Revue Créations en ligne "Identité remarquable" - octobre 2012 - SOMMAIRE

Juin 2012

 

CréAtions "Identité Remarquable"

Revue en ligne annoncée dans le Nouvel Educateur n° 209
Publication : octobre 2012

 

Ont participé à l’élaboration du dossier « Identité remarquable » : Jacqueline Benais, Simone Cixous, Katina Iérémiadis, Agnès Joyeux, Maud Léchopier, Laurence Moreau, Laurence Maurand,Christiane Nicolas, Hervé Nunez, Anne Roy, Eliane Trocolo.

Crédits photographiques : Jacqueline Benais, Agnès Joyeux, Mary Lecloerec, Martine Legay, Michel Xufré.


   titre de l'article niveau de classe thème techniques utilisées artiste

Edito

 

Les conseillers en Arts Visuels

   

Créations plastiques sur le thème des Droits de l’Enfant

élémentaire: cycles 2 et 3
Droits de l’Enfant
Dans le cadre d'ateliers décloisonnés concernant tous les enfants de l'école: 
- Silhouettes du monde
- Création de panneaux

silhouettes, peinture
découpage
collage,
écriture
 

Mémoire de gitans
 

maternelle: PS
Visite d’une expo
Gens du voyage

craies grasses

Gabi Jimenez

 

"Agis pour tes droits"

élémentaire : cycle 3

Droits de l’Enfant - A l'occasion de ce concours organisé par les Francas, les enfants découvrent le travail de Georges le Fur, graveur travaillant sur l'exode.

peinture, collage, dessin

Georges le Fur, graveur

 

Un artiste à hauteur d'enfants

élémentaire : cycle 3 L'enseignant invite les enfants et l'artiste Michel Jouët à pratiquer ensemble.
installations
in-situ

Michel Jouët, plasticien

 

Edito Créations "Identité remarquable" n°209


Revue en ligne CréAtions n°209 "Identité remarquable"
annoncée dans le Nouvel Educateur n°209 - Publication : septembre 2012

Édito - Laurence Maurand et Anne Roy du Secteur Art et Créations

 

Tranche de vie dans une école
quelque part en France
Salle des maîtres,10h24,
un jour ordinaire,
autour de la cafetière…

 

« - Et ton projet en arts visuels?
- Tu sais, j’ai laissé tomber, entre les évaluations et les livrets à remplir, j'ai plus vraiment le temps de réfléchir, c’est trop lourd!
- Il parait qu’il y a une nouvelle expo, j’irais bien avec ma classe mais j’ai peur de rien comprendre.
- Tu crois qu’il y a quelque chose à comprendre, un gamin pourrait en faire autant!
- Au fait, je vais travailler sur le cirque, quelqu’un a des idées d’artistes?
- Ben, t’as qu’à chercher sur internet.
- Moi j’ai plus d’idée, j'sais plus quoi leur faire faire.
- De toute façon on peut plus pratiquer pour nous maintenant alors…
- J’ose même pas me lancer, j’ai peur qu’ils en mettent partout
- Sans parler de la pagaille dans la classe!
- Moi, de toute façon, quand mes 30 sont assis, j’ai plus de place. »

Jusque-là, comme dirait PEF, des «groseillers» pédagogiques en arts visuels pouvaient rassurer, accompagner, aider à prendre du recul, répondre au désir de renouveler ses pratiques, de se former, d’échanger.
Ils étaient là aussi pour partager leurs compétences, apporter des connaissances culturelles, artistiques ou didactiques, faciliter les rencontres avec des artistes, des lieux, des œuvres, proposer des temps de pratiques, des espaces de réflexions pour envisager autrement l’organisation matérielle de sa classe, la gestion du temps, favoriser les liens d’un domaine disciplinaire à l’autre…
Provoquer l’envie de culture, la rendre sensiblement essentielle.
«Apprendre à se rendre libre, libre de se prendre entre soi et soi et l’autre, et le monde, et l’histoire, et les étoiles…C’est par où le où ? c’est par l’art ! » Bernard Lubat.
Laurence Maurand et Anne Roy, du Secteur Arts et CréAtions

 

 

                  

 

témoignages

sommaire
"Identité Remarquable"

                     

MOTS CLEFS
Les conseillers en Arts Visuels

 

Créations plastiques sur le thème des Droits de l’Enfant

 

Revue en ligne CréAtions n°209 "Identité remarquable"
annoncée dans le Nouvel Éducateur n°209 - Publication : octobre 2012

Classes de Cycles 2 et 3, École élémentaire Célestin Freinet, Hérouville-Saint-Clair (Calvados) - Enseignants: Michel Xufré et Martine Legay

 

Créations plastiques sur le thème des Droits de l’Enfant

dans le cadre des semaines à thème


Au début de chaque année, en conseil des maîtres, nous programmons deux semaines à thème,

- soit disciplinaire : histoire, géographie, sciences, maths, etc.,

- soit transversal : expression, arts.

Nos objectifs sont de plusieurs ordres :

- avoir un temps long, suivi et dense - les quatre matins de la semaine soit douze heures en général - pour mener des projets difficilement réalisables dans l’organisation habituelle,

- permettre une approche différente des disciplines,

- offrir des choix aux enfants,

- mettre les élèves en situation de travail et d’apprentissage « inter-âges » par les décloisonnements de cycle ou d’école,

- travailler en petits groupes,

- associer les parents ou amis de l’école, des personnes ressources extérieures pour multiplier les apports culturels,

- bénéficier de moments communs de préparation et de réflexion pédagogique.

 

En cette année 2010, la "semaine expression" est programmée du 8 au 12 mars. Il est décidé de travailler sur le thème "Novembre 2009 : Vingt ans de la déclaration des droits des enfants". Des ateliers : théâtre vivant, kamishibaï, origami, histoires cousues, histoires sonores, silhouettes et découpage-collage sont proposés aux enfants du CP au CM répartis en groupes.

Voici le témoignage de deux expériences de pratiques

       
         

Silhouettes du monde

Enseignante : Martine Legay

Création de panneaux

Enseignant : Michel Xufré

        

 Les réalisations de ces deux ateliers sont exposées en juillet 2010 à la RIDEF (Rencontre Internationale des Enseigants Freinet).

témoignages 

sommaire "Identité Remarquable" 

Droits de l’Enfant, silhouettes, peinture, découpage, collage, écriture

 

Mémoire de gitans


Revue en ligne CréAtions n°209 "Identité remarquable"
annoncée dans le Nouvel Éducateur n°209 - Publication en septembre 2012

Classe de Petite Section, École maternelle du Chat perché, Cergy (Val d'Oise) - Enseignante : Agnès Joyeux

 

Mémoire de gitans

Présente à la biennale de Venise en 2007, l'œuvre de Gabi Jimenez déclenche plusieurs lectures.
Pour les enfants de l'école maternelle, elle met en scène de façon très colorée la vie quotidienne des gitans : les caravanes, multiples, multicolores, en un long défilé ou bien regroupées en cercle, les personnes qui y vivent : femmes qui font la lessive, hommes qui jouent de la guitare, enfants qui jouent, multiples portraits aux lignes fortes, aux regards directs, etc.

A y regarder de plus près certains détails interpellent le spectateur et dénoncent le rejet des « gens du voyage », le racisme au quotidien à l'encontre des Tsiganes, romanichels et autres « voleurs de poule » : des aires toujours plus éloignées, toujours trop petites, mal équipées, des contrôles toujours plus pointilleux, etc.

Enfin, certaines installations ou sculptures de Gabi, d'une grande force voire d'une grande violence interdisent l'oubli de l'insupportable comme la déportation des gitans dans un passé pas si ancien.

Artiste singulier, Gabi Jimenez est engagé au coté de plusieurs associations de défense des gitans et gens du voyage, coopère avec des musiciens (Ogres de Barback), des cinéastes (Tony Gatlif) et d'autres créateurs.

Son action est à la fois ancrée localement, notamment auprès des élèves des établissements scolaires de Cergy dans le Val d'Oise, démultipliée et d'un retentissement beaucoup plus large.

A l'espace du Carreau de Cergy, Gabi Jimenez expose « Mémoire de gitan » et invite les classes à découvrir ses toiles et installations. Aux œuvres de Gabi s'ajoutent des objets de la vie quotidienne gitane, des robes, des textes comme la légende du hérisson, des photos de Djando Renhart, etc.

Gabi est là et échange avec les enfants, faisant remarquer aux plus jeunes l'expression des visages, la présence de monuments locaux sur ses toiles (la tour Eiffel, la préfecture du Val d'Oise, etc.) racontant aux plus grands de l'école élémentaire les préjugés subis et aux collégiens la déportation programmée au cours de l' Histoire.

Conte tsigane : la princesse et le hérisson

Un roi tsigane alla se promener dans une épaisse forêt. Il s’y promena si bien qu’il s’y perdit. Rien à faire pour retrouver son chemin. Et voilà le roi affolé qui crie, se désespère ; il se croit déjà mort, de froid, de faim, ou bien dévoré la nuit par des bêtes féroces..
Tout à coup, une petite voix se fit entendre, celle d’un hérisson posé près d’un taillis.
- Grand roi, si tu le veux, je te montre ta route. Mais à une condition...
- Laquelle hérisson, laquelle ? Je suis prêt à tout ! Tu auras autant d’or que tu le désires…
- Je ne veux pas d’or, grand roi, mais seulement la main de ta fille.
- Quoi ?
Le roi eut beau s’indigner, le hérisson n’en voulut pas démordre. Et le roi avait tellement peur qu’il accepta finalement le marché :
- Je te donne ma parole d’honneur : tu épouseras la princesse.

Le hérisson se mit en marche ; l’un guidant l’autre, ils arrivèrent tous les deux au château.
Là, jugez de la scène : la fille du roi qui crie tout ce qu’elle sait, qu’elle n’épousera pas un hérisson, il n’en est pas question ; le roi qui réplique en disant qu’il a promis et qu’il n’est pas question non plus de revenir sur sa parole, etc. etc.

Après cette dispute, la princesse fut tout de même obligée d’obéir aux ordres de son père. Ce dernier organisa les noces sur-le-champ, les célébra lui-même, offrant aux jeunes mariés, et le pain et le sel.
Tous les Tsiganes invités, une fois leur première surprise passée, mangèrent, et burent, tout en riant et en chantant, félicitant les nouveaux époux. Des violons menèrent le bal… Seule la fille du roi pleurait, pleurait, pleurait…
Mais voilà tout à coup, ô miracle, qu’aux douze coups de minuit, le hérisson disparut, s’évanouit, et qu’à sa place surgit un beau jeune homme !
C’était le prince d’un pays voisin. Il expliqua qu’une fée mauvaise lui avait jeté un sort : il resterait hérisson jusqu’au moment où une princesse accepterait de le prendre pour époux !
La princesse sécha ses larmes, son visage s’illumina de joie, la fête redoubla d’ardeur.
Tout est bien qui finit bien.

Depuis ce temps là, si certaines jeunes Tsiganes continuent de manger du hérisson, parce que c’est bon, d’autres refusent, au contraire, car elles ne veulent pas prendre le risque de dévorer leur prince charmant.

In Mille ans de contes Tsiganes, Bertrand Solet, Éditions Milan


                  

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craies grasses, visite d’une expo, gens du voyage, Gabi Jimenez

 

"Agis pour tes droits"


Revue en ligne CréAtions n°209 "Identité remarquable"
annoncée dans le Nouvel Educateur n°209 - Publication : octobre 2012

Classe de cycle 3, Ecole Les hirondelles, Saint-Barthélémy (Morbihan) - Enseignante Mary Le Cloerec

"Agis pour tes droits"

             

 

J'ai travaillé sur les Droits de l'enfant en 1989, bien avant d'être enseignante. Ce fut l'année des cahiers de doléances pour le bicentenaire de la Révolution Française. La CIDE (Convention Internationale des Droits de l'Enfant) fut adoptée par la France en 1990.

Chaque année, dans le cadre du concours "Agis pour tes droits", les Francas de Seine-Saint-Denis proposent un thème de travail et une documentation pédagogique.  

Depuis 2002, enseignante dans le Morbihan, je participe à cette manifestation. C'est une dynamique intéressante pour la classe. Les enfants s'engagent et j'aime bien.

Le point de départ de cette action, c'est dès le début de l'année : l'accueil des élèves, la construction des droits et des devoirs de chacun dans l'école et dans la classe et la manière dont nous travaillerons ensemble.

Dans un premier temps, ces aspects de vie de la classe sont revisités lors du conseil coopératif hebdomadaire du vendredi matin.

Dans un second temps, à travers des disciplines, géographie, littérature ainsi qu'une correspondance scolaire avec le Pérou, nous voyageons dans le monde. Les élèves découvrent la situation des autres enfants et peuvent la comparer avec la leur sans que celle-ci n'apparaisse comme privilégiée.

Puis, le thème du concours de l'année "Les droits de l'enfant : une construction quotidienne, une conquête pour tous" arrive dans la classe avec l'affiche.

Nous décortiquons les mots proposés "Egalité, Education, Expression, Jeu, Culture, Santé, Respect, Protection, Famille, Vie privée, Vie en société", comparons leur sens quand ils sont utilisés seuls ou associés à d'autres.

 

Les élèves produisent des écrits sur le thème et avant qu’ils ne créent leurs propres slogans, nous nous questionnons sur ce qu’est un slogan : sa définition, son style, son rôle, etc.

 

 

 

 Les enfants constituent des équipes de quatre au maximum en fonction de leurs affinités.
Ils choisissent un slogan et font un projet sur une feuille A4 qu’ils présentent.

 

 

Nous faisons un atelier pour produire des fonds d'affiches en fonction des consignes imposées par le cahier des charges : format 40 x 60, pas de travail en relief. Nous utilisons de la gouache, de l'acrylique, des encres et nous fixons un nombre de couleurs à utiliser.

A partir de ce stock, les élèves choisissent un fond pour réaliser leur affiche. Ils disposent leurs éléments et maintiennent leur projet final avec de la pâte à fixer.

J'aide plusieurs élèves à coller les éléments de quelques affiches pendant la classe pour leur apprendre à gérer les superpositions. Malheureusement je ne peux le faire avec tous car ils sont trop nombreux cette année, je poursuis donc ce travail seule hors temps scolaire.

Nous exposons toutes nos affiches dans la classe et invitons les parents à venir voir notre travail. La période d'exposition est un peu courte, car, comme toujours, nous sommes pris par le temps, les affiches devant être expédiées pour le concours.

Un mail nous informe des résultats pour concourir au niveau national. Comme chaque année, quelques affiches sont sélectionnées mais ne paraîtront pas obligatoirement dans l'agenda final.

Quand c'est le cas, les enfants sont fiers bien sûr. Ils n'en reviennent pas et sont très heureux.

 

Nous attendons avec impatience de recevoir l'agenda dans lequel nous découvrirons le travail de tous les participants de l'année. Celui-ci a un bel impact dans la classe. Il nous permet un nouveau voyage dans le monde, une lecture d'images et de slogans sur le thème de l'année. Chaque enfant reçoit un agenda personnel. Les Francas organisent chaque année une réception pour les lauréats.

Le site des Francas de Seine Saint Denis permet aussi de visualiser les affiches sur écran, c'est intéressant pour la lecture des images.

Cette année, nous avons une affiche particulière, celle réalisée en nous inspirant du travail de Georges Le Fur. 

Les premières années, nous étions les seuls participants dans le département. Nous envoyions nos affiches directement aux Francas de Seine-Saint-Denis.

Puis le concours s'est développé dans le Morbihan grâce à l'engagement de tous. Aujourd'hui, les Francas du Morbihan organisent l'exposition de toutes les affiches réalisées dans le département et sollicitent un jury pour sélectionner celles qui seront envoyées au niveau national pour représenter le Morbihan.

 

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les arts plastiques dans le GD 56

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Droits de l’Enfant, peinture, collage, dessin , Georges le Fur, graveur

 

Un artiste à hauteur d'enfant

 

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annoncée dans le Nouvel Éducateur n°209 - Publication : octobre 2012

Classe de Cycle 3, École Célestin Freinet, Saint-Lambert-du-Lattay (Maine-et-Loire) - Enseignant : Michel Colas

Un artiste à hauteur d'enfant

En classe mais aussi en extérieur, notamment lors de notre semaine Arts Plastiques, nous faisons beaucoup de créations mathématiques à partir d'objets. J'ai envie d'aller plus loin avec les enfants, de travailler sur de grandes formes géométriques; les enfants veulent en savoir plus sur les guerres de Vendée. 

Mon projet de classe à PAC tient compte de ces deux envies et prévoit donc la visite du Musée d'Art et d'Histoire de Cholet et l'intervention de Michel Jouët, artiste qui se déplace facilement dans les collèges.

Le projet se déroule en quatre temps :
- la découverte de quelques œuvres de l’artiste dans un musée,
- son intervention à l’école,
- une rencontre chez lui,
- une exposition à l’école en fin d’année.

Les œuvres de l’artiste au musée

Le musée de Cholet présente entre autres deux expositions qui nous intéressent : l’une historique, retraçant l’histoire des guerres de Vendée (point de vue vendéen !), et l’autre, consacrée à l’art contemporain. De nombreuses œuvres de Michel Jouët, relevant de l'abstraction géométrique y sont exposées de façon permanente. C'est l'artiste lui-même à notre demande qui nous la fait découvrir. Il précise qu'il a toujours pour souci d'enlever ce qui n'est pas nécessaire à l'oeuvre, de ne garder que l'essentiel.
 
J’ai préféré le musée d’histoire parce que c’était plus intéressant. Matthieu
 
J’ai bien aimé avec Monsieur Jouët, ses œuvres étaient jolies et il nous a fait une dédicace. C’était trop bien. Il y avait des arts drôles et il y en avait que je ne comprenais pas. J’ai adoré ce musée. Iris

 

Une journée dans un musée
Jeudi 15 mars, nous sommes allés à Cholet voir Michel Jouët. J’ai aimé quand il nous a expliqué comment il avait fait.
Karine

Journée à Cholet
Il a commencé à dessiner quand il était petit. Il fait plutôt des œuvres en noir et blanc. Michel Jouët fait des sculptures, des traits, des ronds, des carrés. Nous avons vu aussi des œuvres de François Morellet. Les œuvres de Michel Jouët et de François Morellet sont presque les mêmes. J’ai bien aimé quand nous avons rencontré Michel Jouët. J’ai bien aimé aussi visiter le musée d’histoire, ça parlait de "dans l’temps". Je n’ai pas trop aimé quand nous avons marché pour visiter le centre ville.
Mélanie.

 

"La couleur, génératrice d’émotions, est trop séductrice: je l’évite soigneusement et ne l’accepte que sous condition précise. J’aime la rigueur et l’apparente austérité du noir et du blanc. La fonction de l’art n’est pas de partager ses états d’âme."

Propos de Michel Jouët recueillis par Emmanuelle TENAILLEAU, le 12 décembre 2005. 

L'Abstraction géométrique désigne une forme d'expression artistique très souvent non figurative dans laquelle se sont illustrés plusieurs courants historiques et qui a recours à l'utilisation de formes géométriques et de couleurs disposées en aplats dans un espace bidimensionnel. L'Abstraction géométrique se trouve dès le début dans la plupart des manifestations des " pionniers " de l'Art abstrait. [...] C'est surtout après la Libération, en 1945, que l'Abstraction géométrique s'est imposée en tant que courant opposé à l'Abstraction lyrique, appelée également informelle par contraste et en réaction contre elle, l'Abstraction lyrique ayant une variante intitulée le Paysagisme abstrait. [...] À la fin des années 50, l'Abstraction géométrique a pu trouver un prolongement dans certaines créations de l'Art cinétique, ainsi qu'en changeant de nature dans les œuvres du Minimal Art américain [...]. Extrait du dictionnaire de la peinture Larousse

 

 

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