Le Nouvel Educateur n° 171

Septembre 2005

La pédagogie Freinet : la citer ou y inciter

Septembre 2005

La place du maître
En pédagogie Freinet, le maître et l’élève, dans un même processus, construisent au sein de la classe une culture commune, le maître renonce à l’«omnipotence ». Il choisit d’échanger et de libérer la parole dans le groupe d’enfants.
À l’inverse, quand l’expérience des enfants importe peu, quand les élèves doivent se conformer à des normes extérieures qui régissent leur travail, ils se soumettent tout naturellement à l’autorité professorale qui les dispense de manifester une opinion ou de faire connaître une expression propre.
Et pourtant, la volonté d’accompagner l’enfant dans ses apprentissages en favorisant les situations de coopération, en se posant comme médiateur, loin de mettre en péril l’autorité du maître lui confère le rôle de garant du fonctionnement démocratique de la classe. La responsabilité du maître est bien là : « Mettre l’enfant au centre des apprentissages ». Ce n’est pas une vaine formule ni une transcription vide de sens de la Loi d’orientation de 1989, c’est très exactement le point de départ d’une démarche d’accompagnement de l’enfant vers la conquête de ses connaissances, de son autonomie. Le savoir auquel tout individu a le droit d’accéder est construit ainsi à partir des propres expériences de l’enfant dans un cadre d’échange et de coopération.

Qu’en est-il dans la formation ?
Des dispositifs d’accompagnement fondés sur la médiation sont mis en place dans la formation des maîtres à l’IUFM: travaux de groupe,entretien d’évaluation, tutorat, conception de projet… sans oublier les nouvelles technologies qui pénètrent les lieux de formation directement ou indirectement.
En quoi ces dispositifs et ces outils ouvrent-ils la formation des enseignants vers des pratiques pédagogiques qui bouleversent le schéma traditionnel du rapport maître-élève et le processus d’apprentissage ?
En quoi permettent-ils une réflexion qui aboutirait pour le jeune professeur d’école à se considérer autrement que comme un simple exécutant des directives et Instructions Officielles ?
Le maître en formation est-il traité comme un futur professionnel ou comme un futur « prolétaire »* agent de l’État ?

Le rôle des mouvements pédagogiques
C’est sans aucun doute aux mouvements pédagogiques qu’il incombe de faire partager l’expérience des praticiens qui ne cessent d’inventer des solutions,d’analyser collectivement leurs pratiques professionnelles. À condition que les mouvements pédagogiques continuent d’imaginer et de mettre en oeuvre les liens de coopération, à condition qu’ils se donnent les moyens d’être lisibles dans leurs actions et leurs méthodes.
Le compagnonnage cher au mouvement Freinet est une forme d’apprentissage qui se traduit dans la notion d’accompagnement. Il engage des praticiens à un dialogue dans lequel se mêle une certaine expertise au service d’une construction professionnelle. C’est l’accueil de la parole (des expériences et des contradictions, des réussites et des tâtonnements) qui fait que le compagnonnage chasse toute idée de modèle ou d’exemple.
Accompagnement de l’enfant en recherche, du stagiaire qui arrive dans la classe et du collègue de travail.
Accompagnement qui s’appuie sur la cohérence d’un projet commun et qui, en retour, impulse et motive le travail de l’équipe.

http://www.icem-freinet.fr/archives/ne/ne/171/171-3.pdf

Evaluer pour quoi faire ?

Septembre 2005

Depuis quelques années,nous recevons sans cesse des conseils plus ou moins appuyés et des sollicitations en tout genre pour mieux évaluer les élèves.
Les choses se précisent.
Cette année,j’ai une classe de cycle 3,et voilà que tombe une obligation de faire passer des évaluations fabriquées par l’IEN pour chacun des niveaux. Il fallait le faire en avril.Pour l’an prochain, on nous promet des évaluations obligatoires chaque trimestre, puis chaque « période », etc.
L’affaire est grave.
D’abord, le contenu de ces évaluations est non seulement débilitant mais très significatif de ce qu’on veut « fabriquer » comme type d’individu et rapport au savoir, et cela dès l’école primaire ( je ne sais pas si l’école maternelle échappe encore à ces joyeusetés). Bien sûr, ce ne sont que des évaluations maths- français, des trucs du style « trouve la consigne » ou « souligne les pronoms personnels » ou encore une série d’opérations ou de la numération etc. On n’évalue pas des « item » qui relèveraient pourtant de la réelle évolution personnelle d’un individu. Au hasard : « je suis capable de jouer au foot dans une équipe mixte » ou « je suis capable de participer à la rédaction d’une recherche » etc.
Deuxièmement ; à quoi servent ces « évaluations » ?
On doit les renvoyer à notre IEN après les avoir saisies et un logiciel recrache alors les taux individuels puis collectifs de réussite. Une évaluation intégrée dans un processus d’apprentissage, quand elle est demandée par l’élève et sert,à lui comme à l’enseignant,de « tableau de bord » pour négocier la suite, pourquoi pas ?
Mais quand il s’agit de quantifier des pourcentages de  réussites et d’échecs et de les envoyer à l’Inspection académique, ce ne peut être à des fins formatives. On est plutôt dans une logique « orientation en conseil de classe » et le discours sur « l’outil d’aide à la remédiation » ne tient pas debout.
Enfin, si vous voulez que vos élèves « réussissent » ces évaluations,pas d’autres solutions que de leur faire rabâcher ce type de consignes ridicules tout au long de l’année.
Ca ne serait pas un peu pour permettre d’« uniformiser les pratiques »? de « rationaliser l’acte d’apprendre » de « formater les différents types d’approche de la transmission » ?
Que faire ?

http://www.icem-freinet.fr/archives/ne/ne/171/171-4.pdf

Apprendre à accompagner les élèves

Septembre 2005

J’ai beaucoup apprécié l’article de Jean Paul Closquinet paru dans le Nouvel Éducateur 165 de janvier 2005.
Le dernier encart mis en citation laisse à comprendre qu’il est bon d’habituer les élèves à utiliser des voies d’appropriation variées passant par les compétences et l’imagination créative propres à chacun d’eux.
C’est certainement ce qu’il y a de plus difficile quand on démarre en Pédagogie Freinet.Ce n’est pas un assemblage de techniques offertes aux élèves qui donne la solution.
On sait combien ils sont différents dans la perception de leur environnement, dans l’interprétation de cette perception, mais aussi en face d’explications qui se veulent absolument uniques et justes.
Ce que l’on veut offrir aux élèves, c’est-à-dire la possibilité de développer le nombre et la qualité de leurs compétences,doit rester le but principal pour les enseignants.
Il semble bien nécessaire de sortir d’un système coincé dans des traditions scolastiques basées sur l’unique parole du professeur avec un suivi, un contrôle d’enregistrement.
Bien qu’inséré dans la coopérative de sa classe,chaque élève doit pouvoir trouver son parcours individuel, s’exprimer, présenter ses propres recherches.

André Lefeuvre,
enseignant retraité GD 85

http://www.icem-freinet.fr/archives/ne/ne/171/171-4.pdf

A... comme animaux

Septembre 2005

 



http://www.icem-freinet.fr/archives/ne/ne/171/171-5.pdf

Tutorat et coopération, Pratiques et recherches

Septembre 2005

Tutorat en écrilire pour apprendre à coopérer

Septembre 2005

http://www.icem-freinet.fr/archives/ne/ne/171/171-8.pdf

Tutorat et apprentissage coopératif : la symétrie et/ou l'asymétrie des compétences

Septembre 2005

http://www.icem-freinet.fr/archives/ne/ne/171/171-15.pdf

Droits de l'enfant, Mon papa ET ma maman sont en prison...

Septembre 2005

 



La formation musicale à l'IUFM

Septembre 2005

Parole à ...Vincent Cuvellier, auteur de livres jeunesse

Septembre 2005

L'auto organisation sociale et l'éducation à la démocratie

Septembre 2005

http://www.icem-freinet.fr/archives/ne/ne/171/171-28.pdf

La loi 1905 il y a 100 ans... et dans 100 ans ?

Septembre 2005

http://www.icem-freinet.fr/archives/ne/ne/171/171-31.pdf