Donner le branle et tenir la tĂȘte du peloton

Juin 1963

Nous gagnerons encore d'autres batailles

En cette fin d'année, essayons de faire le point, un point d’ailleurs nettement encourageant.

Comme des fruits qui viennent laborieusement à mûrissement, et dont les graines s'envolent une à une pour accomplir séparément leur destin, nos idées pédagogiques, nos techniques et nos réalisations pratiques, entrent désormais dans le domaine public, pour y poursuivre leur évolution selon les milieux, les classes, les parents et les éducateurs — et cela souvent indépendamment de nous, en feignant parfois même de nous ignorer.

Et ce qui nous inquiète ce n'est pas tant qu’on ne nous reconnaisse pas la paternité de tout ce que nous avons ostensiblement produit par 35 années d’initiations audacieuses, qui nous ont valu tant de critiques et de désagréments, pour ne pas dire plus. Ce qui nous inquiète c'est que, tout en adoptant nos idées, nos techniques et nos outils tels que nous les avons mis au point, on trahisse les buts et l’esprit qui nous ont toujours animés et que dans le souci d’assagir notre pédagogie, on s'en retourne insidieusement à la scolastique.

Et c'est pour cela que nos réussites, pour si spectaculaires qu'elles puissent être, ne doivent pas être considérées comme un aboutissement de nos efforts, mais comme un encouragement à continuer.

Si, dans des conditions excessivement difficiles, nous avons pu, sur certains points, gagner la partie, cela signifie que, avec la même obstination, décuplée par le nombre sans cesse croissant de nos camarades, nous devons gagner d’autres batailles, plus importantes encore. Et ce fait est la meilleure réponse à tous ceux — et ils sont nombreux — qui ont si longtemps tourné en ridicule nos grandes lignes d’action.

Première grande satisfaction : La Modernisation de l'Enseignement pour laquelle nous menons bataille depuis tant d'années s’impose aujourd'hui aux esprits réfléchis, à ceux qui ne ferment pas les yeux devant les réalités et qui comprennent, qui sentent, qu’il nous faut effectivement, en 1963, une école 1963 et non une pédagogie 1900. Le ministre lui-même est obligé de le reconnaître.

Nous ne saurions que nous réjouir de l’initiative prise par les Cahiers Pédagogiques, qui viennent de publier un Manifeste pour l'Education Nationale que nous vous conseillons de demander, si vous ne l’avez déjà, à F. Goblot, 7 rue J.-M. Duclos, Lyon 3e.

Nous citons quelques-uns des titres qui sont par eux-mêmes significatifs de l'œuvre : Le Monde bouge ; L'évolution s'accélère ; Construire l'Ecole de notre temps ; Vouloir les moyens de la Réforme ; Former les maîtres; Une tâche éducative d'une ampleur sans précédent ; Des structures nouvelles; Un humanisme vivant; L'Art tout court; Une pédagogie renouvelée.

Ce Manifeste peut, en presque tous ses points, servir de base pour l'action à entreprendre en faveur de la modernisation de notre enseignement.

Est-ce à dire que ce manifeste clôture le débat et que nous n’avons plus rien à faire? Il ouvre le débat, et tout reste à faire, et c’est pourquoi nous avons tenu à marquer dans notre Mémoire de propositions pratiques envoyé à tous les parlementaires, le chemin difficile qu’il nous restait à parcourir pour faire passer dans la réalité de nos classes les diverses revendications du Manifeste.

Un manifeste, si excellent soit-il, n'est rien par lui-même. Il n'est qu'un outil, tout à la fois souple et tranchant entre les mains des individus et des organismes qui en ont compris l'urgence. Un manifeste fait date si on se bat pour le rendre effectif, sinon, il n’est qu’une conjonction de mots trompeurs qui risquent de faire croire aux éducateurs qu’on a progressé parce qu’on a établi des plans.

L’histoire pédagogique, et nous le montrions au Congrès, comporte aussi des écrits qui ont une rigueur et un sens d'universalité incomparables. L'Emile est un de ces événements. Et pourtant, si la théorie scolastique en a été quelque peu influencée, la pratique scolaire, qui est tout à la fois le fondement et le but de la pédagogie, n’en a que fort peu été marquée. Rares sont les points de ce manifeste que fut l'Emile dont l’Ecole aux divers degrés ait appliqué les prescriptions et les enseignements.

Il faut donc nous battre encore pour rendre effectif le présent manifeste. Pour nous, cela signifie continuer plus vigoureusement l’action pour la Modernisation de l'Enseignement.

Sous l'égide de notre Association, cette action sera méthodiquement organisée et poursuivie dans tous les départements. Nos revues, et notamment Techniques de Vie, feront un large écho à cette action nationale et internationale.

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Deuxième grand succès : 25 enfants par classe.

Sur ce point plus particulier, nous mesurons les étapes du processus spécifique d’une conquête.

Point de départ : notre Congrès d'Aix- en-Provence en 1955 au cours duquel nous lancions le mot d’ordre et fondions une association 25 enfants par classe pour organiser et promouvoir l'action.

Que ne nous a-t-on pas dit alors sur le caractère utopique d’une telle revendication ! Même dans nos rangs on ne comprenait pas toujours alors que réclamer 25 enfants par classe ce n’est pas seulement avancer un chiffre, mais essayer de faire prendre conscience aux parents et aux éducateurs d’une réalité beaucoup trop négligée : que les conditions de travail sont primordiales parmi la gamme des revendications des enseignants. 25 enfants par classe, cela signifie accroissement du nombre des instituteurs, donc meilleurs traitements, base d’un recrutement plus efficient, donc locaux plus nombreux et plus fonctionnels, donc crédits plus importants, donc, en définitive, une meilleure pédagogie.

On s’est moqué pendant longtemps dans les milieux syndicaux et administratifs, de notre audace d'hurluberlus qui n'avaient pas les pieds sur terre.

Et puis, à force d’expliquer, de démontrer et de répéter le mot d’ordre, l'administration en a reconnu le caractère idéal et en a parlé comme d’un aboutissement futur, mais nécessaire. Les organisations pédagogiques et syndicales s’en sont saisies et on me dit que le SNI lui-même en discuterait peut-être dans un prochain Congrès.

Mais il y aura une troisième phase de notre action à laquelle nous devons prendre garde.

Ces personnalités, ces organismes qui vont maintenant se saisir du mot d'ordre — et nous ne pouvons que nous en féliciter — risquent d’aller plus loin que nous dans leurs déclarations verbales. C’est leur façon à eux d’être progressistes. Mais ils feront semblant de se battre sur un principe, sans étudier en détail les moyens de le rendre effectif. Et parce que nous, instituteurs, qui, de par notre fonction, avons toujours les pieds sur terre, ne les suivrons pas forcément dans leur enthousiasme verbal, parce que nous réclamons l'action ; on nous reprochera de ne pas aider au succès d'un mot d’ordre — le nôtre — dont ils se sont saisis pour le dépouiller de tout ce que nous lui voulons de dynamique et d’essentiel.

C’est cette même crainte qui motivait le scepticisme de nos camarades, au Congrès de Caen en écoutant J. Lordon, et à celui de Niort, en entendant le beau discours de notre camarade Allard, délégué du SNI. Vous relirez dans l’Educateur ce discours et vous vous demanderez par quel illogisme — pour ne pas dire plus — Jeanne Lordon n’avait pas même dit un mot dans l’Ecole Libératrice de sa mission à Caen, et pourquoi Allard, qui nous laissait tant d’espoir de collaboration, a fait de même puisque à l’heure où j’écris, la grande revue syndicale n’a pas encore trouvé la place pour signaler à ses lecteurs que le Délégué Syndical avait assisté officiellement à un grand Congrès international de 1000 éducateurs enthousiastes et qu’il y avait accusé réception notamment de la proposition que nous avions renouvelée à SUDEL, d’une collaboration fructueuse pour une coédition de nos BT.

Au moment où les grandes maisons d’édition concentrent leurs services, ne parviendrons-nous donc jamais, nous éducateurs, à unir nos efforts pour notre même cause : le succès croissant de l’Ecole Laïque? Et ne serait-ce pas servir cette cause que de faire d’une revue qui a prouvé son excellence — mais qui peut maintenant vivre et prospérer par elle- même — le grand magazine de l'Ecole Laïque, capable de soutenir et de compléter Francs-Jeux?

Nous le disons aujourd’hui avec un grand regret : on ne joue pas ainsi avec la bonne volonté, l’idéal et l’enthousiasme de nos adhérents. Le temps des discours trompeurs est passé chez nous. Que le SNI prenne garde à des pratiques qui pourraient lui être funestes.

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Troisième satisfaction importante :

Nos réalisations sont aujourd’hui connues et admises. On vante notre Texte Libre, la correspondance par l'imprimerie et le journal scolaire, nos fichiers, nos plans de travail. Les comptes rendus et les conférences se développent surtout au Second Degré, nos dessins, nos textes d’enfants, nos disques font l’émerveillement de tous les gens sensibles.

C'est un incontestable succès qui nous encourage à aller de l’avant, toujours plus nombreux, toujours plus unis dans l'action.

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Quatrième satisfaction importante :

Et pourtant, ce n’est pas tant, comme on pourrait le croire, le nombre croissant de nos adhérents, l'audience de plus en plus grande que nous rencontrons en tous milieux, l’importance chaque année plus marquée de nos stages et de nos Congrès qui nous apportent le plus de réconfort. La plus précieuse des satisfactions c’est celle que nous éprouvons à voir se développer l'activité de nos équipes de travail et de nos commissions.

On ne veut pas nous croire quand nous disons que, hors le travail technique qui demande forcément à la CEL un nombre important d’ouvriers et d'employés, tout le travail de préparation pédagogique se fait dans une vaste guilde de quelques milliers d'ouvriers bénévoles, répartis sur tout notre territoire et à l’étranger, dont l’organisation directrice de Cannes et de Vence coordonne et oriente l'activité. Nous ne manquons jamais ni de projets, ni d'idées, ni de propositions de réalisation et de travail. C’est sûrement une aventure unique dans l’histoire pédagogique et sociale, dont les avantages, les résultats et les conséquences sont eux-mêmes hors de la mesure commune des autres entreprises. Quand un point est acquis, quand un problème est pratiquement résolu et que la masse du personnel peut s’en saisir, nous passons à d’autres découvertes.

Il s'agit maintenant, il s’agira dans l'année qui vient de lancer la technique des Boîtes et bandes enseignantes qui devrait faire date dans la technique pédagogique contemporaine. C’est la première fois au monde en effet qu’une boîte à enseigner, simple, pratique et bon marché est mise à la portée de la masse des écoles. Cette découverte est appelée, selon nous, à révolutionner tous les systèmes éducatifs à tous les degrés.

L'expérience en train en fera très vite la démonstration.

Evidemment, pour expérimenter avec fruit, il faut la boîte. Les modèles artisanaux que nous en avons donné risquent de décevoir. C'est pourquoi nous n'avons fait encore aucune propagande sur cette technique nouvelle.

Mais la boîte, pour la fabrication de laquelle on nous avait demandé un long délai, sortira en belle matière plastique très prochainement et nous pourrons en livrer en nombre illimité pour la rentrée.

En même temps, avec une large équipe qui a commencé ses travaux à Niort, nous préparons 9 séries de 10 bandes auto-correctives, couvrant tout le cours de calcul pour le premier degré

avec :

1. - Additions – soustractions 1er et 2d degré.

3. - Multiplications.

3. - Divisions.

4- - Multiplications - divisions.

5. - Conversions base 10

6. - Conversions base 100

7- - Poids, volumes, capacités.

8. - Conversions base 1000

9- - Nombres complexes.

 

Cette première collection sera livrable à la rentrée.

Chaque bande sera livrée montée sur un axe spécial en matière plastique qui se placera automatiquement sur l’axe de la boîte. Le changement de bande se fera donc très rapidement.

La bande comporte 24 demandes et 24 réponses.

On peut déjà passer commande aux conditions suivantes (les 10 bandes de chaque série sont livrées dans une boîte spéciale). Nous ne ferons pas le détail et livrerons exclusivement par boîtes 1, 2, 3, 4, etc... Chaque boîte : 0,50 F.

Pour le lancement, et pour permettre aux camarades d'apprécier les avantages de cette nouvelle technique, nous livrerons exceptionnellement contre 5 F un spécimen de :

1 boîte enseignante prête à enseigner, 3 bandes enseignantes,

1 mode d’emploi.

Mais cette première réalisation n’est qu’un début. Nous mettrons aussitôt en chantier des bandes de problèmes C.E. C.M. et F.E., des bandes de système métrique, de géométrie et d'algèbre. Les CEG vont préparer eux aussi leurs bandes. Nous passerons ensuite à la préparation des véritables bandes programmées. Comme vous le voyez le chantier est à peine ouvert et c’est chemin faisant que nous ferons nos découvertes. Un des avantages importants de ce système, c’est la possibilité pour les éducateurs de faire eux- mêmes et de faire faire par leurs élèves, les bandes bis qui apparaîtraient comme nécessaires.

Que tous ceux qui veulent participer à l'une de ces activités nous écrivent.

 

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Quelques ombres : Il n’y a jamais un tableau sans quelques ombres, qui d’ailleurs mettent en valeur tout ce qui est positif dans la grande œuvre entreprise. Nous en parlons moins pour nous en plaindre — ce qui se révèle totalement inutile — que pour en informer nos adhérents, les mettre en garde contre des assertions et des critiques plus ou moins bienveillantes qui risquent de les troubler, voire de les décourager. Ces observations sont donc pour ainsi dire à usage interne et nous avons très souvent déjà formulé ces mêmes mises en garde.

Disons tout de suite que ces critiques sont en général formulées par des personnes qui ne connaissent nos techniques que par ouï-dire — et encore ! — et qui n’ont jamais été mêlées en tous cas à notre travail.

On nous reproche dans nos Congrès et dans nos revues, de ne parler que de nos techniques, comme si rien d’autre n’existait en dehors d’elles. Mais que dirait-on de revues et de Congrès de médecine qui discuteraient d’architecture au lieu de parler de ce qui leur est propre? Ce qui ne veut pas dire que les participants se désintéressent de la musique, de la peinture, de l’histoire ou des mathématiques?

Et que diraient les jeunes qui viennent dans nos stages et nos Congrès, si nous leur faisions des cours sur les méthodes Montessori ou Decroly?

Nous situons de notre mieux notre activité dans le grand complexe du milieu éducatif, et l'élargissement exemplaire que nous faisons de ces données par notre Association pour la Modernisation de l'Enseignement devrait nous laver sans contexte de l’accusation d’étroitesse d’esprit dont on nous accuse bien volontiers.

Ces accusations, certaines personnalités dont nous dérangeons quelque peu, nous le reconnaissons, les constructions scolastiques, les étayent sous le grief- massue : Freinet n’a pas de culture... puisqu’il n’a aucun diplôme et n’est qu’instituteur.

S’il s’agit de la culture scolastique, nous n’en déconvenons pas. Si nous l’avions reçue, il aurait fallu nous en désintoxiquer d’abord avant d’entreprendre le travail à la base qui est la raison d’être de notre pédagogie. Quant à la vraie culture, celle qui, partie des incidences de notre vie, nous prépare à servir cette vie, nous faisons le maximum d’efforts pour y atteindre, c’est celle qui conditionnera l'Ecole de demain pour laquelle nous travaillons.

Et ma foi, dans ce sens, c'est à l’œuvre qu’on connaît l'artisan. A vous de juger !

On conclut volontiers devant notre tenace volonté à promouvoir notre pédagogie, que nous sommes sectaires, que n’est valable que ce qui vient de nous, comme si le monde commençait à l'imprimerie à l’Ecole.

Je me contenterai de répondre à ceux qui formulent ces critiques : venez donc voir comment les choses se passent à Cannes ou dans nos Congrès et vous chercherez ensuite une autre organisation où les participants soient plus jaloux que chez nous de leur libre activité et où l’on critique plus totalement les actes des responsables coopératifs.

Nous sommes, bien sûr, et plus que jamais, tenus à une certaine rigueur pour qu'on ne déforme pas notre œuvre, qu’on n'en dénature pas l’esprit et que, sous prétexte de s’adapter, on ne dépouille pas notre pédagogie des éléments qui lui sont essentiels. Je souhaite seulement qu’aille croissant le nombre de nos adhérents qui, pénétrés totalement, théoriquement et pratiquement, des bases naturelles et indispensables de cette pédagogie, soient capables en toutes circonstances, de montrer la voie et de tenir la tête du peloton.

AGIR !

Et cela nous amène à cette conclusion d’ailleurs familière : comment, pratiquement, faire passer dans la réalité de nos classes les idées, les projets, les recommandations de tous ceux que nous voyons avec satisfaction s'intéresser au renouveau indispensable de l’Ecole et de la pédagogie?

Nous demanderons à nos adhérents :

1° - D’agir en dehors ou à côté de l’Ecole dans le cadre de notre large Association pour la Modernisation de l'Enseignement (AME).

Au sein de cette association aujourd’hui constituée, nous organiserons à partir d’octobre :

— une documentation, des recherches et des études, des enquêtes nationales et internationales, menées par Techniques de Vie et L'Educateur ;

— la constitution, à travers la France de sections de l'AME, groupant un éventail très large de personnalités ;

— la tenue de colloques et manifestations diverses pour l’aboutissement de nos revendications.

2° - Action dans le Syndicat National des Instituteurs et dans toutes autres organisations dont nos adhérents sont membres.

Il ne s’agit pas là d’une quelconque propagande, mais de l’aboutissement des points essentiels d’un programme que nous résumons ci-dessous, laissant à nos adhérents le soin de le présenter tel quel ou adapté, dans les Assemblées générales de ces Associations :

L’Association, reconnaissant qu’à une société 1963 doit correspondre une Ecole 1963, efficiente et libératrice, demande :

— que soit menée activement la bataille des 25 enfants par classe, avec la défense active des considérations qu’elle suppose :

a) meilleur recrutement et donc reconsidérations des salaires des instituteurs ;

b) meilleure formation pédagogique par

— reconsidération de la préparation dans les EN ;

— réadaptation par stages et visite d’Ecoles ;

c) création d'Ecoles expérimentales;

d) reconsidération des locaux et de l'équipement.

— Qu’une action concertée soit prévue pour la rentrée en faveur des instituteurs et des enfants qui travaillent dans des classes dangereusement surchargées.

— Que soient constituées, départementalement et nationalement, des commissions paritaires comprenant : délégués du personnel, délégués des parents d’élèves, de l'administration, du service de santé, de la sécurité sociale, chargées de contrôler le fonctionnement normal des Ecoles.

Par cette action, susceptible en cette période cruciale de susciter un courant essentiellement favorable à une meilleure éducation, nous montrerons que nous ne sommes pas des partisans à courte vue ni de vains théoriciens, mais des hommes d’action qui savent hardiment créer les conditions d’un épanouissement de l'Ecole laïque libératrice.

C. FREINET