Un outil pour des ateliers de Mesures au cycle 2

Atelier du Mercredi 24.08.2011
Réalisé par le chantier outil de l'ICEM, le fichier a été testé et des témoignages d'utilisation sont consignés dans le document enseignant.
Présentation diaporama du fichier.
Outil qui entraîne au tâtonnement mais pas à l’entraînement : essai-erreur-reflexion-nouvel essai-autonomie.
 
Retour au groupe du travail en autonomie.
 
Chaque chapitre s'utilise dans l'ordre que l'on veut.
 
1- Fichier enseignant (généralités, suggestions d'utilisation, témoignages, sommaire général, test)
 
RQ : Important d'avoir beaucoup de matériel pour que les enfants puissent vraiment tâtonner sans être limité. Grande caisse plastique pour stocker le matériel. Matériel le plus diversifié possible pour permettre de nombreux essais. Les fiches et les listes de matériel permettent de baliser le travail des enfants.
Ce fichier peut aussi être utilisé avec un système de brevet : lorsque l'on sait faire une étape du fichier, on a son brevet et on peut être personne ressource pour la classe : « J'ai mon brevet mesureur car je sais mesurer à la règle » et on a besoin de toi pour savoir si ce triangle à des côtés égaux.
 
2- Fiches incitatives
Format A4.
Peu d'écrit pour que l'enfant puisse s'y retrouver. Les enfants peuvent d'abord regarder et deviner ce qui se passe dans cette fiche.
Lecture d'images avec les enfants pour les aider à comprendre ce qui se passe.
Chaque fiche est repérée par une couleur pour le chapitre et un numéro d'étape.
En maternelle, il faut que les enfants puissent manipuler et jouer avant d'aboutir à des notions plus scientifiques. Il est important qu'ils appréhendent l'objet « balance » par exemple pour pouvoir ensuite passer à des choses plus scientifiques : ne pas hésiter à laisser la balance en utilisation libre dans la classe pour faciliter l'entrée en matière après. Ils sentent les choses de manière intuitive.
Ce travail peut être programmé dans les plans de travail et les enfants cochent lorsqu'ils ont manipulé et fait le test.
 
Quand les enfants commencent à travailler l'équilibre, ils passent par l'empilement en espérant que l'équilibre se fasse de lui-même ; Au début, ils ne pensent pas forcément à enlever, ajouter, ajuster.... Laisser faire.
Penser à donner des matériaux divers pour s'apercevoir qu'on peut être volumineux et léger (comme du polystyrène) ou au contraire petit et lourd (comme un poids).
 
Le chapitre sur les contenances est le plus simple et le plus court. Le seul souci est la manipulation de l'eau.
 
Chaque chapitre est construit sur le même plan. Cela correspond à chaque niveau du cycle 2. :
-comparaison et rangement des grandeurs (niveau GS)
-utilisation des unités arbitraires (niveau CP)
-découverte et utilisation d'unités conventionnelles (niveau CE1)
Chez les petits, pas plus de 3 objets pour les comparaisons sinon cela devient trop difficile.
 
Quand il n'y a pas de lavabo à proximité, on utilise une réserve d'eau dans une bassine ou autre...
Utiliser des objets de la vie courante pour que cela soit plus parlant (brique de lait, bouteille de jus de fruit...)
 
Question pratique : Comment l'utiliser concrètement dans sa classe ????
 
Expérience sur les tailles par 2 pour se comparer : contre le mur, avec des planchettes pour se repérer sur le mur.
 
L'idéal est de se limiter au moins à la moitié de la classe voire au quart. Pas au delà d'une douzaine d'enfants. Le facteur espace est important. Utiliser les espaces autres que la classe (couloir, cour,...)
Plus il y a d'enfants, plus il faut de matériel !!!! On peut donc isoler un groupe et ensuite on fait tourner les groupes dans l'atelier.
 
Sur un temps d'atelier, on peut donc fixer des groupes en ateliers en autonomie et le maître est avec le groupe qui travaille sur ce fichier.
Après un temps d’expérimentation on termine par une présentation (on peut faire un dessin, prendre des photos...) La présentation se fait au sein du groupe qui a travaillé dessus et non à la classe qui n'a pas manipulé.
Il est plus difficile pour les plus petits de mettre les mots sur ce qui s'est passé même s'ils en ont bien conscience. Le maître est là pour les aider à leur donner le bon vocabulaire. En GS ilq sont au stade de la narration mais pas de l'analyse. Cela évoluera au fil des ans car ensuite lorsqu'ils le revivent, ils sont plus disponibles pour la phase suivante : vocabulaire et notion scientifique.
 
RQ : Pour la pesée on utilise la balance Roberval, des balances en plastique ou alors on peut « bidouiller » des balances avec du bois et des ficelles, un cintre avec des ficelles....
Attention : les enfants ne sont pas vierges de toute connaissance mais ils font des liens avec ce qu'ils savent déjà.
 
Avant de faire, il faut que les enfants aient un projet de faire. Ce n'est pas du hasard. Il faut que les enfants sachent qu'ils devront présenter leur travail pour les inciter à trouver des moyens de se souvenir (dessin, photos...)
 
La phase de tâtonnement est indispensable. Il faut que les enfants soient en mesure d'aller jusqu'au bout de leur recherche.
Pour certains enfants, le temps n'a pas été assez long alors il faut leur permettre de faire et refaire jusqu'à ce que cela soit plus parlant (cela peut être donné en travail individuel en aide personnalisée par exemple)
 
La phase de mise en commun : Elle ne doit pas être trop longue. Les enfants ne passent pas de suite à l'analyse. On peut faire faire des dessins ou schéma pour matérialiser le travail fait.
 
RQ : pour les durées, il y a une quantité d'activité quotidienne de la classe (gardien du temps par exemple, horloge fixe qui représente les moments importants de la journée heure de sortie de récré) pour aider à l'acquisition de cette notion. Ce sont des rituels de la vie de la classe qui aident à faire des liens sur ces notions de durée.
Penser à diversifier les outils de mesure du temps (aiguille, digital, sablier, minuteur...)
 
Ne pas prendre ce fichier comme un cadre à se fixer et à suivre.... Ce sont des pistes, des fiches incitatives.
 
Il faut être convaincu de la nécessité de la manipulation pour la mettre en place. C'est cela qui va aider à comprendre le fond de chaque chose. Pour que les enfants construisent leur pensée c'est essentiel qu'ils la vivent.
Par exemple la mesure de la masse n'est pas contrainte à la taille de l'objet (cf exemple du polystyrène).
La masse de la pâte à modeler pour certains enfants dépend de sa forme : une boule de pâte à modeler est plus lourde que cette même pâte à modeler aplatie !