L'ISEM se réunit régulièrement dans une classe du groupe,
- pour échanger sur des questions pédagogiques, et/ou
- pour contribuer ensemble à une production des classes sur un thème fédérateur.
Nous organisons tous les ans au mois d'octobre une journée de la coopération, avec des intervenants (Bruce Demaugé / Sylvain Connac), des projections de films et des ateliers autour de la coopération.
Pour prendre contact, cliquer ici : contact GD 73
Le Musée des Beaux Arts de Chambéry, a donc proposé à des classes savoyardes de Maternelle, Primaire, Collège… "d'adopter" une œuvre de sa collection.
(voir la galerie virtuelle du Musée des Beaux Arts http://www.artsdanslacite.fr/musee-imaginaire-accueil.php)
Des reproductions de grand format ont ensuite été remises à chaque école selon son choix, pour entamer un dialogue à la fois avec l'œuvre, et avec les autres classes impliquées dans l'action.
Le fugueur
Le fil conducteur : la vie muette des "sujets" des tableaux.
Un visiteur enfermé une nuit dans le Musée, découvre la vie secrète des "habitants" des toiles, délivrés de leur immobilité quand les lumières s'éteignent.
Récits, inventaires, collections, tranches de vie... les productions ont été aussi variées que les œuvres choisies, du XVe au XIXe siècle : parmi les artistes adoptés, Ucello, Titien, la Tour voisinaient avec des peintres régionaux.
La première présentation s'est tenue fin juin au Musée Savoisien de Chambéry : les classes Freinet auteures se sont retrouvées, mêlées, le temps de la visite.
Puis l'exposition s'est installée pour l'été à la Chartreuse d'Aillon.
Démontées après les Journées du Patrimoine, quelques productions ont rejoint le Musée des Beaux Arts (en travaux, il s'apprête à rouvrir ses portes)
Voici quelques exemples, choix très arbitraire dans une production foisonnante.
Les 7 athéniennes livrées au Minotaure Jean-Baptiste Peytavin (Chambéry 1767-Chambéry 1855) Huile sur toile 2,85 m x 3,60 m. |
Collège Garibaldi, Aix les bains | |
Une idée de la Crète et du Labyrinthe du Roi Minos | Ariane et le Minotaure | L'envol |
L’astronome vers 1655 Luca Giordano (Naples 1632-Naples 1705) Huile sur toile (1.16 m.x 0 ,96 m) |
École d'Albens |
|
Un Monde à explorer |
Portrait de famille Attribué à Bartolomeo Nazari (Clusone, près de Bergame, 1699 – Milan, 1758) Huile sur toile 1,92 m x 2,90 m. |
École |
d'Aussois |
Chimères et cœurs savoyards : des familles en tous genres… |
… et famille "de la haute société" dans son jus |
Portrait de jeune homme, 1440 Attribué à Paolo Di Dono dit UCCELLO (Florence 1397 – 1475) Tempera sur bois (0,465 cm x 0,364 cm) |
Collège La Forêt, Saint genix sur Guiers |
|
|
Les voyages d'Elfin Fatutto au temps des Grandes découvertes |
Fin d’automne en Savoie - Mon village - Le vieux pont de Cognin, 1904 Jacques Morion (Chambéry, 1863- Cognin, 1904) Huile sur toile (1,02 m., Largeur : 1,48 m) |
||
École Albert Bar, Albertville
|
||
On passe le Pont… | Un menu paysan |
à l'auberge |
École primaire de Soney
|
||
Sciences de la Terre : la récolte de l'herboriste |
Jeux d’enfants, série de huit panneaux Attribué à Tiziano Vecelli dit Le Titien, (Venise, vers 1489-1576) Les scènes représentent les jeux d’enfants suivants : Enfant avec des baguettes et des raquettes La balançoire - Toupies et osselets - Jeu de la main et de la toupie - Jeu de billes et toupies - La pichenette - Pile ou face - Jeu de l’anneau |
Petite et Grande section de l'École maternelle Jean Jaurès à Chambéry |
|
Jeux fabriqués et proposés par les enfants de Maternelle | ||
École d'Héry sur Ugine
|
||
Où l'on voit les enfants poursuivre leurs jeux la nuit parmi leurs camarades du Musée |
Le col du Grand Saint-Bernard Alexis Noël Clichy (la Garenne 1792-1871) Huile sur toile, 1835 (1,13 m x 1,66 m) |
École de la Compôte | |
Mais à quoi ressemblent "ceux de l'autre côté du Col" ? |
Détail |
Le marchand de légumes |
École d'Arith |
|
PS, MS, GS et CP de l'école de Bourdeau
|
||
Un échange… On ne distingue pas sur le tableau ce que le personnage donne à la femme. En effet il pourrait s’agir d’argent. Avec son autre main il lui touche le menton. Les artistes utilisent dans leur peinture une série de gestes ou expressions qui ont des significations précises. Léonard de Vinci disait que sa peinture était comme une poésie muette et que les gestes des personnages remplaçaient les mots.
Ainsi, placer la main sous le menton d’une autre personne est un témoignage d’affection ou une marque d’amour.
|
||
Drôles de marchands |
En forme de conclusion, voici un autre échange des enfants de Bourdeau avec le Musée :
Comment avez-vous fait pour découvrir cette œuvre? Nous, on avait un cache sur le tableau et on ouvrait une fenêtre chaque jour. Des fois, comme on voulait en découvrir un peu plus, on ouvrait 2 fenêtres. On était très curieux.
Le Fil rouge. 4 réunions de travail du GD73 autour d'un thème :
En bref…
Réunion de janvier 2012
Messages clairs.
Luc propose que nous visionnions un DVD réalisé à l’école du Sierroz, d’Aix-les-Bains en février 2007, sur la médiation scolaire en partenariat avec l’association AMELY.
Voici les grandes lignes :
1. Avec les intervenants d’AMELY, les enseignants sont formés sur une année scolaire à la médiation.
2. En classe, la médiation est présentée et expliquée aux élèves.
3. les élèves volontaires écrivent une lettre de motivation s’ils ont envie ou non de devenir médiateur.
4. Lors d’un conseil, les enseignants choisissent les élèves médiateurs sur le contenu de leur lettre.
5. Les futurs élèves médiateurs sont formés (beaucoup de jeux de rôles).
6. La médiation entre pairs se met en place dans l’école.
7. Un bilan des médiations est fait avec les médiateurs et les médiateurs coordinateurs. Lors de ce bilan, il est rappelé l’importance de bien expliquer ce qu’est la médiation aux élèves qui la demandent.
Ensuite, un exemple de médiation est montré :
1. Les médiateurs reçoivent le plaignant. Ils se présentent et expliquent ce qu’est la médiation. Ils écoutent le plaignant.
2. Ils font de même avec le mis en cause.
3. Si souhait des élèves, les 2 sont reçus ensemble. Les médiateurs rappellent les règles (on ne se coupe pas la parole) et le but de la médiation (se réconcilier). Ensemble, ils trouvent une solution.
Fred et Véronique nous parlent des messages clairs. Véronique a préparé ses élèves en leur expliquant ce qu’étaient les messages clairs, mais ne sait pas à quel moment elle doit véritablement les lancer. Ses élèves se sont posé la question de ce qui arriverait s’ils voulaient faire un message clair à un élève d’une autre classe qui ne fonctionne pas en « messages clairs » ?
Il peut y avoir des messages clairs positifs : « Lorsque je suis content… » et négatifs : « Lorsque je souffre… »
Le message clair n’est pas évident pour les enfants alors il est important qu’il soit expliqué lors du temps de conseil des enfants, qui est un temps institutionnel, un lieu protégé où la parole de l’enfant ne sort pas. Le message clair deviendra lui aussi, un outil institutionnel de la classe. On peut le travailler sous forme de jeux de rôles.
Romance explique la médiation dans sa classe et petit à petit dans toute l’école. 4 élèves par période sont élus.
Partage de ressources, livres et revues :
• La formation d’enfants médiateurs, Sylvain Connac, ICEM Hérault
• Apprendre avec des pédagogies coopératives, démarches et outils pour l’école, ESF Ed.
• Apprendre à gérer les relations et les conflits, Non-violence actualités
• Revue Non-violence Actualité, nov-dec 2009, n°307 : Médiation par les pairs, une école de la relation.
• Revue Non-violence Actualité, nov-dec 2011, n°319 : Cultiver l’art de l’écoute.
• Le conseil de coopération, Un outil pédagogique pour l’organisation de la vie de claqsse et la gestion des conflits, Danielle Jasmin, Chenelière Mc Graw-Hill).
Réunion de février 2012
Médiation et messages clairs
L’expérience continue à l’école d’Arith où Fred est en train de terminer la formation des médiateurs de la classe de Julia. Il nous montre un exemple de «contrat de médiation»:
CONTRAT de MEDIATION Date : Solution trouvée : Signatures : |
Un message clair peut être à la fois négatif mais aussi positif.
Il ne sert pas que pour gérer les conflits mais c’est très utile dans la vie de classe de tous les jours. L’ambiance de classe est plus calme et plus propice aux apprentissages.
Réunion de mars 2012
Médiation et messages clairs : suivi de notre projet fil rouge
Fred et Julia font le point sur leurs expériences.
La formation : 4 élèves, 12 séances de 45’, deux fois par semaine.
C’est vraiment un plus, les enfants timides ou ayant du mal à s’exprimer, osent beaucoup plus facilement faire part à d’autres élèves leurs émotions.
Les médiateurs aident les enfants à mieux s’exprimer.
Romance : une intervenante (une maman d’élève) dans le cadre d’une formation propose d’entraîner les élèves à mieux communiquer. Une fois par semaine, 45’ par ½ groupe classe.
On n’utilise plus le « je critique » mais on essaie d’expliquer ce qui nous gêne et pourquoi, ce qu’on ressent. Elle utilise une écharpe pour symboliser le canal relationnel. Ensuite, nous simulerons des conflits sous la forme de jeux de rôle. Pour que ce soit plus efficace, le but est que cela se propage aux autres classes.
Réunion de mai 2012
Médiation et messages clairs : suivi de notre projet fil rouge
Romance nous tient au courant de la suite de sa médiation :
Avec ses élèves et son intervenante, elle va théâtraliser quelques conflits. Les enfants ont déterminé des thèmes par rapport aux désaccords qui apparaissent à l’école et écrivent des sketchs avec 2 versions : la version d’avant, celle où l’on se parlait mal et la version d’après, en utilisant une bonne communication.
Il y a de moins en moins de conflits à gérer… et les élèves médiateurs n’aiment pas ça, car ils ont l’impression de ne plus servir à grand-chose.
Julia prend la suite :
ses élèves formées à la médiation n’en font plus parce qu’il n’y a pas beaucoup de problèmes en ce moment ou certains des élèves ne veulent pas qu’elles interviennent. De plus, les personnes qui s’occupent des temps de cantine/garderie ne sont pas forcément ouvertes à ce genre de communication et refusent la médiation. Julia fait le bilan : il faut vraiment qu’il y ait une dynamique d’équipe pour faire fonctionner ce projet et il faut également en discuter avec le personnel du périscolaire afin qu’il soit partie prenante de ce dispositif. Il est important aussi que les adultes soient familiarisés et en accord avec ce genre de communication…