CréAtions N° 123 - Territoires / septembre 2006

Septembre 2006

 

 


 

CréAtions N° 123 - Territoires

septembre/octobre 2006
 

 

Ont participé à l’élaboration de ce numéro : Jacqueline BENAIS ; Simone CIXOUS, Delphine DUWIQUET, Noëlle FORTUIT, Katina IEREMIADIS ; Agnès JOYEUX ; Maud LECHOPIER, Marysia MILEWSKI, Hervé NUNEZ, Chantal RENARD – HENRY, Jeannette Roudier, Danielle et Marcel THOREL, Eliane TROCOLO.
Photographies : Anto ALQUIER, Lionel ANTONI, Nicole BIZIEAU, Anne-Marie BOURBONNAIS, Luc FAVRE, Alphonso FERNANDEZ, Agnès JOYEUX, Maud LECHOPIER, Eliane TROCOLO.

Sommaire

 
Titre et chapeau
Niveau classe
thème
Techniques utilisées
artiste
 

Territoires

 

Edito

 
 
 

Mathématiques
et arts

élémentaire
cycles 2 et 3

Territoires communs
Flou mathématique et rigueur artistique

Créations mathématiques : dessin, nombres, écritures.

 

Mosaïque
de paysages

maternelle : PS/MS/GS.

Une mosaïque pour traduire la diversité des enfants de l’école et des paysages environnants

Dessin d’observation
maquettes
photographie
mosaïque

 

La galerie bleue s’expose

collège : toutes classes

Les élèves interrogent les artistes et en écho à leur exposition, un travail en arts plastiques et en français

Empreintes
Rythme linéaire
Jeu avec des écritures différentes
Ecriture

Jean Léonard Stoskopf, sculpteur Philippe Guesdon, peintre

 

Minos a tort et
Thésée vous !

élémentaire : Cycle terminal

La naissance d’un spectacle

Ecriture
Labyrinthes : pastels
Créations musicales
Réalisation de costumes

 

Carte blanche à l’Ecole élémentaire de Saint-Août

élémentaire :
CE1 et 2

Laisser « sa » trace dans une production collective

Empreintes, encres

 

Créations mathématiques

maternelle :
TPS-PS et MS-GS

Du matériel, en grand nombre, avec une consigne ouverte « tu cherches une bonne idée mathématique »

Installation

Collage

 

Une affiche pour le congrès

Maternelle 
GS

Concevoir une affiche : rapport texte/image

Photo

Composition

 

« Notre village de céramique »

 

primaire

Nous avons mis nos mains dans ces terres que nos ancêtres…

Plan et maquette
argile : modelage, impressions, guillochage, oxydes, engobage, gravure,

Anne-Marie Bourbonnais, Potière

Carnet de bord n°1 de la classe d’Eliane

maternelle : GS

Contes
Découverte de l’environnement
Maîtrise des techniques plastiques

crayons de couleur
aquarelle, feutres, encres
craies grasses,
peinture, papiers, sculptures, collage
 

Le fronton du manoir de la Mure de Chantois

élémentaire : CE2/CM1/CM2

Les enfants de l’école se penchent sur leur patrimoine

Technique de la terre déchirée

Christian Dréville, céramiste

 Bibliographie

 

 
 
 

En vente au secrétariat de l'Icem

 

CREATIONS 123 édito

Septembre 2006

CréAtions n° 123 - Territoires -  publié en septembre 2006

Secteur Arts et Créations

 

 

Edito : territoires...


« L’espace est un doute. Il me faut sans cesse le marquer, le désigner ; il ne m’est jamais donné, il faut que j’en fasse la conquête. (…) L’espace fond comme le sable coule entre les doigts.(…) Ecrire : arracher quelques bribes précises au vide qui se creuse, laisser, quelque part, un sillon, une trace, une marque ou quelques signes. » : Parole finale de l’écrivain Georges Perec dans son ouvrage intitulé Espèces d’espaces(*1).

A l’école, le mot espace se décline aussi à l’infini : espaces corporel, graphique, sonore, espaces d’expression, de parole, espaces mathématique, social, proche, lointain, inconnu, etc. Le développement de la structuration spatiale, parce qu’il détermine l’accès à l’autonomie dans tous les domaines d’apprentissages et toutes les disciplines, demeure au cœur des préoccupations du pédagogue.

« Territoires » est le terme que nous avons choisi ici pour introduire les récits d’expériences rassemblés dans ce numéro de CréAtions. Il renvoie à la nécessité d’une appropriation créative et poétique(*2) de l’espace. Ces territoires sont les jalons nécessaires à une pensée multiforme, en construction et en évolution constantes, génératrice d’images et d’empreintes ; une pensée qui rêve et accomplit les possibles de l’espace, et ce, à travers des activités de création menées dans des lieux variés : en classe, aux abords du collège, dans la cité HLM, dans la maison de quartier, dans l’atelier de l’artisan, dans la salle d’exposition, ou sur la scène du spectacle de fin d’année. Champs d’appropriations à la fois personnelles et collectives, souvent à caractères pluridisciplinaires et intergénérationnels, où s’articulent l’espace vécu, l’espace perçu, l’espace rêvé, l’espace pensé. Territoires communs, qui offrent à l’enfant, à l’adolescent et à l’adulte la possibilité de comprendre, de représenter, mais aussi et surtout d’agir avec les autres sur l’espace et de le métamorphoser. Espaces polysémiques : Territoires du temps et de la mémoire, avec le Fronton du Manoir Chantois ; Territoires de mémoire pour les enfants de Saint-Amand-en-Puisaye ; Territoires de rencontres également pour le village de céramique et les mosaïques de paysages. Toutes ces actions partagent un même souci de l’échange, de la coopération, du lien social, de la découverte et de l’accueil de l’autre. Territoires partagés, le temps d’un spectacle ou de façon plus durable, lorsque les réalisations collectives sont installées définitivement dans des lieux fréquentés par l’ensemble de la communauté.

Le va et vient entre ces différents territoires (personnel / social-collectif, rural / urbain, passé / présent / futur, etc.) aide chacun et chaque groupe à construire sa place d’aujourd’hui et de demain : en comparant les milieux pour s’ouvrir au sien propre ; en saisissant et en provoquant les occasions de construire et de renouveler son environnement ; en devenant acteur de ses propres territoires quels qu’ils soient: espace personnel/collectif, espace documentaire ou littéraire, cahier de créations mathématiques ou de poésie, cour de récréation, village, cité, etc. « Vivre, c’est passer d’un espace à un autre, en essayant le plus possible de ne pas se cogner »…(*3)

La revue CréAtions, lieu de croisement de ces regards fertiles d’enfants et d’adultes, s’offre elle aussi comme un territoire à réinventer sans cesse, grâce à ses rubriques particulières ouvertes aux lecteurs et aux créateurs, un territoire où créativité rime avec liberté.

*1-cf. Espèces d’espaces, Georges Perec, Ed. Galilée, Paris, 1974, p.122-123.
*2-cf. La poétique de l’‘espace, Gaston Bachelard, Ed. PUF - Quadrige, 1998.
*3-cf. Espèces d’espaces, Georges Perec, Ed. Galilée, Paris, 1974, p.14.

 

   Créations 123 Territoires 

 

Mathématiques et arts : Territoires communs

Septembre 2006
 

CréAtions n° 123 - Territoires -  publié en septembre 2006
Cycle 2 et cycle 3 - École Hélène Boucher, Mons-en-Barœul (Nord) – Enseignants : Danielle et Marcel Thorel

 

 

Mathématiques et arts : Territoires communs
 
Flou mathématique et rigueur artistique ! 

A l’école, on oppose souvent activités mathématiques et activités artistiques. Les premières relèveraient de la rigueur intellectuelle la plus stricte, les secondes feraient appel à l’imagination, à la fantaisie, au vagabondage spirituel, aux émotions et à une certaine part de liberté.

En pédagogie Freinet, grâce au tâtonnement expérimental, méthode naturelle d’apprentissage, les enfants ont la possibilité de créer autant en mathématiques que dans les activités artistiques (arts plastiques, musique, danse, théâtre, texte libre, etc.).

Nous montrerons à travers quelques exemples la similitude dans les démarches mises en œuvre et les enjeux pour notre école populaire.

 

Emotions mathématiques

En recherche libre mathématique, Hafida, il y a deux ans, avait émerveillé ses camarades en représentant en deux dimensions des « tableaux de fils » avec une précision et un soin remarquables. Galane, l’année suivante, a repris cette idée en représentant de jolies formes semblant flotter dans l’espace.

En travaillant sur deux axes gradués de 0 à n et en reliant n à 1, n-1 à 2, n-2 à 3 et ainsi de suite, Galane a multiplié les exemples et a obtenu des représentations de volumes, des courbes, des voiles, des « toiles d’araignées ». Une nouvelle forme de recherche libre mathématique était apparue : utiliser une « formule » et voir ce que cela donne en travaillant avec deux, trois, quatre axes et plus, en utilisant des axes « mous », des axes en forme de lignes brisées, etc.

D’autres figures sont apparues à l’occasion d’erreurs : des figures emboîtées qui ont engendré des recherches sur l’homothétie, l’infiniment petit et l’infiniment grand.

Voici un exemple apparu au Cours Préparatoire dans le domaine numérique. Pauline présente une création mathématique :

1-2      3-4     5-6     7-8      9-10

 ↓          ↓        ↓        ↓         ↓

 3        7        11     15       19

Lors de la présentation de cette création, les autres enfants ont mis en évidence l’intervalle « 4 » entre les nombres de la deuxième ligne. Emotion. En continuant la liste, toujours l’intervalle « 4 ». D’autres enfants ont continué en recherche libre avec des groupes de 3 chiffres puis de 4. Ils ont trouvé que les intervalles étaient toujours identiques : 9 pour les groupes de 3 chiffres puis 16 pour les groupes de 4 chiffres.

Effet collatéral, émotion de la maîtresse quand elle s’aperçoit qu’avec des groupes de 2 chiffres, l’intervalle est 2², avec des groupes de 3 chiffres, l’intervalle est 3², avec des groupes de 4 chiffres, l’intervalle est 4² et ainsi de suite. La démonstration mathématique est simple mais l’émotion est bien réelle.

Nous avons perçu dans la classe l’apparition d’émotions à la fois esthétiques et intellectuelles, comme celles que nous ressentons lors des activités de création en musique, en danse, en arts plastiques.

Ces émotions apparaissent à chaque fois qu’il y a eu recherche, découverte de cohérence et d’harmonie, accroissement de la compréhension du monde et de la puissance de vie. Ces temps forts de la vie de la classe ne pourraient apparaître s’il n’y avait eu en même temps liberté et rigueur, liberté dans la recherche et la création personnelle de départ, rigueur dans la démarche et dans l’organisation de la classe.

  

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Créations mathématiques : dessin, nombres, écritures.

 

Mosaïque de paysages

Septembre 2006
 

CréAtions n° 123 - Territoires -  publié en septembre 2006
Les trois classes de l’école maternelle Gaston Monmousseau, Méry sur Oise (Val d’Oise) – Enseignantes : Carole Depléchin, Maud Léchopier, Isabelle Thiéry – Intervenant : Francine Chéron

 

 

Mosaïque de paysages -- Paysages en mosaïque

 

 
 

 

Elaboration du projet

L’année scolaire précédente, tous nos élèves avaient visité l’exposition «Souvenirs de rivage» ; les différents travaux qu’ils ont réalisés ont fait l’objet d’une présentation commune. A la rentrée suivante, nous avons eu envie de réunir les enfants autour d’un projet artistique commun : la réalisation d’un panneau mural comportant le nom de l’école. En effet les personnes extérieures ont beaucoup de difficultés à trouver l’école ; aucune indication ne permet de l’identifier.

Celle-ci, classée en REP (Réseau d’Education Prioritaire), regroupe des enfants issus de communautés et milieux sociaux divers. Elle est située dans un hameau de la commune excentré, présentant des paysages très différents.

Une question se posait quant au choix de la technique à employer car le panneau installé sur le fronton de l’école se devait de résister aux intempéries. Nous avons opté pour la réalisation d’une mosaïque qui traduisait aussi bien la diversité des paysages que celle des enfants. De plus cette technique permet à chacun, enfants et adultes, d’entrer et de s’impliquer dans le projet selon ses possibilités et, à tous, de travailler en coopération.

 

Nous pouvions également compter sur l’aide d’une enseignante à la retraite experte dans ce domaine du fait de sa participation à plusieurs projets en mosaïque ;

Les objectifs étaient donc pluriels :

- s’ouvrir sur le monde,

- découvrir les richesses de l’environnement proche,

- utiliser la technique de la mosaïque,

- expérimenter des matériaux divers,

- travailler en coopération,

-sensibiliser les enfants aux lieux culturels.

Organisation du travail

Les enfants de grande section ont pour habitude en début d’année de sortir dans le quartier pour photographier leur habitation. De retour en classe, ils la situent sur un plan à grande échelle en collant la photo grâce à des repères pris lors des sorties. Compte tenu de l’étendue du territoire, cela nécessite plusieurs sorties dont les trajets sont tracés sur le plan. La prise de repères permet d’affiner l’observation des lieux

Cette classe prend donc en charge la conception et la réalisation des dessins des paysages et la classe de moyenne section, celles des lettres du nom de l’école. Tous les enfants de l’école réaliseront la partie technique de la mosaïque avec l’aide d’adultes.

 

Réalisation du projet

Aborder la technique

Pendant le premier trimestre, les enfants vont s’essayer à la technique en utilisant des matériaux et supports différents : papier, tissu, éléments magnétiques, bouchons, pâte de verre, sable… Ces productions vont leur permettre d’intégrer les actions plastiques de la mosaïque : morceler, emboîter, isoler, fragmenter, accumuler et aussi de faire émerger la dextérité, la patience, la précision nécessaires aux mosaïstes. Les enfants de grande section, au cours de leurs sorties, sont accueillis au Centre de l’association ATD Quart Monde, basé dans le hameau voisin. Ils regardent une mosaïque en cours de réalisation. L’animatrice leur explique la technique directe et ils participent à un atelier dans lequel ils réalisent des mosaïques éphémères (dans du sable) qui sont prises en photos. Puis de retour à l’école, ils présentent l’atelier aux enfants des deux autres classes.

 

Mosaïque en papier:

Choisir le format du papier

Plier la feuille plusieurs fois

Tracer les limites

Coller les morceaux de papier

Utiliser une couleur par zone

Deux zones voisines ne peuvent pas
avoir la même couleur

S’imprégner des paysages

Pour découvrir les paysages environnants, les croquer et les photographier, la classe de grande section emprunte plusieurs itinéraires :

- en suivant le chemin sur le plateau qui surplombe l’Oise, les enfants aperçoivent la ville d’Auvers sur Oise, voient le centre commercial, seul lieu animé du quartier et connu de tous, longent les pépinières, les maraîchages, la zone artisanale et aboutissent dans le bois de la Garenne ;

- en faisant une boucle autour du groupe scolaire, ils cheminent dans la petite cité pavillonnaire et la Rue des Nations qui borde les deux groupes d’immeubles jouxtant l’école ;

- en traversant le vieux village, ils repèrent les maisons les plus anciennes, descendent au bord de l’Oise et longent sa rive ;

- en parcourant la route qui les mène au hameau voisin dans lequel résident quelques enfants de la classe.

Parallèlement au projet mosaïque, la classe de GS participe avec deux classes de CP/CE1 du groupe scolaire à la réalisation d’un cédérom qui s’intitulera : «Qu’est-ce que nous observons autour de notre école?».

            

Adapter le projet

En décembre, nous apprenons que nous n’avons pas l’autorisation d’installer le panneau mural sur le mur extérieur de l’école. Nous devons modifier le projet : les lettres composant le nom de l’école seront indépendantes et fixées au-dessus de la porte d’entrée et, dans les couloirs, seront accrochés sept panneaux représentant les paysages sélectionnés par les enfants :

- la zone artisanale

- les immeubles

- les maisons

- les pépinières

- les champs

- le centre commercial

- le bois.

L’Oise sera figurée par un filet bleu qui ondulera sur les lettres.

 

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Dessin d’observation, photographie maquettes, mosaïque

 

La galerie bleue s’expose

Septembre 2006
 

CréAtions n° 123 - Territoires -  publié en septembre 2006
Collège Val d’Adour, Riscle (Gers) – Enseignantes : Bénédicte Granier, Laurence Sors (Professeurs de lettres) - Anto Alquier (professeur d’arts plastiques)

 


La galerie bleue s’expose
 
 

Rencontre avec Jean Léonard STOSKOPF et Philippe GUESDON
 

 
 

Exposition commune « Totems et tentures »

L’un peint, l’autre sculpte.

 

Pour l’un, la chaîne et la trame de la toile ; pour l’autre, les fibres et les veines du bois. Pour chacun, une économie de moyens : une palette colorée restreinte et le graphisme. Pour les deux, la fascination de l’écriture.
Guesdon, le peintre, s’invente des alphabets. Il propose ici une « relecture » des bois gravés de Dürer. Sur la toile de lin libre, volontairement fripée, il reprend les motifs, ordonne des signes, les découpe en lanières, recompose la surface. Le fond et la forme s’enchevêtrent, une écriture émerge. L’œil tente de lire, déchiffre, reconnaît une lettre, un chiffre, une silhouette, puis s’égare, cherche une forme semblable, la suit, la poursuit puis se perd. Le message est brouillé. Pas de début, pas de fin, pas de centre, pas de bord. Toute la surface vibre. Guesdon tisse un mystérieux langage dans lequel on se perd comme dans un labyrinthe.

 



4ème effigie de Guesdon

 

Stoskopf, le sculpteur, s’approprie l’alphabet du bois pour récrire l’histoire de l‘arbre. Ses sculptures sont toujours faites à partir de planches superposées ou découpées en lamelles juxtaposées. Elles s’apparentent toujours à des bas - reliefs. Leur surface, brute ou polie, veinée selon les essences, est animée de graphismes de la même famille que ceux qui sont lisibles sur le bois. Ils s’alignent et se répètent comme une écriture : signes gravés, entailles, scarifications. Il s’agit, pour Stoskopf, de remettre le bois dans le sens de la vie et de faire circuler en lui une nouvelle sève.


Totem de Stoskopf

 L’un et l’autre élaborent une écriture qui ne se laisse pas déchiffrer aisément, mais qui invite chacun à s’abandonner à son imaginaire.
Anto Alquier


 

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Empreintes, rythme linéaire, jeu avec des écritures différentes, écriture

 

Minos a tort et Thésée vous !

Septembre 2006
 

CréAtions n° 123 - Territoires -  publié en septembre 2006
Cycle terminal, Ecole Vitruve, Paris – Enseignants : Chantal Doussous, Gégé Delbet, Isabelle Tarjot ( Instituteurs) - Quentin Martel (Professeur de musique) - Emmanuel Quarquille (Professeur d’arts plastiques)

 

 

Minos a tort et Thésée vous !

La naissance d’un spectacle

 

Dans notre école, le groupe de cycle terminal est composé de 45 enfants âgés de 10 ans, placés sous la responsabilité d’un instituteur. Toutefois, plusieurs instituteurs interviennent également, soit auprès du groupe réuni en sa totalité, soit dans le cadre de groupes de soutien. Cette année, ils prennent en charge des ateliers de géométrie, d’orthographe, selon les besoins.

Au mois de septembre, nous visitons une expo à Bagatelle, sur des installations de labyrinthes, puis nous visionnons des documentaires sur la symbolique du labyrinthe et la Mythologie grecque. Les enfants se documentent sur Le Minotaure, Thésée, Dédale et Icare. Nous lisons plusieurs versions de Thésée et le Minotaure en classe. Les enfants se demandent pourquoi Ariane est abandonnée à Naxos. Les hypothèses ne manquent pas, et nous décidons de mener notre propre enquête.

Nous écrivons le squelette de notre histoire, sous la forme d’une enquête policière, avec comme point de départ, la disparition d’Ariane.
En parallèle, nous faisons des recherches mathématiques et plastiques sur les
labyrinthes.
Nous décidons également d’inventer des chansons. Cette année, notre projet sera «labyrinthique»!

 

 

        

 

   

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Ecriture, labyrinthes : pastels, créations musicales, réalisation de costumes

 

Carte blanche - CREATIONS 123

Septembre 2006
 

CréAtions n° 123 - Territoires -  publié en septembre 2006
CE1-CE2, Ecole élémentaire, Saint Août (Indre) – Enseignant : Luc Favre

 

 

Carte blanche
 
 
   

 

Il nous aura fallu bien des essais, beaucoup de réflexion et pas mal de discussions entre nous pour laisser, chacun, notre trace dans le même dessin collectif sans que « ça fasse moche ».

 
 

 

 
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Créations mathématiques

Septembre 2006
 

CréAtions n° 123 - Territoires -  publié en septembre 2006
MS-GS, Ecole MATERNELLE Guy de Maupassant, Canteleu (Seine-Maritime) - TPS-PS, Ecole maternelle Albert Schweitzer, Magny-en-Vexin (Val d'Oise) – Enseignantes : Agnès Muzellec, Agnès Joyeux.

 

 

Créations mathématiques

 

Des recherches avec du petit matériel

Lors d'un stage, Agnès Muzellec expose ses pratiques mathématiques:

Pour changer ma pratique en mathématiques qui reposait, en dehors des manipulations et des jeux, sur du travail polycopié, j'ai modifié ma façon d'entrer dans ce type d'activité: des consignes très fermées poussaient les enfants à trier et à ranger des objets selon des critères déjà digérés. Les réponses des enfants étaient soient bonnes, soit fausses, sans que je puisse savoir de quelle nature étaient les difficultés rencontrées. Je ne savais que faire des polycopiés, hormis les ranger dans des dossiers. Les afficher ne servait à rien : tous identiques, sauf les ratés....

Si je prends un exemple:

J'ai donné le même matériel, en grand nombre, avec une consigne ouverte: "Tu regardes les images, tu cherches une bonne idée en mathématiques".

Sur la table :

 



 

Les réalisations fabriquées par les enfants ont montré une grande diversité: certains ont organisé dans le plan (topologie), d'autres ont puisé dans leur imaginaire pour organiser le monde avec les formes proposées, d'autres ont trié, compté selon leurs propres critères...

Exemples:

Le papa, la maman, le bébé

 

Naissance d'un nouvel atelier

J'ai petit à petit construit un matériel évolutif permettant de travailler sur de nombreux critères: couleur, taille, forme, nombre. J'utilise beaucoup de papiers cadeaux que je découpe et combine entre eux lorsqu'ils me semblent trop simplistes. Je fabrique, en liaison avec nos préoccupations de classe, des images avec un logiciel d'images dont je modifie les tailles et les couleurs. J'ajoute des nombres pour inciter à compter quand il y a peu de numération dans les trouvailles; j'alterne formes géométriques (qui incitent plus à la topologie) et images variées aux propriétés multiples qui incitent à trier et organiser.

Les séances de travail se déroulent de la façon suivante :

 - sur la table, un matériel abondant,

 - la possibilité d'aller chercher une bonne idée.

On travaille seul mais on est à plusieurs autour de la table et on a tout à fait le droit de faire comme ...

 - on explique son idée et on colle sur une feuille au format adéquat,

 - en regroupement, on montre aux copains ce qu'on fait,

 - les autres essaient de deviner la bonne idée.

On affiche dans un lieu de passage car on y discute beaucoup...

 - on a la possibilité de trouver les jours suivants une autre bonne idée. Je change de matériel quand un enfant ne se présente plus à l'atelier.


 

Sapins

Papillons

 

Carré 

  

Petits et grands

Superposés

Je compile le travail de chaque enfant, cela me permet d'analyser leurs préoccupations mathématiques et d'orienter le matériel pour les emmener vers des domaines non repérés. J'arrive ainsi à "balayer" toutes les notions mathématiques. Je donne aussi parfois des feuilles de papier dans un format particulier qui génère l'apparition de notions spécifiques : par exemple, des feuilles pliées en deux pour induire la symétrie, des bandes pour favoriser les algorithmes.

Si un enfant reproduit plusieurs fois le même tri ou la même organisation, je l'incite à trouver une autre idée.

Dans les réalisations émergent aussi l'affectivité et la création esthétique. Chaque enfant trouve sa réponse à cette situation de recherche : il n'y a pas d'échec, tout est accepté et explique.

Agnès Muzellec.

 

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Installation, collage

 

Une Pratique, un Outil : Une affiche pour le congrès

Septembre 2006

 

 

CréAtions n°123 "Territoires" 
publié en septembre-octobre 2006

Classe de grande section, Ecole maternelle Gaston Monmousseau, Méry/Oise (Val d’Oise) – Enseignante: Maud Léchopier

 

Une affiche pour le congrès

 

Lancement du projet


Exerçant dans des classes de cycle 2, j’ai toujours utilisé la production d’affiches comme support privilégié de lecture/écriture (Créations numéro 115).
Lorsque je proposai, début janvier, aux enfants de ma classe de grande section de concevoir une affiche pour le congrès de Valbonne, ils en avaient déjà réalisées plusieurs depuis la rentrée. Je leur expliquai ce que représente le congrès et leur montrai quelques anciennes affiches. Ils furent tout de suite d’accord pour se mettre à l’ouvrage.

 

Mise en œuvre

 

Le texte
Contrairement aux affiches précédemment produites, j’avertis les enfants que les éléments textuels nous étaient imposés. Le plus difficile fut sans nul doute de leur faire comprendre le sens du thème « Appréhender la complexité du monde, cohérences de la Pédagogie Freinet ». Je traduisis les mots « appréhender », « complexité » et « cohérences » par des termes adaptés à leur niveau de langage et en faisant référence au projet de mosaïque en cours.

 

Traduction imagée des mots-clés
Les enfants avaient retenu du mot « complexité », la multiplicité et les différences telles la juxtaposition des pièces de la mosaïque ou des individus d’une classe et « cohérence » prenait le sens de la composition finale de la mosaïque ou de la formation du groupe qui, grâce à un travail coopératif, réussit à mieux comprendre le monde qui l’entoure. Ils avaient donc décidé de représenter d’une part les enfants de la classe les uns à côté des autres et le groupe classe d’autre part.

 

Choix du médium
La photo numérique étant un outil utilisé quotidiennement pour relater la vie de la classe, cette solution fut vite retenue.
Cependant se posait le problème des autorisations de publication des photos des enfants si nous choisissions d’utiliser les visages. Nous avions déjà abordé le thème de l’autoportrait, notamment lors de la présentation aux correspondants et j’eus l’idée de leur en soumettre une forme originale, l’autoportrait d’Henri Cueco intitulé « La main ». Ils ont alors décidé de photographier une main de chaque enfant pour en composer une mosaïque puis de photographier un bouquet de mains tendues afin de saisir ensemble ce qui nous entoure.


 
Réalisation

Première composition
Pour la prise de vue, nous nous sommes installés dans la cour de l’école. Chaque enfant me présentait la main de son choix dans la position qu’il désirait pour que je la photographie puis je pris la photo des mains regroupées.
Le lendemain, nous avons fait des essais d’affiche sur des feuilles de grand format. Les enfants avaient à leur disposition les blocs de texte imprimés sur rhodoïd, une feuille avec la photo du bouquet de mains et une feuille avec la mosaïque de mains. Ils positionnèrent rapidement la mosaïque en bas et le bouquet au-dessus puis placèrent les textes. Ils constatèrent que les mains séparées ne convenaient pas : on voyait des bouts de bras ou de pieds, des vêtements. Donc il fallait reprendre les photos. Par contre ils étaient satisfaits du groupe de mains.

Deuxième composition
Nous avons cherché des solutions pour éviter les défauts de la précédente prise de vue. Pour la mise en page,.nous avons remplacé la mosaïque précédente par la nouvelle et les enfants ont émis des idées sur le choix de couleur de la police de caractère.

Montage numérique
Il fallait donc alors mettre en forme tout ce qui avait été décidé. J’ai préparé un premier montage. Puis j’ai présenté aux enfants des versions avec des polices de caractères différentes. Evidemment, ce sont eux qui ont choisi la version que nous allions proposer.



Conclusion

Le choix du médium utilisé a nécessité une part importante de l’adulte, du fait de la jeunesse des enfants, mais il a aussi provoqué une coopération enfants/adultes riches en apprentissages et le produit fini est avant tout celui des enfants.
Bien que notre affiche n’ait pas recueilli le maximum de voix pour annoncer le congrès, les enfants étaient ravis de leur participation.
Quant à moi, à la retraite en septembre, je ne pourrai malheureusement plus mener de projet d’affiche mais je vous engage vivement à vous mettre en chantier pour le Congrès de Paris.

 

rubrique "Une pratique, Un outil"

sommaire Créations n° 123

 

 

Notre Village de Céramique

Septembre 2006
 

CréAtions n° 123 - Territoires -  publié en septembre 2006
Ecole primaire Salé Lou Potier et Centre social, Canton de Saint – Amand – en - Puisaye (Nièvre) – Intervenante : Anne - Marie Bourbonnais, Potière.

 

 

« Notre Village de Céramique »

 
Nous avons pris dans nos mains ces terres que nos ancêtres…



Dans un village de Puisaye

Saint – Amand – en - Puisaye (1600 habitants) est avant tout un village potier, où l’on travaille le grès depuis le XVIIème siècle.

Aujourd’hui, les dix poteries encore en activité se partagent entre industrie, artisanat et art.

Le Centre National d’Initiation et de Formation à la Poterie, installé depuis près de trente ans, forme chaque année quatre - vingts stagiaires adultes. Le musée du Grès, installé dans le château, reçoit environ trois mille visiteurs par an.

« Notre Village de Céramique » est le fruit d’un travail collectif, réalisé par 120 enfants du canton de Saint –  Amand – en -  Puisaye. Les ateliers se sont tenus sur les lieux de vie (centre social puis école primaire), en vue d’une exposition à Corbeil – Essonnes : « Céramiques de Saint – Amand – en - Puisaye, Histoire, Savoir - Faire et Productions d’un Village de Potiers ».

Les élèves de Corbeil-Essonnes sont venus « accueillir » le village et les messages déposés dans les cheminées par ceux de Saint – Amand – en - Puisaye. Des échanges ont eu lieu entre les élèves des deux villes (lettres, courriels) et ont servi de support au travail scolaire, offrant aux enfants la possibilité d’un lien social et d’une ouverture culturelle.

A l’écoute des « paroles des potiers »

Nous sommes retournés aux sources géologiques de la carrière pour connaître les matières utilisées depuis quatre siècles : le sable, le grès, l’ocre, l’hématite. Regarder et sentir, cela s’apprend et la carrière, étendue de jaune, de rouge, de gris, se prête merveilleusement au jeu. Prendre un peu de grès dans ses mains, le pétrir, y inscrire des traces, etc. « Faire de la poterie » avec des enfants de Saint -  Amand ne s’assimile pas à un modelage ordinaire. Au - delà de la fabrication de chaque maison, on devine l’appropriation de ce quelque chose que l’on partage avec la communauté potière : si l’on raconte notre journée, nos compagnons, petits ou grands utilisent les mêmes symboles, le même langage ; ce sont des mots qui nous viennent du sous - sol ou des toits, des usines ou du musée, de la couleur des murs ou de la forme des épis de faîtage ; ce sont des « paroles de potiers » qui nous rappellent notre histoire ou qui nous parlent de nos proches voisins.

 

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Plan et maquette - Argile : modelage, impressions, guillochage, engobage, gravure, oxydes.

 

Le fronton du manoir de la Mure de Chantois

Septembre 2006
 

CréAtions n° 123 - Territoires -  publié en septembre 2006
CE2-CM1-CM2, Ecole élémentaire, Saint – Jean – Saint – Maurice (Loire) – Enseignant : Thierry Saunier – Intervenant : Christian Deville, Céramiste – Conseillère pédagogique : Nicole Bizieau

 

 

Le fronton du manoir de la Mure de Chantois

 Les enfants de l’école se penchent sur leur patrimoine architectural

 

St. Jean St. Maurice est un village riche en vestiges historiques de différentes époques : la tour, les porches, une église avec des fresques du XI ème siècle, l'oppidum, le manoir de La Mure de Chantois, le cadran solaire, etc.

Après avoir découvert cette richesse, exploré chaque lieu, posé multiples questions, les enfants réalisent un inventaire. Avec leur maître, ils établissent divers projets de travail dont certains ressortent du domaine de l'art. Munis de carnets, de mines de plomb et de fusains, ils croquent tout ce qui accroche leur regard. Ils prennent également de nombreuses photos qui deviennent sources d'échanges, d'analyses critiques, de nouvelles découvertes, de nouvelles connaissances, etc.

 

Un site retient particulièrement leur attention : la porte d'entrée du manoir La Mure Chantois.

Normal !

En effet, c'est par là que passent tous les élèves de ce village, depuis des générations, pour entrer dans l'école qui occupe le manoir.

 

Pourquoi une telle porte et que représente-t-elle ?

Chacun y va de ses croquis, au fusain, à la sanguine ; des détails jamais remarqués jusqu’alors se révèlent : tout en haut, un motif symétrique avec, au milieu, un diable qui tient un blason. Sur les côtés, deux petites têtes entourées de feuillage. Elles signifient sûrement quelque chose : Peut-être représentent-elles le bien et le mal... ? C'est un travail d'art, un bas - relief sur une pierre jaune. Cette roche, très utilisée pour encadrer les fenêtres ou construire les murs des maisons, c’est le calcaire de Charlieu.

 

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Technique de la terre déchirée

 

BILBLIOGRAPHIE CREATIONS 123

Septembre 2006

 

 

 

Bibliographie: Territoires

 

Et si j’apprenais la mosaïque, Jordi vigué, Ed. Place des Victoires, 2004.
Différentes techniques de mosaïque, matériel nécessaire aux réalisations. De belles illustrations incitatrices pour débutants et amateurs éclairés.
Mosaïques, Marie Enderlen-Debuisson, Collection « Les petits créateurs », Ed. Fleurus, 2004.
Pour préparer les enfants à la pratique de la mosaïque. De bonnes idées à réaliser avec des matériaux divers (graines, papier, végétaux, etc
Mosaïque, Irène Lassus et Marie-Anne Voituriez, Collection « Premiers pas », Ed. Dessain et Tolra, 2003.
Initiation à l’art de la mosaïque à base de matériaux divers (réalisations simples photographiées étape par étape).
Mosaïques contemporaines, Techniques et créations, Tessa Hunkin, Ed. Eyrolles, 2003.
Entrer dans l’univers de la mosaïque enrichi par les découvertes et les expériences des grands artistes du XXème siècle . Plus de 200 reproductions présentent les œuvres majeures de l’histoire des arts décoratifs, de l’Antiquité romaine aux photomosaïques de l’Américain Robert Silvers.
Zoom, Aux couleurs du monde, Istvan Banyaï, Ed. Circonflexe, 1995.
A la première page, gros plan sur un coq, zoom arrière, deux enfants dans une ferme puis nouveau zoom. De page en page, ce jeu visuel nous invite à une nouvelle lecture de la réalité.
Plume de vache, Edith et Rascal, Pastel, Ed. l’école des loisirs, Paris, 1998.
L’histoire de Marguerite, la vache qui en a assez de la vie qu’elle mène. Un jour, un petit oiseau lui parle du peuple indien. Elle décide de partir à la recherche de ce territoire où les vaches sont traitées comme des déesses. Un livre très drôle et plein de sagesse.
Paysage, Revue Dada numéro 87, Ed. Mango, Mouans-Sartoux, 2002.
Découvrir la représentation des paysages à travers le temps.
Qu’est-ce que l’art ?,Maria Carla Prette et Alphonso De Giorgis, Ed. Gründ, Paris, 2001
Découverte des codes de la communication artistique.
Les mille lieux du paysage, Ed. PEMF, Mouans-Sartoux, 2003.
Du peintre au paysagiste en passant parle géomètre, le sculpteur ou le photographe, 22 dossiers avec fiches de terrain, pour étudier les milieux dans le paysage, pour s’éveiller aux problèmes sociaux, économiques et écologiques, pour s’ouvrir sur le monde et la citoyenneté.
« La symétrie du chaos », à la recherche des liens entre math, art et nature, Michaël Field, Martin Golubitsky, Inter Editions, Paris 1993. (épuisé)
La symétrie, à travers la répétition d’un même motif. Présentation d’images à la fois complexes et familières : les symétries planes, la sarabande des motifs, les icônes symétriques, les couettes, les fractales, etc.
La correspondance scolaire,Christian Bizieau, n° 9 de la Collection «  Pratiques et Recherches », Ed. ICEM, 1996, Nantes.
La correspondance scolaire sous toutes ses formes :des questions essentielles et des pratiques diverses.
J’ai deux, trois ou quatre ans et je vais à l’école, n° 14-15 de la Collection «  Pratiques et Recherches », Ed. ICEM, Nantes.
Dessin à volonté - Dossier Déclic, n° 25 de la Collection «  Pratiques et Recherches », Ed. ICEM, Nantes.
Qu’ont-ils fait du dessin ? avec CD-Rom, n° 39 de la Collection «  Pratiques et Recherches » Ed. ICEM, Nantes.

 

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