La culture

Mai 1965

Mon article de Techniques de Vie au sujet de la culture a eu l'avantage de réveiller les esprits « jeunes », ceux qui à tout âge sont curieux, assoiffés d'inconnu et désireux de donner à leur mission pédagogique une ouverture nouvelle qui éclaire la petite plage d'univers qui est la nôtre, qui laisse espérer la lumière de chaque jour comme un pain quotidien qui nourrit et réconforte.

Je tiens à préciser que je n'ai nulle part mésestimé ni sous-estimé le praticien par opposition à un esprit qui ne serait que culture thésaurisée, J'ai même dit que nous sommes appelés à parler de culture abusivement parce que nous avons glissé sans nous en apercevoir dans l'ornière où l'on s'embourbe, au lieu de suivre, en toute quiétude et en toute aisance, la belle route pour aller aussi loin que possible vers des buts encore inaccessibles. J'ai constaté qu'il y avait grave danger de se contenter d’un état d'ornières et même d'en tirer avantage, de se donner raison jusqu'au bout, sans s'apercevoir qu'on a perdu la partie.

J'ai, je crois, insisté sur notre culture d'espèce déterminée d'avance par notre métier d'éducateurs et que nous sentons menacée du dehors par la malfaisance grandissante du Capitalisme, du dedans par cette part du pauvre à laquelle nous sommes résignés. Ce sont là, me semble-t-il, non des appels aux grands esprits et aux prophètes, mais mots d'ordre de militantisme mobilisant toutes les intelligences pour sauver l'homme dans un contexte social limitatif d'initiative et d'invention, mot d'ordre pour nous unir sur le même chemin et pour la même cause, celle qui donne dignité à notre métier et à notre personnalité. Tout de suite nous dirons que, quoi qu'il arrive, nous devons garder cette confiance en nous- mêmes qui peut être de tous les niveaux.

Le plus grand mérite de Freinet aura été de nous donner, au départ, l’appui d’une pédagogie de bon sens, apte à servir la vie, à devenir à l’heure d’une compréhension plus profonde, une sorte d’eau-mère d’où chacun peut renaître, Ce sont là nos chances de vraie culture dans notre milieu prolétarien, dans notre profession, dans notre besoin d’espérance et de lumière. Cette notion de renaissance par l’exercice de notre métier, il faut la faire nôtre à tous les instants de notre vie enseignante puisque nous avons le privilège de recevoir les dons de « l’innocent aux mains pleines » dont il faudra faire un homme. Et j'en ai la certitude, ce sera dans cet enjeu que se situera notre culture la plus vraie, la plus vaillante, la plus personnelle,

On peut même dire que face à tous les amateurs de culture ou aux forçats de la Culture, nous jouissons d’une place privilégiée, nous qui sans prétention à la culture nous trouvons sans cesse, grâce à l’enfant, à l’origine d’une culture à relancer, à un recommencement, à une heure de clarté où le présent jauge le passé, renverse les idoles pour servir les droits de la vie.

Pour dire cela en des termes de totales simplicité et conviction, il faut avoir la pensée dépouillée de Freinet, son contact direct avec l’enfant, son entêtement à se préserver de la culture- mémoire, son courage invincible de défricheur : devant lui, un seul Maître humble et pauvre comme lui : Pestalozzi et son respect général de la vie en chaque enfant qui prend le départ : une pétition de principe immense et qui englobe tout : la vie ! A chacun de prendre sa part...

Il n'y a qu’à relire Education du travail et Essai de psychologie sensible pour sentir que face aux problèmes de l'enfance, l’éducateur est sans cesse dans un état de culture car la vie est comme un soleil qui envoie ses rayons dans toutes les directions : tout acte d’enseigner est un état de culture profitable au maître autant qu'à l'enfant. Qui sent cela est déjà sauvé.

LE sens de vivre

Si donc nous voulions établir des sortes de niveaux dans lesquels l’esprit peut œuvrer à sa convenance, nous mettrions tout au départ cette aptitude première à rester attentif aux manifestations de la vie. De se sentir toujours neuf, toujours frais dans l’étonnement du moment, de se faire complice de la vie. C’est là le secret des mères qui sont faites de la même fibre que leur enfant. En elles fleurit toujours une immense tendresse, comme organique et aussi une vigilance de tous les instants, une attente de floraison.

Nos éducatrices maternelles me comprennent. Elles savent quelle densité est enclose dans cet acte d’échange qu’elles ont en permanence avec leurs tout petits. Une visite aux stands des maternelles est une démonstration éloquente d'un état de culture-respect- de-la-vie.

Les mêmes exigences se retrouvent à l'adolescence, cette seconde naissance de l'être si émouvante aux yeux qui savent voir : l'éclatement d'une ivresse, une sorte de vertige de vivre. Comment ne pas être présent à cette conscience féérique qui est élargissement, sens global de la création, en un mot, culture qui ne sait dire son nom ?

Un exemple, cueilli à même la source d’une inspiration de premier jet nous situe au cœur du problème :

TULIPE

J’ai dans le cœur une tulipe,

La tulipe de mes amours.

Rouge comme, le sang,

Blanche comme la neige,

Sa robe pourpre,

Sa peau si douce, si pure,

Se reflètent au soleil.

Ses vives couleurs

Embaument les jardins et les arbres

D’une odeur exquise.

Battue par les pluies, vents, orages,

Elle meurt feuille à feuille.

Dans mon cœur frileux

Sa Jeunesse, sa Vieillesse, sa Beauté

Se fanent ainsi

Que mes larmes et mes pleurs.

MICHELE

***

MELANCOLIE

Un pas léger court sur les feuilles

Un baiser chaud court sur ma joue

Oui c'est l’automne qui me prend,

fossoyeur triste et nonchalant,

pour mettre en tombe ses feuilles mortes.

Et la nuit me prend comme ami

moi l'ami des natures mortes!

FREDDO

***

Il est entré

Mon cœur s'est serré

Je n’étais plus libre

De vivre et d'aimer.

Ma joie s'est envolée

Mon âme s'est attristée

Je me suis sentie

Folle et perdue.

Il est resté

Mon émotion s'est calmée

Il m’a donné sa joie

Sa beauté et sa vie.

MICHELE

***

Qui dans cet échange de sentiments et de pensée où l'adulte se fait accueillant à la confidence de l'adolescent, qui est l’éducateur? et qui l'éduqué? N'insistons pas : l’enfant a choisi la meilleure part.

Il faudrait écrire un livre pour nous aider à préciser ce qu’est la présence effective, délicate, sensible du maître devant l’enfant, pour nous faire pressentir les mille attitudes, les gestes instinctifs, les intonations de voix, les silences qui nous rendent aptes à aborder la personnalité de l’enfant, à nous sentir accueillis par elle, à libérer les pensées craintives comme on délivre des oiseaux captifs.

Ce n'est pas à vrai dire qu'il y ait un art d'enseigner mais il y a très certainement une aptitude à recevoir et à donner, un état d’enseignant qui est celui des meilleurs d'entre nous et qui donne noblesse et dignité et aussi, dans un certain sens, austérité nécessaire.

LE TRAVAIL D’HOMME EST CULTURE

C’est autour de ce foyer de vie intérieure que s'ordonne notre métier qui est aussi notre travail d'homme.

Il serait curieux et fort instructif de pouvoir revivre les âges les plus reculés de l'Humanité, pour saisir dans quelles circonstances instinctives et éducatives, nos plus lointains ancêtres apprenaient à leurs enfants leur métier d'homme aux prises avec les difficultés d’une existence primitive. L'étude des peuplades dites sauvages, vivant en marge de notre civilisation atomique, nous prouve qu'il ne s'agit pas d’un exclusif atavisme animal, d’une unique lutte pour la vie, mais bien d’un souci d’efficience, d’une amélioration permanente des moyens de servir la vie, donc, d'abord, d'une éducation technique.

Parallèlement à la sûreté technique, s'affirmait une confiance en soi qui se sentait capable de triompher en certaines circonstances précises. Au-delà c'était l'insécurité et la peur d'où les préoccupations religieuses de l'esprit, la croyance à une puissance surhumaine favorable ou maléfique et le recours à une magie occulte propitiatoire devenue sorcellerie, religion, astrologie, aptitude de l'homme à dominer les événements et la nature. Il en est résulté une vision plus ample du monde, une notion d'amélioration, d'enrichissement, de perfection qui est culture manifeste d'un état de vivre. Ainsi se sont condensées au cours des millénaires et des siècles ces incantations magistrales qui sont devenues musique, poésie, chants et danses, expression artistique dont le folklore et les corps de métiers garantis par le compagnonnage, nous ont légué la sève culturelle et la verticalité spirituelle.

Dans tous les pays du monde, sous toutes les latitudes, la culture a suivi les mêmes voies du tâtonnement expérimental, loi fondamentale de la vie.

LES PREROGATIVES DE L'ESPRIT

Sans anticiper sur les raisons matérielles, sociales, politiques et morales qui inévitablement conditionnent les divers aspects de la culture à travers les âges et le monde, nous pouvons dire qu'en France la culture a pris délibérément depuis Descartes et tout le XVIe siècle, un caractère essentiellement intellectuel et dialectique : il importe au premier chef de former l'esprit à la logique qui permet de penser correctement et de créer scientifiquement. Toute l'université depuis la Renaissance est en fait devenue une fabrique d'esprits d'élite, une réserve aristocratique de penseurs et de philosophes, prenant assise sur le doute scientifique de Descartes sans honorer toujours l’esprit critique. Il en est résulté un certain conformisme, j'oserais même dire un snobisme dont nos élites universitaires sont à peine conscientes. Il s’agit en fait d'un esprit de caste qui jusqu'ici n’a pas renié ses prérogatives face à l'université de la pensée, face aux formes diverses eu égard à la vie : le pragmatisme des peuples anglo-saxons, la spiritualité intuitive des Orientaux sont des phénomènes humains marqués à première vue d'aucune infériorité méprisante, et qui peuvent être comparés, sans risque de ridicule, aux étroitesses d’un intellectualisme orgueilleux et exclusif.

Exclus de cette culture aristocratique, pour nous, l'avenir commence aujourd'hui, à cette prise de conscience de notre ignorance qui, si elle ne nous a pas affinés et enrichis, nous a du moins préservés des systèmes de pensée, limitatifs des pouvoirs de l'homme.

Si nous n'avons aucune philosophie abstraite de notre cru, à offrir aux hommes, du moins nous savons tous que nous sommes là pour aider l'enfant à passer de l'enfance à l'état d'une jeunesse Compréhensive et dynamique, apte à vivre un avenir qui à peine se préfigure à travers les audaces de la science.

On paye très cher les entraîneurs de chevaux qui jouent un rôle à peu près semblable au nôtre pour la gent chevaline. On nous octroie des mensualités dérisoires, on nous ignore, et pourtant nous aimons notre métier.

BIEN FAIRE SON METIER EST CULTURE

Dans le cheminement des scrupules qui chaque jour juge une journée de travail, les meilleurs d’entre nous ne sont jamais sûrs de savoir faire sans risques pour soi et pour ses élèves, le plus difficile des métiers. C'est tout à leur honneur. On n’est jamais tranquille sur le chemin de la culture, car c’est toujours l’au-delà du présent qui compte,

Si touffu est le problème que je me bornerai à préciser quelques points qui mériteraient discussion mais qui ne sauraient appeler de conclusion exhaustive,

1. C'est l’attitude de l’enfant qui décide de l’attitude du maître : J’ai pour moi la conviction que l'enfant marche devant le maître et que c’est dans son sillage d'abord que le maître prend sa meilleure part.

Il semble que par l’expression libre la majorité de nos éducateurs aient compris ce renversement des valeurs pédagogiques mis en honneur par Freinet.

2. Mais il faut redouter cette vérité abusive : se méfier d'un enseignement resté au niveau de l'enfant.

Toute éducation est ascensionnelle car la vie est ascensionnelle. L'éducateur reste le meneur de jeu.

3. Les Techniques Freinet, comme toutes techniques sont un moyen de libération par un travail allégé, aisé, productif. Tout éducateur d’Ecole Moderne arrive par la pratique de ces techniques à une activité pédagogique de meilleur rendement, d’allégement, d’enrichissement.

4. Si la pratique des techniques n'aboutit qu'à une sécurité, à une sorte de confort intellectuel et moral, elle risque de s’inscrire contre la culture.

C’est je crois, dans ce domaine qu'il faut mettre en garde nos camarades contre une confiance abusive en les vertus des techniques exclusives sous un angle d'accélération de rendement et même hélas ! parfois sans souci de rendement.

C’est dans ce sens que l'on a pu dire que :

5. La technique peut tuer l’esprit.

Le maniement de l’outil appelle un besoin de rendement ; l'esprit donc se porte sur la manière de l'employer sur le résultat immédiat obtenu. Ce faisant, on risque de laisser inemployé cet univers intérieur qui est la partie noble de l'homme. L'apprentissage tue l'inspiration car il place le savoir-faire avant le savoir-penser, avant le pouvoir d'imaginer.

6. L'imagination est le moteur de la pensée et de l’invention créatrice.

Pour comprendre cette loi de l'avenir, il faut, dans une certaine mesure oublier le passé, du moins le passé outrancièrement rationaliste qui immobilise l'homme sur des données matérialistes, sur les exclusifs avantages de l’abstraction sur la somme de savoir emmagasiné dans les cerveaux.

Tout notre Art Enfantin est la démonstration la plus pathétique et la plus loyale des pouvoirs de l'imagination à l’état pur, et tout esprit cultivé y verra les signes précurseurs d’une culture devenue naturelle, éveilleuse d'appétit vers un au-delà des choses ; c’est pourquoi il faut noter comme une grande découverte que

7. l’enfant a un sens inné de la Culture, sous toutes ses formes : scientifique, poétique, artistique, morale.

Les écoles mixtes — et notre Ecole Freinet a ce privilège — sont des foyers étonnamment riches d'inspirations, de dynamisme, de changements qualificatifs qui s'accomplissent dans le brassage continuel d'une vie éperdue d’espace, gonflée de féerie.

Ces vérités que l’on tolère mal sous une plume romantique, on les découvre chaque jour dans l’intimité d’une classe digne de ce nom ; tout spécialement les créations d’art en font la démonstration.

A l’Hôtel de Ville, attardez-vous devant les grandes tentures peintes, où de 5 à 14 ans l’inspiration s’est donnée libre cours. Il y a dans ce spectacle en trois tableaux, une vision éblouissante de cette propension à la culture montée tout naturellement de l'intrépidité des plus petits à la ferveur des plus grands. Nos petits ne savent pas s'il y a une technique du dessin. Les grands ignorent les propensions du surréalisme et pourtant nous voici au cœur des grandes métamorphoses de la vie, significatives d’un besoin de changement et d'un appétit de culture évidents. Aucun adulte n’aurait pu suggérer à Freddo et à Pascal cette facture dépouillée de graphismes d'une élégance et d’un rythme empreints d'intellectualité. Freddo et Pascal sont les plus anciens de nos élèves et par tâtonnements ils ont acquis un sens plus nuancé, plus exigeant du dessin et de la peinture et ce sens nouveau est culture.

Ce simple exemple choisi entre tant d’autres à notre portée, dans ce Congrès, nous démontre que :

8. L'enseignement doit être ouvert, doit élargir les vues de l’enfant et les nôtres sur le monde.

Pour que les choses créées soient maintenues dans leur sève, il faut qu’elles deviennent appétit de connaissance, désir d'élargissement, aussi bien pour l'éducateur que pour l’éduqué. Ce n'est qu’à ce prix que notre métier est culture, qu'il va chercher des résonances au-delà du présent, au- delà de la mémoire, vers un avenir de plus grande subtilité qui est promesse de réalisations nouvelles. C'est là le chemin même du tâtonnement expérimental.

Mais le tâtonnement expérimental n'est pas une vision de l'esprit, il est la démarche fondamentale de l'être dans un milieu donné qui conditionne l'être physique et moral. La culture est donc dépendante de conditions économiques et sociales. Il est donc presque fatal que notre culture professionnelle et humaine doive se compléter d'une culture politique et sociale qui est celle du peuple auquel nous appartenons.

En raison de nos propres limitations, en raison des inégalités sociales qui pèsent sur les fils du peuple, il est donc de notre devoir d’accepter de nous engager socialement dans un combat nécessaire contre les forces d'exploitation de l'homme.

9. Notre culture se double de culture civique et de militantisme civique. L'instituteur doit s’intégrer à tous les grands courants de défense des travailleurs, de revendication sociale et surtout de défense laïque. Par son enseignement l'instituteur peut nouer des contacts avec la collectivité et en faire surgir les problèmes essentiels : la défense de l'école laïque est à elle seule un engagement qui oblige nos maîtres à être des militants syndicalistes et politiques.

Mais dans ce surmenage effréné qu'exige en même temps dans la vie moderne un métier bien rempli aussi absorbant que le nôtre et un engagement dans la collectivité humaine, quelle responsabilité doit prendre le pas sur l'autre dans les cas graves où la démocratie est menacée ?

Ce sont là questions graves laissées à la conscience de chacun.

***

J'arrête là ces quelques idées jetées au fil de la plume. Elles situent pour moi des problèmes qui en fin de ma carrière me paraissent essentiels. S'il me fallait proposer de graves chapitres d'activités nouvelles, répondant pour moi à une conception nouvelle de la culture je délimiterais :

I. Un travail de recherche pour approcher mieux ce que Teilhard appelle : le phénomène humain dans sa signification biologique : la vie et ses pouvoirs, c'est entrer au cœur de la Nature, prendre contact avec cette matière vivante si miraculeuse au cœur de la création. Les aspects de ces problèmes sont passionnants (médecine, culture, naturisme, etc...)

II. Liquidation de la culture de papa : Recherche de l'homme nouveau aux pouvoirs décuplés par un plus grand éventail d’aptitudes : un moteur nouveau : l’imagination qui doit être éduquée dès l'enfance,

III. Les pouvoirs inconnus ou méconnus de l'homme :

la subtilité dans la libre expression, les aptitudes supranormales, les yogas et la pensée orientale, etc...

IV. Vers un nouvel humanisme qui ne peut être qu'une prise en considération de la sensibilité et de ses pouvoirs pour compenser l'hypertrophie intellectuelle et l'automatisme des robots.

Si des camarades s’intéressent à ces questions qui toujours doivent servir notre mission éducative et éclairer nos démarches pédagogiques, je leur demande de m'écrire.

Je pense que ces problèmes nés dans la simplicité et l’honnêteté de mon métier feront comprendre aux quelques camarades qui me soupçonnaient de militer pour une culture aristocratique, qu'il ne saurait s’agir ici d'une culture contemplative. Ils témoignent, ces problèmes, simplement des exigences de l’éducateur dans l'exercice d'une sorte de sacerdoce qui nous demande de voir plus loin et plus haut que la réalité du moment. « Pénétrer l'homme, dit Alain, c’est le prendre au-dessus de ce qu'il se croit ».

C'est parce que je termine ma course que j’ai le devoir de placer à bonne hauteur la confiance que je fais à tous les jeunes qui déjà prennent la relève sous nos yeux.

ELISE FREINET