En Chantier n°3, mars 2008

Mars 2008

En Chantier, Publication du Chantier de Recherche documentaire de l'ICEM Pédagogie Freinet: productions de classes, recherches documentaires, exposés,  témoignages, pratiques...
Pour donner-trouver des idées : pour des élèves acteurs et auteurs de leurs savoirs.

En Chantier n°3 : Jouer avec les mots


Notre participation


à la semaine de la langue française


La semaine de la langue française proposait 10 mots cette année (palabre, apprivoiser, boussole, jubilatoire, passerelle, rhizome, s’attabler, tact, toi, visage) et une thématique : les mots de la rencontre. Juste avant cette séquence sur les 10 mots, les élèves avaient rédigé le portrait de leur voisin de table, ce qui touchait déjà au thème de « l’autre » : il n’y a pas plus étranger (et passionnant) que son tout juste voisin, n’est-ce pas ?

Pour ce projet d’écriture, les élèves ont écrit un récit en 9 épisodes où chaque épisode voit se rencontrer 2 mots différents. Ainsi, dans le premier épisode, palabre rencontre apprivoiser, dans le deuxième épisode, apprivoiser rencontre boussole, etc…jusqu’au 9ème et dernier épisode, qui clôt l’histoire. Et pour produire quelque chose d’encore plus joli, chaque épisode comporte en exergue un petit poème…
Voici des extraits des productions envoyés au concours de la semaine francophone, après des recherches menées sur les 10 mots (cela me fait penser à…, enquête sur l’origine et l’usage du mot)

Alexandra Humbert
Collège Berlioz, Colmar (68)

Le premier épisode de la 4ème 7 (deux rédacteurs) : en gras les mots qui se rencontrent

Laissez-les se promener,

Laissez-les rigoler,

Laissez-les se rencontrer,

L’apprivoiser s’ils en ont l’envie,

Laissez-les y aller tous les jours,

Laissez-les avec le singe.

Quand vont-ils venir le voir ?

Qui rencontrent-ils ?

Où sont-ils ?

Qu’est-ce qu’ils essayent de faire ?

Pourquoi rigolent-ils ?

En Afrique, un jour, deux amis proches, Seydouba et Mouloud, se promènaient. Ce jour-là, ils allèrent sous l’arbre à palabres ; ils aimaient y aller, se raconter des blagues, parler, raconter leur journée. C’étaient toujours des discussions qui duraient des heures et des heures…Mais ce jour-là, ils rencontrèrent un singe. Il était craintif et n’osait pas descendre de l’arbre. Seydouba et Mouloud avaient en tête de lui donner un nom, de lui donner à manger, de lui apprendre à vivre avec eux. C’est pourquoi ils essayèrent de l’approcher ; ils lui tendirent une banane. Peu à peu, le singe leur fit confiance. Voilà que toutes les semaines ils vinrent le voir au même endroit, le nourrir, et bientôt… l’apprivoiser. Ils l’appelèrent Monoké.
Le premier épisode de la 4ème 5 (trois rédacteurs):

APPRIVOISER
Comme un homme dresse son chien

comme un dompteur dompte un lion

comme un animal sauvage qu’on rend domestique

comme devenir ami avec un animal

comme éduquer un animal

Un beau jour, un jeune homme appelé Jérôme, svelte, les cheveux châtains et les yeux bleu clair, décida d’aller faire un tour au zoo car cela faisait longtemps qu’il n’y était plus allé. Les animaux qui l’intéressaient le plus étaient les félins, particulièrement les tigres. Il se retrouve donc devant la cage du tigre, mais celle-ci est étrangement vide. Il est déçu.
Il se dirige alors vers le gardien se trouvant à proximité de la cage. Il est très grand avec des cheveux noirs et des yeux bruns, il porte un grand uniforme couleur blanc cassé. Jérôme interroge alors le grand homme afin de connaître les raisons de l’absence du tigre. De sa voix grave, le gardien entame avec Jérôme une longue palabre. Jérôme comprend que le tigre s’est enfuit du zoo car il était énervé et qu’il ne supportait plus les interminables leçons de dressage qu’il subissait pour être apprivoisé. Le gardien semble affolé et triste : il a conscience que le tigre non-apprivoisé représente un grand danger pour la population. Le jeune homme n’ose pas imaginer les dégâts que l’animal pourrait causer dans les villes.
 
Le premier épisode de la 4ème 1 (trois rédacteurs):
Ecoute leur joie de vivre

Regarde leur gaieté

Touche leur couleur

Réserve-leur une place dans ton cœur

Soutien-les

Abrite-les sous ton toit

Pense à eux,

Apprivoise-les, ces collégiens…

Kirikou est un petit garçon qui vit en Afrique. Après une journée ensoleillée, il sort de l’école. C’est le plus petit du collège, personne ne lui parle et lui non plus ne fait pas de longs discours ; alors le garçon rentre chez lui. Kirikou doit passer par un champ de blé et dans une forêt. Sur la route, il pense à sa journée d’école : « J’en ai assez : personne ne m’aime parce que je suis petit, je voudrais bien un compagnon. » Au collège, il fait du sport, mais il se met de côté, tout le monde le rejette.
Soudain, devant chez lui, il voit un animal. C’est un magnifique chien de couleur grise. Il n’a pas de collier autour du cou. Quand Kirikou l’observe de plus prêt, il remarque que l’animal a de gros yeux bruns et de grandes oreilles. Après l’avoir contemplé, il veut l’adopter. Il pense qu’un animal domestique à la maison pourrait divertir toute la famille. Il espère qu’il arrivera à l’apprivoiser. Mais comment son père réagira-t-il ? Kirikou doute de la réaction de celui-ci mais souhaite que son père accepte le chien. Il le ramène chez lui, le cache dans sa chambre et le nourrit. Quelques jours plus tard, son père l’apprend et doit prendre une grande décision. Il trouve cet animal sale, qu’il ne sent pas bon et qu’il prend beaucoup trop de place. Mais d’un autre côté, Kirikou s’attache tellement à ce chien ! Son père décide d’en parler à sa femme et ensemble, ils palabrent. Sa femme n’ayant pas d’avis, il décide de réfléchir encore quelques jours. Finalement, ils refusent.

Des pistes de réflexion et de recherche

- que vous inspirent ces récits ? comment pourrait-on les poursuivre ?

- pourquoi deux d’entre eux se passent-ils en Afrique ?

- dans l’histoire de la littérature, certains auteurs ont eux aussi écrit avec des mots imposés (cela s’appelle un logorallye), ou même des lettres imposées ou d’autres contraintes : les Grands rhétoriqueurs au Moyen Age mais aussi les écrivains de l’OULIPO (Ouvroir de Littérature Potentielle) au XXème siècle. Pourquoi ? En quoi consistaient ces contraintes ?

- dan quels endroits du monde parle-t-on français ? pourquoi ? d’où cela vient-il ? y parle-t-on le même « français » ?

- pourquoi le ministère de la Culture organise-t-il une semaine de la langue française ?


 

Ce travail a été réalisé par le groupe Doc2d (Recherche documentaire au second degré)
Pour nous contacter : bt[arobase]icem-freinet.org
Pour en savoir plus sur notre groupe :  cliquez ici!

En Chantier n°3 : Sur les chemins de la mémoire - Episode 1


Pour commencer : un voyage à Paris au mois de décembre 2007
 
Jour 1:
Après un dur et long voyage, nous sommes arrivés en gare de Paris Montparnasse dans les environs de 11h30. Puis nous avons pris le métro pour nous rendre à l'auberge de  jeunesse vers 12h00.
Pendant cette première journée, nous sommes allés visiter le mémorial de la Shoah. C’est un musée basé sur l’histoire des Juifs. Là nous avons pu apercevoir le mur des Justes, l'étoile des juifs, le ghetto de Varsovie et pour finir notre après-midi, nous avons visionné un petit film d’interview sur les enfants cachés.
 
Jour 2:
Nous sommes partis dans les environs de 8h en direction de Strasbourg.
Nous sommes allés visiter le camp de concentration du Struthof ainsi que la chambre à gaz située à 1 km du camp. Nous avons pu voir les emplacements du camp et ainsi,  nous avons pu constater que les détenus vivaient dans de mauvaises conditions. Nous avons pu ressentir et nous rendre compte de l'horreur qu’ils vivaient au quotidien.
 
Jour 3:
Nous sommes partis vers 10h de l’auberge de jeunesse pour prendre plusieurs métros pour arriver ainsi au camp de Drancy. Nous avons eu la chance de rencontrer Mr Berkover qui est un juif, et qui a vécu cette histoire. Il nous a honoré de sa présence en nous racontant ce qu'il avait vécu en tant que juif.
Ainsi nous avons pu constater le malheur  de ce qui se passait autrefois et la chance qu'il a eu de s'en sortir ainsi.
Ensuite nous sommes partis visiter Paris, les champs  Elysées !!!
Ce voyage nous a appris beaucoup de choses intéressantes sur les déportations, les enfants cachés et les juifs.
Keschya
 
Le Mémorial de la Shoah       
    

Nous sommes allés au Mémorial de la Shoah le mardi 11 décembre 2007. Nous avons pu contempler le mur des Justes qui se situait derrière le Mémorial. Celui-ci comporte le nom de 2693 Justes. Les Justes sont des personnes qui ont caché des juifs pendant cette seconde Guerre Mondiale. Dans la cour il y avait une grande sphère en bronze qui comportait des noms de camps de concentration (Struthof) et des camps d'extermination (Auschwitz). Dans cette même cour, se trouvaient les murs des déportés avec gravés tous les prénoms et noms de familles des déportés (76 000 juifs dont 11 000 enfants) organisé par dates (de 1942 à 1944).

            On est descendu dans la salle d'exposition qui comportait le plan du Ghetto de Varsovie. Dans cette même salle par terre était gravée l'étoile de David et en son centre étaient disposées les cendres des déportés à Auschwitz. Devant l'étoile une flamme "en papier éclairée par des lumières". Après nous sommes descendus au niveau -1, où il y avait différentes salles d'exposition.
            Salle numéro 1: Par terre se trouvait une grande carte du monde (France, Belgique, Pologne, L'Allemagne, La Russie, L'Italie et l'Autriche). Cette carte indiquait le nombre de déportés de chaque pays. Le pays qui avait le plus de déportés était la Pologne.
Salle numéro 2: c'était là où il y avait tous les objets, comme les boîtes de ZyKlon (gaz utilisé dans les chambres à gaz), les pyjamas des déportés, des vêtements fabriqués avec les cheveux de ces déportés, la gamelle dans laquelle ils mangeaient. Sur les murs, étaient disposés les photos choquantes des déportés et de l'endroit où ils dormaient.
            Salle numéro 3 : machine à broyer les corps des déportés: c'est une machine qui sert à détruire tous les indices qui montrent qu'il y a eu des personnes gazées, les os ou autres parties des corps étaient mises dans cette machine et ressortaient à l'état de poussière.
Salle numéro 4: les photos des enfants déportés
On est remonté pour regarder dans la salle d'informatique un film avec les témoignages des enfants cachés et des familles Justes qui ont caché des enfants.
 
Struthof          
 

Le Struthof était un camp de concentration et de travail. Les principaux détenus étaient des résistants Français. Il y avait des homosexuels, des témoins de Jéhovah et des détenus politiques français et allemands. Les déportés devaient effectuer des travaux forcés comme jardiner, travailler en armurerie, et fabriquer des pièces d'avion. 

            La chambre à gaz était à l'extérieur du camp. Elle se trouvait à 1 km du camp, elle était dans une ancienne salle des fêtes. Il y a eu 86 Juifs gazés sur un total de 87 Juifs déportés du camp d'Auschwitz. Une des déportés juifs a été fusillée parce qu'elle ne voulait pas rentrer dans la chambre à gaz.
            Il y avait une vingtaine de baraques dans le camp. Sur l'un des côtés du camp, il y avait le ravin de la mort, les nazis y poussaient les déportés pour qu'ils se fassent fusiller. Il y avait aussi une baraque crématoire pour brûler les corps des déportés. Les nazis faisaient travailler les déportés dans la Kartoffelkeller (cave à patates) pour les épuiser. Ils attribuaient des numéros aux déportés pour faire l'appel, les déportés étaient obligés de dire leur numéro en allemand. Si les déportés se trompaient en disant leur numéro, ils étaient pendus.
Maxence
 
Drancy
 
            Le camp de Drancy faisait partie d'un complexe nommé "La Cité de la Muette" qui comportait 1200 logements. Ce camp était en forme de U . Il a été réquisitionné par l'armée allemande le 14 juin 1940. Aujourd'hui seule une salle est consacrée à ce camp, elle est située à l'intérieur du U. A l'intérieur il y a des panneaux expliquant toute l'histoire de ces bâtiments - De l'époque où ils devaient juste servir de logements sociaux, jusqu'au moment où les nazis décidèrent de s'en emparer. Ce lieu n'était pas vraiment un camp de concentration mais plutôt un camp de ralliement entre Drancy et les autres camps nazis (entre autres : Auschwitz - Birkenau) . Mais ce n'est qu'après le 20 août 1941, après la rafle du 11ème arrondissement que le camp devient un camp d'internement de juifs et est véritablement nommé "le camp de Drancy" . Pendant ces trois années il sera le principal endroit de départ à destination des camps d'extermination allemands, 67 des 79 convois partiront de Drancy. Ce qui lui vaudra le surnom "d'anti-chambre de la mort".
            Ce conflit étant terminé, un monument fut réalisé par Shelomo Selinger , un rescapé juif , pendant 2 années il fabriqua cette oeuvre d'art avec le but de transmettre l'histoire des juifs lors de cette guerre aux générations suivantes .
 
Rencontre avec André Berkover, ancien déporté
 
            Jeudi 13 décembre nous sommes allés à Drancy rencontrer André Berkover. Il s'agit d'un ancien déporté du camp d'extermination d'Auschwitz en Pologne, qui a transité à Drancy où nous nous trouvons actuellement .Pour commencer il nous a expliqué son histoire. Je l'ai trouvée magnifique bien que sa vie n'ait pas été joyeuse. Ce qui m'a marquée, c'est que arrivé au camp quand ils leur ont demandé de se mettre par age, il a menti. Il ne voulait pas se séparer de son frère et il n'a pas respecté les instructions, il a osé le faire. Les enfants de son âge se sont fait exterminer (c'est-à-dire en dessous de 16 ans) tandis que lui travaillait.
            Il nous a expliqué les corvées inutiles qu'on l'obligeait à faire comme porter des briques du train à un mur et le lendemain du mur au train et ainsi de suite chaque jour. Il nous a raconté aussi qu'à n'importe qu'elle heure de la journée, bien qu'il pleuve ou qu’il neige, les soldats pouvaient les appeler et pour répondre à l'appel, ils devaient connaître leur numéro (celui qui était tatoué sur leur bras) en allemand et si par malheur ils ne le connaissaient pas ou ne répondaient pas à l'appel, ils risquaient d'être tués.
            Il nous a parlé aussi de la grande marche. Il a dû laisser son frère malade, à l'infirmerie du camp, sans nourriture. Il nous a raconté comment il l'avait quitté. Il a dû marcher marcher pour ensuite arriver dans un bois où là ils ont dû, lui et ses camarades, se mettre en file indienne et là les nazis ont tiré sur eux un par un. Quand il a compris la chose, il s'est mis à courir dans le bois en esquivant les balles. Pieds nus dans la neige. Arrivé à l'orée de la foret il y avait une ferme, dans le jardin de cette ferme se trouvait une caisse avec des poules. Il a fait sortir les poules et s'est mis dans la caisse. Le paysan à qui appartenaient les poules lui dit de partir mais André Berkover a refusé. Quelque temps plus tard, le fermier est revenu avec une soupe. La faim l'envahissait mais il ne pouvait rien avaler. L'homme lui a dit par la suite de venir dormir quelque temps dans les bottes de paille. Quelques jours plus tard, leur grange fut réquisitionnée par les Russes, André dut quitter la grange pour aller occuper un lit. Les paysans lui enlevèrent ses vêtements et lui donnèrent quelques vieux habits.
Clémence
 
Les différents textes et documents produits par la classe sont consultables sur leur blog :
 

Ce travail a été réalisé par le groupe Doc2d (Recherche documentaire au second degré)
Pour nous contacter : bt[arobase]icem-freinet.org
Pour en savoir plus sur notre groupe :  cliquez ici!

En Chantier n°3 : Enquête sur le collège idéal

Enquête sur le collège idéal


1) Comment imagines-tu les salles du collège idéal ?
2) Quels cours voudriez- vous avoir ? Comment devraient-ils se passer ?
3) Quel serait le caractère idéal des professeurs ?
4) Le CPE, est-ce une bonne idée ? Pourquoi ?
5) Quelle nourriture serait idéale pour la journée ?
6) Comment voulez-vous les sacs pour qu’ils ne soient pas trop lourds ?
7) Imaginez votre emploi du temps idéal.

Les réponses sont à renvoyer à Quentin et Johnny, classe de 6ème C, collège Jacques Ellul, 2 rue du Professeur Calmette 33100 Bordeaux ou par mail :

sixieme.jacquesellul[arobase]laposte.net

Ce travail a été réalisé par le groupe Doc2d (Recherche documentaire au second degré)
Pour nous contacter : bt[arobase]icem-freinet.org
Pour en savoir plus sur notre groupe :  cliquez ici!

 

En Chantier n°3 : Haïkus

Haïkus

Qu’est-ce qu’un haïku ?
Les haïkus ont été inventés au Japon. Un haïku, c’est un poème à trois vers, qui parle du bonheur et du malheur. Cela parle aussi de la nature et de la vie. C’est quelquefois la vérité.

En voici quelques uns:

La mer s’enlace
Avec le ciel
Puis elle sourit

Un panier de fruits
Que pour toi
Et moi.

Charlène
La vie de tous les jours
On dit : « Bonjour, Au revoir ! »
Et c’est fini
Camille
Le voleur
M’a tout emporté
Sauf ma vie
Antoine

Pomme, poire, banane
Tous les goûts
Sont dans la nature
 
Moineau très beau
Oiseau joyeux
Qui tombe dans le pot
Sofiane


L’oiseau passe
Au ras du sol
Il va pleuvoir

Eddy

Extraits du journal Le Boum boum des sixièmes C janvier 2008, collège Jacques Ellul à Bordeaux. Pour leur écrire :

sixieme.jacquesellul[arobase]laposte.net

Ce travail a été réalisé par le groupe Doc2d (Recherche documentaire au second degré)
Pour nous contacter : bt[arobase]icem-freinet.org
Pour en savoir plus sur notre groupe :  cliquez ici!

En Chantier n°3 : Ecrire des poèmes pour jouer avec les mots

 

Ce travail fait suite à la publication d'une fiche d'invitation à la recherche documentaire sur : jouer avec les mots. On peut la consulter ici.
 
Consignes à respecter pour l'écriture du poème

J'écris un poème sur un animal
J'ai produit quatre quatrains de décasyllabes
Mes vers riment (richesse et disposition libre)
Au moins deux vers riment en utilisant une homophonie
J'ai fait une allitération et/ou une assonance sur au moins deux strophes
J'introduis un mot-valise par strophe
Mon poème comporte au moins deux métaphores et une comparaison (que je souligne)
Mon poème comporte un titre

 

Le vilain petit minou


Le petit chaton dort sur le fauteuil,
Quand il se réveille,il va boire du lait.
Quand il a fini, il va s'amuser.
Il est affectueux et trop petignon

Il miaule pour qu'on lui dise qu'il est mignon
Il grimpe aux rideaux,joue à chat-perché
Il a des yeux verts et des poils rayés,
Est-il un beau chat ? ou un chatbeauté?

Le chat est comme une boule de poils,
Qui s'amuse à la balle dans la journée.
Il hausse le ton quand il mange du thon.
Il ronronne comme un aspiraton.

Le minet comme le beau minet.
La noisette à quatre pattes,va sur la table,
Sur le buffet, pour chiper à manger!
Ce minou est un vrai vileur diable.

Marjorie.M

 

Mots valises :
petit + mignon = petignon
chat + beauté = chatbeauté
aspirateur + son = aspirason
vilan + joeur = vileur

Assonance en « a » et allitération en « r »

Les images de cet article proviennent de créations
de l'école maternelle de Saint-Maurice-en Trièves

La coccinelle

 

Voici la très petite coccinelle:
Qui a sauté d'une mirabelle,
Pour attraper les petit puceronrons
Cachés dans les rosier de la maison.

Une fraise somnanbule et anbulante,
La merrale, sur une grosse pente
Mange de la canelle avec du miel
Se querelle comme la sauterelle.

Coccinelle se fache comme tache
Et mange comme une très grosse vache
Elle fait des fautes et saute sur des PINS
Elle mange beaucoup de très très bon PAINS.

La coccinelle mange des poissons
car ils sentent bon et sont super bon
Elle dort beaucoup sur des dortiroirs
A des sportacles : mange des singebananoir.

Agathe.P

Mots-valises :
dortiroir:se sont des dortoir en forment de tiroirs
puceronron:se sont des pucerons rond
sportacle:ses des spectacle sportif
singebannoir:ses un singe qui mange des dortiroir

J'ai fait une assonance en « i » de la 1ère ligne à la 4ème.

 

Le cheval un si bel animal


Chevalopant comme un tous fou au pré
Avec beauc
oup moins d’entrain harnaché
Faire toujou
rs le plus, le maximum
Mais veut être adoré par les hommes

Une fois au pâturage tu sautes
Joue, rue, hennit, cabre et surtout galope
Quand Lulu est venue heureux tu es
Tu ruhennis car tu l’as retrouvé

Tu hennis car Lulu t’a fait un mets
Mangé très vite fait elle rigole mais
Seulement de ta super manière
De mangéliminer la nourriture

Un vrai zèbre sans aucune rayure
Un centaure sans tête humaine et euh …
Il frappe comme un très très beauxeur
En très gros eh bin le cheval c’est ça

Lagorsse C

MOTS VALISES :
CHEVALOPANT : verbe qui désigne un cheval qui galope
RUHENNIT : verbe qui désigne que l’on rue et hennit en même temps
MANGELIMINER : verbe qui désigne que l’on mange rapidement
BEAUXEUR : nom masculin qui désigne un beau boxeur

J’ai fait une assonance en « u » à la 2ème strophe et
une en « é » à la 3ème strophe.

 
 

Ce travail a été réalisé par le groupe Doc2d (Recherche documentaire au second degré)
Pour nous contacter : bt[arobase]icem-freinet.org
Pour en savoir plus sur notre groupe :  cliquez ici!

 

En Chantier n°3 : L'athéisme


Le projet lancé par Maurice André et repris avec courage et détermination par Jean-Noël Even évolue grâce à la coopération de ces deux auteurs, du chantier et de la classe de 3e C du collège Philippe de Commynes, à Tours, sollicitée par Hélène Duvialard. Jean-Noël a pris rendez vous avec les élèves de la classe, courant mai. On attend beaucoup des échanges fructueux de cette rencontre. D’autre part le chantier doit se réunir à partir du 12 avril à Mauvaisin, et ce sujet sera à l’ordre du jour. Tous les collègues et élèves qui le souhaitent peuvent répondre aux questions initiales qu’on peut trouver ici.

Les questions de fond persistent

La confusion entre athéisme et laïcité est récurrente (voir le travail de Flavie dans En chantier n°2). Il faut à chaque fois bien recentrer le sujet.
La mise en avant de l’athéisme militant est nécessaire aux yeux de Jean-Noël comme de Maurice. Ce point doit être adopté une fois pour toutes puisqu’il a été débattu longuement en chantier et que le principe a été reconnu.

Nouvelle contribution de Maurice


« On présente souvent l'athéisme comme une croyance inverse de celle des religions, comme le négatif de l'histoire des religions. Certains athées se situent dans cette optique. Mais l'athéisme a évolué au cours des siècles. Il a pris de l'ampleur jusqu'à sa définition moderne positive.
Il n'est pas enseigné (par gêne?) Pendant longtemps, les hommes n'avaient pas les connaissances suffisantes pour EX
PLIQUER l'inexistence de Dieu, du surnaturel. Il a fallu mettre au clair les fondements de l'idée religieuse. L'inertie de pensée crée une croyance d'habitude.
On ne naît pas athée, il faut une réflexion critique pour se libérer de l'idée de Dieu, pour faire face à la vraie vie.sur Terre. On lutte contre les mystères des religions (comme il a fallu prouver que la Terre tournait autour du Soleil, ce qui était refusé). Ce sont les progrès scientifiques qui font comprendre que le réel fonctionne sans dieu, qu'il y a auto-organisation de la matière, qu'on est en train d'expliquer le vivant. Dieu a été inventé pour expliquer le réel mais il ne l'explique pas. L'athéisme est une nécessité logique, due à une réflexion personnelle.
L'athéisme représente un espoir pour les valeurs de l'esprit humain (droits de l'Homme, bioéthique, laïcité, contraception, création de lien social neutre) .Il est positif. Il est au-delà de la réfutation de l'idée de Dieu. Il n'appartient pas à un pays, une organisation.» Maurice
(Volontairement nous ne citons que ce qui concerne le sujet et mettons de côté les remarques en relation avec la laïcité ou l’anticléricalisme).

Le travail avec les élèves de 3e C du collège de Tours

Les élèves de la classe souhaitent collaborer avec d’autres pour ce sujet. Jean Noël Even suggère de faire connaître les questions par la fiche de recherche documentaire qu’ils peuvent proposer à des camarades qui ne sont pas dans leur classe. Une classe de quatrième et deux classes de troisième d’un collège de Charente devraient bientôt se pencher sur le sujet.
Des élèves de troisième C du collège Philippe de Commynes à Tours mènent une relecture de la première version du tapuscrit de la BT sur l’athéisme. Jean-Noël Even tiendra compte de ces remarques mais demande de nouveau aux élèves comment ils ont perçu le sujet et le texte : trop difficile pour des élèves de collège ou accessible ?
 
Thomas et Lucas ont relevé des statistiques sur l’athéisme
Voici les résultats

Démographie de l'athéisme
Travail de Thomas et Lucas, 3e C, Tours

Nos questions sont:
-Combien et où se trouvent les athées?
-Si des guerres ont éclaté entre religieux et athées?
-Si les athées se réunissent (comme la messe pour les chrétiens)?

Nos réponses sont:
Selon Wikipédia, la Suède serait le pays le plus athée dans le monde.

D'après atheisme.free.fr, l'athéisme est particulièrement répandu parmi les scientifiques, une tendance déjà tout à fait marquée au début du 20 siècle, se développant de façon dominante pendant le siècle.
En 1914, James H Leuba a constaté que sur 1000 scientifiques aux Etats-Unis, 58% ont exprimé de l'incrédulité face à l'existence de Dieu .Les mêmes études; répétées en 1996, ont donné un pourcentage semblable de 60,7% parmi les membres de la nationalité de l’«Academy of sciences».

Quelques chiffres:(Selon un sondage IFOP)
France : 27,6% d'athées contre 64% de catholiques, 1,2% de protestants et 3% de musulmans.
Alsace-Lorraine: le taux d'athées descend en dessous de 20% ; cette région serait ainsi la plus religieuse de France.
Loir-et-Cher : Il affiche un taux de 43% d’athées.

ATHEES NON-RELIGIEUX
MONDE 2,5% 13%
EUROPE 3,3% 15,5%
AMERIQUE DU NORD 0,5% 0,9%
ASIE 3,3% 17%

Une définition de l'athéisme (source à préciser)
Athéisme / athée : attitude qui consiste à ne pas croire en l'existence de Dieu ou de toute autre divinité. L'athéisme ne se contente cependant pas de rejeter purement et simplement l'idée de Dieu. Il essaie de comprendre l’origine et l'universalité du phénomène religieux et d’expliquer autrement ce que les religions prétendent éclairer. Les domaines à explorer touchent à de nombreuses sciences humaines : sociologie, psychologie, neurologie, économie, politique...

Ceux qui se déclarent athées ou qui ont pris conscience de l'être représentent 10 % d el population. Les croyants pratiquants réguliers sont du même ordre de grandeur. Entre les deux, la grande majorité des humains ne se préoccupent guère de leurs religions. Cependant, ils se déclarent encore catholiques, protestants, musulmans par confort, par habitude, par culture, parce qu'ils sont nés dedans.
Dans l'Antiquité, l'athéisme tel qu'on l'entend actuellement était peu connu. Nier l'intervention des dieux dans les affaires humaines pouvait être assimilé à de l'athéisme. Bien plus tard la remise en questions des croyances en vigueur pouvait être qualifié également d'athéisme.

Sources : Wikipédia
Bien que les athées soient minoritaires dans la plupart des pays, ils sont relativement nombreux en Europe de l'Est, Australie, Nouvelle-Zelande, Canada, dans d'anciens et actuels états communistes.

Source:Wikipedia
Une enquête menée dans 21 pays (21000 personnes interviewées) et publiée en décembre 2004 annonce que 25% des Européens de l'Ouest se disent athées contre 10% dans les pays d’Europe centrale et orientale.

Jean-Noël Even demande à Thomas et Lucas de se poser des questions sur ces statistiques démographiques.
Jeanne Vigouroux qui participe aussi au projet sur l’athéisme, suggère :

Premier travail : sur les sources

Quelle est la garantie scientifique que l’on peut avoir sur les sources citées (contrôle par des spécialistes, sources croisées avant d’affirmer des données,…) ?

Deuxième travail : sur les statistiques :

Comment sont elles établies, d’après quel panel, à quelle période ?
Troisième travail : recherche d’explications (mais qui n’est possible que si les données sont des bases correctes d’analyse, sinon il faut chercher d’autres données)
Pour quelles raisons les athées sont plus nombreux dans tel pays ou région (comme par exemple dans le Loir-et-Cher; Jeanne Vigouroux connaît ce département et peut contribuer aux analyses)? ou dans telle communauté ? quelle a été l’évolution des populations par rapport à la religion ?

L’iconographie est un travail à part entière.

Jusqu’à ce jour, Maurice André a fourni un certain nombre d’illustrations. Il est nécessaire de les soumettre aux élèves (à voir avec Hélène) Pour le relais (Jeanne) il est possible d’en retenir sept (à discuter) avec une légende appropriée et indication de la partie de BT correspondante. On doit y ajouter la caricature de Coros présentée dans la fiche de recherche documentaire p. 2

Les pistes de travail avec les élèves et les autres

Poursuivre la recherche et les analyses sur la vie quotidienne, la mort, les raisons du choix de l’athéisme (témoignages personnels, témoignages de personnes « militantes », …)
Trouver des documents complémentaires sur la fréquence de l’athéisme : au niveau social, au niveau spatial plus qu’au niveau historique. Maurice André souhaite que l’historique apparaisse clairement dans le produit final ; il faut faire le point sur cet historique.
Analyser les documents trouvés.

Poursuivre la recherche iconographique

Lucien Buessler a posé la question-clé : "Je verrai bien une page, voire une double-page, sur cette question «images et religions» : les religions produisent des images en nombre, certaines même s’en nourrissent (cérémonies, bâtiments, représentation des dignitaires qui font partie des “puissants” de la société, “visualisation” des dogmes, etc …) L’athéisme par contre n’a pas cette production d’images."
Jeanne Vigouroux propose :
Quelques images significatives (celles proposées par Maurice concernant le sujet ; la plus frappante est celle d’une stèle funéraire contemporaine)
Les portraits de grandes figures athées.
Des motifs géométriques, des plages de couleur pour rythmer l’ouvrage.

Les rendez-vous

Un entretien avec des libres penseurs est prévu par les élèves de 3e C (annoncé le 20 février)
Rencontre BT 12-16 avril 2008 à Mauvaisin
Rencontre entre les élèves de 3e C et Jean Noël Even le 15 mai 2008. « Nous essaierons peut-être de faire une première proposition de BT. Il serait bien que nous la finissions cette BT, non ? » dit Jean-Noël.
Il est impératif de proposer aux élèves la mise en forme de leurs travaux et de ceux de Jean-Noël Even et Maurice André.

Le relais du projet athéisme Jeanne Vigouroux

Ce travail a été réalisé par le groupe Doc2d (Recherche documentaire au second degré)
Pour nous contacter : bt[arobase]icem-freinet.org
Pour en savoir plus sur notre groupe :  cliquez ici!

En Chantier n°3 : Les Amérindiens des Antilles

Aux élèves de 3ème A du lycée Philippe de Commynes de Tours :
Merci pour vos réponses aux questions posées par En chantier n°1, pour lesquelles je vous propose des commentaires et voici également mes réponses (dans le désordre) à vos questions parues dans En chantier n° 2.
 
L’origine des Amérindiens

Plusieurs d’entre vous ont évoqué le passage de populations asiatiques vers l’Amérique par le détroit de Béring pendant la dernière période glaciaire. C’est toujours le scénario qui semble le plus juste, même si les dates que vous indiquez varient selon les devoirs. C’est normal, puisque les recherches archéologiques sont toujours en cours et donnent des résultats souvent contestés. Jimmy et Alexandre évoquent même la récente et passionnante hypothèse d’une colonisation européenne de l’Amérique pendant la dernière glaciation : il est trop tôt pour en dire plus, même si les hommes préhistoriques du Périgord qui entreprennent la traversée de l’Atlantique au milieu des icebergs, ça fait rêver !
Les Amérindiens étaient donc des Asiatiques, mais comme leurs voisins, Amérindiens du Canada et des Etats-Unis, les Peaux-Rouges d’Amérique du Nord, ils se peignaient le corps et le visage en rouge C’est d’ailleurs pour cela que plusieurs d’entre vous ont confondu les Amérindiens des Antilles et ceux d’Amérique du nord. Une carte s’impose ! Elle vous permettra aussi de constater que les Antilles sont très au sud, entre le tropique du Cancer et l’équateur, qu’il y fait toujours chaud, qu’on y distingue des saisons plus par rapport à la quantité de précipitations qu’en raison des températures. Najoua et Justine précisent qu’aujourd’hui, on y cultive la canne à sucre. C’est pour ces plantations que l’on commence à faire venir des esclaves d’Afrique en grand nombre, à partir de 1619, précisent Loïc et Pierre. Ces esclaves vont se révolter et se libérer en 1791 à Saint-Domingue *, qui va devenir la république noire d’Haïti en 1804. Dans les autres îles colonisées par la France, ils ne seront affranchis qu’à partir de 1848. Les îles, surtout les plus grandes, Cuba et Saint-Domingue, ont été vidées de leurs habitants un siècle plus tôt et elles ne sont plus parcourues que par quelques européens qui chassent et vendent la viande aux équipages, souvent pirates, lorsqu’ils s’arrêtent obligatoirement pour l’aiguade, c’est-à-dire le ravitaillement en eau fraîche. Flibustiers est l’autre nom donné à ces pirates qui attaquent les bateaux rentrant en Espagne, chargés de l’or et des pierres précieuses du Nouveau Monde : le Mexique et le Pérou. Les boucaniers sont ces chasseurs qui peuplent les îles d’où ont disparu les Amérindiens. Les bêtes avaient été débarquées dans les îles par d’autres marins européens avant eux et s’y étaient multipliées. Ils boucanent, c’est-à-dire, ils fument à la fumée d’un feu de bois la viande de boeuf sauvage ou de chèvre posée sur un gril en bois qu’on appelle un boucan.

La population actuelle des Antilles

Les populations qui vivent actuellement aux Antilles ne sont pas amérindiennes mais elles sont composées des descendants métissés d’Amérindiens, d’Européens, d’Africains et même d’Indiens de l’Inde et de Chinois. En tout cas, à propos de l’expression courante mais un peu bizarre « gens de couleur », citée par Anastazi et Arlène, elle les différencie des blancs (mais le blanc est aussi une couleur !). Quant à leur langue, c’est un français parlé avec un accent prononcé, mais aussi avec des expressions, des tournures de phrase originales : on l’appelle le créole. Il faut aller sur le site passionnant du professeur canadien Jacques Leclerc, qui donne des exemples de différents créoles : www.tlfq.ulaval.ca/axl/monde/plan_du_site.htm
Sur ce site, vous en apprendrez encore plus sur les Garifunas, évoqués par Romane et Kheira, Julian et John, Anastazi et Arlène de la Dominique et de Saint-Vincent, où vivent encore les derniers descendants de Caraïbes et d’Africains qui avaient échappé à l’esclavage. Vous apprendrez aussi, pour chaque île, son ancien nom en langue arawak ou caraïbe.

Comment et pourquoi disparaît un peuple ?

On en arrive à la question suivante : comment et pourquoi disparaît un peuple ? On peut décrire ce processus pour le peuple taïno d’Haïti et de Porto Rico .
Comment ? Par la mort de la majorité de la population : épidémies, faim et épuisement dû au travail forcé aux champs et dans les mines d’or, massacres perpétrés par les conquistadores beaucoup mieux armés, et suicides. Le désespoir pousse les femmes à avorter ou à tuer leurs nouveaux-nés. Certains se jettent du haut des falaises ou absorbent du manioc cru, qui est un poison violent (il perd sa toxicité à la cuisson).

Pourquoi ? On appelle génocide une extermination programmée : Arméniens par les Turcs, juifs par les nazis, Tutsi par les Hutus comme l’écrivent Loïc et Pierre. Dans le cas des Taïnos des Grandes Antilles, on ne peut pas parler de projet d’extermination de la part des Espagnols qui avaient besoin de main d’œuvre pour exploiter les mines et les terres des grandes îles qu’ils venaient de découvrir. Mais le résultat de leur comportement brutal a été la disparition totale de ces peuples. En trente ans, 80%, peut-être 90% de la population taïno va disparaître. Au point qu’on peut parler, dans ce cas précis, de génocide : en effet, même si quelques individus survivent, ils sont trop peu nombreux pour transmettre leur culture. La culture, c’est l’ensemble formé par la langue, les comportements, les croyances… C’est tout ce qui fait que l’on forme un peuple.

Las Casas s’oppose à l’exploitation des Amérindiens

Preuve que leur disparition posait un problème, l’opposition qui se manifeste très vite en Espagne contre les mauvais traitements qu’ils subissent. Audrey et Sébastien, Romane et Kheira, Fabien et Evan, Julian et John ont rédigé la biographie de leur principal défenseur, Bartolomé de Las Casas . Ce sera aussi l’occasion de parler de l’évangélisation.
Bartolomé de Las Casas est né en 1474 à Séville. Après ses études de prêtrise, il s’embarque en 1502 pour Saint-Domingue où il est ordonné prêtre en 1513. Il reçoit de la Couronne espagnole une encomendia, c'est-à-dire une terre sur laquelle il peut faire travailler les Amérindiens, avec pouvoir de vie et de mort sur eux. Le pape avait en effet autorisé l’Espagne à s’approprier les terres du nouveau Monde à condition que les indigènes soient d’abord baptisés : cette conversion de païens à la religion catholique est appelée « évangélisation »
Mais dès 1514, Las Casas renonce à cette propriété, écoeuré par le comportement inhumain des autres colons espagnols. Il part ensuite pour Cuba où il assiste à des massacres qui l’épouvantent et contre lesquels il décide de lutter, en proposant au roi la réforme de l’encomendia. Il est soutenu par d’autres missionnaires. Après avoir échoué dans sa tentative de créer une exploitation associant Amérindiens et Espagnols, il renonce à toute participation à la colonisation, devient moine en Espagne et se consacre entièrement à la défense des Amérindiens. Il finit par obtenir de Charles Quint la suppression de l’encomendia, et donc de l’esclavage, mais cette loi ne sera jamais appliquée. En 1544, il revient au Mexique et devient évêque, mais il n’y reste pas plus de deux ans, car il est détesté par tous les colons. Les vingt dernières années de sa vie, il les passe dans un couvent espagnol, rédigeant son œuvre, (l’Histoire des Indes ; la Très brève relation de la destruction des Indes…) et donnant le détail de toutes les atrocités dont il a été le témoin horrifié.
La personnalité et l’œuvre de Las Casas ont toujours divisé le monde hispanique : d’un côté, ses partisans, défenseurs des Indiens, de l’autre, ses détracteurs (opposants) qui l’accusaient d’avoir dénigré la grandeur de l’Espagne. On nous a longtemps dit que Las Casas était indirectement responsable de la traite négrière qu’il aurait encouragée pour protéger les Indiens. Cette accusation est combattue par les historiens espagnols qui considèrent qu’il a au contraire été le défenseur des Noirs autant que celui des Indiens, dans son combat contre l’esclavage. Remarquons qu’on fait remonter l’arrivée des premiers esclaves africains à 1503, date à laquelle Las Casas venait tout juste d’arriver à Hispaniola et n’était pas encore prêtre.

Des témoignages des conquistadors

Loïc et Pierre posent aussi la question suivante : quelle était l’opinion des soldats ? Peu de soldats sont écrivains, surtout à cette époque. Mais il existe un précieux témoignage, un siècle plus tard, au début du 17ème siècle. Un soldat français, resté anonyme, s’embarque pour tenter sa chance dans le nouveau Monde et échoue en Martinique où lui et ses compagnons sont secourus par les Caraïbes. Il fait le récit très détaillé de ce séjour.

J’ai pu compléter les tableaux de concordance des noms amérindiens / français des îles, établis par les élèves, grâce à ce texte.

Nom des îles au 17ème siècle Nom caraïbe
La Dominica Holotobouli
La Martinica
Joannacaira
Santa Lucia ou Sainte Allouzie Joannalau
La Guardeloupe Caroucaira
Saint-Vincent Joalamarqua
La Grenade Carnar
Saint-Christophe Jomaricca
Montserrat Ariogan

Ce document, antérieur à celui du père Labat, (et que je ne connaissais pas quand j’ai commencé cet article), va aussi me permettre de donner beaucoup plus de détails sur la vie quotidienne des Caraïbes. Pour les Taïnos, aux Grandes Antilles, je reprendrai, comme prévu, les descriptions de Christophe Colomb mais aussi de Las Casas.

Pistes pour l’iconographie :

La BT 1036 sur Christophe Colomb
La BT 1113 sur les Indiens Wayana de Guyane ;
La BT 1090 sur le Costa Rica pour la flore et la faune ;
La BT 1102 Mémoires et cultures pour la carte des DOM Antilles), et quelques photos
Le Musée d’Aquitaine possède quelques objets précolombiens
Vos photos de vacances aux Antilles, membres du chantier et autres, mais sans les parasols !
Demander aux ethnologues Pierre et Françoise Grenand, s’ils ont des photos à nous céder.

huangoc[arobase]numericable.fr (Nadine Hua Ngoc)

PS : Quand je me lancerai dans l'écriture définitive de la BT, j'adopterai probablement un nouveau plan, chronologique, qui m'avait été proposé par les collègues, dans un souci de plus grande simplicité et de clarté.

Ce travail a été réalisé par le groupe Doc2d (Recherche documentaire au second degré)
Pour nous contacter : bt[arobase]icem-freinet.org
Pour en savoir plus sur notre groupe :  cliquez ici!

En Chantier n°3 : Les renards sauvages

Carte d’identité
Nom scientifique : vulpes
Famille : canidés
Ordre : carnivore
Longueur du corps : 67 à 77 cm pour les mâles, 56 à 63 cm pour les femelles
Poids : 6,5 kg pour les mâles, 5,5 kg pour les femelles
Durée de vie : 3 ans à l’état sauvage
Sofian
Notre avis

On aime beaucoup les renards parce qu’ils sont tout mignons avec le museau allongé. Leur pelage est tout doux. Ils ont une belle couleur de poil orange et blanche, un petit nez noir et de grandes oreilles pointues. Et ils ont de beaux yeux.
Pour qu’ils soient gentils avec nous, il faut leur apprendre à devenir nos amis dès qu’ils sont petits, et après ils prendront l’habitude et nous connaîtront bien. Il faut les apprivoiser.

Kelly et Charlène

Article paru dans le journal Le boum Boum des 6èmes C, collège Jacques Ellul, Bordeaux

 

Un texte célèbre
 
Un extrait du Petit prince d’Antoine de St Exupéry

- Bonjour dit le renard.
- Bonjour, répondit poliment le petit prince, qui se retourna mais ne vit rien.
- Je suis là, dit la voix, sous le pommier...
- Qui es-tu? dit le petit prince. Tu es bien poli...
- Je suis un renard, dit le renard.
- Viens jouer avec moi, lui proposa le petit prince. Je suis tellement triste...
- Je ne puis pas jouer avec toi, dit le renard. Je ne suis pas apprivoisé.
- Ah! pardon, fit le petit prince. Mais, après réflexion, il ajouta : Qu'est-ce que signifie "apprivoiser" ?
- Tu n'es pas d'ici, dit le renard, que cherches-tu?
- Je cherche les hommes, dit le petit prince. Qu'est-ce que signifie "apprivoiser" ?
- Les hommes, dit le renard, ils sont des fusils et ils chassent. C'est bien gênant ! Ils élèvent aussi des poules. C'est leur seul intérêt. Tu cherches des poules?
- Non, dit le petit prince. Je cherche des amis. Qu'est-ce que signifie "apprivoiser"?
- C'est une chose trop oubliée, dit le renard. Ca signifie créer des liens...
- Créer des liens?
- Bien sûr, dit le renard. Tu n'es pas encore pour moi qu'un petit garçon tout semblable à cent mille petits garçons. Et je n'ai pas besoin de toi. Et tu n'as pas besoin de moi non plus. Je ne suis pour toi qu'un renard semblable à cent mille renards. Mais, si tu m'apprivoises, nous aurons besoin l'un de l'autre. Tu seras pour moi unique au monde. Je serai pour toi unique au monde...
- Je commence à comprendre, dit le petit prince.

Le renard se tut et regard longtemps le petit prince :
- S'il te plaît... apprivoise-moi, dit-il.
- Je veux bien, répondit le petit prince, mais je n'ai pas beaucoup de temps. J'ai des amis à découvrir et beaucoup de choses à connaître.
- On ne connaît que les choses que l'on apprivoise, dit le renard. Les hommes n'ont plus le temps de rien connaître. Ils achètent des choses toutes faites chez les marchands. Mais comme il n'existe point de marchands d'amis, les hommes n'ont plus d'amis. Si tu veux un ami, apprivoise-moi!

- Que faut-il faire? dit le petit prince.
- Il faut être très patient, répondit le renard. Tu t'assoiras d'abord un peu loin de moi, comme ça, dans l'herbe. Je te regarderai du coin de l'œil et tu ne diras rien. Le langage est source de malentendus. Mais, chaque jour, tu pourras t'asseoir un peu plus près...

Le lendemain revint le petit prince.
Il eût mieux valu revenir à la même heure, dit le renard. Si tu viens, pas exemple, à quatre heures de l'après-midi, dès trois heures je commencerai d'être heureux. Plus l'heure avancera, plus je me sentirai heureux. A quatre heures, déjà, je m'agiterai et m'inquiéterai; je découvrirai le prix du bonheur! Mais si tu viens n'importe quand, je ne saurai jamais à quelle heure m'habiller le cœur... Il faut des rites.
Qu'est-ce qu'un rite? dit le petit prince.
C'est quelque chose de trop oublié, dit le renard.
C'est ce qui fait qu'un jour est différent des autres jours, une heure, des autres heures. Il y a un rite, par exemple, chez mes chasseurs. Ils dansent le jeudi avec les filles du village. Alors le jeudi est jour merveilleux! Je vais me promener jusqu'à la vigne. Si les chasseurs dansaient n'importe quand, les jours se ressembleraient tous, et je n'aurais point de vacances.

Ainsi le petit prince apprivoisa le renard. Et quand l'heure de départ fut proche :
- Ah! dit le renard... Je pleurerai.
- C'est ta faute, dit le petit prince, je ne te souhaitais point de mal, mais tu as voulu que je t'apprivoise...
- Bien sûr, dit le renard.
- Mais tu vas pleurer! dit le petit prince.
- Bien sûr, dit le renard.
J'y gagne, dit le renard, à cause de la couleur du blé.
[…]
Adieu, dit le renard. Voici mon secret. Il est très simple: on ne voit bien qu'avec le coeur. L'essentiel est invisible pour les yeux.
L'essentiel est invisible pour les yeux, répéta le petit prince, afin de se souvenir.

Extrait de Le petit prince par Antoine de Saint-Exupéry, 1943
 Dessin de Roland Bolmont - mars 2008
 
 
 
 NB : Le "râble" désigne l'arrière-train du lapin

Ce travail a été réalisé par le groupe Doc2d (Recherche documentaire au second degré)
Pour nous contacter : bt[arobase]icem-freinet.org
Pour en savoir plus sur notre groupe :  cliquez ici!

En Chantier n°3 : Sur les chemins de la mémoire - Episode 2


Qui sont les Justes?

Les Justes sont des hommes et des femmes de toutes religions, conditions sociales et opinions qui ont eu le courage de sauver un(e) ou plusieurs juif(ve), ont fabriqué des faux papiers ou même transmis des messages en connaissance des risques qu'ils encouraient.
Le nom de "Juste" vient du fait que selon la religion juive, le monde serait sauvé chaque année par 36 Justes anonymes.
Comment devient-on Juste parmi les Nations?
Ce sont les personnes sauvées qui sont à l'origine des "dossiers de candidature". Il faut qu'au minimum deux personnes en fassent la demande. Le dossier est alors étudié par le Comité Français pour Yad Vashem, avant d'être transmis à Jérusalem. Puis, le dossier est examiné par des représentants d'organisations de résistants ou rescapés de la Shoah sous la présidence d'un juge de la cour suprême d'Israël.
Le mémorial de Yad Vashem a décerné le titre de Juste à 2 villages: Chambon-sur-Lignon (Haute-Loire) et un autre village aux Pays-bas.
Sur l'allée des Justes, il y a un arbre pour chaque Juste. Il y a plus de 21 000 Justes dans le monde.
Mousson, Fuller et Le Gualès De Mézaubran sont les trois familles de
Loire-Atlantique reconnues Justes parmi les Nations.


Trois familles de Loire Atlantique Justes parmi Les Nations

Les informations que vous allez lire ci-dessous ont été trouvées lors de la visite du Mémorial de la Shoah. La médiathèque propose un dictionnaire des Justes dans lequel nous avons trouvé les informations suivantes. Auparavant nous avions recherché sur le site de Yad Vashem s'il y avait des Justes en Loire Atlantique.
Nous avions trouvé trois noms: Mr et Mme Le Gualès de Mézaubran, Mr et Mme Fuller, Mr et Mme Mousson.

Monsieur et Madame Le Gualès de Mézaubran (dossier 8449, nommés en 1999)
Adolphe Le Gualès était maire de Joué-sur-Erdre. Il a offert l'hospitalité à des Parisiens et notamment à Madame Cheffro en 1940 qui est ensuite retournée sur Paris. Le mari de cette femme fut déporté à l'est en juillet 1942. Il fut tout d'abord interné au camp de Beaune-la-Rolande dès mai 1941. Suite à la rafle du Vel d'Hiv, Mr et Mme Le Gualès recueillirent chez eux les deux aînés des enfants Cheffro : Charles (12 ans) et Lucienne (9 ans).
En 1943, Mme Cheffro revint à Joué-sur-Erdre avec 9 autres personnes. Ils furent tous cachés à Joué-sur-Erdre.

Monsieur et Madame Fuller (dossier 1294, nommés en 1978)
Ils étaient amis avec Vital Naar et sa femme. Ces juifs parisiens avaient trois fils; des jumeaux (Roger et Claude) et un bébé (Jean-Pierre). En novembre 1942, Mr et Mme Naar sont arrêtés, internés à Drancy puis déportés vers Auschwitz où ils périrent.
Quand les Fuller apprennent cette nouvelle, ils partent immédiatement à Paris pour récupérer les enfants. Les 3 garçons allèrent à l'école sous de faux noms et possédaient de fausses cartes d'alimentation. Ces enfants vivent chez les Fuller jusqu'en 1948. Ils adoptent le plus jeune, Jean-Pierre qui reste chez eux jusqu'en 1970.
Le Fuller ont également sauvé la vie de Carmen Silber, de sa belle-mère et de ses 3 enfants. Charlotte Fuller les a aidés à passer la ligne de démarcation pour passer en zone sud. Elle s'est ensuite occupée des biens de cette famille.

Monsieur et Madame Mousson (dossier 5286, nommés en 1992)

Le couple avait pour voisin la famille Rimmer (Juifs de Pologne venus se réfugier à Chateaubriant après juin 1940). Ils devinrent amis.
En juillet 1942, Monsieur Rimmer est arrêté par les Allemands et Madame Rimmer en octobre 1942. Cette dernière est internée dans un camp proche de Nantes avec ses 2 enfants Robert (6ans) et Bella (1 an et demi).
Les Mousson multiplièrent les efforts pour faire remettre la famille en liberté: ainsi Madame Mousson et sa fille firent appel au commandant du camp. Il accepta. Elles purent parler à Madame Rimmer. Mme Mousson arriva à la convaincre de lui confier ses enfants et le commandant accepta de les laisser partir car ils étaient nés en France.
Ensuite, Madame Rimmer fut envoyée à Drancy avec son mari puis ils furent déportés tous les deux à Auschwitz où ils furent assassinés.
Après la guerre des membres de la famille Rimmer vinrent reprendre les enfants. Marie Mousson mourut sans les revoir mais Auguste Mousson fut l'invité d'honneur au mariage de Robert, 23 ans après la guerre.

Rencontre avec Madame Le Gualès de Mézaubran, Juste de France

Le lundi 21 janvier 2008, nous avons eu la chance de rencontrer une Juste. Elle est venue nous parler de ses beaux-parents qui ont reçu à titre posthume la médaille des Justes car ils avaient sauvé une dizaine de juifs à Joué-sur-Erdre pendant la seconde guerre mondiale.

Le nom de Le Gualès est inscrit sur le mur des Justes au Mémorial de la Shoah et sur le mur du monument Yad Vashem à Jérusalem.

Mme le Gualès a pu nous communiquer ce que sa belle mère lui avait raconté. Elle nous a expliqué que sa belle mère avait caché une famille juive dans leur deuxième maison. Son beau père, lui, a fabriqué de faux papiers. C'est une amie de sa belle mère qui a gardé les juifs avec elle dans la deuxième maison. Quand sa belle mère est allée les confier à cette dame elle lui a dit de ne pas lui demander d’où ils venaient, ni comment ils s’appelaient.

Elle ajouta qu'elle paierait la nourriture. Mais un jour, le secrétaire de mairie (le beau père étant maire) a dénoncé une juive cachée dans le village et qui était sous la responsabilité de la belle-mère. Les miliciens français sont partis avec la petite mais le beau-père est passé devant eux et a demandé qu'on lui rende la petite fille, voeu d'ailleurs exaucé. Il revint ensuite avec la petite fille au village.

J’ai trouvé que Madame Le Gualès nous racontait bien exactement ce qu'elle avait elle-même entendu de sa belle mère. Elle nous a aussi montré la médaille qu'elle a reçue lors d'une cérémonie en 2000. Elle a reçu au nom de ses beaux-parents la Médaille des Justes parmi les Nations. Ses beaux parents ont pris de gros risques en cachant une famille et en fabriquant de faux papiers.

A venir
L'exposition sur la résistance et la déportation
Du 19 mars au 1er avril, le collège accueille l'exposition de l'Office National des Anciens Combattants intitulée "De la Résistance à la Déportation". Cette exposition retrace la montée du nazisme et de l'antisémitisme, la collaboration de Vichy, la mise en place de la Résistance française pour poursuivre sur la solution finale nazie: le système concentrationnaire.

Les élèves de 3ème 3 présenteront cette exposition aux autres classes de 3ème le vendredi 28 mars. Ils auront au préalable travaillé dessus et élaboré un questionnaire qui sera à remplir par les visiteurs.

Un film documentaire sera également présenté aux élèves sur les Justes parmi les Nations.

Ce travail a été réalisé par le groupe Doc2d (Recherche documentaire au second degré)
Pour nous contacter : bt[arobase]icem-freinet.org
Pour en savoir plus sur notre groupe :  cliquez ici!

En Chantier n°3 : Sur les chemins de la mémoire - Lectures

 
Voici les critiques écrites par les élèves...
 
   
Le pianiste de Wladidyslaw Spilzman

Nous avons lu plusieurs livres sur la guerre et sur la discrimination des juifs.
Tout d'abord j'ai eu beaucoup de plaisir à lire "Le pianiste" de Wladyslaw SZPILMAN car ce livre reflète bien la crainte qu'a le personnage principal. En effet l'auteur écrit le récit que lui a raconté son père. Wladislaw arrive à nous faire ressentir la douleur intérieur que vit ce juif polonais quand il perd ses parents. Aussi nous réalisons la terreur que les soldats font régner dans le ghetto de Varsovie pendant qu'il travaille. Le livre montre aussi le problème des juifs en dehors du camp : pour se cacher, pour se ravitailler ou pour se réchauffer. Quelques polonais aident les juifs mais la vie reste toujours très dure.
Aurélien
 
Le grand voyage de Jorge Semprun

Ce livre nous a étonnées grâce au changement de point de vue et d'époque. Au fur et à mesure du récit, on découvre l'histoire par bribes. L'auteur nous fait ressentir intensément les émotions qu'il ressent à des moments précis de son histoire. De plus, de se dire que cette histoire a été réellement vécue par l'auteur renforce l'attention que l'on porte aux détails poignants. Parfois on se perd dans les émotions qu'il nous décrit, dans le changement de période et la complexité des descriptions.

Pauline et Elise
 
Silbermann de Jacques de Lacretelle

Ce livre nous montre la vie d'un juif nommé Silbermann comme étant un élève surdoué qui apprend bien ses leçons et tous les élèves le respectent ainsi que les professeurs. Mais au moment où la loi oblige les juifs à porter l'étoile jaune, les enfants l'insultent, le poussent, le tapent, le méprisent. Les professeurs l'ignorent, ne l'interrogent plus quand il lève la main. C'est comme s'il n'existait pas, comme si c'était un fantôme. Bref, toute l'école se ligue contre lui. Mais le narrateur prend sa défense lorsqu'un élève l'insulte. On voit alors que parmi toute l'école il reste quelqu'un pour soutenir Silbermann.
J.R


Cette histoire relate avec réalité et précision la seconde guerre mondiale. Ce livre nous montre la vie d'un jeune juif, Silbermann qui est persécuté par ses camarades, on le bouscule, on l'insulte même les professeurs l'ignorent. Au cours de cette histoire une complicité va se nouer entre Silbermann et le narrateur. Ce dernier va défendre son ami. Pour lui Silbermann est un dieu : il est en admiration devant lui, il le vénère.

Quentin


J'ai assez aimé ce livre du fait que le narrateur ferme les yeux sur le monde qui l'entoure ne se préoccupant que de son amitié avec Silbermann. Nous pouvons lire : " Je te jure Silbermann, que désormais je ferai pour toi tout ce qui sera en mon pouvoir." Cette phrase est simplement magnifique et digne d'un ami sincère.
Mais ce qui m'a déplu ce sont les moqueries des camarades de Silbermann. Tout cela pour une simple religion alors qu'il n'a rien demandé à personne. Je trouve cela abominable de faire subir de telles souffrances à un camarade. Nous pouvons le constater : " On le bousculait, on prenait sa casquette, on faisait tomber ses livres." Le garçon, de plus, face à ces moqueries ne se défend guère ou simplement de temps à autre, il fait comme si de rien n'était, se referme sur lui-même ce qui est malheureux pour un garçon de cet âge.
Ce qui m'a plu en revanche c'est de voir que Silbermann a quand même des craintes de perdre son ami au lycée. Il a peur qu'il n'assume peut-être pas les critiques de ses camarades. Nous le voyons dans le dialogue ci-dessous (entre Silbermann et le narrateur.) : - Tu oublies que je suis Juif.
- Mais ce qui se passe actuellement n'a pas d'importance, répliquai-je. Hors du lycée cette hostilité ne durera pas.
- Elle durera [ ... ] "
Ce dialogue montre que le narrateur tient à son ami Silbermann, quitte à se faire ridiculiser par les autres camarades du lycée.

Clémence


J'ai eu du mal à me plonger dans ce livre, au début l'histoire ne me fascinait pas du tout, mais ensuite quand il y eu un peu plus de mystère l'histoire commençait à m'intéresser.
J'ai bien aimé le moment où le narrateur choisit de quitter son meilleur ami pour aller avec Silbermann sachant bien qu'il devra subir des injures et d'autres choses. Il ne pouvait pas supporter que Silbermann se fasse insulter, taper ... J'ai trouvé que le narrateur était une personne courageuse et gentille envers Silbermann.

Keschya


Ce livre m'a plu plus ou moins, j'ai bien aimé le fait que Silbermann soit très intelligent et donc le fait que son ami soit "admiratif" devant ça, et qu'il passe le plus de temps possible pour profiter de cette intelligence, pour boire la moindre parole de Silbermann. L'histoire est bien racontée. C'est assez facile à lire mais malgré ça je ne l'ai pas lu en entier car je n'aime pas beaucoup lire.

Pierre


J’ai moyennement aimé ce livre car je trouve qu’il n'y a pas assez d’action et trop d’exagération : Silbermann sait tout, a une famille parfaite, arrive à ne pas répondre aux insultes. Mais ce que j'ai apprécié au niveau de ce livre, c'est que ça montre l’amitié entre deux personnes qui sont de religions différentes et qui arrivent à ne pas y faire attention. Ce livre montre aussi très bien le racisme envers les juifs, les souffrances qu'ils ont pu vivre.

Valentin


J'ai bien aimé ce livre et surtout le fait que le narrateur, malgré tous les éléves de l'école qui embêtent Silbermann, veuille être son ami et qu'il le défende. Mais ce qui est choquant, ce sont les injures de ses camarades car c'est une sorte de racisme envers des personnes qui n'ont pas la même religion que nous. Ce qui est quand même décevant, c'est que Silbermann et sa famille sont obligés de s'exiler en Amérique pour ne plus être ennuyés.

Kassandra


Ce livre ne m'a pas vraiment plu car il n'y a pas d'action, ce que je recherche dans un livre ou un film. Ce livre qui raconte la vie d'un juif à l'école, maltraité, insulté...est un livre assez monotone dans lequel il y aurait de l'action s'il y avait au moins 30 pages en moins. Mais cela peut avoir aussi un avantage car pendant 20 pages on se demande ce qui va arriver au père de Silbermann, il y a donc un petit suspense...J'ai quand même un peu aimé ce livre pour ses parties d'ombre dévoilée peu à peu comme l'épisode des vacances de Silbermann raconté d’abord d’une façon puis d’une autre.

Yann
 
 
Un sac de billes de Joseph Joffo

Ce livre est plutôt émouvant par sa façon de raconter et par l'histoire en elle-même. Les "tortures" qu'ont dû endurer ces enfants très jeunes, sont inacceptables. Je pense que je n'aurais jamais eu la volonté de faire ne serait-ce qu'un dixième de ce que ces deux frères ont fait .Par contre, le titre n'a aucun rapport. Je trouve que "voyage juif" ou "un grand voyage" conviendrait mieux.
Yann
   
Paroles d'Etoiles

Ce recueil de témoignages d'enfants cachés nous raconte comment ils ont vécu la guerre aux côtés de leur famille d'accueil.
J'ai bien aimé ce livre car ce sont des faits réels, ils ne cachent pas leurs mots même si certains passages sont assez douloureux pour la personne qui a vécu ces moments. Par exemple, certaines familles maltraitaient les enfants en les frappant, parfois des filles se faisaient violer ou subissaient d'autres violences de ce genre; par contre certains trouvaient une famille agréable, très gentille envers eux.
La plupart des enfants oubliaient leurs parents au fur et à mesure que le temps passait, ils changeaient de noms...
Aymeric


Ce livre n'est peut être pas un roman, mais grâce aux témoignages de déportés, enfants cachés, Justes, on sait à quel point cette période a été difficile. C'est en lisant ces témoignages que l'on rend hommage à cette histoire qui en aucun cas ne doit être oubliée. J'ai trouvé ce livre plein d'émotion, c'est en lisant ce livre que l'on s'aperçoit vraiment que le nombre de personnes concernées est assez "énorme".

Ce livre est intéressant, car il nous parle des juifs et de leur souffrance. De plus ce sont de vrais juifs qui témoignent, ils nous font ressentir leur souffrance et leur honte de porter la grosse étoile de David. Ils n'ont pas le droit d'aller dans des jardins publics, les plages, les piscines ...moi je trouve que c'était injuste, qu'ils n'aient pas le droit de profiter comme les autres de la piscine, des jardins publics...
Il y a un passage qui m'a choqué, c'est une petite fille qui raconte que dès qu'elle a pu lire sa première lecture c'était les lectures murales où était écrit "mort aux juifs, tuons-les..."

Steve


Ce livre contient des témoignages d'enfants cachés pendant la guerre de 1939-1945. Certains témoignages en disent plus que les autres sur la vie d'enfant caché dans la famille d'accueil. Dans cette famille d'accueil, soit les enfants sont considérés comme des fil(le)s aux yeux des parents, soit ils étaient maltraités, battus, et même violés jusqu'au jour où ils sont mis à la porte à cause du risque que cause une "garde rapproché d'un(e) juif(ve)". Ce livre raconte aussi les horreurs que d'autres familles juives subissaient.
Yann.

Ce livre est assez intéressant car il nous raconte de véritables témoignages de juifs .Mais par contre il y a des passages qui choquent. Je n'aurais pas voulu être à leur place et vivre des moments aussi difficiles. Le livre est intéressant aussi car on n'est pas obligé de tout lire on peut lire les passages qu'on veut. Les témoignages sont tristes.

Sébastien
 
 
Un secret de Philippe Grimbert

Un secret est un roman émouvant et aussi très triste.
En effet, c'est l'histoire d'un jeune garçon qui est de nature fragile. Il se crée alors un frère imaginaire qui a tout pour plaire à son père : il est sportif et en excellente santé. Mais l'enfant se rend un jour compte que son frère imaginaire a réellement existé, et que c'était son demi-frère. Ses parents, Maxime et Tania, qui sont de très grands sportifs et qui ont une boutique d'équipements de sports, ne prennent pas le temps de discuter avec leur fils. Donc le narrateur, le fils de Maxime et Tania, vient se confier à la voisine. Cette voisine est une vieille dame qui exerce le métier de kinésithérapeute et elle lui raconte l'histoire de sa famille.
Ainsi, il apprend que pendant la guerre son père est marié à Tania et qu'ils ont un fils. Un jour, la famille se voit dans l'obligation de quitter les lieux, leur statut de juifs contre indique de rester. Heureusement une connaissance de la famille leur permet de se procurer des faux papiers. Mais, un jour, dans un café où se trouvent Tania, la voisine, la belle soeur de Tania, des SS entrent et l'un d'eux demande les papiers de Tania, elle sort d'abord les faux et ensuite les originaux. Le supérieur des SS présent crie alors un ordre à ses coéquipiers, jusqu'au moment où le fils de Tania sort brutalement des toilettes et court vers sa mère, malgré la voisine et la belle soeur de Tania qui tentent désespérément de dissuader l'enfant de rejoindre sa maman, Tania dit que c'est son fils et ils sont tous deux embarqués.
Florian
 
La mort est mon métier de Robert Merle

Ce livre est très différent des autres grâce à son point de vue inhabituel : celui du nazi. A travers ce point de vue, on peut imaginer comment un homme normal peut devenir, par servitude, une machine à tuer sans émotions et sans morale. Sa réaction lorsque sa femme découvre la réalité de son travail est très choquante. Il est prêt à tuer son propre fils si on le lui demandait. Le coté maniaque du personnage le rend inhumain ainsi que toute l'organisation qu'il a mise sur place mécaniquement et industriellement dans le seul but de l'efficacité et de l'exécution parfaite de ordres du führer.
Pauline et Elise


La mort est mon métier m'a choqué car il y est raconté des choses inhumaines qui se sont vraiment passées comme à la page 302 :
"Bref, souffla-t-il, voici les faits. Quand un convoi se déshabille devant l'installation provisoire... Setzler... Naturellement, il est là pour les besoins du service... Il n'y a rien à redire à cela... Bref, il fait mettre à part... une jeune fille juive... la plus jolie généralement... et quand tout le convoi est entré... il entraîne la jeune fille... la fille est nue, remarquez bien... ce qui rend la chose encore moins correcte... Il l'entraîne dans une pièce à part... et là... Il passa de nouveau son doigt à l'intérieur de son col. ... là, il l'attache... par les poignets, à deux cordes, Herr Sturbannführer... Bref, la fille est nue, les poignets attachés aux cordes... et Setzler tire dessus à coups de pistolet..."
Le héros est Rudolf Lang. Cette personne a existé. Il s'appelait en réalité Rudolf Hoess, commandant du camp d'Auschwitz.

Maxence
 
 

 

  On peut écouter des extraits des livres cités lus et mis en voix par des élèves de la classe sur :
  www.weblettres.net/blogs/?w=Surleschemins&category=Nos_lectures_expressives

 

Ce travail a été réalisé par le groupe Doc2d (Recherche documentaire au second degré)
Pour nous contacter : bt[arobase]icem-freinet.org
Pour en savoir plus sur notre groupe :  cliquez ici!