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Dans :  Sciences et Techno › 
Novembre 2000


Un étalon international : la seconde

 

Pour mesurer une durée, il faut définir une unité de temps admise par tous.

La définition de cette unité est aujourd'hui très précise et universelle : c'est la seconde.

 

 

Nous savons tous que la seconde est la soixantième partie d'une minute, qu'il faut soixante minutes pour faire une heure, et vingt-quatre heures pour faire un jour. Mais sur quoi se baser pour définir précisément la durée de l'unité choisie ?

Le jour

La durée d'un jour a longtemps été la base de tous les calculs. Sa durée est définie par la rotation apparente de la Terre autour du Soleil. Mais celle-ci comporte des irrégularités tout au long de l'année. Ces irrégularités pouvant être mesurées, les astronomes ont alors défini la durée du jour solaire moyen à partir du jour solaire vrai, et par conséquent, la durée de l'heure, de la minute et de la seconde.

La seconde

C'est l'étalon officiel de mesure du temps (abrégée : s). Jusqu'en 1956, elle est définie comme la 1/86 400 partie du jour solaire moyen (un jour comporte 86 400 secondes). C'est une approximation largement suffisante pour mesurer nos activités quoti­diennes. Mais elle conserve une incer­titude de 1 x 10-7s.

Cette incertitude, tout à fait dérisoire à l'échelle quotidienne, posait pro­blème aux astronomes. Leurs calculs, qui s'établissent sur des durées très longues, ont en effet besoin d'une pré­cision extrême.

 rue de la Tour de l'Horloge, Rouen

 

DES SOUS-MULTIPLES DE LA SECONDE

Pour davantage de précision, il est nécessaire d'utiliser des sous-­multiples de la seconde.

Le dixième de seconde et le centième de seconde sont bien connus : on les utilise en particulier ·en athlétisme pour mesurer les performances des athlètes.

D'autres sous-multiples sont utilisés pour des mesures de plus en plus précises. Ce sont :

- la milliseconde (0,001s),

- la microseconde (0,000 001s),

- la nanoseconde (0,000 000 001s),

- la picoseconde (0,000 000 000 001s). C'est l'ordre de précision des horloges atomiques.

 

De nouvelles définitions 

En 1956, la valeur de la seconde est redéfinie à l'occasion de la 11e Conférence générale des poids et mesures. Une seconde est alors défi­nie comme la 1/31 556 925,9747 par­tie de l'année 1900. Cette nouvelle définition n'apporte plus qu'une incer­titude comprise entre 2 et 5 x 10-9 s. C'est beaucoup mieux que précédem­ment. .. Mais pas encore suffisant!  

Le Temps atomique international (TAI). En 1967, une nouvelle défini­tion de la seconde intervient. Ellen' est plus basée sur la durée d'un jour moyen, mais sur la vibration naturelle d'un atome.

La nouvelle définition est celle-ci : « La seconde est la durée de 9 162 631 770 périodes de la radiation correspondant à la transition entre deux niveaux hyperfins de l'atome de césium 133 dans son état fondamental. »

horloge astronomique, Prague

L'imprécision de cette définition n'est plus que de 1 x 10-14 s, c'est-à-dire une seconde en trois millions d'années. Les horloges atomiques basées sur ce principe approchent cette quasi-per­fection : elles permettent d'obtenir une précision de l'ordre de la picose­conde, soit 1 x 10-12 s. Les astronomes sont satisfaits. Ils ont un outil enfin précis, totalement indépendant des imperfections liées à la rotation de la Terre. A tel point qu'il a fallu corriger les horloges atomiques trop pré­cises, pour leur redonner une certaine imperfection : tous les ans, on ajoute une seconde au temps officiel donné par celles-ci, pour qu'elles restent en phase avec la rotation de la Terre, qui a tendance à ralentir.

 

 

 

Source : 
BT 1122
Crédit iconographique : 
Monique Bertet Patrick Carpentier