Puisque les événements m'imposent aujourd’hui le cruel devoir de parler à la place de Freinet, c'est de lui que je veux vous entretenir. Car, parler de ce qu'il fut, dans ce grand courant d’action et d’amitié dont il revendiquait les plus lourdes charges, c'est le situer au niveau d’une vie haute, c'est retrouver, simples et purs, les enseignements qu’il nous a laissés.
De tous nos départements, de toutes les capitales du monde, de tant et tant de villages disséminés autour de la terre, des condoléances ne cessent d'affluer vers Elise Freinet, vers l'ICEM et aussi quelquefois vers l'Education Nationale. Peut-être, à ce sommet des hautes instances éducatives, est-on quelque peu étonné d’apprendre tout à coup qu’un pédagogue de grande renommée honorait ainsi la France dans un si vaste et chaleureux rayonnement.