Savant Thuré, journal de la fédération de stages 2012

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Quelques photos du stage de Thuré

Instantanés du stage...

Journée d'étude

 

Portraits...

 

 le village

Découverte de la faune à Thuré (Francine Têtu)

Scènes de la vie quotidienne...

 

 

Des petits papiers jaunes

Stage démarrer en pédagogie Freinet

Conseil du mardi 30 octobre, les attentes des stagiaires

 

Je viens pour :

- mettre en place le plan de travail

- avoir des billes en Maths

Elise CE1 Paris

 

Rencontrer des professeurs en pédagogie Freinet.

Anonyme

 

Recherche aide et réponses à des questions sur pratiques pédagogiques dans la classe

--> comment procéder avec 27 élèves tous différents ?

Anonyme

 

Rencontrer-échanger, me former

Anonyme

 

- Questions-Réponses sur certains outils Freinet déjà amorcés en classe (plan de travail, contrat de travail)

- Enfants plus auteurs, plus actifs, (plus motivés)

- Plus d'organisation, plus de structure, plus de stimulation

- Trouver une démarche en accord avec certaines exigences

Anonyme

 

Les recherches mathématiques : comment les initier ?

Anonyme

 

Besoin de redémarrer en douceur et de me perfectionner.

Anonyme

 

Il y a longtemps que méthodes Freinet mises en oeuvre

--> rencontrer personnes ressources

--> échanger sur les pratiques

--> apprendre, se former

Mickaël CLIS, Cher

 

- Recherche de modalités d'organisation pour ma classe, en particulier pour cours multiniveaux

- Favoriser l'autonomie dans les apprentissages (car on ne peut pas être partout)

- Essayer une nouvelle pédagogie qui permettrait de toucher tous les élèves, surtout ceux en difficulté.

Anonyme

 

Comment mettre en place une pédagogie Freinet sur un remplacement court ?

Anonyme

 

Approfondir la pratique du Freinet en cycle 3 surtout.

Anonyme

 

J'ai découvert un peu cette pédagogie grâce à une collègue il y a trois ans. J'ai mis quelques choses en place en classe mais je voulais approfondir et découvrir d'autres projets, d'autres idées, d'autres outils...

Anonyme

 

Découvrir la maternelle en Freinet. Echanger

Anonyme

 

Approfondir le stage démarrer précédent.

Anonyme

 

Intégrer une communauté, échanger avec des gens qui se posent des questions intéressantes.

Pierre-Etienne

 

Approfondir la démarche d'écriture, d'écrivain.

Anonyme

 

Je suis venue chercher des idées pour aider mes élèves à améliorer, enrichir leurs textes. Et pour travailler la langue à partir de leurs productions.

Anonyme

 

Apprendre des techniques Freinet pour enseigner en CLIS.

Anonyme

 

Trouver de nouveaux outils et donner plus de cohérence à ceux que j'utilise déjà.

Christelle

 

Désir de formation très ancien que je concrétise aujourd'hui. Recherche d'outils et d'expériences de mise en place, le conseil, la création Maths, comment reprendre le texte libre.

Anonyme

 

Rencontrer... Echanger... Construire ma pratique

Anonyme

 

Organisation, gestion d'ateliers autour d'un projet en PS-MS, articulation avec "programmations" et âges différents des enfants.

Anonyme

 

Recherche de méthodes nouvelles, de techniques précises d'enseignement.

Marie (86), CLIS RML depuis 3 ans, quatre ans d'enseignement

 

Formation initiale et continue ne correspond plus au regard que j'ai de ce qu'est un enfant.

Anonyme

 

Rencontrer des collègues, échanger, repartir avec des idées. Et surtout : comment faire avec 28 élèves.

Anonyme

 

Envie de transformer ma pédagogie quel que soit le niveau où je suis. Découvrir quelques "billes" d'une pédagogie qui fait sens. (Prochain remplacement : GS)

Anonyme

 

Passer de la théorie à la pratique.

Echanger sur les pratiques d'évaluation entre collègues.

Emilie

 

Plus de billes : conseil, améliorer plan de travail, Maths

Anaïs : deuxième stage

 

Pas satisfait par pédagogie Educ nat. Découvrir une pédagogie alternative et moyens de la mettre en oeuvre.

Anonyme

 

Des outils pour travailler en classe en pédagogie Freinet.

Anonyme

 

A la recherche d'une formation pratique centrée sur des outils permettant de mettre en place :

- des relations de coopération et d'échanges

- une démarche de construction des savoirs centrée sur le tâtonnement expérimental et les intérêts des élèves.

Anonyme

La présentation des textes libres: une expérience de classe... vécue par les stagiaires.

 

Stage Démarrer en pédagogie Freinet

         L'écriture de textes libres est centrale dans la méthode naturelle de lecture et écriture.

 

Définition: Un texte libre est une production d'écrit réalisée par les élèves, dont le sujet est libre. La définition peut être poussée jusqu'à dire que le moment d'écriture, et le lieu d'écriture sont libres aussi.

 

L'objectif: La pratique du texte libre permet aux enfants de faire l'expérience de ce qu'est l'acte d'écrire.

 

Pistes de réflexion à mener autour de la rédaction de textes libres:

- Que PEUT la langue?

Exprimer ma sensibilité, mon imagination, mon vécu...

- Que faire avec ces textes?

Construire un patrimoine dans la classe

Créer une communauté d'auteurs pour s'ouvrir à l'univers de la littérature

Supports d'apprentissage et d'observation du fonctionnement de la langue

 

L'expérience dans sa classe racontée par Martine  et... vécue par les stagiaires!

Nous avons observé des journaux publiés par les différentes classes de Martine.

Contrainte: Vous allez choisir un texte d'enfant publié et Imaginer que c'est le vôtre. Dans quelques minutes, ceux qui le désirent présenteront (lecture à haute voix) leur texte à la classe, comme je le pratique dans ma classe le lundi matin. 

But: Voter pour 2 textes qui seront ainsi publiés dans le journal après une mise au point collective (correction orthographique, grammaticale et stylistique en classe entière).

 

Mise en situation:

Les différentes tâches à assumer par les élèves:

- Un élève est responsable du tableau des présidences (qui tournent systématiquement).

"Aujourd'hui c'est au tour de Julien de présider. Julien, es-tu d'accord?"

- Julien étant d'accord, il est dont PRESIDENT  de la présentation de textes.

Julien: "J'ouvre la présentation de textes. Silence.

Je rappelle les règles: Personne ne se moque, tout le monde écoute, chacun lève le doigt pour parler et je distribue la parole."

- Un élève secrétaire qui écrit les titres des textes sur le paper board,

- Un élève dessinateur qui croque de façon très schématique le texte pendant qu'il est lu, en dessous de chaque titre sur le paper board également. C'est un travail de synthèse qui sera valorisé à la fin de la présentation.

 

Le déroulé de la présentation (les questions des stagiaires du stage de Thuré apparaitront en violet ainsi que les réponses de Martine)

 

1) Après que le Présentateur a dit

"J'ouvre la présentation de textes. Silence.

Je rappelle les règles: Personne ne se moque, tout le monde écoute, chacun lève le doigt pour parler et je distribue la parole."

 

2) Il appelle les différents enfants inscrits le matin pour cette présentation de textes. Ceux ci peuvent venir tous s'installer debout face à la classe, ou  rester assis pour attendre leur tour de lecture face à l'assistance.

3) Nous procédons à la première Lecture.

Que fais-tu lorsqu'un enfant n'articule pas ou ne lit pas assez fort?

C'est le rôle du présentateur de le lui signaler, et l'enfant repart s'entrainer (à sa place ou dans le couloir). Il repassera à la fin de la présentation ou à celle de l'après midi.

4) Les questions et commentaires.

Le président annonce: "Qui souhaite faire un commentaire ou poser une question?"

Le président distribue la parole et surveille le temps. (sablier, chronomètre, libre appréciation, nombre limité de commentaires...)

5) Lecture et commentaires suivants...etc

6) Le vote. Chaque enfant a 2 voix, la MAÎTRESSE/ le MAÎTRE AUSSI, qui a également un droit de VETO au cas où un texte soit calomnieux, injurieux, diffamatoire, ... Ce qui n'empêche pas aux élèves d'argumenter et...de la/le convaincre .... N'est-ce pas Gaston? Tu lui as quand même donné notre ballon de l'école à déchiqueter à ton chien! Non? Et ça va figurer dans le journal édité et vendu dans le village, OK?

7) Commentaire des dessins croqués rapidement.

8) " Fin de la présentation", annoncée par le président.

 

La mise au point de textes:

Mardi matin, le texte est recopié au tableau sans aucune retouche stylistique. Martine étant convaincue que les élèves pourraient photographier des erreurs d'orthographe si elles sont encodées par son écriture, elle a fait le choix de ne laisser aucune erreur et celles qui vont être corrigées par les élèves sont repérables ainsi.

Exemple: La sorcière (vouloir) trouver une solution. Elle (prendre) son bal.....  et/ est se (mettre) en route avec son petite/petit chat et ses mignonnes/mignonne fées.

Consigne: Corriger les erreurs orthographiques (toiletter le texte) en ne recopiant ou complétant que les mots en rouges (les élèves ne recopient pas tout le texte.)

Déroulé: 5 mn seul au brouillon, 1 mn de discussion avec son voisin (conflit socio-cognitif)

               Correction collective au tableau avec RAPPEL SYSTEMATIQUE DE LA REGLE.

 

Mardi après midi, le texte est toiletté en classe entière

Atelier "Démarrer en pédagogie Freinet par les maths"

 

Stage Démarrer en pédagogie Freinet

ATELIER 2

"Démarrer en pédagogie Freinet par les maths"

 

I. Cours magistral

 

A) Les mathématiques: une activité quotidienne et spontanée.

Les mathématiques sont une discipline centrale dans notre quotidien.

Exemple 1: l'itinéraire

Le calcul des horaires de train, des temps de trajet nous oblige à poser des questions mathématiques quotidiennes et à mettre en rapport le réel et le représenté. 

Exemple 2: la topologie

Le toit, le sol de la salle plénière sont des espaces où je vois plusieurs figures fermées et ouvertes.

 

 

 

B) Les mathématiques : une activité d'organisation de l'environnement proche. 

Ordonner le monde est un besoin primitif. Une personne nouvelle, un objet nouveau, une sortie nouvelle déclenchent  une curiosité chez l'enfant qui peut l'angoisser.

Exemple: En maternelle, le jeune enfant qui voit un maître pour la première fois peut lui demander:"Est ce que tu es un papa?" Papa et maman sont des mots référents pour catégoriser les personnes adultes. Il classe alors l'adulte pour se rassurer de sa découverte:"C'est un papa et pas une maman!".

Le nouvel adulte masculin rencontré a suscité un questionnement:"Est-ce un papa?"

Premier temps mathématique: l'hypothèse

"C'est un papa car il ressemble à un autre homme qui, lui, est mon papa!"

Deuxième temps mathématique: l'expérimentation du cadre de la classe.

L'enfant va découvrir que ce n'est pas un papa mais un maître. 

Le cerveau est le garant de notre sécurité car il trie les informations pour notre survie.

 

C) Les mathématiques : un langage 

On essaye de mettre des mots sur les choses, des évènements.

Exemple 1: un caillou qu'on lâche.

Constat: la pierre tombe.

Questions possibles: "Comment? En biais? Vite? Doucement?"

Cet évènement peut susciter des questions mathématiques de comparaison liées aux mesures.

Exemple 2: Un collet peut être désigné comme  "lion", "renard" ou "chien" en fonction des représentations de l'enfant.

Exemple 3: un objet amené en classe a une forme particulière qui peut susciter un questionnement et faire émerger du vocabulaire nouveau.

Pour l'ICEM, les mathématiques doivent être vivantes et sont abordées de la même manière que le texte et le dessin libres, sous la forme de création mathématique.

Il existe deux courants:

- les recherches à partir de situations réelles.

- les recherches à partir de créations mathématiques proposées par les enfants.

Rémi a dit: " Le mouvement Freinet veut former non pas des comptables mais des esprits qui s'autorisent à chercher ici et maintenant des objets mathématiques."

 

II. Ateliers de créations mathématiques

 

A) En cycle II

Selon l'enseignante, les ateliers de création mathématique se font en demi-groupe.

La consigne est la suivante :

"Vous allez représenter [NB : ne pas employer le mot "dessin"] des points, des lignes, des lettres, des signes et des chiffres librement sur cette feuille blanche. Vous aurez 2 minutes."

Une fois les productions achevées, elles sont critiquées (positivement et négativement) chacune leur tour. Cette partie de la séance dure environ 25 minutes.

 

 

Ci-dessus, une ouverture sur le tableau à double entrée est possible.
 
 
 
 
 
 
Des lignes avec un début et une fin: la notion de segment peut être abordée. Pour compter les points aux extrémités, il faut dénombrer de 2 en 2 (nombres pairs).
 
 
Ici, un élève très en difficulté a voulu matérialiser des « triangles qui se rencontrent » ; parfait pour l’étude des triangles.
 
 
Cette représentation intervient après un questionnement en groupe où la majorité s’est accordée sur le fait que : « Pour être une figure géométrique, il faut que les traits soient tracés à la règle. » Une élève n’a pas réussi à expliquer verbalement à ses camarades son désaccord et l’existence de  lignes « courbes », qui sont aussi géométriques. Ici, des lignes courbes (dont le nom n’a pas été appris) sont présentes.
 
 
Ci-dessus, comptage de 4 en 4.
 
 
 
Ci-dessus, une ardoise avec possibilité de décalquer. Vendue par Nathan.
 
Le tableau d’organisation en groupe pour des CE1.
 
 
Cette image reprend les notions de droites parallèles, homothétie, tableau à double entrée.
 
 
B) En cycle III
 
Il est important de considérer deux temps distincts, par principe:
- le temps de la création mathématique des élèves
- le temps de la recherche à partir des créations choisies.
 
Une création mathématique se met en place idéalement en demi-groupe. Elle peut ne pas demander plus de 5 minutes.
La consigne de départ est de réaliser une figure à l'aide de signes géométriques et numériques divers (points, lignes, chiffres...). Par la suite, on pose un regard mathématique (ou non) dessus au travers de discussions qui font émerger fréquemment du vocabulaire et des règles.
Des recherches peuvent être lancées dans la foulée, sur ardoise, avec une première présentation qui sera réalisée au tableau, ou plusieurs jours plus tard, individuellement ou collectivement, sur le même sujet ou non. Les créations aboutissent plus tard à des affiches réalisées et signées sur 2 à 3 semaines. 
L'idée est de parvenir à créer un défi à proposer aux autres à partir des créations de certains élèves, pour aller plus loin.
 
Exemple 1: Dans la figure de Lola, je vois un cercle inscris dans un triangle.
Défi: Trouve un moyen d'inscrire un cercle dans plusieurs triangles.
Les élèves décrivent par écrit leur démarche, et les outils utilisés.
Une contrainte procédurale envisageable: tracer d'abord un triangle puis un cercle (plus difficile).
 
Souvent, ce sont 2 ou 3 créations maximum qui sont choisies pour être discutées.
Mais parfois 1 création peut accaparer le groupe pendant une séance.
 
Exemple 2:
 
+ = ? -
 
choix 1: - ? + =
choix 2: ? = + -
 
Il est important de donner la possibilité aux élèves de refaire d'autres créations après le travail d'explicitation.
 
Défi : Hakim a représenté 4 signes, combien existe-t-il de possibilités de les ordonner?
Un arbre de choix en découle.
 
De nombreux objets peuvent déclencher des créations : une balance Robertval, des kaplas (pour répertorier les différents solides), une visite dans la classe des correspondants (pour calculer le trajet le plus rapide).
 
Parfois c'est le maître qui propose le défi, ou une création mathématique, quand il lui semble nécessaire d'aborder une notion non rencontrée par les élèves (exemples: les décimaux).
Un dessin, 3 demi-cercles dans un grand demi-cercle, peut susciter des propositions notionnelles diverses : division...
Le matériel de création doit être multiple: feuilles à carreaux, pointées, lignées, millimétrées, blanches.
L'objectif est de progresser vers l'abstraction.
Les oeuvres réussies par les enfants sont regroupées dans leur port-folio.
 
Nota Bene: Il est important pour l'enseignant d'être capable de relancer voire de transformer rapidement une recherche d'un élève quand elle semble ne déboucher que sur des réponses communes fermées.
 
La démarche qui fonde la création mathématique fait écho à la méthode naturelle. On ne peut prévoir les notions amenées par les élèves eux-mêmes. On ne les programme pas, on les "postgramme".
 
 
prises de notes: F, et T
correction: E 
 
 
 

 

Les créations mathématiques au cycle 1

 

Stage démarrer en pédagogie Freinet

 

Nous avons parlé des créations mathématiques au cycle 1 à partir des expériences de Sylvie et Christian.

Il s'agit de proposer du matériel varié aux enfants : perles, pâte à modeler, picots,  lokons,  duplos,  marteaux.......Après une période de manipulation libre, on demande aux élèves de trouver une "bonne" idée.

La répétition et le tatonnement  induit la complexité, il est donc important que le même matériel soit présenté très régulièrement et sur une période assez longue. Progressivement l'enseignant exige un travail de recherche plus complexe aux enfants et peut éventuellement refuser la présentation de certains travaux. Il peut demander à l'enfant de poursuivre et d'améliorer sa production. De même il peut laisser plus de temps à d'autres enfants qui ont besoin d'observer et qui par là-même vont acquérir les mêmes compétences avec moins de manipulation. 

Les enfants qui le désirent viennent présenter leur travail au groupe, qui fait des commentaires variés. Exemples :  les couleurs, les formes, les ressemblances ou les différences avec d'autres objets ou productions.

Le maître peut éventuellement rebondir sur certains commentaires afin d'introduire du vocabulaire mathématique : ex , le nom des formes, les rythmes repérés, plus grand/plus petit, pareil/pas pareil..... Au bout d'un certain temps, les enfants vont prendre le relais en réutilisant ce même vocabulaire.

A partir de ce travail de création, on peut lancer un travail de recherche, par exemple trouver des formes identiques dans la classe, dans l'école ou ailleurs, à partir des éléments trouvés. On peut aussi dans ce cadre définir des critères de reconnaissance de ces formes.

On peut garder des traces de ce travail dans le "cahier" collectif de mathématiques, qui est le reflet de la mémoire collective. Exemple : livret avec des photos pareil/pas pareil , plus grand/plus petit......

On peut utiliser le livret  Mathmat, aux éditions ICEM, comme outil pour l'enseignant.

On peut aussi prendre des photos des réalisations des enfants pour laisser une trace dans les cahiers individuels.

 

 

 

 

Création artistique au stage "Démarrer en pédagogie Freinet"

Stage Démarrer en pédagogie Freinet

 

Mercredi 31 octobre 2012, atelier artistique du stage Démarrer proposé par le groupe Créations

Création sonore au stage "Démarrer en pédagogie Freinet"

Stage  démarrer en pédagogie Freinet

 

Une partie des stagiaires a passé l'après-midi du mercredi avec le secteur son et musique.

Dans leur salle, des instruments partout, du plus classique au plus bizarre, des instruments auto-construits, une boite à "meuh", des percussions, une contrebasse "maison"...

 Sans aucune consigne, on teste les instruments, on tape, on joue dans une joyeuse cacophonie.

 

 

 

Après mon départ, le travail a continué en petits groupes...

 

Nous avons ensuite discuté...

-) différentes idées de pratiques : groupes d'atelier musique (3 à 5 enfants), écoutes musicales (ordinateur et écouteurs), improvisations régulières, écoute et correspondances avec d'autres classes tous les jours...

Matériels : enregistreur comme outil de la classe, Audacity, instruments et instruments de récupération.

Progression : pas de contrôle mais progression.

Au niveau de la qualité du travail et de l'écoute en improvisation (écoute active) mais aussi au niveau de l'auto-organisation (consignes, communication non-verbale).

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Organisation collective de la classe- réflexion en cycle 2

 

Stage démarrer en pédagogie Freinet

Le quoi de neuf en cycle 2

Le groupe s'est interrogé sur les objectifs du quoi de neuf, préalable avant de se lancer dans l'utilisation de cet outil : travailler le langage, « ramener de la vie en classe », parler d'un vécu ont été évoqués. Il semble bien y avoir 2 buts finaux à garder en tête pour tout « Quoi de neuf »
 
Il en ressort que le « Quoi de neuf » est un moment structurant pour chaque enfant et le groupe classe : un élève a un existence concrète face aux autres. Une trace écrite dans le journal du « Quoi de neuf » permet de souligner l'importance de l'écrit dans la mémoire collective, de constituer ainsi la culture de la classe. En GS ou CP, l'enseignant joue le secrétaire avec un élève à ses côtés. Le secrétaire peut traduire ce qui a été dit par un dessin, puis un ou plusieurs mots-phrase. Il est important de faire synthétiser à chaque fois chaque intervention par une phrase qui devient alors légende, d'abord écrite par l'enseignant puis les élèves. C'est à partir de cette phrase synthèse que la mémoire collective pourra se garder.
Il est rappelé qu'il faut éviter toute logique d'utilitarisme : les enfants se construisent dans le temps. Aussi, est-il fréquent de pouvoir ressentir parfois que l'outil tourne en rond : l'enjeu est de se rappeler les objectifs fixés.
L'activité peut se dérouler sur inscription (avantageux quand un enfant ne maîtrise pas le langage, on peut aller le voir avant pour évoquer avec lui ce qu'il aurait à raconter et que l'enseignant fera remonter aux oreilles des autres), spontanément, avec 2 ou 3 enfants. L'enjeu reste qu'il faut savoir arrêter le « quoi de neuf ». On peut cadrer chaque intervention d'un enfant. Par exemple, en 10 minutes, un enfant peut s'exprimer et on peut inviter à 2 autres prises de paroles en lien avec le sujet de l'intervenant avant de passer à une nouvelle intervention.
Le conseil
Le conseil permet de réguler la vie de la classe et est un moment où les enfants sont de véritables acteurs force de proposition. Il se fait un ou deux fois par semaine. Les élèves disposent de papier qu'il peuvent mettre dans la boîte avant chaque conseil : sur ces papiers, il est marqué « Je félicite », « Je propose », « Je critique »( on pourrait préférer « Je déplore » pour garder le sens polysémique de « critique »). Les élèves sont invités à relire leur papier juste avant le conseil et déterminer si le papier est toujours pertinent. Un ordre du jour commence par rappeler ce qui a été fait au précédent conseil. Plusieurs responsable agissent : le secrétaire, le maître du temps, le donneur de parole, le président (préférer « garant du conseil ? »).
L'enjeu du conseil est d'apprendre à participer à la démocratie participative, à être acteur. On s'est interrogé sur les modalités de prise de décision. Le vote à majorité est resté au stade de l'interrogation en tant que mode à privilégier : et si un seul était contre une décision et qu'il avait raison ?
L'enseignant garde un rôle éducatif fort : c'est lui qui est garant des règles de fonctionnement, les rappeler pour les mettre en perspective avec les débats, les décisions.
 
Les résolutions de conflit.
L'éducateur est là pour éduquer les élèves au sujet des réparations. Les conflits sont souvent évoqués en conseil. Lors de ces conseils, c'est la victime qui choisit la réparation débattue par ce même conseil.
Nous avons beaucoup échangé sur la notion de message clair. Nous avons pu assisté à une expérience grandeur nature, un participant munie d'une queue de cheval donnant une gifle à une jeune demoiselle. Un certain protocole a été utilisé par l'éducateur :
 
L'objectif à terme est que les élèves régulent leur message clair seul, sans l'éducateur. Il faut encore une fois se prémunir de tout utilitarisme et penser que tout va se faire rapidement. Cela prend du temps. Certains enseignants éduquent au message clair en aide personnalisée.
Les problèmes récurrents sont traités en conseil.

 

 

Présentation du chantier outils au stage démarrer en pédagogie Freinet

Stage démarrer en pédagogie Freinet

 

Présentation du Chantier Outils.

par deux stagiaires "Démarrer en pédagogie Freinet": par Nathalie et Anne-Sophie

 

Ce matin nous nous sommes retrouvés en pleinière avec le groupe de stagiaires, débuter en pédagogie Freinet, afin de réfléchir sur les outils.

Pour nous aider dans notre tâche, des membres du chantier outils étaient présents.

"Faire partie du chantier Outils permet de ne pas rester seul et de concevoir des outils ensemble. C'est un moyen de formation à la pédagogie Freinet" nous expliquent les intervenants.

En préalable le BTJ, Jmag et Encycoop nous ont été rapidement présentés.

Nous avons débuté cette matinée de travail par l'émergence de nos représentations concernant les outils:

- Un outil c'est quoi?

- Un outil ça sert à quoi?

- Quels outils utilisez-vous ?

A l'issue de ce remue-méninges, on a fait apparaître six grandes familles d'outils:

- les outils incitateurs ou déclencheurs : pour sensibiliser et induire une activité. Ils sont générateurs d'hypothèses, d'idées.

- les outils d'aide à la recherche.

- les outils d'entraînement, de prolongements. Ils servent à transférer des compétences ou les réinvestir.

- les outils de communication.

- les outils de gestion et d'évaluation.

- les outils d'activité manuelle.

Mais un outil répond à une multiplicité d'objectifs.

Le grand groupe s'est ensuite séparé en 5 groupes répartis en fonction des besoins d'outils ressencés au préalable sur un temps d'échanges collectifs:

- les ceintures du comportement.

- l'autocorrection.

- l'incitation aux arts visuels.

- l'utilisation du clavier.

- le plan de travail en maternelle.

A l'issue du travail des différents grands groupes, une mise en commun a eu lieu, nous permettant de dégager différents points:

- construire un outil commun n'est pas évident car chacun a besoin de l'adapter à sa pratique, à son contexte, à ce qu'il est.

- un outil doit correspondre aux besoins du maître, de l'élève ou/et du groupe.

- un outil doit également correspondre à un objectif spécifique.

En résumé, l'outil permet l'accès à la liberté, au "faire tout seul" pour l'élève et à la mise en retrait du maître.

S'en est suivie la présentation de quelques outils issus du travail du groupe chantier outils et de leur mode de fonctionnement.

Les stagiaires se sont ensuite répartis dans les groupes BTJ et Jmag pour terminer leur matinée de travail.

Présentation des pratiques de la méthode naturelle d'écriture-lecture en maternelle

Stage Méthode Naturelle d'Ecriture-Lecture

Atelier MNEL Maternelle, mardi 30 octobre 2012

 
Les supports utilisés dans les classes sont : le cahier d’écrivain, le cahier de vie, l'échange scolaire.
 
Voici quelques exemples de pratique de texte libres dans les différentes classes
 
 
- Pratique en classe unique (TPS……CM2) : 1 3 élèves : 2 CM2, 1 CE2, 1 CE1, 1 CP en grande difficulté, 1 GS, 2 MS, 3PS, 2TPS
Tutorat entre les CM et les mater : dictée aux grands pour l’élaboration de textes : Les PS dictent aux grands.La dictée a lieu une fois par semaine sur des petits cahiers.
Retravail des textes par la maîtresse. Cette année, reformulation avec les petits sur le texte.
 
Le soir, l’enseignante recopie les textes dans les cahiers de vie. La dictée se fait le lundi. Le jeudi les petits relisent les textes avec les grands, le vendredi illustration et ensuite présentation soit pas les plus grands, soit par les petits s’ils se souviennent.
 
Cette année peu d’enfants de cycle 3 : 3. La maîtresse est avec les enfants pour la dictée, trois sont avec les élèves du cycle 3 et les autres sont en bibliothèque. Activité le matin.
 
 
Deux entrées possibles : commencer par le dessin pour par le texte.
 
- Certains sont bloqués par rapport au dessin : on prend donc les choses à l’envers ; on commence par le texte. Proposer les deux paraît intéressant. Le dessin peut entraîner des textes descriptifs et non un récit qui peut être plus riche.
 
 
Quand on leur propose de dicter avant le dessin, on est plus dans le récit. Quand les enfants décrivent leur dessin, le travail de l’enseignant est de rebondir et de poser des actions sur des actions possibles à décrire.
 
 
 
- Les textes sont inscrits sur le cahier de quoi d’neuf. Quand les enfants racontent quelque chose, l’enseignante demande d’aller le dessiner ensuite. Et on essaie de faire un dessin représentatif.
 
 
Les enfants de maternelle sont quand même dans l’attente de l’enseignante.
 
- Activité d'écriture de textes libres tous les après-midis dans une classe de MS-GS : atelier d’écrivain. Vient qui veut. Mais stimulation des moyens.
 
- Le langage écrit a un préalable : le langage oral, de communication. On peut aussi s’aider d’images, affichées au tableau (ce n’est pas du texte libre).
 
Autre organisation : pendant les ateliers d’arts plastiques.
- les MS, deux demi-groupes, en début d’après-midi. 1 groupe en autonomie, l’autre en écriture. Le lendemain, on change. Présentation en fin de journée.
 
- Exemple d’enfants qui mettent des choses horribles : censure ou pas ? L’écriture est destinée à être lue ou entendue, ça peut créer un malaise. L'enseignant peut censurer un texte en l'expliquant à l'enfant. On ne peut pas tout dire parce que c'est destiné à être entendu.
 
Le texte libre n’est pas la seule activité d’écriture : l’album-échos, compte rendu de sortie, recettes, raconter une histoire à partir d’illustrations, la correspondance.
 
Comment écrire : en capitales ? Certains préfèrent écrire en écriture cursive parce que c'est l'écriture que les élèves vont apprendre. Ca permet de segmenter les mots.
 
- dessin libre : cahier de dessin libre avec un stylo bille.
 
Synthèse :
Le texte libre est un entraînement quotidien. Questionnement : écrire avant de dessiner ou dessiner avant. Organisation matérielle. Ce n’est pas parce que c’est un texte libre qu’il doit rester en l’état, une évolution est possible. Peut-on censurer un texte ? Jusqu’où peut-on écrire ?

Atelier techniques d'illustration du journal scolaire

Stage Méthode Naturelle d'Ecriture-Lecture

 

ATELIERS Mardi 30 et mercredi 31 octobre 2012

Voici les illustrations de journal réalisées en ateliers.

Linogravure: plaques lino, gouges et  encre aqualac.

 

  

  

 

 

 

Atelier présentation d'un travail individualisé à partir d'un texte libre et présentation d'outils existants

Stage Méthode Naturelle d'Ecriture-Lecture

 

Construction d'un TI (travail individualisé) à partir d'un texte libre d'enfant étudié en classe

 

Atelier Stage MNEL méthode naturelle d'écriture lecture, mardi 30 octobre 2012 - 16h30

Présentation par Martine Legay

 

Ecriture du texte par les enfants. Un texte est élu, mis au point, puis affiché, devient une référence. Aide à faire des analogies pour réinvestir dans l’écrit.

La décomposition des mots c’est un outil pour écrire.

 

Les étiquettes

Chaque enfant a ses étiquettes. Au début, ce sont des groupes de mots qui figurent sur les étiquettes mais au fur et à mesure, les étiquettes « groupes de mots » sont découpées et on passe à l’isolation du mot.

L’unité mot peut se travailler par le jeu du « crocodile » : je cache un mot du texte de référence, les enfants doivent retrouver lequel. L’unité-mot offre davantage de possibilités pour la construction de nouveaux textes.

 

Fiches :

 

 

Discussion

 

Introduction de fichiers

 

Prendre le temps de les mettre en place progressivement.

Pour lancer les fichiers, copier la fiche, la faire collectivement dans un premier temps.

Les enfants ne sont pas obligés de faire les fiches dans l’ordre ni toutes les fiches.

On peut construire des fiches d’exercices à partir des travaux collectifs, en s’aidant des fichiers commercialisés.

Pour Danielle : attention à ne pas faire faire aux enfants des choses qui n’ont pas été construites collectivement. Une fois que le travail sur la notion X est fait, de façon collective, là tu fais ta fiche, ou tu intègres la fiche sur la notion X dans ton fichier. Il est important que les fiches d'entraînement viennent APRES le travail collectif sur telle ou telle notion, et ne le précède pas. Je ne rends pas disponible une fiche sur le passé simple si cela n'a pas été un minimum travaillé auparavant en classe. 

Que les fichiers servent d’exercices plutôt que d’apprentissage.

Façon d’occuper les enfants pour pouvoir se consacrer aux autres.

 

- fichiers autocorrectifs : ce sont des fichiers d’entrainement. La consigne est remplacée par une accumulation d’exemples ; l’enfant procède par analogie. 

- On peut aussi cibler les fiches que les enfants doivent faire en fonction des erreurs repérées dans leurs textes.

 

 

Avec les Ce1 :

Mise au point collective du texte élu donnant lieu à des remarques sur la langue.

Parfois une autodictée issue du texte élu : nombre de mots augmentant en fonction de la réussite de l’enfant.

 

 

Mélanie (relu par Martine L et Karine)

 

 

Pratiques de classe en MNEL au cycle III et secondaire

 

Stage Méthode Naturelle d'Ecriture-Lecture

 

Analyse de pratiques :

la mise au point du texte libre

 

Groupe cycle III / second degré

 

Synthèse

 

Problématiques :

Comment corriger ? Comment faire pour que orthographe, grammaire, acquisition de la langue ne soit pas un exercice fastidieux ? (la forme)

Comment enrichir au niveau littéraire ? (le fond)

 

Remarque préliminaire :

Afin de susciter chez un élève le désir d'améliorer son texte, il est important que le texte soit partagé, lu aux autres : les réactions du groupe vont inciter l'élève à retravailler son texte.

 

Comment faire pour travailler un texte : en classe entière ? en groupes ? individuellement ?

Idées proposées :

 

Conseils de Martine Boncourt :

Enrichissement du texte :

 

Le texte-réponse :

Le prof cherche un texte qui peut faire écho au texte de l'élève (DVD « Le passeur de culture ») : ouverture vers la culture qui fait écho à une préoccupation de l'élève, culture pour nous aider à vivre.

Remarques :

 

Autre outil utile : le DVD « Apprentissage naturel de la langue. Pour un classeur de français » (à commander sur le site ICEM).

 

Stage Méthode Naturelle d'Ecriture-Lecture pratiques de classe au cycle 2

Stage Méthode Naturelle d'Ecriture-Lecture  

 

Comment acquérir des connaissances sur la langue ?

Les découvrir, les institutionnaliser, les ancrer dans la mémoire.

 

Pratiques de classe en cycle 2

 

Comment les connaissances sur la langue peuvent donner aux élèves les moyens de gagner en puissance d'expression ?

 

Questions : Quel vocabulaire de grammaire  est essentiel ? A partir de quel âge  apprend-on les mots de grammaire ? Comment ça permet de monter en puissance dans l’écriture ? Quel est le rapport entre l’oral et l’écrit ? 

Quand on est seul dans une école à travailler en PF, il faut penser à préparer les élèves à ce qu'on va leur demander dans les classes suivantes.

 

Des pratiques :

- Dans la classe le maître utilise naturellement le vocabulaire technique de la langue en situation (écriture individuelle ou collective), un peu comme on apprend à parler à ses enfants, on met les mots justes sur les choses. Il n’y a pas de leçon sur le verbe, par exemple, les enfants s'approprient ces termes au fil du temps, parce que la pratique de l'écriture est quotidienne.

 

- Fonctionner par analogies. A partir du modèle : "Les poissons rouges", on propose d'accumuler des expressions similaires. Les élèves donnent : Les poissons jaunes, les poissons verts... Les poissons nagent. On se pose forcément la question du verbe. Est-ce que c'est comme le modèle  ou pas, et pourquoi ? L’explicite vient au service de l’implicite.

 

- comment institutionnaliser les connaissances ? Exemple en CP : quand il y a une observation de texte, on écrit les analogies sur une affiche. Quand il y a suffisamment d'exemples, on fait une synthèse collective.

Autre exemple en CE1 : pas de systématisation. Pas de collectif sur un son, une lettre. Les enfants l’ont individuellement dans leur porte-vue de lecture : liste de mots avec le texte en lien.

 

 

- il faut écrire beaucoup : 1 texte par semaine. Stimuler les enfants pour écrire, trouver des pistes pour que chacun entre dans l’écrit. Aller chercher les enfants pour déclencher l’envie d’écrire et faire évoluer les textes.

 

Quels sont les dispositifs pour écrire des textes ?  des exemples d'organisation matérielle

Soit 1 heure le lundi matin, on débute collectivement et chacun continue individuellement, ou bien le texte libre est inclus dans le contrat de travail (en même temps que d’autres exercices d’entraînement). Inscription lors de l’accueil. Les 6 élèves inscrits sont avec la maîtresse. La maîtresse demande le sujet et la première phrase. Les autres sont occupés à des activités qu'ils peuvent faire sans aide. L'activité a lieu tous les jours. La maîtresse est vraiment là pour aider la pensée à se structurer. Le texte libre est une priorité dans la classe.

 

Synthèse :

Comment acquérir des connaissances sur la langue ? Recherche dans les textes d’analogies, accumulation sur des fiches. Donner les mots pour mieux s’en servir : l’explicite booste l’implicite.

On doit l’utiliser quand on en a besoin. On est dans une pédagogie événementielle. La part du maître est stratégique.

Importance de la dictée coopérative. Exercices systématiques à un moment donné et de manière individualisée.

Il est nécessaire que les élèves écrivent beaucoup. Cela implique la pleine disponibilité du maître et donc une organisation matérielle pour le travail individualisé de manière à permettre aux élèves de gagner en autonomie.

Stage Méthode Naturelle d'Ecriture-Lecture, pratique personnelle du texte libre

Stage Méthode Naturelle d'Ecriture-Lecture

 

 

Pratique personnelle. Ecriture de textes libres par les stagiaires et présentations.

 

Texte libre de Béatrice :

Lâcher prise, lâcher prise, vous êtes marrants, c'est pas si facile ! Entourée de vous tous, je vous regarde. Il y en a pour qui le stylo glisse sur le papier, d'autres perdus dans leur réflexion. Certains stylos glissent moins, hésitent, raturent, recommencent. On se concentre, la tête sur le côté. J'en vois même qui dansent. C'est beau de voir un groupe dans une communion individuelle.
Je me demande ce qui va émerger de tout cela. Vais-je être touchée ? Certainement, de par la richesses et la variété de nos productions.
Mais le lâcher prise, ce ne sera pas pour aujourd'hui, en tout cas pas pour moi. Alors, on recommence demain ?

Texte libre d'Hélène :

Une question me titillait depuis le début, et je ne m'en étais pas rendue compte.
C'est en voyant ce matin Jean-Luc penché sur la machine, que j'ai compris en un éclair.
C'est un grille-pain.

Texte libre d'Ophélie :

la le li lo lu
ba be bi bo bu
A qu, à quoi, à quoi ça sert,
ces tr, ces trucs
qui me pompent
pompez  pompez
cha recommence.  
la le li lo lu   ba be bi bo bu
et p' encore, pas comme à Vence
écr' écrire quoi de 9 doc ?
"Quelques conseils :
l' lire, fr' frire, c' cuire
- ça va finir ?
- s'se dire  se lire et se dédire
et puis en ri-ire !"

 

 

Texte libre de Catherine M.

Je ne suis pas prof d'orthographe.

Je ne suis pas prof de points, d'accents et de majuscules. C'est ce que je me tue à dire à mes élèves. Ils me regardent légèrement étonnés. "Ah bon!". J'ai l'impression de ne servir qu'à cela : à corriger en vain des dizaines et des dizaines de mots, de lignes, de pages. Pourtant, ils écrivent, ils réfléchissent, ils pensent, ils ont du plaisir, ils jubilent. 

Et dans les textes recopiés bien proprement, où sont passés les points, les accents, les majuscules, les imparfaits et les infinitifs? 

Nul ne le sait! Dans leur cartable? A la maison? Dans le grand puits de l'inconscient? 

C'est la malédiction de l'orthographe : elle est un énorme furoncle sur la peau de la pensée. 

 

Texte libre de Martine B.

Obsessions

 

Grand espace. 

Une prairie immense. 

Quelques vaches debout. Une matinée où l'été traine un peu la patte. 

De la brume qui court sur l'herbe encore verte. 

Des champignons, peut-être, poussés dans la nuit, se hissant vers la lumière sur leur pied unique. Des champignons que je pourrais ramasser et que j'imagine cachés sous les bouquets de plantes sauvages formant des ronds de sorcières.  

Je les devine de la vitre de la voiture où assise, j'attends patiemment, en rêvant.  

Grands espaces, prés, forêt, plage, flancs de montagne. 

Grands espaces à investir

Grands espaces à parcourir

corps debout bien calé

bâton de pèlerin

déambuler, courir, marcher, escalader,

cheminer, s'en saisir, sentir,

avec mes ... pieds. 

Non !

Si !

Obsession. 

C'est au bruit qu'il a fait en claquant la porte derrière lui que j'ai su que c'était le bonheur. 

Il reviendra. 

Je m'en convaincs. 

 

Texte libre de Mélanie

Notre-Dame qui êtes sous les cieux.  

Sous les projecteurs des hélicos, les squatteurs se préoccupent des cliquetis des matraques qui concoctent l'attaque, accrochées aux boucliers des flics. 

Les rejets de gaz lacrymogènes jonchent le sol du potager jadis généreux en végétaux bons à manger, à partager... 

 

                       Ô Lande... 

                       Francs, sois,

                       Héros,

                       Tes gens marquent

                       dans ta terre un dernier souffle de vie. 

 

Texte libre de Michel

L'apprenant

Il entre maintenant dans la salle de classe sans que je doive lui courir après. La semaine dernière, même, c'est lui qui m'a pris par la main pour que nous y entrions ensemble. Un co-accompagnement. Car, moi aussi, je l'avoue, je n'y entrais plus facilement dans cette salle de classe. Oui, il m'y a accompagné, comme pour me signifier « ça y est, je suis prêt !» ou «allons-y maintenant!» C'est Maxime. Maxime qui jusqu'alors répète les questions que je lui pose. Maxime, qui écoute peut-être, mais peut-être pas ; qui comprend sans doute mais qui ne le montre pas. Maxime qui pourrait feuilleter des livres pendant des heures, qui détourne le regard quand je lui parle. Qui semble ailleurs.

Alors j'ai décidé de m'asseoir à côté de lui, c'est tout. Avec Maxime tout change. Avec Maxime, c'est moi l'apprenant.

Michel.

 

Texte de Martine L.

 

Solide

Solitude

Sauter

S’autoriser

            Souffler

            Souffrir

            Souder

            Sourire

                        S’enraciner

                        S’ennuyer

                        S’enfuir

                        S’enterrer

 

 

Présentation des pratiques de la méthode naturelle d'Ecriture-Lecture dans le secondaire

 

Stage Méthode Naturelle d'Ecriture-Lecture

 

Compte rendu atelier MNLE second 2nd degré mardi 29 octobre 2012

 

Méthode naturelle lecture écriture

 

Compte-rendu de l'atelier MNEL second degré matin du mardi 29 octobre
 

Personnes présentes dans l'atelier :

Miren prof de lettres classiques au collège Bellevue à Toulouse

Myriam prof de lettres classiques au collège en Vendée

Gwenaelle prof d'arts plastiques dans un collège éclair à Nantes

Emilie étudiante sciences de l’édu, surveillante en collège et lycée

Meriem enseignante d’arabe, de la 6ème à la 3ème, bilangue LV 1 et 2. Beaucoup d'élèves primo arrivants. Cours d’arabe en voie de disparition malgré les besoins ; elle enseigne l’ arabe littéraire.

Aurélie, prof de lettres modernes, TZR en collège dans l'académie de Grenoble.

Marlène, prof de français en lycée, en Vendée

Catherine, prof de français-latin dans un collège ZEP à Bordeaux

 

 

Avant d'entrer dans le vif du sujet : discussion sur le futur collège Célestin à Nantes en 2014

Gwenaelle prof d'arts plastiques et Myriam prof de lettres classiques font partie du projet.

Soutien de toutes les collectivités.

Problème : absence de mixité sociale. Mais un collège Freinet amène de la mixité.

Gwenaelle évoque un échange avec le collège de la Ciotat. A lla Ciotat, la mixité sociale  a été acquise par le déménagement des familles motivées par la pédagogie Freinet.

  

Catherine fait une présentation de sa pratique en choisissant de la centrer sur le texte libre parce qu’il est en relation avec tous les grands changements occasionnés par la pédagogie Freinet.


MNLE : un autre rapport au savoir

Il faut quitter la passivité, la révolte, l’agressivité et essayer de mettre les élèves en activité et faire naître la passion.

Cela suppose que la parole change de situation, que l’élève passe de la parole verticale à la parole horizontale. Catherine travaille dans une classe toute petite : les élèves y parlent tout doucement. Ils ont des difficultés à parler fort en articulant, en faisant des phrases complètes, sans se moquer et en écoutant les autres.

Au début d’année il faut créer le cadre de l’écoute : ne rien avoir dans les mains, ne pas faire tomber sa règle tant que quelqu’un parle.

Le rôle de l’adulte est ici très important.

L’impression de ne rien avoir fait, cette somme de petits riens, peut être assez démoralisante en début d’année.

On transforme petit à petit les relations dans le groupe : chacun s’habitue à justifier son point de vue, à utiliser des façons de parler telles que « je ne pense pas que tu aies raison parce que », « je ne suis pas d’accord parce que »

On transforme les rapports affectifs par des rapports de travail.

La première institution qui agit dans ce sens, c’est le conseil qui vise à instaurer des relations apaisées.

 

Exemples de pratiques:

- le tâtonnement collectif

La recherche collective n’a lieu que s’il y a écoute, échange d’arguments.

 

-Les trois minutes

Tâtonnement collectif autour d’un exposé argumentatif

La classe se demande collectivement : Est-ce un contenu argumentatif ou non?

 

Pour que le groupe construise un savoir, il faut qu’il soit un lieu social apaisé.

 

Cette démarche collective développe une certaine appétence au savoir qui n’existe pas en début d’année scolaire.

 

Un autre rapport au temps

Au début d’année, les élèves n’attendent rien ou tout de l’enseignant : ils n’ont pas leurs affaires, ils ne savent pas ce qu’ils ont fait la séance précédente.

Au début l’enseignant rappelle ce qu’on a fait, et demande ce qu’on va faire.

 

Le plan de travail collectif  donne aux enfants le pouvoir sur le temps : qu’est ce qu’on va faire maintenant pendant trois semaines ?

Au début la démarche est artificielle, faite au trois quarts par l’enseignant.

La plage minime de choix et de projection introduite au départ augmente  progressivement : plus tard, le plan de travail est réalisé ensemble. L’idéal serait que la classe prenne totalement l’organisation du temps en charge, mais la fin d’année arrive avant.

 

Le plan de travail individuel :

 

Commencer par le plan de travail collectif est très important pour agir sur la perception du temps

On pense souvent que le plan de travail individuel est plus important dans la mesure où on privilégie l’individualisation du travail mais dans les tâches individualisées l’enseignant est débordé par les tâches individuelles sans que les élèves soient partie prenante de leur travail.

Une réflexion d’élève « Madame, ça fait longtemps qu’on n’a pas fait de dictée »(alors que la dictée n’avait jamais été pratiquée). « Oui, si vous pensez que c’est utile, on va en préparer une et on va la faire. » Activité gagnée parce que demandée.

 

Un autre rapport aux tâches

Répartir très vite les responsabilités suscite une atmosphère sereine et transforme radicalement le rapport à l’organisation du savoir. (« Dévolution radicale » en didactique : l’élève prend totalement sa tâche en charge )

La pédagogie Freinet est la seule pédagogie à le pratiquer en insistant sur l’enfant auteur.

 

Un autre rapport au savoir

Commencer par le texte libre au lieu de commencer par la grammaire ou l’explication de textes.

Catherine ne pratique plus de dictée, plus de leçon de grammaire, plus d’explication de textes, mais fait constamment de l’orthographe et de la grammaire.

 

Organisation des 5 h en 6ème

Une heure par semaine, parfois deux de TI :

Ecriture pure, puis lorsque l’écriture est achevée en travail plus mécanique sur des exercices de conjugaison ou d’orthographe définis en fonction des difficultés personnelles.

Un exemple de classeur sera proposé.

 

Pendant que les élèves écrivent, Catherine est à côté, donne des conseils. Les textes sont annotés, corrigés entre les séances de cours. Quand on estime que le texte est achevé, il est recopié dans le classeur. Des textes peuvent être envoyés aux correspondants.

Prendre ainsi le pouvoir sur la langue, c’est prendre le pouvoir sur le monde.

Les élèves qui ne savent pas parler, hurlent et cognent : ils apprennent à parler, ils s’apaisent.

Catherine ajoute « Le texte libre, c’est magique, avant de l’avoir testé, je n’y croyais pas et n’osais pas le faire. »

Certains enseignants se servent du texte libre pour faire du travail sur la langue. Il faut dire les choses autrement :

On fait du travail sur la langue pour rendre le texte lisible, mais on ne se sert pas du texte libre pour faire des apprentissages.

Pour nourrir le texte libre, on peut apporter des textes-réponses donnés à l’élève individuellement.

Ces textes constituent la culture de la classe, qui s’ajoute à la culture de proximité de classe ; ils sont placés dans la partie lecture écriture du classeur.

On incite l’élève à lire ces textes, éventuellement à les lire à la classe ensuite lors des « quoi de neuf ».

Exemple : Un élève de CE dessine des rosaces. Sa classe visite la cathédrale  Notre Dame à Paris : « Regardez, ils ont fait des rosaces comme untel. »

 

 

Moment de paroles dans les classes : le Quoi de neuf. Il s’appuie des nouvelles de l’extérieur, des comptes rendus de livres, apporter un objet, lire des textes. On peut s’en servir pour nourrir le travail en classe

 

La correspondance est une autre activité de la classe.

 

Une autre place pour l’adulte

L’adulte est le garant de la loi, des programmes, le « recours barrière » selon Freinet, il crée l’espace sécurisé , soutient et protège. Il empêche les débordements.

 

La parole de l’adulte est très présente en début d’année.

Patricia venue enregistrer un débat réalisé dans la classe de Catherine fait cette remarque : « tu n’interviens que pour rappeler les règles du jeu »

Paroles prononcées par l’enseignante « Tu n’as pas la parole », « qu’est-ce que vous en pensez », « est-ce que vous êtes d’accord », « pourquoi tu dis ça ». Ce sont des paroles qui renvoient les interrogations au groupe

Au conseil, l’enseignante garde sa place ou du moins s’y efforce.

Il faut éviter les tics de langage qui montrent qu’on accaparer la relation : « mes élèves », « donne-moi ça » « dis-moi »

 

Le travail de lecture et d’écoute des travaux des élèves repose sur un effort de décentration.

 

Katia élève de 3ème est partie à 4 ans d’Algérie ,d’autres enfants sont nés depuis en Algérie, elle est toute seule de sa fratrie en France. Elle ne faisait rien en 6 ET 5 ; en 3ème, elle ne travaille toujours pas. Risque de colère en conséquence.

 

Textes libres pendant 30 minutes

Des contenus du texte libre de Katia :

Les vacances en Algérie me manquent, (elle barre), mes parents me manquent, (elle barre), je plains les gens qui n’ont pas de parents, (elle barre),….jusqu’à la déclaration du chagrin qui reste écrit sans être barré.

Réponse écrite de l’enseignante :
« Je sais que c’est difficile, dis le, crie le, écris le.
J’aimerais que tu réécrives ce texte en disant  « je » »

 

La réécriture du texte est demandée avec une consigne technique pour son approfondissement.

 

 

Questions :

-Quelle est la périodicité du conseil ?

30 MN toutes les trois semaines

Les responsabilités sont données au cours du conseil et changent toutes les trois semaines.

 

-L’écriture de la correspondance se déroule-t-elle durant la séance d’écriture de textes libre ?

Non, car la correspondance provoque des urgences et la correspondance individuelle demande beaucoup de suivi.

 

-Quand les élèves lisent-ils leurs textes libres ?

Lors d’une séance régulière, ritualisée

Pas de toilettage du texte , correction individuelle pour éviter le risque de stigmatiser un élève dans une classe où les difficultés sont déjà importantes.

 

-Cours de langue sur les difficultés récurrentes qui émergent dans les textes libres.

Exemple :Qu’il a / qui l’a

Chasse aux mots, chasse aux phrases : par analogie, constituer un ensemble d’exemples. 

 

 

 

 

 

Correspondance et journal scolaire

 

Stage Méthode Naturelle d'Ecriture-Lecture

 

Le journal, la correspondance

Jeudi 1er novembre 2012, 9h30 – 10h30
Correspondance
Projet politique : on étudie nous-mêmes le milieu, ça peut nous permettre de ne pas être aliéné-e-s par ce que nous disent les média sur notre milieu.
Nécessité de problématiser pour savoir ce que l’on veut voir, savoir, chercher…
Intérêt : non seulement découverte d’un autre milieu mais surtout avait un œil nouveau sur son propre milieu.  à étude du milieu prend du sens ainsi que toutes les activités de la classe.
La correspondance peut servir de support  la lecture, mais  cela induit aussi à tous les types d’écrits : compte-rendus de sorties, recettes, lettres, des règles de jeux tous types d’écrits, ainsi que pour la conjugaison l’emploi du Nous, du Vous, du passé composé…
 
Modalités
Echanges avec milieu proche mais différent et/ou milieu lointain (ville/campagne – autre pays).
Correspondance interpersonnelle ou collective
Les rencontres ne sont pas nécessaires.
C’est un choix d’installer la correspondance et le texte libre au centre de la classe ; l’organisation du temps, de l’espace en découlent.
Rythme de la correspondance et contrats entre les enseignant-e-s des classes qui correspondent. Le contrat doit être clair : à quelle fréquence, lettre collective/individuelle… ? Là c’est le maître qui a la main, les modalités ne sont pas mises en questions par la classe.
 
Questionnements afférents
Nécessité de percevoir tactilement et affectivement la réalité (par la correspondance /les rencontres des correspondants) , car la télé, qui peut donner l’impression que les enfants n’ont « plus rien » à découvrir, n’est qu’une représentation.
Question, pour des ados, de l’aspect « lissé », propre … qu’induit la communication par écran. Les objets manufacturés peuvent recevoir un accueil déçu, la production « sincère » (par exemple les lettres avec les dessins, les changements de couleurs) n’est pas aussi « propre » qu’un tapuscrit. Donnons-nous la possibilité qu’un production nécessite de « rester » à son statut manufacturer : scanner un tag, par exemple, n’a aucun sens, il y perdrait de son éclat.
Promesse de la lenteur : prendre le temps de contourner l’immédiateté. Se donner le temps d’apprendre…
Question de la copie, la recopie : les enfants n’en sont pas dégoûtés, et pour se décharger de cette « corvée » écrivent moins  ? Comme toujours (c’est moi qui le dis !), on peut dire aux enfants : « Copie les 5 premières lignes, je finirai »…
Question de la motivation …. des ados !! Bin … « au moins on sort ! …au moins on fera autre chose que le Bac !... on essaye, on verra bien ! »… hé oui, parfois on tape dans la motivation extrinsèque…
 
Le journal
 
Projet politique : permet de porter un regard critique sur les journaux qui circulent. C’est aussi un moyen de se désaliéner de l’emprise des médias.
Par exemple : compte-rendu de sortie .. avec les photos et le texte « tout va bien » ; et le compte-rendu de la même sortie mais sur le mode c’ »tait nul … et avec le choix des photos qui vont avec …
Naturellement, … le regard s’aiguise, l’envie de creuser, ….
Parution hebdomadaire ou parution quotidienne – on commence la journée par lire son journal !!
Pour impliquer les collègues, peut-être : formaliser un moment où des élèves viennent lire le journal dans la classe des collègues ; si on ne fait que le transmettre aux collègues, le risque que ce ne soit pas « utilisé » est grand.
On peut, voire on DOIT !!, faire payer le journal des parents.
Qu4y a-t-il dedans ?
Des textes libres, des comptes-rendus, des bilans de journée, des rubriques « blagues/énigmes »… L’enrichissement vient assez … naturellement !
Si on présente l’emploi du temps de la journée sauf forme de questions « comment tracer un triangle-rectangle » du coup, naturellement (!), dans le journal, le bilan des apprentissages de la journée sera la « réponse » aux questions.
La présence de la météo de l’état de la classe permet d’avoir un autre reflet de la vie de la classe.
 
 

Présentation de pratiques de la Méthode Naturelle d'Ecriture Lecture en cycle 2

 

 

Stage Méthode Naturelle d'Ecriture/Lecture en pédagogie Freinet

 
 
Stage MNEL
mardi 30 octobre 2012
 
Matin
Présentation de pratiques de la MNEL en cycle 2
 
 
Atelier 1 = vidéos sur des cours en CP et CE1
 
1 – vidéo : découverte de texte dans la classe de Danielle  - CP (octobre)
 
Les textes libres peuvent être dictés à l’adulte et recopiés au tableau. Ensuite, mis en affiches dans la classe. Les enfants les connaissent et vont pouvoir y repérer des mots. Sous le tableau, toutes les remarques, par exemple analyse des syllabes : mots qui commencent de la même façon etc.
Références grâce auxquelles on va essayer de décoder le texte. Ce mot, dans quel texte on l’a déjà vu ? C’est le même mot ? On regarde toutes les lettres. Non, c’est différent : mais on peut dire qu’ils commencent pareil.
 
En groupe de 5-6 enfants avec Danielle, chacun dit ce qu’il a envie d’écrire. Le texte est écrit dans le cahier de l’élève pendant que les autres font l’illustration. (30 minutes). Pendant ce temps d’écriture, les autres font un travail sur des textes déjà étudiés.
 
Modifier le texte ?
On essaie de coller le plus possible à la spontanéité de l’élève, tout en veillant à la différence écrit / oral.
Si le texte est très court et banal, on creuse un peu, on essaie d’obtenir des précisions et surtout, on cherche à rendre le texte plus fort.
 
Le fond de l’écriture libre est aussi d’apprendre à se connaître. On ouvre des mondes et on essaie d’amener l’élève à explorer ces mondes.
 
Oral :
Au tableau, texte de l’élève dicté à l’adulte, (nom de l’élève écrit en bas du texte)
Textes affichés en double écriture (script et cursive).
Qu’est-ce qu’on peut faire comme nouvelle histoire avec tout ce qu’on connaît déjà ?
Les élèves viennent au tableau et montrent les mots qui vont composer la nouvelle histoire.
Ensuite ils écrivent l’histoire.
Les plus avancés écrivent leur propre histoire. 
 
Lecture / écriture - Cahier de lecture
-          Textes distribués avec écriture scripte & attachée, +
-          Structures reprises et réutilisées ;
-          mots importants repris avec articles ;
-          adjectif repris et accordé avec mots ;
-          texte ajouté en lien, p. ex. documentaire sur oiseau => fiche avec différents oiseaux.
-          Phrases faites avec ce qui a été appris, mots, structures…  collectivement ; dans l’année, élèves font de plus en plus seuls.
-          Dessins, images...
 
Listes de mots affichées dans la classe => E$les enfants cherchent eux-mêmes. Références très prégnantes avec les mots en contexte, donc permet de décider si c’est le son de « son chapeau » ou le sont de « ils sont allés se promener. »
 
? Comment arrivent-ils à maîtriser la graphie en octobre ?
==> à chaque fois qu’ils découvrent un texte, on apprend à écrire quelques mots de ce texte, de façon très traditionnelle.
? Ils sont très forts pour repérer les mots dans le texte. Comment ça se fait ?
==> Ils repèrent géographiquement, ils ont déjà commencé l’année d’avant…
==> Ils ont commencé à faire ce travail en grande section de maternelle donc ils savent déjà un peu.
==> Avant d’écrire, on a relu, révisé plusieurs fois le texte. On a montré les mots, qui veut venir montrer tel mot ?  des exercices… Les enfants ferment les yeux, on cache un mot => quel mot j’ai caché ?
==> Le cahier de lecture va à la maison chaque soir et leur travail est de le relire avec les parents, qui sont informés lors de la réunion de rentrée. La prof leur mime ce qu’il faut faire. Il faut que ce soit un bon moment et que l’enfant fasse lui-même, que ce soit lui qui mette son doigt… Et elle explique pourquoi on fait ceci ou cela, comme-ci ou comme-ça. Et dit que ça remplace le livre de lecture, qu’on ne fait la lecture qu’avec ce cahier, qu’il y en aura 2 à la fin de l’année et que l’enfant saura lire à la fin de l’année.
 
 
2 – Vidéo : mise au point d’un texte dans la classe de Martine L CE1 (janvier).
 
Les jours précédents les CE1
- ont lu leur texte à toute la classe
-ont voté pour le choix d’un texte
 
 La vidéo est axée sur les CE1 avec l’enseignant pendant la mise au point du texte élu. // [CP en travail individualisé.]
Le texte (premier jet) est relu. Discussion. Les enfants font des remarques (tu pourrais dire quand, je ne comprends pas tel mot ; il y a beaucoup de mots difficiles à écrire, questions sur le contexte...)
Les enfants s’essayent à l’écriture des mots. Comment croient-ils que ça s’écrit ? Ils font des propositions sur leur ardoise, épèlent le mot que l’adulte écrit au tableau.
Lorsque les mots demandent des connaissances expertes, ils  cherchent d’autres mots de la « même famille ».
 « Vous connaissez d’autres mots qui se terminent comme ça ? » => liste de mots en –tion écrite au tableau. (ponction, opération, récréation …)
Le texte se construit petit à petit. Travail important sur la structure, l’orthographe, le vocabulaire nouveau …
 
? Textes lus à la classe = textes déjà corrigés ?
==> Oui, a été lu, repris, prêt à être lu. J’essaie de garder le texte le plus proche possible. Mais ça dépend des niveaux.
Ils doivent tous réécrire le texte de Martin ?
==> Oui, c’est ce qui va servir de base à leur apprentissage de lecture écriture.
==> Mais le texte repris et enrichi par le groupe est recopié par tout le monde.
==> Les enfants sont fiers de voir leur travail valorisé. Nous avons travaillé à écrire « un vrai texte »
Est-ce que les enfants ont envie spontanément d’écrire quelque chose, même sans passer par le dessin ?
==> Oui, ils aiment beaucoup écrire.
Est-ce qu’ils lisent autre chose, des livres ?
==> Des livres mais pas de manuel.
==> Quand ils connaissent 100 mots de la boite d’étiquettes, ils commencent les  livres.
==> Chacun a sa boîte d’étiquettes. 
Comment on décide qu’un texte est fini ?
==> S’ils veulent lister plein de choses, je leur demande de choisir un élément. Pas plus d’une page.
==> Si l’écriture est difficile, je termine avec eux.
==> Parfois, un enfant suit son idée sur plusieurs textes.
Ecrivent combien de temps ?
==> environ 1h30 de travail individualisé pendant lequel ils peuvent écrire un texte libre.
==> Sur les cahiers, les dessins sont de grande qualité. Ce ne sont pas des dessins anodins, il peut y avoir une grande recherche. Feutre sur pastel etc.
Dans ma classe, terminent super vite ?
==> Je leur dis que c’est le plus beau des cahiers, qu’il va être vu, qu’il doit être beau, décoré etc. Donc prennent beaucoup de soin et passent du temps. Mais s’ils ont terminé, ils passent à autre chose, vont à la bibliothèque, tapent à l’ordi, écrivent un exposé en étude du milieu…Tout est fait autour de l’écrit mais souplesse.
Est-ce que tu as retrouvé les améliorations apportées au texte de Martin dans des textes d’autres enfants ?
==> Je n’ai pas trop le temps de vérifier tout ça. C’est le but mais ce n’est pas toujours le cas, ce n’est pas linéaire.
Ce travail repose sur un partenariat assez étroit avec les parents?
==> La question est la même quand on travaille avec un manuel de lecture.
==> Même si ça a été dit pendant la réunion de parents, j’en remets une couche à chaque Rendez-Vous individuel.
==> Ce qui est bien aussi, c’est de leur montrer une vidéo.
==> Tout un travail pour que les parents soient de plus en plus impliqués dans l’école, militantisme aussi.
==> plus on leur explique, plus ils viendront, y compris ceux qui ne savent pas lire et qui vont venir demander comment ils peuvent aider leur enfant à travailler.
==> Les parents doivent de toute façon être associés, dans n’importe quel établissement. Après, il y en a toujours qui ne viennent pas mais il faut essayer de les mettre en confiance, les rencontrer individuellement, les appeler…
 
Pourquoi on enrichit ?
==> Chercher un procédé qui serve l’intention de l’auteur. Par exemple, l’enfant veut écrire un texte de fiction pour faire peur, on va dans ce sens.
==> Hors intention, ça perd du sens pour l’enfant. Donc toujours lui demander « Qu’est-ce que tu veux ? Que ce soit merveilleux ? Que ça fasse peur ? » Qu’est-ce qu’il y a de latent dans son texte, quels sont les enjeux.
Dessin ? Avant, après ?
==> En CP : je leur demande de d’abord réfléchir à leur histoire dans leur tête. Ensuite ils  réalisent le dessin mais si je les vois avant qu’ils ne l’aient terminé ou même commencé, nous l’écrivons.
==> Quand il y a un dessin, l’enfant peut dire « mais c’est dans le dessin, je n’ai pas besoin de l’écrire. » Donc parfois embêtant de faire le dessin avant car du coup, l’enfant a l’impression que le texte ne va pas servir à grand-chose, il s’est déjà exprimé.
 
 
 
 
 
Après midi
 
(1)     Diapos de classes
 
Diapo 1 – 13 élèves tous niveaux. Système de tutorat entre ceux qui savent écrire et les autres.
Texte libre 1 fois par semaine en maternelle, pour les plus grands tous les jours.
Les grands prennent la dictée d’élèves de maternelle.
Le CE1 travaillent sur un texte libre en Travail Individualisé.
Le jeudi, tout le monde travaille ensemble, les élèves de maternelle illustrent leur texte relu par les plus grands.
 
Diapos 2 – chemin d’un texte libre en CP.
Cahier d’écrivain.
1 – dictée à l’adulte puis illustration, dans l’idée qu’un texte n’est pas l’illustration d’un dessin, il est autonome.
2 – le texte est écrit au tableau (par groupes de souffle). A partir de là, on se met en position de détective. On repère les lettres identiques… Fiches de remarques et on travaille ensuite sur un son. Perçoivent analogies de sons, de syllabes et on commence à voir comment fonctionne ce code.
3 – Les textes sont ensuite étudiés à partir des fiches de remarques.
4 – Le lendemain, on relit, on essaie de retrouver tous les mots possibles, on relit les fiches…
5 – Le lendemain, on réécrit des histoires avec ce qu’on a appris et on écrit sur des blocs de papier blanc (pas de lignes pour ne pas multiplier les problèmes) et on présente à la classe ce qu’on a fait. Ils aiment bien car c’est marrant et fait rire les autres = > ils découvrent que l’écrit a un pouvoir. Pendant que tout le monde termine, certains sont en Ttravail Individualisé sur des fiches de travail faites à partir du texte.
6 – Document proposé sur le thème abordé, par exemple fiche sur les escargots.
7 – Parfois font une BD à partir du texte.
8 – Ils doivent relire tout ça avec les parents.
Entre novembre et janvier, ils commencent à écrire seuls, deviennent de plus  en plus autonomes.
 
Diapos 3 – CE1, 22 élèves en TI
-          Un enfant écrit aux correspondants. Son projet : Il veut leur dire que nous inventons des histoires. Il recherche ensuite les histoires inventées dans tous les cahiers d’écrivains des enfants de la classe.
-          Dans le même temps, d’autres enfants sont en travail individualisé de mathématiques ou de français, en recherche math, en lecture du journal, en compte rendu de sortie, à l’ordinateur pour recopier un texte, en arts plastiques …
-          Mise en évidence de l’entraide
-          Deux enfants attendent que je sois disponible en lisant un livre, sa fiche.
-          Disposition de la classe pour la lecture des textes, les bilans, les réunions de coopérative.
 
 
Diapos 4 - 1985, classe unique CE1-CM2
 
Enfants en Travail Iindividualisé, peuvent faire plusieurs choses dont écrire des textes libres.
Utilisation du dico pour écrire des textes
Un fait une fiche d’orthographe car le professeur a repéré la récurrence de certaines erreurs. Il se fait aider par un autre enfant.
Le prof aide 4 enfants à rédiger leur texte.
Un lit le journal.
 
Lundi matin, on choisit des textes, un enfant désigne le secrétaire et le dessinateur.
Textes imprimés avec matériel d’imprimerie, linographe pour les illustrations. Demande soin et coopération.
Une fois que le texte a été revu, les enfants le recopient et l’illustrent.
 
 
Diapos 5 – organisation et atmosphère de la classe au collège
 
 
Tables par 4 élèves, partout dans la classe.
Brouillons avec moitié de page pour corriger et marquer les heures.
Les élèves s’inscrivent au tableau quand ils ont besoin d’aide. En attendant, ils ont la consigne de faire quelque chose, ils ont leurs livres… C’est tout un apprentissage pas encore fait pour certains.
Responsabilités réparties.
Il y a un classeur avec des débuts d’histoire pour ceux qui n’ont pas d’inspiration. Mais il ne sert pas beaucoup.
Textes libres en latin. Frise chrono en histoire.
 
 
2         Travail d’investigation collective sur un texte en grec ancien
 
Expérience avec le texte en grec ancien, pour se mettre à la place des élèves de CP qui découvrent.
 
 
·         Mon support était trop petit, pas adapté ; j’aurais voulu qu’on puisse se lever et naviguer mais ici, ce n’était pas possible.
 
·         ça m’a fait réfléchir à ce que je ferais en classe et je pense que c’est important que les élèves aient le texte sous les yeux individuellement pour pouvoir y poser des repères, plus un temps d’appropriation individuelle de 2 minutes, ou par 3-4 avant de passer au grand groupe, pour être moins prise de court ; ça me semble important de chercher des repères partout dans le texte et de ne pas passer à la lecture mot à mot trop vite car on se noie.  Et important que les repères soient notés au tableau au fur et à mesure.
 
·         Jubilation de la recherche, sympa car les découvertes du groupe sont aussi un peu les nôtres mais exercice hyper fatigant.
 
·         On privilégie l’écriture attachée ou scripte ? espaces entre les mots plus clairs pour les enfants quand c’est en attaché.
 
·         Au départ, c’est abscons, mais on arrive à trouver quelque chose. Et aussi, il y a la part du maître car il a bien fallu nous donner des indices supplémentaires, on n’aurait pas trouvé tout seul. Mais exercice de coopération qui permet de se sortir d’une situation qu’on ne pourrait gérer tout seul. Puissance du groupe.
 
·         Nous avons utilisé beaucoup de nos connaissances de lecteurs scripteurs, comment feraient des CP ou des élèves non scolarisés antérieurement ?
==> Quel que soit le niveau culturel de la famille, l’écrit est partout, il y a des signes écrits partout même si les parents ne portent pas l’attention des enfants dessus. C’est donc impossible d’avoir des enfants totalement vierges et déconnectés de cet univers-là.
 
·         En cours, on présente souvent des textes qui ont déjà été présentés à la classe, il y a déjà eu une familiarisation orale avec ce dont parle le texte.
 
·         Rôle du maître est aussi de voir les remarques qui vont faire avancer le groupe par opposition à celles qui passent au-dessus des 3 quarts. Bien de faire travailler tout le groupe car quand on demande aux élèves de s’entre aider, ils donnent les réponses trop tôt.
 
·         Attention, ne pas expliquer, ou le moins possible. Lire Le maître ignorant, Jacques Rancière, le maître ne peut pas s’empêcher d’expliquer mais ce n’est pas comme ça qu’on ancre. Souvent, les explications passent au-dessus de beaucoup, en plus.
 
==> A un moment, il va bien falloir institutionnaliser les choses, par exemple quand on arrive à la notion d’accusatif, ils ne vont pas trouver tout seul.
==> Il y a aussi des moments ou certains ont très bien compris, les autres non, donc le maître intervient, il étaye, il écrit d’autres exemples pour les enfants qui ne comprennent pas, des exemples à leur niveau.
 
·         A quoi ça sert la grammaire ?
==> Nous, ce qu’on veut, c’est que les enfants montent en expression dans leur écriture libre et on recherche une grammaire qui serait vraiment adaptée dans cette optique là.
==> Quand on a écrit sur le côté du texte toutes les remarques, on obtient de la grammaire fonctionnelle.
 
·         Moi, j’ai besoin de trier entre le savoir utile et le jargon, qu’est-ce qui va aider ? Ils savent plein de choses, je dois m’empêcher d’utiliser les mots de spécialiste qui me viennent.
 
 
 
(1)     Atelier écriture libre en 3ème : codes de 1 à 41, erreur de type 1, 2, accord sujet verbe etc. Fiche donnée aux élèves et numéro d’erreur mis sous la faute dans les copies. 0 : erreur lexicale, consulte un dictionnaire. A chaque fois, une phrase d’exemple, pas de termes comme « homophone grammaticale » car s’en fichent et ne leur apporte rien.
 
Quand on observe récurrence de l’erreur 5 ou 6, on peut leur donner une fiche qui correspond en TI.
Observer des occurrences, chercher une règle et la présenter à la classe. Pendant les heures de TI.
 
 
 
 

 

 

Stage Méthode Naturelle d'Ecriture-Lecture : Enfant auteur et part du maître

 

Stage Méthode Naturelle d'Ecriture/Lecture en pédagogie Freinet

 

Atelier d’échanges en petits groupes tous cycles confondus – mercredi 31 matin
Compte-rendu du groupe2 : Catherine M, Nolwenn, Miren, Béatrice, Hélène, Mélanie, Catherine F

Expression des difficultés rencontrées :
-    comment ne pas trop intervenir pour respecter l’expression de l’E et rester proche de ses formulations
-    contextes particuliers : enfants non francophones, ou jamais scolarisés
-    refus de production, attitudes de provocation / résistance ; relation de confiance M/E non instaurée
-    globalement ils rentrent dans le texte libre et progressent, mais que faire avec ceux qui ne rentrent pas
-    déblocage ponctuel du désir de produire, puis rechute, colère et refus face à impuissance

Discussion sur l’attitude de provocation. Regarder ces E dans leur globalité, considérer où sont les blocages, par rapport à l’écrit ou plus globalement ; approche psychologique. Bienveillance et patience.

Exploration de pistes :
-    le tutorat entre élèves peut fonctionner
-    proposer autre chose comme déclencheur (photo, tableau, …)
-    écrire un mot "vague " (ex. nuage) au tableau et les E viennent librement écrire d’autres mots ; l’ensemble constitue un répertoire collectif qui peut aider l’écriture individuelle de textes libres
-    accompagnement fort (dictée à l’adulte) permet une expression plus riche, plus intime ; mais importance de l’accession à l’autonomie d’écriture même si les textes deviennent plus "pauvres"
-    question d’organisation : temps d’ateliers de texte libre pour petit groupe avec autres activités en parallèle
-    question de l’utilisation d’ateliers d’écriture type OULIPO ? pas recommandée en pédagogie Freinet, plutôt faire confiance au texte libre ; possible de façon exceptionnelle, en choisissant bien des exercices non mécaniques, car ils ne répondent pas à l’enjeu d’irriguer les créations des E, alors que la pratique du texte libre fait faire des progrès à de très nombreux enfants.
-    S’interroger sur le parti pris de l’enseignant ; à la croisée de deux objectifs : favoriser l’expression de l’enfant et faire progresser sur la langue

Comment faire monter en puissance les textes pour sortir de « Le chat mange la souris. » ?
-    suggestion du M : changer de point de vue, transformer en dialogue, … (ex. faire parler la souris)
-    le temps de présentation du texte à la classe permet qu’émergent des questions qui vont suggérer/provoquer un enrichissement ; parvenir à concilier l’étayage de la relation duelle M/E et le renvoi collectif lors de la présentation

Synthèse de l’atelier :
La patience et l’inscription du travail dans la durée. La bienveillance.
L’équilibre à trouver entre la solitude créatrice de l’écrivant, l’enrichissement par le groupe, et l’apport du maître.
Le " prix " de l’autonomie.
« Et si…. » : un petit déclencheur peut suffire…

 

Outil informatique

 

Stage démarrer en pédagogie Freinet

Bonjour,

Comme promis, voici les photos des outils affichés dans ma classe pour faciliter l'utilisation du clavier et du traitement de texte. L'affiche sur le clavier est sans doute trop chargée. C'est pourquoi il a été proposé lors du stage d'en faire deux (une pour la ponctuation, l'autre pour les touches entrée, espace..., spécifiques au traitement de texte) afin que les élèves s'y retrouvent plus facilement. J'ai trouvé l'image du clavier sur internet. Bien sûr, ces outils ont été travaillés en collectif dans un premier temps. J'utilise aussi beaucoup le tutorat. A vous de voir.

Bonne fin de vacances.

Zohra

 

 

Une rencontre dans le GD 33

Rencontre

 

Catherine Foucher est déléguée départementale du GD 33

Elle participe à la fédération de stages à Thuré (86). 

 

Dis-nous, Catherine, comment se passe une rencontre dans le GD 33 ?


Toutes nos journées sont préparées par un comité d'animation qui inclut la personne qui accueille.
Le GD est géré coopérativement. Cela s'est construit dans le temps. Il y a cinq rencontres dans l'année (une par période), un samedi, toute la journée.
La rencontre se passe dans la classe d'un-e collègue volontaire expert-e ou débutant-e.

En voici la trame :

LE MATIN

Café-accueil.
Présentation et/ou visite de classe avec ou sans enfants. Les rencontres avec enfants quand elles sont possibles sont toujours très riches.
Questions, échanges, débats, propositions.
Les échanges se font sous un éclairage particulier, défini avant la rencontre, dans le souci de réaffirmer un principe fondamental de la pédagogie Freinet. Cette "focale" est choisie pour la journée à la demande de la personne qui accueille. Par exemple, la collègue demande à la réunion de préparation : "Je voudrais qu'on regarde mes pratiques avec l'éclairage du tâtonnement expérimental, ou de la coopération, de l'expression libre, de la création ..."
Moment de discussion.
Temps de texte libre. Les textes sont partagés ou non.
Rubrique : "les urgences et les réussites".
Repas coopératif.
Caf'icem. C'est le moment du café, on se passe des infos sur l'ICEM, sur la vie du mouvement, la région, le GD, les secteurs, les chantiers, les relations GD/ICEM, on règle quelques points administratifs…

L'APRES-MIDI

Travail sur le fil rouge de l'année. Par exemple : nous travaillons depuis l'année dernière sur la création d'un fichier de lecture en histoire-géographie, de niveau cycle 3, sur le modèle des fichiers de lecture sciences d'Odilon.
Des idées pour la suite ?
Nous cherchons à inclure dans nos rencontres des moments d'activités. Ils s'intituleraient "On bouge et on en parle" : activité physique ou créative (arts plastiques, danse, musique …)
Nous en ressentons fortement le besoin mais nos journées sont trop courtes.
Peut-être ferons-nous une alternance travail sur le fichier / activité (une réunion sur deux).

A la fin de notre rencontre: présentation d'un outil. Exemples : Chouette je lis, le classeur de français, le DVD recherches maths en maternelle, les petits livres l'Ecriveron…

Nous publions des compte-rendus de nos rencontres dans un bulletin "Liaison 33", aussi en ligne sur le site Coop'Icem.

Merci Catherine Foucher !

Interview réalisée par Virginie Maréchal