Le Nouvel Educateur n° 42

Octobre 1992

 


Une modulation des apprentissages : le stage à la Maison des Trois Espaces de Saint Fons (69)

Octobre 1992

 ou Comment le temps nécessaire à l'acquisition de notions n'est pas obligatoirement l'addition d'une série de séquences espacées de façon hebdomadaire.

Une journée de classe

Octobre 1992

D'après une interview de François Le Ménahèze par André Lefeuvre

Un collège en recherche depuis 25 ans (II)

Octobre 1992

Expérience conduite par Michel Bertrand et son équipe

Magazine-lecture et recherche documentaire (I)

Octobre 1992

 

Panem et circenses

Octobre 1992

« Du pain et des jeux » telle était la recette des empereurs romains pour faire oublier au peuple injustices et difficultés quotidiennes.

 

Moderne avatar des jeux du cirque, le sportspectacle décliné sur tous les medias et, tout particulièrement, sur les écrans télévisés, semble bien remplir son rôle et ce pour les dirigeants de tous les états de la planète qui arrivent àaccommoder le sport fric à l'idéologie officielle quel que soit le régime en place.

 

Mais le mythe du héros sportif que l'on entretient à l'envie peutil faire oublier tous ces jeunes dopés, traités comme des cobayes, dont on manipule le corps et qui, tels des marionnettes, seront mis à l'écart lorsque les excès les auront brisés ?

 

Insidieusement ce matraquage idéologique tend à faire passer pour universels les modèles dominants de nos sociétés : élimination des plus faibles, hiérarchie, sélection, élitisme, surentraînement... Des valeurs qui ressemblent curieusement à celles diffusées majoritairement à l'école !

 

D'autres pistes existent pourtant et dessinent un autre visage du sport. Certaines sont à explorer : activités nouvelles, libres, transformation de pratiques anciennes en privilégiant la convivialité et refusant la compétition. D'autres ont déjà fait écho dans le Mouvement Freinet : éducation du corps, jeux coopératifs, élaboration collective de nouvelles règles de jeu... et demandent à être enrichies et développées.

 

Alors, à nous qui souhaitons préparer l'enfant que nous éduquons à « construire la société qui garantira au mieux son épanouissement » de dire haut et fort, même si c'est aller à contre courant, quelle éducation nous voulons : une éducation ouverte sur la vie qui privilégie la réussite pour tous plutôt que la sélection, qui développe le travail en équipe plutôt que la performance individuelle, qui, à la concurrence et à la compétition, oppose la solidarité et l'entraide.

 

En un mot une éducation fondée sur la coopération.

 

Jean-Marie Fouquer du comité directeur de l’ICEM