CréAtions N° 117 - Ecole en fêtes - mai/juin 2005

Mai 2005

 


CréAtions N°117 - Ecole en fêtes

 

mai/juin 2005

 

- Ont participé à l’élaboration de ce numéro : marguerite BACHY ; Jacqueline BENAIS ; Joël BLANCHARD ; Simone CIXOUS ; André LEFEUVRE; Véronique LUSSET ; Danielle MALTRET ; Joëlle MARTIN ; Linda MARZIN ; Hervé NUNEZ ; Annick STERKENDRIES
- Photographies : Marguerite BACHY ; Jacqueline BENAIS ; Véronique LUSSET ; Danielle MALTRET ; Carmen MONTES ; Linda MARZIN ; Hervé NUNEZ ; Jonathan PETIT ; Gérard RIGALDO ; Annick STERKENDRIES ; Sophie TELLIER

  titre de l'article niveau de classe thème techniques utilisées artiste

La fête pas le show

 

Edito

   

Une pratique, un outil : Bibliothèque de "choses"

élémentaire Le Musée des objets de l’école   collectage  

Sauvons l’arbre qui murmure

 

élémentaire

Deux classes réalisent un film inspiré d'un texte libre écrit par deux enfants

cinéma, modelage
 
 

La boîte à mots

Etudiante Carrières sociales

Dans la boîte de Fanny, un bric-à-brac de mots

écriture, dessin

 
 

La Fête du livre d’Aizenay

maternelle
élémentaire

 

Un formidable déclencheur d'activités créatrices pour les élèves des écoles

   

Carte blanche à ...

élémentaire

 

L'Ecole Freinet de Vence (Alpes maritimes)
Dessin libre

feutres sur papier  
 

Annick Sterkendries,
chercheuse de rêves

 

"vouzavédi komuniké! otreman! diféraman! vrèman!" Rencontre avec des habitants des quartiers Nord de Nantes (Loire Atlantique)

installations,
in-situ
photographie

Annick Sterkendries, plasticienne 

 

On veut faire art plastique !

classe unique

Des catalogues de papier peint pour créer

découpage
collage

 
 

Le carnet de bord
de Dominique N°5

élémentaire : CM2

L'émergence des projets personnels

Carnet de bord

 
 

 Vibr’arbre

Groupe scolaire élémentaire

Art et musique pour fêter l'arbre

écriture, dessin, musique,

 

Bibliographie

       

 

 

Edito Créations n° 117 Ecole en fêtes

Mars 2006
 

Créations n° 117  - Ecole en fêtes 

Publication mai-juin 2005 

Edito                        

 

La fête pas le show


A l’heure du superficiel, du tout prêt à consommer, du rendement dans tous les domaines, même dans l’éducation, que devient la fête ? Est-elle cantonnée aux rites déformés, à la routine sans enjeu, réduite à une activité préfabriquée ?

Les enfants d’Aizenay nous montrent le contraire. Dans leur « fête du livre » qui se reproduit chaque année, ils transforment l’espace et le temps avec les adultes qui les accompagnent. Et les murs parlent, enchantent notre regard. On découvre les livres-matières créés pour l’occasion qui rivalisent d’originalité et de beauté. On organise des spectacles de toutes formes mais toutes garantes d’humanité. On discute avec des artistes. La création est en fête.

A l’heure où les médias diffusent à longueur de temps des émissions fades et abrutissantes à destination des enfants et où les jeux numériques s’imposent, des auteurs et illustrateurs qui se succèdent chaque année à l’école invitent les enfants au rêve, à la poésie et conduisent leurs regards vers une culture authentique.

A l’heure où la lecture est menacée par ceux-là même qui prétendent venir à son secours, voir les orientations rétrogrades du ministère; à l’heure où les pouvoirs politiques et économiques organisent la misère culturelle, la fête du livre d’Aizenay nous rappelle la richesse du livre-jeunesse.

Les enseignants d’Aizenay ont d’abord donné à la BCD une place centrale dans l’école créant des habitudes à l’opposé de la pratique des manuels qui, en les morcellant, appauvrissent les textes et stérilisent l’imaginaire, et pas seulement celui des enfants. Chacun s’y retrouve pour différents investissements mais d’abord, les enfants y choisissent les livres dont ils feront partager peut-être la lecture aux autres, dans un moment de classe ou pendant la fête du livre, une semaine folle, pleine de moments de partage entre enfants, parents et enseignants. Il est clair pour nous qu’organiser une fête du livre dans une école est la preuve que le livre singulier est vecteur d’apprentissages, de pédagogie, de réussite et de fête.

Loin de la « Star académie » et des autres émissions « destinées à la jeunesse » qui prônent la compétition et fabriquent des stars stéréotypées, il faut proposer aux enfants une autre entrée dans la musique et la composition. A l’école d’Aizenay tous les enfants sont poètes, chanteurs et musiciens. Et ensemble, pour un moment de partage, ils s’unissent et coopèrent organisant un spectacle musical original, cette année la « fête de l’arbre » ou « vibr’arbre ».
Les enfants content pour des spectateurs attentifs, et même pour un seul spectateur comme parfois avec les kamishibaï. Certains conseillent de futurs lecteurs, pendant que d’autres dévorent des yeux et des mains, les nombreux livres posés sur les tables.

Dans une autre école à Rennes, faire un film incite à la fête permanente car ici aussi, il est question de création, de coopération et de réussite. Pendant ce temps Annik Sterkendries conçoit sa pratique artistique comme la fête du langage à laquelle elle fait participer les gens dans la rue ou les enfants lorsqu’elle intervient dans les écoles.

Nous adultes, enseignants associés aux parents, nous devons mettre en place des situations d’apprentissage qui contrent l’individualisme, les concours où le livre devient secondaire, la culture au rabais des fêtes commerciales, des situations qui contrent l’invasion des médias qui veulent nous faire adhérer avec leurs moyens phénoménaux au superficiel, au jetable, à l’uniformité. Nous devons au contraire offrir aux enfants des espaces de création, d’échanges, de coopération pour qu’ils les fassent vivre tant ils donnent à l’expression du monde le visage du plaisir d’être vivant, d’avoir les yeux ouverts et avides, et l’ envie de partager.

témoignages

sommaire Créations n° 117

 

 

Une Pratique, un Outil : Bibliothèque de "choses"

 

Revue en ligne CréAtions n° 188 "Bibliothèque de choses"
annoncée dans le Nouvel Éducateur n°188 - Publication : mai/juin 2005
article déjà publié dans la revue CréAtions n°117 - Parution : mai/juin 2005

École publique Louis Buton, Aizenay (Vendée)

 

Bibliothèque de « choses »


L’école d’Aizenay s’est constitué, avec le temps, un musée d’objets apportés par les enfants ou donnés par des personnes connaissant la nature de cet espace : lieu de mémoire, de culture et de travail.

Ce musée s’enrichit au fur et à mesure des apports extérieurs et conserve la mémoire du travail effectué dans l’école. C’est un lieu de culture au même titre que la bibliothèque, dans le même espace, et le classement des objets est celui utilisé pour les bibliothèques.
Cet espace très riche permet un travail d’observation sensitive et d’expérimentation.



 

 

Les objets de ce musée sont classés, suivant leur nature ou leur fonction, en trois grands secteurs : monde animal, végétal, minéral ; outils manuels ; objets usuels anciens.
Pour découvrir, observer, connaître, c’est important d’avoir la possibilité de toucher, sentir, goûter, manipuler. En plus de tous ces objets disponibles, il y a des boîtes d’expérimentation. Chacune permet d’approfondir une connaissance particulière. Exemple : roche calcaire, fer. Cet espace ouvert et pratique représente un lieu où les enfants peuvent acquérir des connaissances autres que livresques.

Dans ce musée se constitue la mémoire culturelle de la vie de l’école d’Aizenay.

Le compte rendu d’un travail analogue a été relaté dans le bulletin «chantiers pédagogiques de l’Est» du groupe départemental ICEM alsacien. Dans cet article, tous les aspects de la «muséologie scolaire» étaient abordés depuis la collecte des objets, leur classement, leur utilisation. Les enfants étaient en mesure de faire visiter leur musée, les visiteurs étaient fort nombreux – et c’était un plaisir de les écouter.
Contact :
ou ICEM 02 40 89 47 50
secretariat[arobase]icem-freinet.org

 

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Sauvons l’arbre qui murmure

Mars 2006
 

CréAtions N° 117 - Ecole en fêtes
Publication en mai juin 2005
Classes de CP/CE1 et CE2/CM1, Ecole élémentaire Léon Grimault, Rennes (Ille et Vilaine) – Enseignants : Christian Lego et Marie Lebrun - Partenaire culturel : CFMI (Centre de formation des musiciens intervenants à l’école) – intervenante : Anne-Laure, stagiaire 2ème année CFMI.

 

Sauvons l’arbre qui murmure

 

L’année dernière, nous avons réalisé un film. «Sauvons l’arbre qui murmure».

Nous avons écrit le film en entier.

Il a fallu choisir les personnages du film parmi tous ceux qui s’étaient proposés et apprendre les rôles par cœur.

Nous avons construit des maisons en terre miniatures, en feuilles et en paille. nous les avons photographiées devant un drap vert et ensuite incrustées dans les images du film.

Nous avons tourné les extérieurs dans le parc des Hautes-Ourmes juste à côté de l‘école et quelques images dans la forêt de Gahard. Un beau sapin a été choisi comme arbre héros.

Les fruits de l’arbre ont été créés avec des boules de polystyrène, des bâtons, des perles, des plumes, de la peinture, etc…

Nous avons cherché des costumes puis tourné les intérieurs dans une salle. Nous avons construit les décors intérieurs : les murs, les meubles en carrelage, la fenêtre en peinture, la table en bois, les chaises en carton.

Des scènes on été tournées devant le drap vert pour les trucages, puis mises sur des dessins pour les scènes à l’intérieur de l’arbre.

Les chansons et la musique ont été inventées avec l’aide d’Anne Laure, qui était notre prof de musique.

Nous avons débattu pour choisir le titre, et inventé l’affiche du film.

Le film dure 45 minutes et le making-off 40. Il a été réalisé par deux classes : les papillons CP-CE1 et les plantes CE2-CM1.

Nous avons accueilli les parents et les familles (200 personnes) comme si c’était une vraie séance de cinéma : des tickets, des ouvreuses et des ouvreurs costumés, un entracte avec des gâteaux et de la boisson. A la fin des séances, nous avons répondu aux questions et chanté les chansons du film.

Nous sommes tous repartis avec une cassette et le livre du film.

témoignages

sommaire "Ecole en fêtes" Les objectifs du projet
Introduction à la séance de projection
L’histoire
Modalités concrètes de mise en œuvre du projet
Etapes de la réalisation
Bilan des maitres

 

La boîte à mots

Mars 2006
 

Ecole en fêtes- CréAtions N°117
Publication en mai juin 2005


Fanny Carré, étudiante Carrières sociales,Talence (Gironde) - enseignante : SimoneCixous

 

La boîte à mots

Mise en boîte

 

"Les mots sont comme des cailloux, les fragments d’un minerai qu’il faut casser pour libérer leur respiration. Tout un livre peut provenir d’un seul mot brisé." dit Valère Novarina.

Ce n’est pas un livre mais une boite en métal (15/12/8), neutre comme une boite à instruments médicaux, que Fanny investit de ses mots, pour elle "clé de bien des Maux".

Mettre en boite ce qui nous est précieux n’a rien à voir bien sûr avec l’expression familière qui signifie se moquer de quelqu’un, même si quelques «boites à malice» surprennent parfois qui les ouvre par leur contenu saugrenu ou bizarre.
Des boites à usages multiples jalonnent les parcours de l’art: musée portatif, vitrine, espace à tiroirs secrets, la boite se substitue au livre comme lieu d’une mise en scène intime, comme espace confidentiel où les objets rassemblés, en apparence hétéroclites, racontent une histoire à partager.
 
 

 

 

Voici, pour mémoire, quelques unes des boites de Marcel Duchamp :
- La boite de 1914, première d’une longue série, nomment les sources littéraires et formelles de l’art de Duchamp ;
- La boite verte, 1934, contient les fac-similés de notes manuscrites et d’œuvres, une reproduction en couleur sous verre "neuf moules Mâlic" ;
- La boite en valise, boite à tirettes en carton de facture artisanale et poétique est un petit musée portatif, contenant des répliques miniatures d’œuvres.
 

Celles de Joseph Cornell, proche des surréalistes, sont des boites vitrines qui rassemblent des bribes du quotidien, adresses, bouts de bois, sable, objets d’origine onirique, comme autant de paysages intérieurs.

 

Un bric-à-brac de mots


Dans la boite de Fanny, un bric-à-brac de lettres d’abord, qui donne à la fois le ton de la confidence, et du jeu de la découverte. Ordre des lettres qui classent et désordre dans leur format, leur forme même: elles se métamorphosent en bateaux, ancre de navire, ou pull marin, les mots voyagent au gré des pliages…


"Des jeux de mots, des mots tendres, des mots forts, des mots pour rien, des mots tristes, des mots fous, des mots étranges, des mots touchants, de beaux mots. Bref, des mots qui viennent se coller à moi. Cette œuvre est un petit résumé de moi, entre gaîté et dure sensibilité. Vous y trouverez un bric-à-brac de mots et les silences entre chacun d’eux".


 

 

Extraits de la boite

Voici deux textes aux couleurs des mots de Fanny :
gravité et fantaisie.
 
 
L’emprise des mots
 
Elle avait démarré tout à coup, je ne m’y attendais pas. L’instant ne s’y prêtait pas et pourtant elle avait démarré. Comme si elle gardait en elle des milliards de paroles qui ne demandaient qu’à être évacuées. Son visage s’était plissé et les mots avaient commencé à sortir de sa grande bouche molle. Elle jetait les mots censés m’atteindre, comme de petites pierres. Plus il en sortait de sa grande bouche, plus son visage se froissait. Ses yeux étaient devenus un amas de plis, ses lèvres se resserraient autour du flot de phrases qui s’intensifiait.
Elle avait gardé en elle trop de mots, ça débordait.
Après sa bouche, c’étaient les yeux qui se libéraient d’un flot de phrases. Les mots sortaient avec violence et déformaient ce qu’il restait d’humain en elle. Elle ne se ressemblait plus. Elle était devenue un être étrange, envahi de paroles non maîtrisables. Je ne voyais que ses deux grands yeux vides et le mouvement de sa mâchoire, postillonnant la haine des mots vers moi.
Ses phrases s’étaient préparées à l’intérieur, elle les avait ruminées et lorsqu’elles furent prêtes, une fois qu’il y eut trop de mots, elle n’avait pu se retenir de les cracher.
Devenue la haine et les phrases à elle seule, elle s’était métamorphosée en un monstre bouillant. Comme les vers sur un cadavre, ses paroles s’échappaient de son regard, de son nez, de ses lèvres… La violence des mots l’atteignait plus que moi. Elle était la créature épouvantable que je n’avais jamais osé imaginer. Ses pierres se faisaient de plus en plus lourdes, ses mots s’affermissaient pour toucher plus fort.
Je fus soudain envahie d’un sentiment effroyable. Son désir de me lapider échouait, et pourtant j’avais peur. L’image composée sous mon regard me poignardait d’horreur. J’aurais dû parler. J’aurais dû l’arrêter. J’étais dénuée de force. Je me sentais incapable d’ordonner des phrases, les sons se refermaient en moi. Je restais face à elle, contemplant l’emprise des mots et l’imposition du silence.

 

Méditation sur les mots inutiles

Le monde des inventions présente : Méditation sur les mots inutiles.
A la suite d’une réflexion approfondie sur le dicton « mieux vaut choisir le silence plutôt que parler pour ne rien dire », l’idée d’un mécanisme unique retenant les mots inutiles s’imposa.
Un prototype est actuellement en cours d’élaboration et vise à être breveté prochainement : La Passoire à glotte

Schéma du mécanisme

Il s’agirait de placer un petit mécanisme filtrant sur la glotte. Il faut faire cesser l’idée que les mots sont fabriqués par la langue. Il faut remonter bien plus haut. Les mots sont élaborés en chaîne dans le cerveau, et le tapis roulant de la machine cérébrale les mène jusqu’au bout de la langue. Il faut donc impérativement filtrer les mots entre la cervelle et le bout de la langue. La glotte s’avère être l’endroit idéal.
La passoire à glotte peut être vidée telle une corbeille à papiers. Dans l’idéal, il est conseillé de la vider quatre fois par jour pour les bavards, deux fois pour les lunatiques du discours et une fois pour les autres. Les gens fâchés avec les mots n’auront évidemment pas besoin d’investir dans la passoire à glotte.

 

Entretien

La passoire à glotte est élaborée de façon à ce qu’elle ne s’oxyde pas. Il est bon de la nettoyer avec une goutte de produit à vaisselle une fois par semaine.
Attention !
La passoire à glotte ne convient pas aux enfants de moins de six ans. Il est très important de la poser dans le bon sens.

Fanny Carré

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La Fête du livre d’Aizenay

Mars 2006

 

 

CréAtions N°117 - Ecole en fêtes
Publication en mars avril 2005

Organisée par Bibliobulle et le groupe scolaire Louis Buton, Aizenay (Vendée). Texte de Danielle Maltret.

 

La Fête du livre d’Aizenay

 

Un formidable déclencheur d’activités créatrices pour les élèves des écoles
 
Cette manifestation annuelle reflète le bonheur de lire et le plaisir des échanges amicaux, confiants et sérieux entre tous les participants, depuis les enfants de maternelle jusqu’aux parents d’élèves, aux enseignants, aux travailleurs ou aux sympathisants de l’école publique d’Aizenay. Chacun peut apporter sa touche personnelle dans la décoration, l’organisation, la présentation de l’espace animé. C’est ainsi que pour ce millésime 2004, un énorme bonbon brillant signale la cafétéria, une carrosserie de 2 CV en contreplaqué fleuri ménage un cocon chaleureux pour la lecture chez les petits.
 
La grande fresque qui habille tout le fond de la salle reprend les personnages de livres de Bruno Heitz, conteur illustrateur invité de cette fête. Au centre de ce lieu, une sculpture suspendue, œuvre de Sophie Tellier, parente d’élève de l’école, évoque le papier et la communication par l’écrit.
Le plaisir de lire, de conter, de montrer, d’exposer, d’expliquer et d’échanger, émerge en tout point de ce lieu chaleureux et convivial. Des coins lecture accueillants et confortables sont aménagés pour les plus jeunes. Dans une petite pièce obscure et mystérieuse ont lieu les représentations de kamishibaï. Pour les besoins de la photographie, des enfants ont conté en plein air un "récit cousu main" avec autant de sérieux que de conviction.
 
 

Appel aux écoles

 

 

 

"Du papier crépon, cristal, buvard, papier cadeau, à lettres, journal, papier peint, papier de soie, d’emballage, etc., au papier mâché, collé, plié, sculpté, recyclé, teinté, mis en volume, transformé…
Laissez parler vos p’tits papiers et racontez-nous leurs histoires… "

 
 Cet appel aux classes du département et d’ailleurs est lancé pour participer à l’exposition "livres matière" de la fête du livre.

 
 

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Carte blanche

Mars 2006
 

CréAtions N°117 - Ecole en fêtes
Publication en mai-juin 2005 avril

au cycle 3 de l'Ecole Freinet de Vence (Alpes Maritimes) - Enseignante: Carmen Montès

 

Dessin libre (aux feutres, sur papier)

 

Le secret des maîtresses


Les maîtresses de l'Ecole Freinet ont un secret.

Pourquoi ne sont-elles jamais malades ?

Le rhume s'introduit dès que les portes s'ouvrent.
La gastro se promène dans les classes. L'angine passe par la cuisine.
La grippe se faufile dans les cartables. La varicelle gratouille les petits. La toux est partout !
Et tous ces microbes ne s'attaquent qu’aux enfants qui tombent comme des mouches !
Je me demande si tous les matins, elles ne boivent pas une potion magique, nos maîtresses…

Mahe

Le magicien, Mark (9 ans)

"C’est vers ce genre d’observation
active, à même le dynamisme
de la vie,que nous nous orientons."

 

Célestin Freinet, Méthode naturelle de dessin

 

Village protégé par les fées, Carole (10 ans)

Sans toi, je suis seule dans la misère,
Je me ferme, comme une lueur s'éteint,
Mon coeur est en larmes.

Sans toi, je tourne sans jamais m’arrêter,
Je tombe dans tes souvenirs de toujours,
Mon âme se décompose.

Sans toi, le chagrin me trouve,
Je m’enferme dans ma cage,
Mon cœur se joue entre tes mains.

Sans toi, j'avance dans ma mémoire.
Je rase la paroi des falaises,
Mon âme est noire.

Sans toi, je meurs dans mes espoirs,
Je franchis mon amour pour toi,
Mon coeur apprivoise ton image.3

Sans toi, je me noie dans ma solitude,
Je cherche ton chemin.
Mon âme part en fumée.

Sans toi, je perds le contrôle de mon corps,
Je me baigne dans les rivières glacées,
Mon coeur perd son rouge.

Sans toi, je tiens la vie par la main,
Je dis adieu à la pensée de ton retour,
Mon âme s'égare.

Sans toi, je m'anéantis.

Yasmine

 

La dame soleil , Yasmine (10 ans)

L’arbre, Julien (10 ans)

 

D'abord, j'installe un décor. Pour un rêve d’aventure, je choisis une jungle pleine de tigres, de lions, de mygales… Pour un rêve mystérieux, je plante une vieille pyramide truffée de pièges au milieu du désert. Pour un rêve de fantaisie, je vais me perdre dans une forêt magique…
Ensuite, j’invente des personnages adaptés à la situation : un explorateur courageux, un archéologue intrépide, un lutin malin…
Puis, je m'inspire d’une histoire que j’ai aimée ou d'un texte écouté. Si je veux un peu de comique, j'inverse le caractère des personnages: c'est toujours drôle car ils ne sont pas d'accord sur leurs rôles et le gentil veut être le méchant. Si je veux une touche de bizarrerie, je ralentis leurs mouvements et je les arrête en pleine action.
Vous voyez, ce n'est pas difficile de se préparer pour une bonne nuit remplie de rêves ! Maintenant, je n'ai plus qu'à m'endormir pour vivre d'incroyables sensations !
Dommage que le matin, tout est oublié !

Clément

 

 

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Annick Sterkendries, "Chercheuse de rêves"

Mars 2006

 

CréAtions N°117 - Ecole en fêtes                                                                                     


Publication en mars-avril 2006

 

Annick Sterkendries, "Chercheuse de rêves"

 

"Laisse passer le vent sans rien lui demander, son sens est seulement d'être le vent qui passe".

Odes de Ricardo Reis (Fernando Pessoa).

 

 

Par correspondance poétique, le travail d’Annick Sterkendries pourrait évoquer l’âme d’un Fernando Pessoa. De par son rapport à l’éphémère. De par son rapport à la nature. A la célébration du vivant. A la poésie qu’elle trouve en toute matière. A la conscience du temps qui passe et emporte avec lui les constructions humaines.
Humilité de l’artiste qui, loin des fantasmes d’immortalité, s’incline devant l’inévitable éphémère. Ses créations sont abandonnées à l’usure du temps comme l’homme est condamné à passer en coup de vent. La nature reste maître de l’œuvre. Du destin de la création.
L’artiste s’incline-t-elle vraiment devant l’éphémère ?
Non, pas tout à fait. En réalité, il y a du travail, de l’acharnement même, à le défier. Pour mieux exorciser l’angoisse qu’il engendre peut-être. Figer le temps d’un instant une image, une émotion, dont la matière se décomposera tandis que l’âme de la création, elle, demeurera. Le souvenir d’un partage ou la résurgence d’une vision. Un bouclier posé sur le sable, une photographie, et l’image devient obsession. Le curieux est interpellé dans sa sensibilité, piégé, surpris. Cette porte ne le quitte plus. Cette porte a pourtant disparu du décor. Cette porte posée au milieu de nulle part et qui n’ouvre sur rien, ne dévoile que sa transparence et devient une énigme susceptible de toucher tout un chacun.

 

 

Annick Sterkendries compose avec les matériaux en présence. De son imagination et de son inventivité naît un art épuré. Parce qu’il puise dans la nature. Dépouillé, mais parfois fantaisiste. Des coquillages en spirale que la marée vient chatouiller. Une pierre qui focalise l’objectif de l’appareil photo pour ce qu’elle apparaît dans toute sa splendeur, dans toute sa blancheur lessivée par l’écume. C’est un regard, une émotion particulière qui fondent la création artistique […]


Julie Fillonneau (extrait catalogue « In-situ »)

 

 

  

 

 

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On veut faire art plastique!

Mars 2006
 

RECUPERATION - CréAtions N°117
Publication en mai juin 2005
Classe unique, école de St-Perdoux (Lot) – Enseignant : Gérard Rigaldo

 

"On veut faire art plastique!"

 

  

Des catalogues de papier peint pour créer

 

"On veut faire art plastique!", c’est le nom donné par les enfants de cette classe unique à un atelier de découpage collage de papiers peints.
A l’origine de ce qu’il faut bien appeler un engouement qui a duré plusieurs mois et qui ressurgit régu
lièrement encore: de simples gros et lourds catalogues de papiers peints, fournis par une maman travaillant dans un magasin de bricolage qui ont été le déclencheur.

 Cette fois-ci, je fus le déclencheur. Pendant une récréation, j’ai pris deux feuilles de l’un de ces catalogues. Je les ai découpées en bandes, puis j’ai commencé à les tresser, assis dans un coin de la cour. C’était également ma récréation, et c’était mon occupation sans aucune visée particulière.

"Qu’est-ce que tu fais ?"
                   "On peut faire aussi ?"

C’est ainsi qu’a débuté ce travail artistique, pendant les récréations puis pendant les ateliers.

Des groupes se formaient par affinités du moment pour découper, coller, discuter, se disputer.
Tentatives de rationalisation et de répartition des tâches mais aucune contrainte autre que:
- on range la classe après l’activité
- on laisse les réalisations à l’école pour l’instant.

 

 

Est-ce qu’"On a fait n’importe quoi ?"

Après quelques séances d’activités spontanées ou programmées, les premières réalisations ont été accrochées (sur du papier peint en rouleau) et nous nous sommes assis pour les regarder et pour en parler (expression orale dans les I.O.).

Les autres enfants avaient réagi également, chacun argumentant à partir de ce qu’il avait consciencieusement fait. Nous avions même listé l’ensemble des compétences qui avaient été mises en œuvre (être capable de découper, de coller, de ranger, de travailler proprement, de respecter les autres…). Mais ce n’était pas ça.

  

Certains ont présenté leur réalisation mais ce n’était pas obligatoire. Le plus important me semble-t-il a été de dépasser le premier jugement "j’aime" ou "je n’aime pas" en essayant de dire pourquoi et en respectant l’œuvre de l’autre. Lors de l’un de ces moments d’échange, j’avais été surpris par la remarque d’un enfant qui avait dit : "On a fait n’importe quoi!".

 
 

"N’importe quoi" signifiait ici le fait que certaines réalisations ne représentaient rien, en d’autres termes, qu’elles étaient "abstraites" ou tout simplement non figuratives. Ce premier pas a bientôt été suivi par un autre dans la discussion puisque finalement tout le monde s’accordait pour admettre que "ce n’était pas n’importe quoi!".

De la suggestion à la création

Rien de bien original dans cette démarche au fond, qui peut se résumer par quelques points :
- ne pas hésiter à apporter quelque chose en tant qu’adulte pour démarrer l’activité comme peut le faire n’importe quel membre du groupe classe;
- faire confiance aux enfants et leur laisser le temps d’explorer, de s’approprier l’activité (tâtonnement) sans chercher à imposer des contraintes «didactiques»;
- laisser le temps au temps comme on dit, pour qu’ils aillent aussi loin et aussi longtemps qu’ils en ont envie ;
- mettre des mots sur le travail fait pour arriver à prendre du recul face à son travail ou le travail de l’autre et également pour permettre la prise de conscience des savoirs qui ont été nécessaires à la réalisation de ce travail.

 

  

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Le carnet de bord de Dominique

 

 

 

Carnet n° 5      Carnets d'écoliers…
 
La fin de l'année approche, et avec elle un point d'orgue sur notre superbe voyage dans nos carnets. Au-delà des considérations pédagogiques ou théoriques sur la création à l'école, nous vous proposons, pour ces dernières pages, un patchwork de ce qui s'est passé dans la classe.
 
Des boîtes à bidules
 
Puisqu'il était souvent question de collages à partir d'éléments de récupération, et que nous avions demandé aux enfants de tout garder : essais à l'encre, morceaux de dessins ratés, photos mal développées, il fallait pouvoir stocker ailleurs que dans les casiers cette foultitude de petits trésors. C'est ainsi que sont apparues les "boîtes à bidules" (appellations trouvées par les enfants), boîtes à chaussures ou bien encore jolies boîtes en bois… Elles sont venues coloniser les coins libres de la classe. Ainsi, à chaque instant où les enfants travaillaient sur leurs projets, ils avaient le loisir de venir piocher des éléments dans leurs « boîtes à bidules ».
        
 


Apprentissage de la "cuisine"
 
Un appareil photo numérique dans la classe, c'est bien. Mais un labo photo argentique, c'est mieux. Les enfants ont pu non seulement découvrir les principes de la photo argentique en noir et blanc, mais aussi du potentiel créatif que pouvait amener le travail en laboratoire. Après la maîtrise des techniques élémentaires de tirage (agrandissement, mise au point, bandes d'essais pour déterminer les temps d'exposition), les enfants ont vite exploré les techniques traditionnelles pour s'échapper ailleurs : superpositions de négatifs, révélateur passé au pinceau sur des parties du papier (on peut même écrire son nom…). J'avais même proposé un atelier Colorvir, sortes de coffrets où, à partir de bains colorants différents, on arrive à coloriser certaines parties des photos noir et blanc. Ce travail se fait en pleine lumière, c’est le gros avantage.
 
La prise de vue
 
Des sorties prise de vue dans le quartier ont révélé la difficulté pour les enfants de savoir quoi photographier. Une fois l'appareil en mains, que peut-on photographier ? C'est la crise de la page blanche. Nous serons obligés, pour donner du sens à nos sorties prise de vue, de nous imposer des thèmes (façades, caniveaux, chaussures…).
 
Transformation
 
La photo numérique a aussi apporté son lot d'expériences. Au-delà des essais de filtres que l'on trouve sur beaucoup de logiciels de retouches d'images (trucs un peu faciles), nous avons pu nous lancer dans la création de romans-photos. Un format A4, créer une histoire courte, la séquencer sur 4 à 8 vignettes, écrire des dialogues, être attentif lors de la prise de vue pour intégrer plans larges, plans moyens et plans serrés… Un joli travail par groupes qui nécessitera la coopération de tous pour l'écriture et la réalisation des romans-photos, mais aussi pour la planification de l'utilisation des appareils photo ou des ordinateurs.
 
 
 
L'émergence des projets individuels
 
 
Au fil de l'année, les idées et projets individuels ont explosé, signe que les cadres et les techniques, c'est bien, mais se fixer ses propres règles du jeu, c'est nettement mieux. Notre travail d'adulte s'est petit à petit transformé, et nous avons passé de plus en plus de temps à accompagner, conseiller les enfants dans leurs propres projets de mise en espace de leurs textes. On pourrait parler à propos de nos carnets d'écoliers de "pages libres".
 
A titre d'exemples :
- Mélanie et sa salade de mots, en clin d'œil à Arcimboldo, qu'elle découvrira après avoir réalisé sa planche.
- Geanina et sa composition autour d'une photo et d'un négatif.
- Lucien et son poème sur la fleur.
- Emmanuelle et son histoire de souris.
- Pauline qui mettra en scène son poème « lointain » à partir d'acrylique sur un CD
- Et encore la sortie cinéma de Guillaume, Le travail calligraphique de Louisa qui écrit un conte dans un carrosse, le texte de Maxence écrit à partir de néologismes, une sortie canoë de Pauline…
 
 
 
 
 
L'importance des collages
 
Lors de la mise en espace de leurs textes, les enfants sont souvent confrontés à des espaces blancs, inoccupés. C'est encore leur "boîtes à bidules", ou bien encore les caisses remplies de magazines et matériaux divers qui leur servent pour trouver de la matière à coller.
Petit à petit, les matières se superposent aux textes, aux dessins, pour former des compositions originales.Certains iront même jusqu'à imprimer leurs textes sur du papier calque et jouer de la superposition entre illustration et texte.
 
La mise en forme
 
Il avait fallu anticiper sur le produit fini. Trouver un format commun pour tous (pour éviter l'explosion de problèmes liés à la mise en page, à la reliure, à l'homogénéité des productions pour chaque enfant). Nous avions trouvé des cartons à dessin façon naturel. Chaque enfant avait reçu un carton. Il ne leur restera plus qu'à le personnaliser en fin d'année, puis à relier, sous forme d'accordéon, toutes leurs planches. Deux avantages à cela, les carnets pourront être feuilletés comme un livre ou un album, ils pourront également être dépliés pour être exposés.

 
 
Ce que nous n'aurons pas pu vous montrer
 
Pascale Delarge, l'artiste qui nous a accompagnés tout au long de ce projet, animait un atelier à l'IUFM. Nous avons pu organiser deux journées de rencontres entre les stagiaires de l'IUFM et les enfants de la classe : échanges de pratiques autour des carnets, travaux en commun, grands et moins grands réunis pour partager autour d'une même activité.
Au final, une magnifique exposition commune dans la galerie du "Préau des Arts", située à l'IUFM de Lorraine… Exposition, vernissage, rencontre avec la presse, la consécration quoi !

 

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Vibr’arbre

Mars 2006

Ecole en fêtes - CréAtions N°117
Publication en mai juin 2005

Ecole Louis Buton Aizenay (Vendée)

 

Vibr’arbre 

 

Art et musique pour fêter l’arbre

 

 

L’arbre dans tous ses états

Chaque enfant de première année de cycle III plante chaque année un arbre, au mois de novembre dans le cadre de l'opération «6000 arbres», organisée par la commune d’Aizenay.
Sur ce thème de l’arbre, les enfants des classes de cycle trois se sont constitués un répertoire de chants, une anthologie poétique et ont recherché des livres de littérature jeunesse.
Ils ont créé des textes de chansons lors d’ateliers d’écriture (en lien avec les êtres vivants, avec l’environnement ; l’arbre, notre héritage et celui des générations futures; la diversité des essences et des utilisations du bois).

 

Je suis un arbre

Après observation, récolte, fabrication de traces autour de l’arbre :
-  ramasser des feuilles, des écorces, racines
-  relever des empreintes
-  dessiner ce que l’on voit
-  dessiner avec la nature, branches-outils, herbes-terre, couleurs
-  dessiner l’arbre qui n’existe pas.

Les enfants ont réalisé un arbre à leur image :
-  format à l’échelle de l’enfant
- choix des matériaux naturels, des couleurs, des techniques…
 
Afin d’exposer leurs réalisations collectivement :
"Je suis un arbre, d’autres arbres sont autour de moi."

Sophie Tellier, enseignante

 

 

 

L’arbre est notre héritage et celui des générations futures… "Venu du fond des âges", le bois est chaleur, le bois est abri. Aujourd’hui, il est omniprésent: structures de nos maisons, ameublement, décoration, art! il est lui aussi vibration, faisant partie intégrante des instruments de musique, lui-même émetteur ou amplificateur de sons.
Chante Arbre à musique, l’âme chante, danse et joue. Bois, bambous, calebasses vibrent, résonnent, éveillent le swing et la fiesta. Pourtant, l’arbre est malmené, pollué, exploité… "déraciné, tronçonné, haché…"

Michel Nys, auteur-compositeur

 

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Bibliographie

Mars 2006
 

Créations n° 117  - Ecole en fêtes 

Publication mai-juin 2005                          

 

Bibliographie

- Pli non urgent (les petits papiers), Bruno Heitz, éditions Mango

- Monsieur Buvard (les petits papiers), Bruno Heitz, éditions Mango

- Jojo (toute la série) Bruno Heitz, éditions Mango

- Étoile, le petit cirque, Rascal et Peter Elliot, Éd. Delcourt jeunesse, 2005.
Parmi les objets oubliés par les spectateurs, Zingaro le clown découvre un nouveau-né dans une caisse à savon ! Il sera baptisé « Étoile » et ce premier lalbum nous raconte son enfance…

- Eva ou le pays des fleurs, Rascal et Louis Joos, Éd. Pastel.
La fin ouverte de ce récit : Eva, la petite orpheline, vendeuse de fleurs dans les cafés, la nuit, s’échappe de la ville grise vers le pays des fleurs, a provoqué un tir de questions à Rascal, présent parmi les élèves de CP de l’école d’Aizenay. Rascal défend les fins qui laissent place à l’imaginaire de chacun, non « cousues de fils blancs », un vrai débat avec les enfants, grands lecteurs de récits, sur les fins, attendues ou rejetées, parce que conventionnelles.

- Le petit Chaperon Rouge, Rascal, Éd. Pastel, L’école des loisirs, 2003.
En images, une libre interprétation du conte de Perrault.

- Zig-Zag, Rascal, Éd. Pastel, L’école des loisirs, 2003
Une signalétique pleine d’humour du parcours de vie de « la Mouche ».

- L’idée de Nature dans l’art contemporain, Colette Garraud, Éd. Flammarion, 1994.
Retour au réel, in situ, les interventions d’artistes contemporains instaurent des rapports nouveaux entre l’art et la nature

- Mythologie des arbres, Jacques Brosse, Petite bibliothèque Payot, Éd. Payot et Rivages, 1993
Croyances et connaissances du monde qui faisaient s’accorder l’homme et la nature

- Pouvoirs du papier, Les Cahiers de médiologie N°4, Éd. Gallimard, 1997.
Qu’il soit papier-mémoire, papier-croyance, papier-pouvoir ou papier-art, le papier est considéré ici comme élément médiateur de culture.

- Citrouille, revue des librairies sorcières, Éd ALSJ La Luciole Angers, www.citrouille.net.
Le N° 40, mars 2005, de cette revue, riche d’informations sur la littérature jeunesse, propose un dossier sur le théâtre « jeunes publics » en rapport avec cette littérature. Il présente également le dernier livre de Rascal, auteur invité cette année à la fête du livre d’Aizenay, une bande dessinée, « Étoile », réalisée avec Peter Elliot. Les deux réalisateurs interviewvés expliquent les rapports de l’histoire avec leur propre enfance.

- Respirer l’ombre, Giuseppe Penone, École nationale supérieure des Beaux-Arts, Paris, 2000. « la peau du bois est une peau de lumière…. La peau du bois nous accompagne ; elle est l’histoire de l’homme, elle se développe seulement là où l’homme peut exister.
Quand on lit la peau du bois, on retrouve toujours quelque chose qui nous parle de l’homme. »

- Vibr’arbre, CD audio, édition MNC, coopérative Louis Buton BP 12 85190 Aizenay
Ce CD regroupe les chansons écrites et interprétées par les enfants autour du thème de l’arbre.

- Jean-Luc Olivier, www.artek.fr, sculpteur

- Michel Nys, www.musicamots.com, auteur compositeur

- Annick Sterkendries, http://www.art-insitu.com  

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