Atelier : Droits de l'enfant

 

Connaître la convention internationale – Jean Le Gal et la classe ayant cré un jeu de 7 familles sur les droits de l'enfant.
 
  • Jean Le Gal fait un très rapide historique sur la naissance des droits de l'enfant.
 
Il présente des statistiques sur la connaissance qu'ont les gens de la Convention internationale des droits de l'enfant : seulement 1/3 des enfants connaissent son existence et ½ adultes.
Un des droits fondamentaux : les enfants ont le droit d'être informé de leurs droits.
 
  • Témoignages d'enseignants ayant utilisé le jeu dans leur classe.
 
Françoise Laboux. Saint Etienne de Montluc CE2-CM1
Les enfants ont joué avec le jeu de cartes puis ils se sont appropriés certains droits qui les concernaient directement (droit d'être aimé, protégé, d'avoir une famille et une identité). Des créations avec la technique de l'encre vapo ont été faites pour présenter les principaux droits en parallèle de travaux d'écriture (histoire d'un enfant qui traverse le monde).
Beaucoup de travail et des réflexions très riches.
 
Virginie Douaglin (maternelle GS)
Questionnements sur les images. Les enfants sont très sensibles aux dangers qui les guettent : les adultes doivent les sauver, ils doivent aimer et être aimés. Il y a eu une confusion entre droit, devoir et liberté.
Création de silhouettes : graphisme- diversité expression d'une émotion ou d'un droit.
Cette technique est au service de la liberté d'expression.
 
Cécile Brisset -Alphonse Braud CE2-CM1 : École non Freinet.
Le projet de départ a été initié sous l'impulsion de l'adulte. Le site de l'école explique en détail le projet : http://petit.alphonse.free.fr
La moitié de la classe ne savait pas que les enfants avaient des droits. Pour les sachants, seuls quelques droits étaient connus : avoir le droit de manger à sa faim, l'accès à l'éducation et le droit d'avoir une famille.
Enfant : On ne savait pas, on faisait que « fais ceci ou fais cela ».
Enfant : On avait des droits sans le savoir, mais on a aussi des devoirs.
 
  • Démarche de création du jeu de cartes
Forum mondial des droits de l'homme (lundi 30 juin 2008 à Nantes)
Enfants : « Un samedi où il n'y avait pas d'école, on a été invité. On a montré notre jeu non fini. On a joué ».
« On a pu jouer mais c'était dur parce que le jeu n'était pas fini. D'autres enfants nous ont aidés.
On a vu d'autres jeux sur les droits ».« On avait des livres pour nous aider à comprendre les droits des enfants. Au début les cartes n'étaient pas comme celles des magasins. C'était seulement un grand bout de papier et des dessins dessus. »
 
Les enfants n'ont pas été jusqu'à la réalisation finale. Cela n'a rien changé dans leur vie à l'école ou à la maison.
 
  • Questionnements sur les droits des enfants.
JLG : Beaucoup de droits de base sont connus et encore non respectés. Certains droits nouveaux comme le droit à la parole, aux décisions avec les parents sont peu connus. Nous devons nous battre et les faire connaître. Un exemple est la démocratie participative qui oublie la place des enfants.
 
Eléve : C'est pour ne pas oublier que les enfants font partie de l'humanité.
 
Jean Le Gal fait le lien entre les droits des enfants et les problèmes d'expulsions de familles avec des enfants scolarisés en France. Puis il clôt le débat pour laisser la place au jeu.
 
  • Groupes de jeux adultes et enfants pendant une demi-heure.
 
  • Intervention de Mamadou Demba (Sénégal). Responsable de l'association sénégalaise de l'école moderne ASEM.
 
Ces textes (charte internationale des droits de l'enfant) sont importants, pour les enfants et pour les femmes. Répondre aux besoins mais par l'approche du droit. Il est possible alors de demander aux gouvernants de changer de politique si ces droits ne sont pas respectés.
Jean Le Gal a beaucoup travaillé avec nous.
 
En 1995 :séminaire sur les jeux éducatifs sur les jeux de l'enfant au Sénégal.
Création de jeux
Jeu du Baobab (symbole du Sénégal avec le Lion) Fait faire un parcours au joueur, qui apprend à vivre le droit.
Ronde des enfants, Ronde de la paix : jeux fabriqués pour les droits des enfants.
 
Nous avons cherché dans la religion et dans la culture du pays les points abordant les droits de l'enfant. Beaucoup de droit étaient déjà existants.
A chaque droit il y a un devoir.
Pour chaque droit il y a eu un questionnement : « Qu'est ce que cela veut dire ?. Que cela implique-t-il ? Quel est le rôle de la mairie et du gouvernement ? »
Il s'en est suivi beaucoup de formations pour les enseignants et proviseurs. Création de gouvernements d'école (conseil d'école) et de journaux scolaires. Cela a permis un dialogue qui a pacifié l'espace collège car les enfants ont pris en main leurs apprentissages. Il y a eu aussi des formations pour les inspecteurs. Nous avons mis en place une nouvelle façon d'aborder la pédagogie : notion de pédagogie de la réussite. Un des objectifs est de réduire le nombre de redoublements très onéreux pour la société. Il est apparu nécessaire de créer des d'outils de remédiation.
 
Chez nous nous nous battons pour faire vivre les droits. Nous avons le même mot pour dire éduquer et bâton. L'enseignant croit encore à l'efficacité du bâton pour que l'enfant apprenne. Il y a un véritable encouragement des enseignants et des inspecteurs pour changer de perspective, revoir les choses. Beaucoup de personnes sont conscientes des besoins de changement.
Dès le CE2 les filles commencent à être retirées de l'école au profit des travaux domestiques bien que l'école soit obligatoire jusqu'à 16 ans. Il n'y a pas comme en France de moyens de coercition.
Nous bénéficions de l'aide des ONG qui sont de véritables partenaires pour ce travail ainsi que l'ICEM qui envoie des formateurs.
Des bilans sont fait au niveau de la FIMEM.
Il existe des échanges triangulaires organisés par les enfants avec la participation des parents. On est ensemble et on avance, c'est encourageant même si c'est une goutte d'eau dans l'océan.
 
  • En conclusion Jean Le Gal présente une des actions :
JLG : Une des actions a été la mise en place d'une correspondance entre les enfants du Sénégal et la France.
Cela a commencé par une explication du fonctionnement de la classe en France. Il s'en est suivi une modification de la structure de la classe au Sénégal qui elle même a influencé la vie sociale du village (parole données aux filles, conseil participatif dans le village)