Le "commerce triangulaire" a enrichi plusieurs générations d'armateurs nantais et bordelais : ils allaient de France en Afrique, puis en Amérique, pour échanger successivement des babioles, des êtres humains ou des épices.
Un jeudi du mois de décembre 2003, notre classe de 4e est allée aux Archives de Bordeaux pour étudier le commerce triangulaire. Après avoir visité les lieux, nous avons travaillé sur des documents concernant la traite des Noirs. Voici le résumé de nos recherches. Le commerce triangulaire, EUROPE ↗
AMÉRIQUE ↓
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AFRIQUE Des bateau de commerce bien particuliers.-1- Au départ de différents grands ports (comme Bordeaux et Nantes), les Européens embarquaient des objets de peu de valeur (de la pacotille) comme des tissus, des armes, des chapeaux, de la quincaillerie… dans des bateaux appelés par la suite des négriers*. |
*négriers : bateaux transportant des Noirs |
Un trafic d'êtres humains-2- Les bateaux accostaient en Afrique, dans le golfe de Guinée, et contre leur cargaison qui avait une grande valeur aux yeux des populations indigènes ils échangeaient des hommes et des femmes noirs. Les malheureux étaient souvent livrés par leurs propres chefs de tribus, qui se débarrassaient ainsi des prisonniers, des opposants à leur pouvoir. Les femmes et les enfants n'étaient pas épargnés, même si les jeunes hommes de 25 ans constituaient une marchandise plus avantageuse. Ces exclus étaient maltraités, examinés nus et marqués au fer rouge. Ce qui explique le taux de mortalité important: un prisonnier sur six ou sept embarqués mourait avant d'atteindre les colonies européennes en Amérique. L'esclavageA leur arrivée aux colonies, ces hommes et femmes devenaient des esclaves : ils étaient vendus sur des places publiques comme de vulgaires objets, aux enchères! Le retour en Europe-3- Au retour d'Amérique, les bateaux revenaient vers l’Europe, chargés d’énormes quantité d'épices qui valaient beaucoup plus que les pacotilles embarquées au début du voyage. |
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Nous avons étudié quelques documents d'archives Dans ce texte, le roi favorise la traite des Noirs dans les ports de Bordeaux, du Havre, de Saint-Malo et de Honfleur, en attribuant aux négociants le privilège de ne payer aucun impôt. Louis XV leur permet alors d’accroître d’avantage leurs bénéfices et il espère ainsi inciter les négociants à faire davantage de commerce d’esclaves. En agissant ainsi, le roi souhaite enrichir la France.
Document 2 Lors de leur départ vers l’Afrique, les bateaux européens (appelés négriers) étaient chargés de différents objets de pacotilles. |
* fusils de traite: anciens modèles d'armes, dont ne se servaient plus les Européens, mais qui étaient en bon état, soignés notamment au niveau de leur apparence, et pouvant ainsi servir de "monnaie d'échange" pour la traite.
** pierre à fusil : silex donnant des étincelles pour allumer la poudre des fusils.
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Document 3 État général des navires négriers Ce document est un tableau contenant des informations sur l’état des navires négriers armés dans divers ports de France pour la côte d’Afrique. Ce document a été fait en 1785. Il donne des informations sur leurs armateurs (propriétaires de ces bateaux) classées par villes ainsi que sur le numéro, le nom des navires et des capitaines. La plupart des ports cités se situent sur les côtes atlantiques. Le port le plus actif est le port de Nantes (33 armateurs). Les navires ont pour destination le Sénégal, l’Angola, la Côte d’Or, le Mozambique et le Kalabar, toutes ces régions se situant en Afrique. Ce document nous indique également la date de leur départ de France. On peut constater que le nombre d’esclaves morts est plus ou moins élevé mais peut atteindre jusqu’à 17 % des personnes embarquées. On peut enfin savoir où les esclaves sont vendus et les événements qui peuvent se produire. Document 4 Entre le 9 novembre 1786 et le 20 décembre 1786, 180 esclaves ont été vendus dont 91 hommes, 10 femmes, 61 enfants garçons, 18 enfants filles pour un total de 236.450 livres. |
* têtes : terme utilisé généralement pour comptabiliser le nombre d'unités dans un troupeau d'animaux.
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Niveau 4
Date de parution Décembre 2003 Auteurs, sources et ressources Auteurs : Isabelle Thibault-Salin et les élèves de 4eA, collège Saint André, Bordeaux, avec le concours du Chantier BT de l'Icem dans la BT 1161 Ressources : |