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logo ressource btn Les services des Archives départementales

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Dans :  Histoire-Géo › 
Décembre 2003

Des millions de documents sont confiés à l'administration, en vue de recherches dans les mois ou les siècles à venir. Qui les classe et les conserve? Une classe de 4e a visité les Archives départementales de Bordeaux.

Visite aux archives départementales de la Gironde

Un jeudi du mois de décembre 2003, la classe de 4eA du collège Saint André, est allée aux archives de Bordeaux pour étudier le commerce triangulaire. Après avoir visité les lieux, nous avons travaillé sur des documents concernant la traite des Noirs.

Les archives départementales de Bordeaux, rue Poyenne

Les archives départementales à Bordeaux se trouvent près des quais des Chartrons, dans d’anciens chais (caves) à rhum. On y trouve 31 kilomètres d’archives !

Aux archives, on stocke, on réunit, on classe des documents qui ne sont pas forcément anciens : certains remontent à seulement 6 mois d’ancienneté. On y conserve des papiers (parchemins, extraits de naissance…), CD, disquettes…     

Le système de classement des archives fut mis en place au XIXe siècle et adopté dans toute la France. Il est divisé en séries de lettres : par exemple, la série J pour les archives extraordinaires.

On distingue les archives publiques «versées» qui sont données par l’administration, des archives publiques «déposées» qui viennent des hôpitaux, des archives privées données ou achetées : archives notariales, plans d’architectes, archives familiales.
Trois kilomètres arrivent chaque année. Il faut alors trier, jeter, ranger les documents selon l’intérêt des chercheurs.

 

Les archives ont une fonction probatoire* et éducative, avec trois types de publics qui les consultent :

- des historiens, des chercheurs et des économistes qui viennent se documenter pour reconstituer l’Histoire.
  Ils constituent la plus grande part du public des archives,
- des généalogistes qui recherchent l’identité de leurs ancêtres,
- des notaires (qui s’occupent des transferts de propriété).
  Ils déposent régulièrement leurs documents ici, puis viennent les consulter.      

N’importe qui peut consulter les archives; on a donc instauré des délais de communicabilité qui interdisent d’ouvrir des dossiers avant 30 à 100 ans généralement, pour protéger la vie privée.
Les archives sont financées par le département  (le Conseil général) qui puise l’argent dans les impôts payés par la population.      
 
A leur arrivée, toutes les archives sont triées. On conserve systématiquement les documents historiques et administratifs. Selon leur importance, les autres sont  soit éliminées, soit archivées. Il faut aussi préserver les documents car les flashs des appareils photos et des photocopieuses abîment.      
 
Nous avons visité certaines pièces des archives. La salle d’Etat Civil se trouve juste à côté de la salle de lecture pour que l’accès aux documents soit facilité. Il y a là une énorme quantité de livres. Pour que l’on ne s’y perde pas et que l’on prenne le moins de temps possible, les livres sont classés par côte.

Nous avons visité aussi la salle de reliure. Dans cet atelier, on restaure les livres anciens et abîmés, ou alors on en fabrique des neufs. Le relieur coud les feuilles ensemble, ce qui donne un livre. Avant, on utilisait des peaux d’animaux pour faire du papier : la peau de chèvre qui était appelée peau de charpié, la peau de porc (c’est le parchemin), la peau de mouton, de busane, mais aussi la peau de vache ou celle de veau ou de poisson !
Puis on  fait sécher ces peaux entre deux buvards.
Ensuite nous sommes allés voir le côté « moderne» des archives : la numérisation. On scanne les documents les plus précieux ou les documents anciens ou abîmés. On les met sur ordinateur pour éviter leur usure. L’objectif est que, à terme, tous les documents soient numérisés.

Les bâtiments sont répartis sur plusieurs étages composés de couloirs de rangements. Sur les côtés, chaque porte ouvre sur un magasin (pièce où l’on entrepose les archives). La hauteur de la salle est suffisante pour ne pas avoir à utiliser d’échelle. Le couloir longeant les rayonnages permet la circulation d’un chariot.     

* probatoire : qui cherche des preuves
 

 

Source : 
BT 1161, décembre 2003