A l’issue de la première année, la municipalité a fait abattre un mur, ce qui m’a permis d’ouvrir les locaux sur deux petites pièces qui, auparavant, n’étaient pas facilement accessibles aux élèves, et d’aménager un coin informatique et un petit « atelier » où nous pouvions stocker tout le matériel nécessaire à la pratique des arts plastiques et des activités technologiques. Ceci dit, malgré l’exiguïté des locaux, je me suis donné les moyens de permettre aux élèves la pratique régulière des arts plastiques, même si les conditions de travail n’étaient pas idéales au début. D’autre part, je souhaitais que l’approche en arts plastiques soit la plus diversifiée possible.
1- Fonctionnement des ateliers libres :
- mise en place des ateliers de pratiques, (temporaires au début, afin de multiplier les approches), en proposant aux élèves de travailler : à partir d’un matériau particulier, d’une technique nouvelle, d’un support culturel (œuvres d’art, affiches…), d’une consigne précise, etc.
- laisser ces ateliers tourner en étant à disposition sur une période plus ou moins longue, afin de permettre une fréquentation régulière et répétée, ce qui permettrait aux élèves de réaliser des premiers essais, de les laisser mûrir un temps, de réaliser de nouvelles productions, après analyse de leurs éventuelles difficultés, ou après avoir été en contact avec les productions des autre enfants. Le temps laissé et la confrontation avec les productions des autres permettent l’enrichissement des travaux futurs.
- permettre aux plus grands (CM) d’accéder et de travailler aux ateliers proposés aux plus jeunes (collages de matériaux divers toujours à disposition), ateliers à consignes : enrouler, tordre, chiffonner, déchirer, découper, gratter, etc.
J’ai pu remarquer que la fréquentation par les plus grands de ces ateliers a une fonction libératrice et influe énormément sur leurs productions futures. Ils se mettent à oser sortir du plan, concevoir des travaux en volume, utiliser la peinture différemment : accumuler les épaisseurs, gratter, oser le mouvement…, et ils conçoivent d’autant plus facilement que pratiquer les arts plastiques, c’est oser tester des pistes diversifiées, multiplier les essais pour arriver à produire un travail personnel dans lequel, l’investissement personnel est maximum.
2 - La part du maître :
A d’autres moments, je me laisse la possibilité, après avoir longuement réfléchi sur la part du maître, de proposer des moments de travail sur un thème, une technique, l’utilisation d’un matériau ou une consigne très précise, car je me suis aperçue que ces moments étaient nécessaires pour relancer chez les élèves l’acte de création en leur ouvrant de nouvelles voies de travail.
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