Géorgie Sakatvelo 2. Compte rendu de Nunu et Léla

Depuis 16 ans, l’Institut Départemental de l’Ecole Moderne de Loire Atlantique ( I.D.E.M. 44) organise des actions de formations auprès d’enseignant(e)s et bibliothécaires de Géorgie, en partenariat avec l’Association Géorgienne de la Pédagogie Freinet, la Mairie de Nantes et l’Ambassade de France.


 
Du 21 mars au 12 avril 2011, Nunu NOZADZE, enseignante primaire à l’école publique de Khachuri, membre de « l’Association Géorgienne des Pédagogues Freinet » et Léla SHENGELIA, professeur de français, et bibliothécaire à l’école Marie Brosset de Tbilissi ont effectué un stage dans différents établissements scolaires du 1er et 2nd du département.
 
Ce stage s’intitule « Pédagogie Freinet et école inclusive ».
Les objectifs principaux sont d’observer une mise en œuvre de pratiques innovantes dans les classes maternelles, élémentaires, Cl.i.s. (Classe d’inclusion scolaire) et collège de la région nantaise, et de s’informer sur la scolarisation d’enfants en situation de handicap.
 
Nunu et Léla ont également participé au Salon des Apprentissages- Pédagogie Freinet, les 8 et 9 avril 2011.

 
 
Bilan du stage d’observation
 
 
Ce stage comporte les étapes suivantes :   
1.      Observation du fonctionnement d’une classe élémentaire inclusive
2.      Découverte du fonctionnement d’une classe Multi-âge Freinet
3.      Techniques d’expression et de communication, travail de groupes
4.      Conseil-Coopération, Autorité/discipline
5.      Salon des apprentissages
 
 
 
Les cours étaient vraiment très intéressants. Nous voudrions remarquer le travail des professeurs qui nous ont fait partager avec plaisir et enthousiasme leur expérience professionnelle dont nous sommes très reconnaissants. Nous avons observé beaucoup de choses :
 
Chaque matin commence par la distribution des responsabilités aux volontaires pour la semaine et durant les cours les élèves accomplissent leurs tâches, Ils s’occupent de la date, du tableau, de coin de bibliothèque, de l’heure, etc... De cette manière on leur confie des responsabilités qui leur confèrent des droits et du pouvoir, mais aussi des devoirs dans le groupe et dans la classe.
 
Pour l’expression et la communication les élèves font les textes libres, et s’ils ne veulent pas écrire, ils ont le « quoi de neuf ? » Les élèves peuvent faire part à leurs amis de tout ce qu’ils souhaitent raconter. c’est l’heure pour discuter et se confier, mais ils ont aussi le droit de ne rien dire s’ils ne veulent pas parler. Les tout petits ont les dessins commentés : c'est-à-dire, ils apportent leurs dessins et expliquent ce qu’ils veulent dire à partir de ce dessin, l’enseignante écrivant leurs explications à côté de ces images.
 
Le travail des professeurs avec des élèves de différents niveaux, à l’aide des exercices appropriés, est bien remarquable, parfois il existe du soutien pour les élèves en difficulté.
 
Nous avons beaucoup aimé le principe d’entraide (l’enseignement mutuel) entre les enfants, pour ça, ils ont « besoin d’aide ». Si l’élève a des problèmes dans l’accomplissement de son devoir, son ami de classe l’aide.
 
Les écoles sont confortables et bien équipées de techniques contemporaines qui sont effectivement utilisées au cours de leçons comme une aide supplémentaire. Les élèves acquièrent les compétences techniques et intellectuelles à l’aide des ordinateurs, ils peuvent chercher et trier les informations eux-mêmes. Ils peuvent jouer aux jeux éducatifs qui leur servent d’entrainement.
Les élèves ont toute liberté d’expression. Ils font des textes libres, par exemple : après avoir bien observé la nature, les élèves retournent à l'école et écrivent leurs impressions dans de brefs comptes-rendus, donc la relation avec la nature est remarquable.
 
Le travail de l’association « Lire et faire lire » est extraordinaire, deux fois par semaine un représentant de l’association arrive et donne le goût de lire aux élèves. Pendant que certains élèves sont en classe, d’autres profitent d’un moment de plaisir de lecture avec ce monsieur qui lit seulement le début des textes pour les guider dans la suite.
 
Nous avons beaucoup aimé les activités dans les bibliothèques : La documentaliste choisit quelques livres à l’avance les élèves s’installent et la documentaliste lit les contes d’une manière théâtralisée, cela suscite l’intérêt des élèves envers ces livres, après quoi ils empruntent ces livres ou d’autres.
 
Les élèves ont le cahier de lecture, ils y écrivent le résumé du livre qu’ils ont lu, les extraits qu’ils ont aimés et leurs impressions sur l’histoire, ils y font aussi des illustrations. L’enseignante corrige leurs travaux.
Pour l’expression de leurs pensées, ils ont aussi le cahier d’écrivain. Ils y écrivent les histoires qu’ils inventent eux-mêmes.
 
Les élèves s’expriment librement au conseil d’élèves, ils se comportent comme de vrais citoyens : demandent la parole, s’écoutent patiemment, discutent des problèmes qu’ils rencontrent à l’école et essaient d’y trouver les solutions, ils écoutent les critiques et les propositions. Le maître, lui aussi, demande la parole, il n’impose pas son avis aux élèves. Il écoute chaque élève et le laisse s’exprimer d’un bout à l’autre.
Les déléguées des classes se rencontrent et parlent de leurs problèmes au nom de toute la classe, on vote les solutions trouvées et celle qui a le plus de voix est retenue.
 
Les élèves s’inscrivent dans les ateliers, se répartissent en petits groupes et font différents travaux : Lire des livres, jouer aux jeux éducatifs, travailler sur les journaux …
 
Nous avons aussi assisté au Salon des apprentissages à Nantes et Saint-Nazaire. Nous avons rencontré beaucoup de professeurs qui étaient volontaires pour résister contre les nouvelles façons de travailler. Les conférences nous ont appris la raison de cela, car les élèves apprendraient moins bien.
 
En conclusion, nous voudrions  remercier l’IDEM 44, la famille Balthazard, ainsi que toutes les familles qui nous ont accueillies et tous les enseignants qui ont pris part à notre stage en nous proposant les choses enrichissantes non seulement professionnellement mais aussi personnellement.
 
Nous aimerions avoir la possibilité d’effectuer les stages pareils soit en Géorgie soit en France, cela nous aiderait à devenir de vraies professionnelles et de notre part nous pourrions faire des choses utiles pour nos élèves.                                                                                            Nunu et Léla