvelles !
Catherine

Rien à dire, juste approuver

Rien à dire, juste approuver et envie de partager. Merci Catherine, Claire

Rien à dire, juste approuver et envie de partager

Merci Catherine, j'aime vraiment bien ta plume même si je ne suis pas Charlie car je ne peux pas l'être aux côtés de gens qui sont responsables de la terrible impasse dans laquelle on se trouve aujourd'hui. L'unité nationale n'existe pas, si elle existait on n'en serait pas là, alors, je n'ai pas envie de faire semblant.

Françoise Salmon

L'esprit Freinet

À l'occasion de mon service militaire en Algérie j'ai eu comme collègue un "instit" Freinet. Nous étions cantonnés en Kabilie dans une école abandonnée. Il a obtenu l'autorisation de l'armée de réouvrir une classe avec des enfants du village. Comme j'étais radio j'avais des moments de loisirs et lui donnais un coup de main.
Le succès nous a conduits a ouvrir une seconde classe. Je me suis imprégné de l'esprit et de la méthode: quel bonheur avec les enfants ! Épanouis ils ne pensaient plus à la guerre bien que le sujet ne soit pas censuré.... Ça reste un des souvenirs les plus marquants de ma vie : pensée émue donc pour ce couple exceptionnel !!

Michel Derive