Le carnet de bord des élèves de l'atelier danse - carnet n° 4

 

 

 

 Carnet n° 4
 

 

 

 

Retrouvailles -

Après plusieurs années à me dire que j’allais m’y mettre sans jamais rien faire, voilà que pour une fois je me tais et danse.
Besoin de bouger, de renouer le contact avec mon corps, envie de percevoir la musique aussi, de l’intégrer, de la traduire peut-être d’une autre manière.
J’apprends à sentir, ressentir, prendre conscience de mes gestes, de mes muscles, d’une énergie fluide et presque palpable que j’aurais jusqu’alors ignorée.
Je m’aperçois que mon corps n’est pas seulement cet outil fonctionnel, répondant de façon quasi automatique à mes demandes,
mais aussi un moyen d’exprimer un état, un Je, parfois difficilement définissable par les mots.

                                      

…. capables de les faire cohabiter.
Ce jour, nous allons nous centrer sur les formes :
Comment peuvent-elles se poser dans l’espace ?
Comment peuvent-elles se déplacer ?
Chaque séance se bouclera par des mises en espace de nos trouvailles. Aujourd’hui je la propose, les autres séances ce
sera Marion. Pour elle, c’est important de faire ce travail compte tenu de son choix de formation (bac danse).

                                                    

 

 


Produire              Jeudi 17 novembre

 

Nous étions 9

Comme prévu, j’ai dirigé la barre au sol.
Au moins j’ai essayé ! Catherine a pris lerelais quand il le fallait. Nous n’avons pasfait la barre au sol de Merce Cunningham
mais avons ajouté un autre exercice.

                                 


 

Je suis une nouvelle élève au lycée exp et j’ai découvert la danse au sein de cet établissement grâce à un atelier appelé « marcher c’est danser ». Nous faisions de la danse contemporaine. J’en avais aucune connaissance avant mais j’ai trouvé ça très intéressant, j’y ai appris beaucoup de choses.
Je vais aussi à la spécialité Danse où j’y étudie quelque pièce de Dominique Bagouet. Malheureusement je me suis rendu compte un peu tard de l’existence de ces cours (mais comme je peux y participer c’est parfait !)
Il y a aussi l’activité produire (" écrire avec le corps"), c’est une expérience très enrichissante car nous utilisons plein de méthodes très variées et parfois difficiles ;
Je remercie le lycée expérimental ainsi que Catherine pour m’avoir réveillée car j’ai dansé et grâce à eux je m’y suis remise et la danse
détend le corps et la liberté.

Adeline

 

 

Fin de premier trimestre, bilan des activités.
Au lycée expérimental, nous sommes dans l’obligation de nous interroger à différents niveaux sur le regard que nous portons sur les activités que nous avons animées : le temps de dialogue avec les élèves ; le temps de notre propre regard réflexif ; le temps des questionnements dans les réunions d’équipe éducative.
Mon bilan concerne l’objectif de mise en route de l’activité danse : dire avec qui j’ai travaillé, et pour quel type d’engagement.
L’objectif général du Lycée est de permettre aux élèves de construire leur parcours de vie et de formation. Nous avons donc inventé des structures pédagogiques avec des niveaux d’engagement différents : l’atelier est un engagement de groupe pour quinze jours soit 24 heures de formation ; l’activité de niveau répond aux besoins de formation spécifiques des différents baccalauréats et est contingentée à la durée de l’année scolaire ; l’activité inter niveau nous permet d’aborder la formation générale. L’activité en danse fait partie de cette dernière activité. Nous y abordons la Lecture, l’Ecriture au sens large, le Débat/Argumentation et une activité de Production de 6 ou 7 semaines qui aboutit à une réalisation concrète.
Si l’élève peut ne venir qu’une séance pour découvrir, au fur et à mesure des séances, le groupe se stabilise. Cette année, l’atelier concerne régulièrement dix élèves.

Pourquoi je n’ai pas commencé la danse contemporaine tout de suite ?
Si je n’y suis pas allée, ce n’est pas parce que je n’aime pas danser mais plutôt parce que, étant arrivée au Lycée en milieu d’année, j’ai eu peur de rentrer dans un groupe où tout le monde se connaissait depuis déjà deux mois et aussi à cause de l’appréhension de commencer une activité que je ne connaissais pas. En fait, j’avais peur d’être jugée et j’avais peur de l’inconnu.
Léa

 

 

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