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Revue en ligne CréAtions n°184 "Arts et Maths"
annoncée dans le Nouvel Éducateur n°184- Publication : octobre 2007

Collectif « Les jardiniers de l’imaginaire » (Drôme)

 

Terres naturellement colorées : un matériau nomade

Création d’œuvres collectives in-situ

 

Origine du projet


Notre collectif de peintres et de plasticiens «Les Jardiniers de l'imaginaire » est né à l’occasion d'un « cabaret mobile » - sorte de festival Drômois, en roulottes et chevaux produit par l’association Bizz’art - qui a accueilli Indiens Navajo, troubadours du Rajasthan, rockers Touaregs, artistes de tout poil, de toutes régions. Notre imaginaire est donc nourri de cette rencontre avec l’autre qui nous communique le sien à travers son art, sa façon de s’habiller, sa façon de dire le monde…Tout se passe aussi un peu comme avec la musique traditionnelle, qui se joue où l’on veut et qui part dans les airs en laissant des souvenirs enchantés.
A l’occasion de divers événements, nous proposons une scénographie et des ateliers ouverts au jeune public et aux adultes. Ces ateliers sont orientés vers la création d’œuvres collectives in situ, en sensibilisant les participants à l’environnement. Ces oeuvres ont pour vocation, d’une part de tisser une relation privilégiée avec la Terre et ses éléments (matériaux non polluants, productions éphémères inspirées du Land-Art), d’autre part d¹investir et de se réapproprier des territoires où l’art a encore du mal à se frayer un chemin. Cette activité nous permet de nous associer à diverses manifestations culturelles : la production des ateliers accompagne alors la scénographie de l’événement.

 

 

 

Les matériaux comme une terre riche en oxydes ou le blanc d’Espagne sont sans danger pour l'arbre : on peut donc oser.

 

Déroulement des ateliers


Le public ne s'inscrit pas : il vient quand ça lui chante, s’il a lu correctement le programme où sont inscrites les heures d'atelier. En s'associant à une manifestation culturelle, nous bénéficions d'un public large (familles, artistes invités, organisateurs, membres des collectivités locales, jeunes et moins jeunes). Ce fantastique moteur accompagne les ateliers tout le long de la programmation.

Dans un premier temps, nous préparons la saison en fonction du parcours et de la programmation choisie par l'Association La Bizz'art. Certaines ethnies invitées nous aident à définir un sujet : par exemple, « un jardin aux formes géométriques », sous l’influence des architectures yéménite, musulmane, hindoue o de l'arabesque chère à Louis XIV. Sont également pris en compte les ressources des villages traversés (galets, sciure, cours d'eau), les projets des communes (éolien, peinture murale) et le lieu dans lequel se déroule l'atelier (salle des fêtes, camping, berges, etc.).

Dans un deuxième temps, nous proposons une thématique par atelier et pour le lancement, nous produisons nous-mêmes avec les personnes présentes. Un court préambule oral décrit le thème, l'environnement, les matériaux, et ce qu'on va laisser après notre passage. Un « petit souk à matériaux » est alors préparé et mis à disposition, dans lequel chacun pourra se servir. Aucun atelier ne ressemble à un autre. Nous faisons attention au choix des termes déclencheurs (des mots simples) pour illustrer immédiatement le propos, une fois le matériel en main.

En extérieur, nous invitons les enfants et les parents à transgresser les conventions. Avec les matériaux éphémères et non polluants, tout est permis et les supports inattendus sont les bienvenus : arbres, berges, routes, bacs à fleurs, murs (les municipalités sont prévenues à l'avance) et cette trace va perdurer un peu après notre passage. Questions et réponses pourront fuser encore, pendant un temps, entre les habitants et les participants : c'est une phase importante de l'appropriation de l'endroit où l'on habite et du regard qu'on lui porte. C’ est notre objectif principal. A l’intérieur, nous fabriquons des éléments qui vont trouver une place en extérieur : cabanes de brindilles et d’écorces pour créer un village utopique à l'entrée d'un camping, véhicules fantastiques en silhouettes de carton peintes, pour guider le public vers les roulottes où les musiciens se produisent.

 

 

Pour le collectif : Jérôme Guerry
Contact de l’Association : Jérôme GUERRY et Christina BELLAGAMBA–GUERRY,                                                
Place de l'église,26160 St-Gervais-sur-Roubion. Tél : 04 75 53 88 93

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