CréAtions N° 91- Lieux culturels – Visites actives

Mars 2000

 


CréAtions N° 91 - mars/avril 2000

Lieux culturels, Visites actives 

Ont participé à l'élaboration de ce numéro: Jacqueline BENAIS, Nicole BIZIEAU, Agnès CAFFIER, Simone CIXOUS, Annie CROCHERIE, Katy DESTRES, Jeannette GO ROUDIER, Monique GODFROI, Agnès JOYEUX, Pascale LANDOLFINI, Maud LECHOPIER, Olivier MAGOS, Corinne MARLOT, Hervé NUNEZ, Janine POILLOT,  Geneviève ROY,  Eliane SAYOU, Annie SOLAS.

Photographies: Agnès CAFFIER, Maud LECHOPIER, Isabelle LE MORVAN-PERROT, Fredy LE SAUX, Olivier MAGOS, Claude MANESSE, Hervé NUNEZ, Eliane SAYOU, Anne-Marie SOUZ.

 Sommaire
Titre
Niveau classe
thème
Techniques utilisées
artiste

 

 

Edito


 
  
 
 

Bibliographie

       

L’aventure des objets trouvés

 Lycée


... ou comment les élèves de trois lycées professionnels investissent trois musées. mise en scène
performance
 
 
Variations d’une rhapsodie
 
Propos de l'artiste
 
Anne-Marie Souz, peintre

 

Le cheminement de sculptures à Gigondas

Maternelle : GS
Eveiller l’imaginaire, Privilégier une rencontre avec un lieu et des œuvres
éducation du regard,
sculpture,
visite exposition
 

 

Les sorties du samedi matin au musée

Collège : volontaires de toutes classes
ou une façon d’intégrer les jeunes par l’accès aux lieux de culture.
visite exposition
 

 

Sur les traces des mariniers de la Loire

Elémentaire : CE2
La découverte de deux tableaux conduit la classe à la recherche de la vie au XIXème à travers une création plastique.
pastels secs, techniques mixtes: encre, fusain, crayons aquarellés, gouache, collages
 

 

Une borne au musée de Louvain-la-Neuve

Elémentaire
Expérience de partenariat entre le musée et l’école
dessins, terre, écriture, recherche documentaire


 
 

Agnès Caffier, sculpteur de lumière

 
Notes sur 17 diapositives
 lumière
Agnès Caffier, photographe

Créer des diapositives… sur les traces d’Agnès Caffier

Elémentaire : CP
-Visiter une exposition avec l’artiste
-S’inspirer de son travail pour créer.
photographie, écriture, encres, grattage, collage de papier et éléments naturels
 

Histoire d’échange

Collège Elémentaire : CE2
De la rencontre avec l’œuvre d’Aligiero e Boetti « Mettre le monde au monde -1972 » à une recherche sur l’écrit comme signe plastique.
écriture, pictogrammes, messages codés, craies, collage, peintures,
visite exposition
Musée de Rochechouard
 

 

 

Edito

Avril 2000

 

 

 


 

CréAtions 91 - Lieux culturels, Visites actives  - publié en mars-avril 2000

Edito


Tout comme la langue orale ou écrite, le langage plastique est un élément fédérateur d’énergies, un outil d’intégration culturelle. Son ignorance est un facteur d’exclusion. Il existe des illettrés du champ artistique, comme il y a des illettrés du français écrit.

Pourtant, le langage de l’art est international : il exprime de manière unique ce que les mots seraient impuissants à signifier. Pourtant, les capacités et les sensibilités de chacun ne sont pas en cause.

Pour « écri-lire » les arts plastiques, il suffit de quelques clés que l’école populaire se doit de fournir à tous, même et surtout à ceux qui, sans le soutien de l’enseignant, n’iraient pas dans les galeries ni dans les expositions, ni dans aucun lieu chargé d’art ou d’histoire. Combien de ces ados de Chenôve auraient arpenté à pied les rues de Paris sans les commentaires et explications de leur prof ?

C’est le rôle de l’école de montrer aux petits-enfants et arrière-petits-enfants des mariniers de la Loire que leurs aïeux ont participé à l’identité de leur région, qu’ils ont modelé ses paysages, transmis ses légendes.

C’est à l’école maternelle de profiter du regard encore neuf, sans a priori, sans préjugés que ses enfants posent sur le monde pour faire connaître aux élèves et à leurs familles les questionnements des sculpteurs contemporains.

Mais, pour qu’il y ait véritable appropriation, et non vernis culturel, il est nécessaire de permettre aux enfants de s’interroger et de rechercher comme le font les jeunes de Louvain, d’agir et d’interagir dans et sur ces lieux consacrés comme ces adolescents à qui le château d’Oiron a donné « carte blanche ». Peu de lieux acceptent de prendre ce risque. Plus rare encore sont ceux qui acceptent d’y regarder le fruit de leur expression comme œuvre d’art.

Pourtant une telle attitude de la part des adultes enseignants ou responsables de lieux culturels est garante de l’ouverture et de l’acuité de leur regard sur des lieux dont on peut alors espérer qu’ils continueront à fréquenter avec plaisir.


Agnès Joyeux


Bibliographie

- Qu’est-ce que la sculpture moderne ? Editions du Centre Georges Pompidou.

- Histoire matérielle et immatérielle de l’art moderne, Florence de Mérédieu, Editions Bordas, 1994.

- Catalogues « Cheminement de sculptures à Gigondas (84) ».

- Art minimal automne 87, revue Artsstudio.

- Champ de sculpture, revue Beaux Arts.

- Dans la collection « Art en jeu », Editions du Centre Pompidou :
Alexandre Calder de Milos Cvach, 1989.
Constantin Brancusi, le Coq, de Sophie Curtil, 1990.
Dubuffet, le jardin d’hiver.

              sommaire n° 91  

 

  

 


 

 

Bibliographie - Lieux culturels, Visites actives

Avril 2000

 

 

 


 

CréAtions 91 - Lieux culturels, Visites actives  - publié en mars-avril 2000

 Bibliographie


Bibliographie

- Qu’est-ce que la sculpture moderne ? Editions du Centre Georges Pompidou.

- Histoire matérielle et immatérielle de l’art moderne, Florence de Mérédieu, Editions Bordas, 1994.

- Catalogues « Cheminement de sculptures à Gigondas (84) ».

- Art minimal automne 87, revue Artsstudio.

- Champ de sculpture, revue Beaux Arts.

- Dans la collection « Art en jeu », Editions du Centre Pompidou :
Alexandre Calder de Milos Cvach, 1989.
Constantin Brancusi, le Coq, de Sophie Curtil, 1990.
Dubuffet, le jardin d’hiver.

              sommaire n° 91  

 

  

 


 

 

L’aventure des objets trouvés

Mars 2000

CréAtions, n°91 - Lieux culturels, Visites actives - en mars-avril 2000 (Editions PEMF)

Lycées Gaston Barré, Thomas-Jean Main, Paul Guérin, Niort (Deux-Sèvres). – Coordinatrice: Frédérique Martineau - Intervenants: Aline Ribière, plasticienne - Laurent Baudouin, comédien - René-Claude Girault, plasticien et metteur en scène.

 

 

 


L’aventure des objets trouvés

Ou comment trois lycées professionnels ont investi
deux musées de la ville de Niort, le
château de Oiron et son musée d’art contemporain.


11 février : matin froid au château de Oiron, rares visiteurs au Musée d’art contemporain qu’abrite de château perdu dans la compagne des Deux-Sèvres.
Trois bus font soudain irruption d’où s’échappent, surchargé de paquets mystérieux, un flot de jeunes en effervescence. Ils vont, en un clin d’œil, investir les lieux sous les regards médusés des visiteurs du musée et offrir dans la journée le spectacle inattendu d’une aventure artistique collective riche d’échanges, de créativité et d’humour.
Frédérique Martineau, l’instigatrice de l’opération, professeur de lettres au lycée Gaston Barré, nous a raconté le parcours de ces trois lycées professionnels.

Les lycées professionnels et la culture

« J’enseigne le français dans un lycée professionnel spécialisé dans les métiers de l’automobile. Le français, c’est la bête noire de nos élèves : écrire, c’est compliqué, s’acharner sur des textes est ennuyeux, retrouver le verbe dans une phrase, c’est comme s’il fallait se mettre à rechercher le sens de sa propre existence !
A la suite du festival « Les étonnants Voyageurs » à Saint-Malo, axé cette année-là sur le roman policier, j’ai lancé un projet « série noire » avec deux classes de Bac Pro en carrosserie et mécanique.
Forte de cette expérience, mais surtout intriguée par la capacité de nos élèves à jouer avec leur matériau professionnel, j’ai voulu aller plus loin l’année suivante pour travailler de manière plus pointue sur le détournement de l’objet.
Le projet « lycée professionnel, lycée des objets trouvés » a été lancé ».

 


Une certaine dignité

« La politique de l’Académie en matière de culture cette année-là visait à ne financer que des projets culturels fédérant plusieurs établissements.
C’est la principale raison du regroupement de trois lycées professionnels (LP).
L’organisation ne fut pas facile, mais pourtant très riche car je n’avais pas soupçonné que la rencontre des élèves de LP ne se fait pas si elle n’est pas provoquée.
Tout fonctionne comme si chaque LP défendait sa spécialité, méprisant celle du voisin, comme s’il avait peur des autres ou bien comme si chacun avait honte d’être LP, de n’être que LP : l’image du LP voisin nous renvoie trop notre propre image.
Et puis le secteur industriel n’a pas l’habitude de se frotter au secteur tertiaire ! Un petit exemple illustrant bien le problème : lorsqu’un carrossier rencontre une lycéenne « d’ailleurs », il lui est impossible de dire qu’il est au LP – Carrosserie, il a honte ! Ilse fait généralement passer pour un élève du lycée technique d’à côté, lui redonnant une certaine dignité… »


 

Sommaire CréAtions N°91

 

D'étonnants costumes

 

Corps-objets, objets détournés, objets fabriqués

                mise en scène, performance                                                                 

 

Variations d'une rhapsodie

Avril 2000

 

CréAtions 91 - Lieux culturels, Visites actives  - publié en mars-avril 2000

Anne-Marie SOUZ, artiste

 Variations d’une rhapsodie

« On pourrait dire de sa peinture qu’elle est abstraite dans la mesure où elle donne la force de s’abstraire de toutes les formes et figures de la réalité, pour les réduire à ce qui demeure d’essentiel quand tout s’est décanté : la trame du monde tient alors à un fil quelques impressions, des lignes, une mélodie…, s’abstraire, se taire… simplement. Il faudrait regarder ses tableaux comme on écoute les infimes variations d’une rhapsodie, voir comment chaque toile ne cesse d’en découdre avec la matière. » Jean-Louis SOUZ


Anne-Marie SOUZ dit : « Pour me former j’ai fait un passage à l’Ecole des Arts appliqués de Bordeaux Cauderon où j’ai appris à peindre, à dessiner. Puis j’ai travaillé à l’atelier Calliope au Musée d’Aquitaine de Bordeaux. J’ai découvert là une autre manière de m’exprimer plus libre, plus inventive : c’est à ce moment-là que le cadre peinture figurative s’est craquelé pour moi. Après trois années passées dans cet atelier, j’ai eu envie de poursuivre seule mon cheminement.
Créer c’est être disponible, ouverte à ce qui va surgir sur le plan visuel et psychologique lorsque je mets en jeu divers éléments : des supports (toiles, papiers, draps, cartons) avec des couleurs (pigments, colle, peintures, bouts de ficelle…), c’est voir des effets se produire avec quelques gestes parfois maîtrisés, souvent inattendus.
Mon travail est une recherche par rapport à moi-même. Comment vais-je m’approprier les matières ? Il y a mille façons de traiter le papier selon son grain, son aspect mat ou brillant… J’obtiens des effets par ma façon de le manipuler, de passer la couleur.
Mes travaux me parlent d’histoires passées ou présentes, de voyages…, des questions viennent, des acceptations, des refus.

Quand je commence une peinture il m’arrive d’avoir une idée, de penser à des teintes, à une atmosphère, à un événement. Cela peut aussi être la forme d’un objet du quotidien qui me donnera envie de laisser des empreintes dans l’enduit. Et pendant le déroulement de l’action, des choses se passent qui ne me conduisent pas forcément là où je l’avais imaginé. C’est cela justement qui m’intéresse : être curieuse de ce qui va se produire sur le support, en moi et ensuite dans le regard des autres.
Lorsque je décide d’en finir avec une peinture, elle peut être montrée. Parmi les personnes qui regardent mes œuvres, il y a celles qui veulent savoir ce que j’ai voulu dire, qui veulent comprendre. Et puis les autres qui parlent d’elles à travers ce qu’elles ressentent. Lorsque cela se passe ainsi, elles continuent d’exister hors de moi. »

Dans l’œuvre de Anne-Marie SOUZ « … il y a du grattage, des froissements, des sédimentations, ça se plie ou ça se duplique, ça se lit sens dessus dessous, à l’envers par transparence, il y a de l’incision, de l’accumulation… à peine ça ralentit que de nouveau ça s’accélère. »

L’artiste travaille dans une institution spécialisée où elle a animé des ateliers de peinture.

 

 

« Pour ces enfants en situation d’échec, c’était un lieu de liberté, nous dit-elle, où ils pouvaient donner cours à leur imagination, leurs pulsions, sans avoir de comptes à rendre. Là, pas de notion d’apprentissage, pas d’appréciation à attendre des uns ou des autres, ils décidaient de montrer leurs réalisations ou d’en parler, de les garder ou de les détruire. Ces ateliers d’expression libre étaient comme une respiration dans leurs parcours chaotique. Un court instant, ils pouvaient sans contrainte (à part le respect des autres et de leur travail) être créatifs pour eux-mêmes. »

 

 

Un des buts de la revue Créations est de monter la création vivante dans tout son mouvement et l’œuvre finie, qui n’est pas moins signifiante que celle « in progressé. Le travail d’Anne-Marie SOUZ rejoint quelque part celui de Michaux dans ses émergences-résurgences. Il rejoint celui de Dubuffet dans son sens de « l’homme à l’ouvrage », il rejoint le travail d’Ecco et de tous ceux qui veulent ouvrir l’œuvre pour mettre en présence les signes-traces génériques de notre humanité.


Hervé Nuňez, rédacteur de Créations

 sommaire n° 91   

  

 

 


 

Le cheminement de sculptures à Gigondas

Mars 2000

CréAtions N° 91 -  Lieux culturels, Visites actives - mars-avril 2000

Ecole maternelle Jean Moulin - Pernes-les-Fontaines (Vaucluse) - Enseignante: Eliane Sayou

 

 Le cheminement des sculptures à Gigondas

 

Depuis l’été 1994, dans la partie haute et moyenâgeuse du village, des sculptures semi-monumentales créées par de jeunes artistes sont installées pour au moins un an et trois ans au plus. Chaque année de nouvelles œuvres viennent s’offrir à nos regards curieux qui s’ouvrent sur la création artistique contemporaine.

 

L’approche de l’art contemporain semble poser tant de problèmes aux adultes que je pense être important de mettre les enfants en contact avec l’expression plastique d’aujourd’hui dès leur plus jeune âge.

 

Pourquoi avoir choisi la sculpture ? 

Visite ludique   

Sommaire CréAtions N° 91

Témoignages en liberté

 

éducation du regard, sculpture, visite exposition

 

 

Les sorties du samedi matin au musée

Mars 2000

Revue en ligne Créations

Les sorties du samedi matin au musée
Collège le Chapître, Chenôve (Côte d’Or) - Enseignante : Janine Poillot

déjà publié dans la Revue CréAtions, n° 91 - Lieux culturels, Visites actives - en mars-avril 2000 (Editions PEMF)

 

 

Les sorties du samedi matin au musée


ou une façon d’intégrer les jeunes par l’accès aux lieux de culture


Dans le collège situé en zone d’éducation prioritaire où je suis professeur d’arts plastiques, les disciplines artistiques sont largement valorisées et animent régulièrement l’établissement par des projets qui prennent leur développement tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du cadre scolaire.

Depuis le début de l’année 1997-1998, avec une collègue de lettres classiques et une surveillante, sensibles comme moi à la mise en place d’actions favorisant l’intégration des jeunes en situation d’échec scolaire, j’organise des sorties le samedi matin dans les musées de Dijon.

Peu d’élèves ont cours ces matins-là et nous avons la chance d’habiter la banlieue d’une ville dotée de beaux lieux culturels. Sortir pendant le temps scolaire avec son professeur est plutôt courant mais toujours apprécié. Notre action est différente.


Eveiller la curiosité, susciter l’envie de sortir, le désir de se cultiver en allant voir des œuvres d’art sont nos principaux objectifs.

Nous proposons des dates et des horaires précis. Nous informons les élèves de chaque classe oralement, à partir de documents photos, d’affiches, de cartes postales. Nous essayons de les sensibiliser afin qu’un grand nombre de volontaires s’inscrivent spontanément. Le prix de revient est modique : 2 F., ce qui correspond au prix du transport en bus urbain. La coopérative prend en charge le complément.

Nous limitons chaque sortie à des petits groupes de 12 à 15 élèves, car ces sorties culturelles sont aussi des moments privilégiés de rencontre : avec des copains de la même classe ou d’autres classes, avec des enseignants, surveillants ou membres de l’administration, dans un cadre différent, avec une conférencière , avec un autre public…

** Ces sorties ont une fonction socialisante et civique évidente. Nous prenons le bus de la ville et nous nous déplaçons en groupe en respectant les lieux et les personnes que nos côtoyons, sans nous faire remarquer par des cris ou des bousculades de toute sortes.
Mes collègues et moi-même, nous avons mis en place une charte du voyageur pour faire prendre d’autres habitudes comme rester groupés, savoir où on va, cracher son chewing-gum avant d’entrer regarder les œuvres sans les toucher, utiliser les sièges pour s’asseoir sans se coucher, parler bas…

 
** Nous essayons bien sûr de travailler avec les conférencières sur l’objectif de ces visites, car nous y allons certes pour apporter une certaine culture à nos élèves, mais notre souci relève aussi de l’émotion et du plaisir. Nous ne voulons pas les assommer de notions complexes ou de vocabulaire rébarbatif, nous souhaitons au contraire qu’ils gardent une trace positive de cette visite et qu’ils aient envie de retourner au musée.
Ces sorties ont un certain succès ; il nous est même arrivé à plusieurs reprises de grossir nos troupes pour pouvoir satisfaire toutes les demandes. Les conférencières sont pour beaucoup dans cette réussite ! Nous avons constaté qu’elles savent très souvent s’adapter aux opportunités et passer rapidement à une autre œuvre lorsqu’elles sentent une baisse d’intérêt ou de la fatigue.
Près du tiers de l’effectif du collège s’est déplacé volontairement cette année, une ou plusieurs fois et ceci sur les deux premiers trimestres seulement.

 
** Qui sont ces élèves demandeurs ?

Souvent toujours les mêmes, à savoir ceux qui s’en sortent en général, mais aussi beaucoup d’autres entraînés par la dynamique du projet. Et c’est sur ces enfants qui ont le plus de mal à faire une démarche personnelle que nous portons tous nos efforts, car ils ont besoin qu’on les aide à faire naître cette envie.

 
** En parallèle, nous organisons pour la troisième année un voyage à Paris, en TGV, avec des groupes de plus de 25 jeunes et principalement des élèves de sixième et cinquième. Au programme figurent le Musée d’Orsay, le Musée du Moyen- Age. Pour se rendre à ces musées, le chemin à parcourir à pied passe par le Louvre, l’île de la Cité, le Quartier latin… Paris reste un lieu magique et très attractif pour les jeunes provinciaux, l’afflux des demandes n’est pas facile à gérer. Deux réunions de préparation obligatoires précèdent ces voyages. Après la visite du Musée d’Orsay avec une conférencière, nous abordons le Musée du Moyen Age différemment, avec de petites fiches découverte que nous avons fabriquées autour des six tapisseries de la Dame à la Licorne. Enfin, nous donnons nous-mêmes quelques explications sur les thermes de Lutèce.

 

** Concernant l’impact et les retombées de ces visites, mes constats sont très variables d’un enfant à l’autre. Pour certains (et nous ne manquons pas d’en reparler à notre retour) de sont d’agréables souvenirs, des impressions, des bons moments. D’autres ont intégré des noms d’artistes à leur vocabulaire, ils sont capables d’expliquer un tableau ou une sculpture !
Ce qui nous réconforte, ce sont les sourires, les yeux rêveurs lorsqu’on évoque une visite, et surtout les demandes pour retourner au musée (lorsqu’il y a un certain temps que je n’en parle plus)

 


Début juin, des élèves de troisième très «accrochés» passent me voir et me demandent s’il n’y a pas une autre sortie au musée prévue. Je leur réponds qu’une nouvelle exposition s’ouvre prochainement mais que je suis débordée et que ne n’’ai
plus, hélas, le temps de m’en occuper. Ils partent en me disant qu’ils vont réfléchir.

Quatre jours plus tard, ils reviennent me voir pendant une récréation : le groupe s’est élargi. Ils m’annoncent qu’ils se sont organisés, qu’ils souhaiteraient aller au musée le 13 juin, et ils me tendent une liste toute prête où chacun s’est inscrit, avec l’argent pour le transport.
Eh bien, nous y sommes allés, bien sûr !


 


J’évoquerai pour finir une petite anecdote concernant notre visite à Orsay en février dernier. La conférencière expliquait un tableau de Degas. Elle a demandé aux enfants s’ils connaissaient d’autres peintres impressionnistes (notre visite commençait). Deux ou trois petits « sixièmes » ont immédiatement proposé toute une série de noms d’artistes tchèques moins connus, que nous avions pu admirer en octobre au Musée des Beaux-Arts de Dijon. La conférencière s’est alors tournée vers moi en m’interrogeant : «Qui sont-ils?»


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"Quelles relations favoriser
avec les oeuvres originales?"

 

 

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Sur les traces des mariniers de la Loire

Mars 2000

Revue en ligne Créations

Sur les traces des mariniers de la Loire
CE2- Ecole du Mayollet à Roanne (Loire) – Enseignant : Christian Bizieau

 déjà publié dans la Revue CréAtions, n° 91 - Lieux culturels, Visites actives - en mars-avril 2000 (Editions PEMF)

 

 

Sur les traces des mariniers de la Loire

 

Mine de la Loire à Saint-Etienne, Emile Noirot.
(huile sur toile, 112 x 193 cm)

 

Vue de Roanne, vers 1830. Louis Noirot,
(huile sur toile)


La découverte de deux tableaux au Musée des Beaux-Arts de Roanne (musée Joseph Déchelette) conduit toute la classe à la recherche de la vie au XIXème siècle à travers une création plastique.

Remontons le temps. Que se passe-t-il dans ce tableau enfumé ? Comment franchir la toile et se retrouver sur ce lieu bizarre, incompréhensible pour des enfants de CE2, d’origines différentes et vivant 87 ans plus tard à 87 kilomètres de là ?

 

Au sud, la mine Saint-Etienne

 

Au nord, le port de Roanne

La légende de l'Ourgon


Le texte de la légende de l'Ourgon a mobilisé les enfants sur le patrimoine local, leur patrimoine. Il s’agit d’une approche culturelle souvent oubliée, et pourtant…
Pourquoi négliger un tel lieu culturel trop peu valorisé : parce qu’il est trop proche ? ou bien considéré comme trop « populaire » pour pouvoir intéresser la culture ? Ce caractère « populaire » n’est-il pas justement une raison ethnologique, politique de s’emparer de ces richesses tant ignorées aujourd’hui ?
Le patrimoine, s’il n’est pas utilisé comme refuge dans le passé, devient alors source de connaissance et de créations. Ici, la légende, de tradition populaire, a refait surface grâce su travail des enfants, qui l’ont fait renaître. Des mots, sans réalité actuelle, les ont interrogés : de quoi étaient—ils porteurs ? Et c’est toute une vie, toute une histoire locale qui s’est vue ranimée : les éphémères rambertes, les charbonniers, les laboureurs, la maison de terre battue, une once de beurre, la tenue vestimentaire de Benoît, sa nourriture, le chemin de halage, les passages à gué, les dangers de la Loire tumultueuse navigable les seuls jours de crue, dans des gorges où de nombreux hommes se sont noyés… Le travail et les conditions de vie des hommes dans les mines de charbon furent aussi pour les enfants une découverte.

Ce travail, dans le domaine de l’art, a nécessité de nombreuses approches différentes qui ont conduit à la qualité des productions :
- une recherche littéraire à travers des lectures nouvelles, différents types d’écrits (légendes, documents historiques, géographiques, livres d’art) ;
- des échanges nourrissant la curiosité, l’esprit critique, la recherche d’information, la remise en question des connaissances et des idées reçues sur hier ;
- la découverte d’œuvres et d’artistes que Goya ‘Le G2ant), Klimt (Serpents d’eau, Ondines) qui a aidé à l’expression des personnages, des atmosphères ;
- l’expérimentation, motivée par le désir de réussite, pour mieux maîtriser les techniques artistiques et mettre en œuvre le projet collectif.


Toute une mine de connaissances a été creusée et ramenée en surface par ces enfants créateurs d’images. Là ils ont approché différentes fonctions de l’art : l’émotion artistique, le dépassement du subjectif, l’acquisition de références culturelles nouvelles, la reconnaissance des capacités créatrices de chacun, la valorisation des différences, l’éveil à l’imaginaire, la modification des attitudes formalistes…

    


   
Sommaire CREATIONS N 91


 

 

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Une borne au musée de Louvain-la-Neuve

Avril 2000

 

CréAtions 91 - Lieux culturels, Visites actives  - publié en mars-avril 2000

Ecole des Bruyères, Louvain-la-Neuve (Bouches-du-Rhône) – Enseignant : Olivier Magos


 Une borne au musée de Louvain-la-Neuve


Expérience de partenariat entre le musée et l’école

 

  Le cadre du projet

 

Ce projet a permis la rencontre entre deux partenaires : le musée et l’école des Bruyères à Louvain-la-Neuve.

Le musée a sa spécificité : il offre un espace culturel avec ses collections permanentes : Afrique, Océanie, Asie, Amérique, Europe, de la préhistoire à l’art contemporain, ses collections où les noms de Picasso, Delvaux, Magritte… dialoguent avec des œuvres anonymes et des pièces archéologiques. Son cabinet des estampes couvre l’histoire de ‘art européen et l’histoire de a gravure de Dürer à Picasso.

L’école des Bruyères a aussi sa spécificité : la pédagogie Freinet dont quelques axes principaux sont :
- l’ouverture vers l’extérieur,
- l’organisation coopérative de la classe,
- l’utilisation des nouvelles technologies comme outil de communication et d’apprentissage.

 

Son objectif

Les responsables du musée de Louvain-la-Neuve avaient la volonté de développer un outil facilitant le rapport entre le musée et les enfants. L’école des Bruyères dispose d’un site Internet réalisé par les enfants. Suite à son observation, Bernard Van den Driessche, administrateur du musée, me contacte pour me proposer ce projet : créer une borne qui expliquerait aux enfants ce qu’est un musée.

 

 

Historique

Si la demande est assez précise, le chemin à parcourir est inconnu. C’est donc ensemble, les enfants, les membres du service éducatif du musée et moi-même, que nous décidons de la réaliser. Nous ne savons pas très bien quel contenu y mettre, quelle forme lui donner… Un premier conseil de classe fait émerger une multitude de questions. Nous devons nous organiser, préciser un plan de travail. Il est décidé que nous y consacrerons les matinées du mercredi. Nous effectuons une première visite pour voir et mieux comprendre ce qu’est un musée.
Dès cette première encontre, je suis frappé par l’intérêt des enfants : leur attention est d’abord captée par l’ordinateur présent à l’entrée du musée, mais destiné au public adulte. Face aux objets d’art, leur curiosité est grande pour le contexte (géographique, historique, social…). Ils s’informent sur l’utilité des objets, leurs techniques de fabrication. Ils s’intéressent aussi à tous les aspects extérieurs aux objets exposés : les toilettes, les vestiaires, les caméras de surveillance… et les endroits qui ne se visitent pas : les réserves et l’atelier de restauration.
Avec l’aide des membres du service éducatifs, les enfants essaient de comprendre quels sont les objectifs du musée de Louvain-la-Neuve : conserver, étudier, exposer. Cette première visite donne lieu à un travail de synthèse effectué en classe. Leurs intérêts et ceux de l’équipe du musée donnent déjà un premier cadre pour le contenu de la borne.
Toutefois, cette première synthèse, tout comme celles qui suivirent, met à jour de nouvelles questions et donc de nouvelles visites au musée. Quelles sont les règles à respecter dans un musée, pourquoi, quels sont les objets « coup de cœur », comment ont-ils été fabriqués… ?
Passée cette étape de découverte, nous nous attelons à la réalisation concrète du projet. Dans un premier temps, les enfants essaient d’imaginer la borne et de la dessiner. Une dizaine de dessins retenus par la classe et le musée sont réalisés en terre. Les sculptures sont ensuite évaluées en fonction de critères pratiques (stabilité…). Les meilleures idées de chaque réalisation sont gardées et une dizaine d’enfants travaillent sur un projet définitif à une échelle ¼. Vu certaines difficultés techniques, Claude Manesse, un artiste de notre région, nous propose d’effectuer lui-même le travail en grandeur réelle, ce que nous acceptons car il nous reste encore une bonne partie du travail à accomplir : le contenu.
Les travaux de synthèse des visites nous permettent de retenir quatre axes pour la borne :
a) Le plan général du musée.
b) Les objets du musée.
c) Les règles à respecter.
d) Les objets « coup de cœur ».
Il faut adapter ces axes aux contraintes des nouvelles technologies (liens hyper-textes, images réactives…). Les enfants ne souhaitent pas qu’il y ait trop de textes. C’est ainsi que nous privilégions des illustrations accompagnées de brèves explications. Actuellement, un informaticien traduit l’ensemble de notre travail pour le mettre dans la borne.

 

  Conclusions et pistes de réflexion

J’aimerais présenter les conclusions par rapport aux trois acteurs principaux de ce projet : les enfants, le musée et les nouvelles technologies de la communication. La collaboration établie dans ce projet se distingue par le fait qu’elle a donné une place d’acteur et de créateur aux enfants. Outre le fait que ce projet a été l’occasion de multiples apprentissages (dessins, travail de la terre, textes, logique, géographie, histoire…), les enfants qui ont participé au projet se sont ouverts au musée. Ils ont également apporté un plus à la conception de la borne ; sans eux, certains aspects n’y auraient pas été inclus.

Cette démarche permettra, nous l’espérons tous, d’offrir aux enfants visiteurs du musée une porte d’accès adaptée. Il faut souligner l’importance du service éducatif au sein du musée, sans qui ce projet n’aurait pas vu le jour. Il a été nécessaire et précieux à chaque étape et son rôle ne peut être remplacé par aucune technologie. Les liens interactifs offerts par les nouvelles technologies de la communication, s’ils sont bien pensés, mettent les enfants en situation de découverte, tout en respectant leurs intérêts. Ils suscitent, sans imposer.
Toutefois, il est illusoire de voir dans les nouvelles technologies de la communication une réponse à toutes les questions que se posent les enfants, encore moins un écho à leur sensibilité. En ça, elles sont un instrument qui ne remplace en aucun cas la richesse des personnes qui accueillent les enfants au musée.

Ce projet a permis de connaître certaines demandes des enfants :
a) pouvoir toucher (en opposition à la règle qui interdit de toucher) pouvoir connaître (la possibilité peut être offerte par les nouvelles technologies de la communication et le service éducatif);
b) pouvoir s’extasier, s’exprimer… (en opposition à la règle qui interdit le bruit) ;
c) pouvoir expérimenter (en opposition avec l’atelier de restauration qui est fermé au public) ;
d) pouvoir connaître (la possibilité peut être offerte par les nouvelles technologies de la communication et le service éducatif).

Quelles pourraient être les réponses qui satisfassent les enfants et le musée ? L’expérience de ce projet a montré que pour les rapprocher des musées, ces derniers doivent intégrer le monde de l’enfance dès le départ dans leur concept global. Les nouvelles technologies ne sont qu’un élément de réponse à l’intégration des enfants. Mais ce projet a montré aussi qu’un nouveau type de partenariat peut se mettre en place entre l’école et, pour autant que les acteurs du projet fassent preuve d’une réelle volonté de collaboration.

 

 

 

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dessins, terre, écriture, recherche documentaire

 

Agnès Caffier, sculpteur de lumière

Avril 2000

 

 


 

CréAtions 91 - Lieux culturels, Visites actives  - publié en mars-avril 2000

Agnès Caffier, sculpteur de lumière


 

Agnès Caffier, sculpteur de lumière

 

 

Depuis des années, je photographie du sable, des pierres, des fleurs, le ciel. J’extrais des fragments de matière brute de la nature grâce à la photographie. Sur les diapositives sont fixés un rocher, une surface de terre, de matières premières simples. Je taille dans la pellicule ; j’empile les pierres, j’entasse le sable, je griffe le sol. La matière prend forme, devient un arbre, un monticule de terre, un nuage, mais ils ne mesurent que 3 ou 4 centimètres et ne pèsent que quelques grammes.
Les diapositives fabriquées sont des figures isolées, libérées des contraintes du cadre imposé par la photographie. Elles sont projetées en continu directement sur les murs d’une pièce vide obscure. Leur situation dans l’espace est déterminée par le poids des matières. Les rochers sont posés sur le sol, font masse. L’arbre s’enracine également sur le sol.
Seul le ciel envahit un mur entier, comme l’air remplit un bocal. Les éléments trouvent alors leur juste dimension. Ils se mettent en place, s’associent afin de former ce qui relève souvent plus du jardin que du paysage à cause de l’impression de proximité qu’ils donnent.
Le spectateur offre sa présence au lieu, s’y mesure en observant au gré de ses pas son ombre s’imprimer sur les murs. Il voit son corps s’inscrire en noir dense, épais dans la matière qui l’entoure. Un nouveau rapport au monde lui est proposé.
La photographie me permet de transporter des masses aussi considérables qu’un rocher ou de manipuler des volumes difficiles à cerner et à saisir comme les nuages. La lumière les rend légers tout en leur conservant leur présence. Je peux à l’inverse édifier un tas de terre capable de se mesurer à un corps humain en projetant simplement une pincée de terre.
J’aime le fait que mon travail soit léger, volatil, et se réduise finalement à presque rien...

 

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  lumière

 

Créer des diapositives... sur les traces d'Agnès Caffier

Avril 2000

 

 

 

CréAtions 91 - Lieux culturels, Visites actives  - publié en mars-avril 2000

 CP, Ecole Elémentaire Gaston Monmousseau, La Bonneville - 95540 – Méry-sur-Oise (Val d’Oise) - Enseignante : Maud Léchopier

Créer des diapositives... sur les traces d'Agnès Caffier

Nous prévoyons de retourner le 5 octobre à l'Abbaye de Maubuisson à St Ouen l'Aumône pour découvrir l'installation d'Agnès Caffier dans ce lieu.
Contactée dans son atelier au cours d'une journée porte ouverte, l’artiste propose d'être présente à l'abbaye pour les enfants.

La visite se fait par petits groupes. Après un temps d'appropriation de l'installation par les enfants, nous les regroupons et nous enregistrons leurs premières impressions.

- Il y a des dessins sur les murs.
- Des images vraies.
- On voit des nuages, les lumières font les nuages. Elle a mis des photos dedans et ça a éclairé sur les murs. C'est des diapositives.
- On voit son ombre.
- On marche dans les nuages
- Les grosses tâches, on dirait de l'encre et du gros sel.
- C'est du pollen.

Agnès Caffier : C'est ce que j'ai voulu représenter, mais ça n'est pas du pollen, c'est du sable, un tout petit peu de sable pris dans de la cire. Il y a aussi de la peinture, de la terre. Ici, c'est une photo de rose que que j'ai prise dans mon jardin. J'ai mis de la peinture autour et j'ai gratté pour faire la tige. Les petits traits, ce n'est pas une photo, c'est un dessin que j'ai fait avec une épingle.
- Ça devient grand et gros et puis ça rapetisse.
- Si on cache la lumière, tout se cache.
- Sur l'affiche, on a remarqué une silhouette.

Agnès Caffier : C'est une amie qui est venue se promener dans l'installation et je l'ai photographiée.

Par la suite, ces impressions seront retravaillées, reformulées, dites oralement et enregistrées :

- J'avais l'impression d'être enfoncée dans la terre. C'était noir. Il y avait des racines qui gigotaient.

 

- Moi, je croyais que j'étais dans les nuages. Quand je touchais les nuages et que je regardais le soleil, je voyais un arc-en-ciel.

 

- Moi, je croyais que j'étais en train de nager sur les nuages. Les nuages, c'était un peu comme de l'eau, ça faisait penser à des vagues.

 

- J'imaginais que mes camarades étaient des fantômes qui volaient à minuit dans le ciel. Quand je voyais mes copains qui marchaient, j'imaginais que c'étaient des monstres, des ogres.

- Moi j'avais l'impression d'être recouvert de terre avec une plante sur ma tête.


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photographie, écriture, encres, grattage, collage de papier et éléments naturels

 

Histoire d'échange

Mars 2000

CréAtions, n° 91 - Lieux culturels, Visites actives - en mars-avril 2000 (Editions PEMF)

3ème, Collège André Maurois, Enseignante : Isabelle Le Morvan-Perrot et CE2, Ecole Marcel Madounier – Enseignante Madame Delage – Limoges (Haute-Vienne) - Intervenante : Chantal François-Texier  

 

 Histoire d’échange


Le service éducatif du Musée départemental de Rochechouard favorise tout au long de l’année scolaire les rencontres entre enseignants, enfants et œuvres d’artistes contemporains.


A l’origine de ce projet intitulé « Histoire d’échange », il y a la rencontre avec l’œuvre d’Aligiero e Boetti: "Mettre le monde au monde" (1972).
Cet artiste italien s’est intéressé aux différentes écritures et codes comme systèmes de signes qui régissent la communication entre les hommes. En s’appropriant et transformant ces signes en éléments plastiques, il tend vers la création d’images universelles.
Un autre aspect de son œuvre est l’idée de la collaboration et de l’échange qu’il a exposée à plusieurs reprises dans des pays étrangers, en réalisant par exemple des tapisseries avec des artisans d’Afghanistan.

L’œuvre présentée est le résultat d’un travail en collaboration avec les habitants d’un village italien.

 

 

 

   
                                          

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écriture, pictogrammes, messages codés, craies, collage, peintures, visite exposition

 

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