Dialogue intime avec une boîte de couture
Les Fantaisies couturières
Au départ de ce travail, il y avait le thème de la mode, proposé par Christine Jaillet, dans le cadre de son atelier de gravure auquel je participe. Pour moi, la mode n’est pas un sujet de prédilection, mais j’ai cherché quand même une inspiration.
Celle-ci est apparue, d’abord avec un objet tout simple : le cintre. J’ai commencé à faire des impressions à l’aide de modeling-past et d’encre. J’ai réalisé une matrice avec cette pâte puis j’ai créé des empreintes sur d’anciens patrons. Les patrons sont des supports qui me plaisent : on y trouve des enchevêtrements de lignes qui forment comme des routes et des chemins…
Parallèlement, j’héritai de ma belle-mère d’un tas de boutons, de boucles, d’aiguilles, de fils, de galons et d’autres objets de couture. Toute cette accumulation d’objets, accumulation d’une vie de couturière et de femme, a attiré mon attention. J’ai commencé à associer différentes formes dans mes compositions. Puis je me suis prise au jeu. La diversité des formes, des lignes, des graphismes, contenus aussi bien dans les boutons, les bobines, les attaches que dans les outils eux-mêmes de la couturière, m’ont conduit vers « le mode » plus que vers « la mode » ! Tous ces objets ouvraient la voie à la constitution d’un nouveau vocabulaire de formes qui me permettrait de faire des variations et de développer une « écriture couturière » : assemblage, répartition, etc. J’ai commencé à dessiner, à inscrire mes idées dans un carnet de bord pour en extraire ensuite des images, tout en réalisant qu’il fallait aussi creuser au-delà de la première image.
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