La Polalhera, février 2015, page 11...

 la méthode naturelle

 

Au prélable, nous avions lu des textes de Nicolas GO et Jean-Louis Mansillon, envoyés par Virginie.
A télécharger en bas de page.



Premier temps :
e séparer en fonction du texte lu dans deux salles, puis en petits groupes de 5/6 pour dégager sur une affiche ce que doit être le milieu classe selon nous au regard de notre lecture.
Comment peut être ce milieu pour favoriser les apprentissages, et une à trois phrases au maximum qui nous auront paru importantes.

 

Mise en commun :

Lecture des affiches de tous les groupes

Les mots qui reviennent le plus souvent : communication, confiance, riche, complexe, groupe.

Les phrases retenues pour le texte de Jean-Michel Mansillon, copain du GD06 à la retraite, qui a d'abord été instit surtout en cycle 2 puis devenu professeur de philosophie en lycée. Il a pratiqué la pédagogie Freinet durant toute sa carrière :

Le simple laisser-faire ne marche pas parce que justement, si certaines conditions ne sont pas présentes, « naturellement » l’enfant (tout comme l’adulte) reproduit ce qu’il sait déjà et maîtrise, évite de s’exposer et de se mettre en danger.

Croire donc que la MN se réduirait à supprimer nos contenus dogmatiques et modes d’intervention pour laisser les enfants livrés à leur supposée liberté (alors qu’on les livre à leurs conditionnements) est passer à côté du sens de cette démarche.

Ce que j’appelle l’ « écueil de la méthode », c’est le risque de transformer des techniques (qui ne sont que des moyens) en une méthode, en fait de s’accoutumer à certaines pratiques en en oubliant le sens[…].

bref il faut qu’il [ l'enseignant] soit d’abord celui qui n’empêche pas -ce que souvent, et bien malgré nous, nous faisons, en tant que nos représentations de notre rôle nous inclinent à croire que c’est par nous qu’ils apprennent, et à agir en conséquence. Pourtant, paradoxalement, ce n’est pas en ne faisant rien que nous pouvons assumer cette attitude : mais en étant présent, et par là rassurants ; en donnant confiance, en encourageant, en accompagnant ; en apportant l’aide sollicitée, quand c’est le moment ; en dédramatisant quand il faut ; étant attentifs et à l’écoute, en aidant aux prises de conscience (de capacités, de désirs, de projets…) ; en favorisant, enfin, l’émergence d’un groupe vivant, accueillant, enrichissant.

[...] que la classe soit un milieu suffisamment vivant, riche, respectueux, pour que chaque enfant ait l’occasion de rencontrer les situations lui permettant d’apprendre au mieux ce avec quoi il se construira de manière autonome.

Quand l’enfant apprend, dans et par l’expérience vivante (apprentissages non-scolaires), c’est la totalité de son être qui est engagée (ses besoins, désirs, affects de tous niveaux, son histoire incarnée dans une mémoire consciente et inconsciente), et cela de manière globale, c’est-à-dire que chaque élément de cette totalité est en interaction avec les autres.

l’enfant qui apprend à marcher ou à parler le fait dans un milieu où autrui marche et parle, et ressent cela comme une possibilité à conquérir, par laquelle il se sent grandir […].


Les phrases pour le texte de Nicolas Go, dracénois, fils de la directrice de l'école expérimentale annexe Mireur à Draguignan (qui a perdu ce statut à se retraite), instituteur puis professeur de philo à l'IUFM puis à l'Université de Lorraine :

L’éducation au travail par le travail.

La joie est toujours le signe d'un accroissement de puissance, le signe de la création.

Dans la coopération […] : l'augmentation d'une puissance provoque l'accroissement d'une autre. (citée deux fois)

La Méthode Naturelle crée un tel milieu complexe où prolifèrent les événements, les puissances, les intensités, sous l'effet de leur activité créatrice et coopérative.

Ils ne s'ennuient pas parce qu'ils doivent travailler, c'est au contraire parce qu'ils ne travaillent pas qu'ils s'ennuient. (citée deux fois)


Deuxième temps en mélangeant les lecteurs des deux textes
(3 de chaque prévu, mais par manque de temps nous restons finalement en grand groupe)

H a été frappé parce que ce n'est pas une méthode, ce n'est pas le but que c'en soit une.

Ja : Il y a une oxymore dit NG.

H : Ce n'est pas une méthode unique sinon cela tue la vie de l'école.

Lé : C'est quand même une méthode à partir du moment où c'est celle de l'enfant, c'est une étape.

Br : C'est une méthode de vie (NG).

NB : A la fin du texte de NG, il différencie les techniques et les processus complexes d'apprentissages.

H : Ce n'est pas le laisser-faire mais le laisser faire, agir, choisir .

Sa : ce n'est pas programmé.

CSam : C'est permettre.

B et NP : Ne pas empêcher.

 

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