Revue Créations en ligne "L'enfant dans la cité" n° 225 - décembre 2015 - SOMMAIRE

Décembre 2015

 

CréAtions "L'enfant dans la cité"

Revue en ligne annoncée dans le Nouvel Educateur n°225

Publication :  décembre 2015

 

Ont participé à l'élaboration du dossier « L'enfant dans la cité » :  Jacqueline Benais, Simone Cixous, Ophélie Gautier, Maud Léchopier,  Katina Iérémiadis, Christiane Nicolas, Hervé Nunez, Anne Roy, Eliane Trocolo.

Crédits photographiques : Pascale Faraut, Anne Hadri,  Jean-Charles Huver, Nadine Huver-Furling, Agnès Joyeux, Charlotte Luthringer, Mary Le Cloerec, Hervé Nuñez, Eliane Trocolo

L'enfant dans la cité

  titre de l'article niveau
de classe
thème techniques utilisées artiste
 
Danser
l'Axe Majeur
 maternelle
Deux classes de grande section projettent de prendre connaissance du quartier pour ensuite en prendre possession grâce à une déambulation dansée à laquelle les familles seront invitées.
dessin, danse, écriture
Marie-Laure Spéri, chorégraphe.
Rideaux de magasins

collège

Sur la base du volontariat, des élèves répondent à une demande extérieure.
dessins, peinture
 
Dessiner des maisons
pour la RIDEF

maternelle & élémentaire

"Habiter tous ensemble les villes des filles et des garçons", c'est la proposition qui est faite par les organisateurs aux classes de tous les pays participant à la RIDEF - Rencontre Internationale Des Educateurs Freinet
crayon gris, crayons de couleur, feutres, pastels
 
Les maisons
primaire
Un projet de lecture « Découvrir l’univers d’un auteur, Claude Ponti » à l’origine de découvertes, recherches et crations sur les maisons.
 
dessin, peinture,
jeux de constructions, maquettes
 
 
Sténopés en Inde
ateliers de rue
Ce travail photographique est le fruit d’ateliers réalisés dans deux villages dalits (ex-intouchables) du sud de l’Inde, à Karanapattu et à Chitheripattu, dans l’état du Tamil Nadu.
 sténopé
 
 
La ville
élémentaire
Dans le cadre d'ateliers décloisonnés, munis d'appareils photos, une sortie dans la ville
photographie, collage
 
Dessiner la ville
élémentaire : CM1-CM2
Une rando-croquis avec une artiste et une médiatrice, un projet proposé par le service patrimoine de la ville.
dessin
 
 
"Tomber dans le panneau"
artiste
Une exposition pour un salon du livre de jeunesse
mise en scène,  installations
Véronique Cougoulat-Breitel

      

Danser l'Axe Majeur

  

 

Revue en ligne CréAtions n°225 "L'enfant dans la cité"
annoncée dans le Nouvel Éducateur n°225 - Publication : janvier 2016

École maternelle du Chat Perché, Cergy (Val d'Oise), classes de grande section de Claude Duval et Dominique Juge
Partenaires : Charlotte Luthringer du CAUE 95, l'association de l'Axe Majeur et Marie Laure Spéri, chorégraphe


 

Danser l'Axe Majeur

Deux classes de grande section projettent de prendre connaissance du quartier pour ensuite en prendre possession grâce à une déambulation dansée à laquelle les familles seront invitées.

Au début du projet, les trois autres classes de l'école doivent aussi être impliquées sous une forme complémentaire. Mais les règles de Vigipirate l'ont empêché.  

A la rentrée, les grands (re)découvrent l'école avec des yeux nouveaux, ils déambulent à l'intérieur, observent l'extérieur par les fenêtres, sortent récolter des frottages des environs très proches.  

  

   

 

 

 

 

 

Avec Charlotte, ils s'interrogent sur les usages de la ville, sur ce qu'on peut y faire et les postures de nos corps quand on attend le bus, quand on regarde un livre à la bibliothèque, etc. Des photos sont prises pour constituer un répertoire des attitudes. A l'école, ils miment ces positions et se prennent à nouveau en photo. 

 

  

 

 Notre école est située à Cergy (Val d'Oise) en zone prioritaire, à proximité de l'Axe Majeur de Dani Karavan. Il s'agit d'une sculpture monumentale de trois kilomètres de long et douze points remarquables : la place Hubert Renaud avec sa tour Belvédère créées par Ricardo Bofill, les vergers, l'Esplanade avec ses pavés du Louvre, les douze colonnes en constituent les premières étapes.  

Pour commencer et sensibiliser l'ensemble de l'école, nous proposons un samedi après midi une visite guidée par un membre de l'association Axe Majeur. Près de cent cinquante personnes (élèves, parents, enfants en poussette, enseignants) suivent pendant près de deux heures les commentaires éclairés d'un fin connaisseur de l' Axe Majeur.


 Une anecdote : un papa qui pense pouvoir nous laisser ses enfants pour la promenade, et à qui nous expliquons que les enfants doivent rester accompagnés par les familles, décide en rechignant de venir avec nous. Deux heures et demie plus tard, il est finalement le dernier à partir, proposant même de contacter Dani Karavan pour organiser une rencontre avec les habitants du quartier !

De novembre à février

Avec les classes de grands, des promenades découvertes régulières se mettent en place, accompagnées de Charlotte qui propose des lectures de ce paysage urbain.

De nombreuses photos prises, tantôt par les enfants, tantôt par les adultes rendent compte de ces sorties. Les enfants dictent également des textes aux adultes et font de nombreux dessins.

Le CAUE organise un concours de photos "Flash ton patrimoine" auquel les enfants participent.

 

 

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Rideaux de magasins

  

Revue en ligne CréAtions n°225 "L'enfant dans la cité"
annoncée dans le Nouvel Educateur n°225 - Publication : janvier 2016

Atelier avec tous niveaux, Collège Jean-Jaurès, La Ciotat (Bouches-du-Rhône) - Enseignant : Hervé Nunez


 

 Rideaux de magasins 

L'idée

Au début de l'année scolaire, le président de l'association des commerçants de la ville de la Ciotat me fait part d'un projet en cours : demander à des artistes de peindre les rideaux métalliques des magasins.

Tout nouvellement élu, son but est de redynamiser le centre-ville qui comme partout ailleurs voit ses commerces fermer au profit de la périphérie de la ville. Dans ce sens, il pense que des rideaux peints seraient plus agréables à regarder que des surfaces métalliques brutes.  Des artistes seraient de formidables vecteurs pour donner une image plus dynamique au commerce traditionnel.

Nous nous accordons très vite sur l'idée qu'une sollicitation des élèves pour réaliser leur propre rideau métallique est une bonne chose pour les deux parties, il propose même celui de son magasin.

Si le commerçant voit, en touchant tous les élèves du collège, un outil de promotion supplémentaire des commerces, je vois de mon côté :
- une occasion pour mes élèves d'intervenir à l'extérieur du collège, qui plus est dans leur environnement familier (la plupart habite le centre ville) ;
- la possibilité d'intervenir sur un nouveau support, d'en appréhender les contraintes, la taille notamment ;
- l'
obligation de se plier à une commande et à prendre en compte les souhaits du commanditaire ;
- l'intérêt de bénéficier gratuitement d'un matériel plus coûteux que celui que nous utilisons généralement.

 

Appel à projet

Ayant mis en place dans les classes un système basé sur l'expression libre, il ne s'agit pas pour moi d'imposer aux élèves de travailler sur ce projet. Par contre, il est de ma responsabilité de le présenter à tous les élèves de manière à ce que les élèves intéressés puissent s'y engager. J'explique donc que le commerçant désire principalement que les passants puissent avoir une idée du commerce représenté quand, le soir et les week-ends, les rideaux sont tirés  et  que cela leur donne envie d'y entrer aux heures d'ouverture.


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Dessiner des maisons pour la RIDEF

  


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annoncée dans le Nouvel Educateur n°225 - Publication : décembre 2015

Classes de maternelle et élémentaire de la région Alpes-Côte d'Azur

 

 Dessiner des maisons pour la RIDEF

 "Habiter tous ensemble les villes des filles et des garçons"

c'est la proposition qui est faite par les organisateurs

aux classes de tous les pays participant à la RIDEF - Rencontre Internationale Des Éducateurs Freinet -

Elles figureront ensuite sur un grand mur d'exposition

afin de constituer en quelque sorte le mur des maisons des enfants du monde.

 

         
Nos maisons Maisons et villes réelles et rêvées Peindre
sa maison
ou sa chambre

Représenter
sa chambre
La ville idéale Maison réelle, maison rêvée


témoignages   "L'enfant dans la cité" 

 

 

Les maisons

  

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annoncée dans le Nouvel Educateur n°225 - Publication : janvier 2016

Classe de Grande section et CP , Ecole de Vaulx , Seynod (Haute-Savoie) - Enseignante : Pascale Faraut

 

 

 Les maisons

Découvertes, recherches et créations

C’est un projet de lecture « Découvrir l’univers d’un auteur, Claude Ponti »
qui est à l’origine de ce travail sur les maisons.

Maisons de fiction

Pendant la lecture des albums de Claude Ponti, les enfants sont très attirés par les détails des maisons et des personnages sur les illustrations.
Ils recherchent alors toutes les maisons de Claude Ponti et les comparent.

Je leur demande de dessiner celle qu’ils préfèrent.

 

 

Maisons imaginaires

A la suite de ce travail, je leur donne la consigne suivante : « fabriquer une maison imaginaire et les personnages qui vivent dedans ».
Pour les aider à imaginer leur maison fictive, je les laisse s’exprimer dans deux ateliers :

- réaliser des maisons à l'aide de jeux de construction

- peindre une maison sur grand format au chevalet et donner un nom à sa réalisation. 


Je laisse du matériel de récupération à disposition. Les enfants se mettent en binôme, choisissent leur matériel et font des essais avant de se déterminer. Ils ont pour consigne de fabriquer une maison avec un ou deux personnages. Ensuite ils inventent des histoires qu'ils dictent à l'adulte. Le but est de les aider à présenter leurs maisons aux autres. Ces textes sont présentés lors de l'exposition sur des supports cartonnés. Ce sont les cartels* des oeuvres.

 MAISON À LOUER

MAISON À DEUX ETAGES
POUR DORMIR IL Y A UN CANAP
É
POUR S'ASSEOIR IL Y A DES BOUCHONS
ON CHAUFFE DANS LA CHEMINÉE STYLO À BILLE

IL Y A ENCORE PLEIN DE CHOSES BIZARRES
VENEZ VISITER

ADÉLIE ET NIELS

 * Un cartel est une plaque ou une étiquette, fixée à proximité immédiate de l'oeuvre et donnant diverses informations: titre, auteur...


Il était une fois Julien qui habitait dans la maison multicolore. Son copain Green s'était perdu dans une grande forêt. Un jour, Green entendit un bruit. C'était Julien qui le retrouva. Ils allèrent dans la maison multicolore. Léane et Lisa

 

 

 

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Sténopés en Inde

  

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Atelier de rue, association INDP, Christine Morin


 

Sténopés en Inde

Exposition photographique de sténopés réalisés par des enfants d'Inde du sud :

des images uniques qui parlent d'eux et pour eux !  

Qui sommes-nous ?
Intercultural Network for Development and Peace (INDP) est une association Loi 1901 créée en 2000 en France, un an après sa création en Inde. Pour INDP, le développement englobe les cinq aspects qui touchent à la vie de chaque être humain, à savoir : le Politique, l’Économique, le Social, le Culturel et le Spirituel. Son action de terrain est axée sur la culture, l’éducation et le développement, dépassant l’attitude caritative pour aller vers la prise de conscience des populations bénéficiaires. Elle travaille avec des populations vivant sous le seuil de pauvreté en milieu rural.

 

 Le projet en quelques mots
Ce travail photographique est le fruit d’ateliers réalisés dans deux villages dalits (ex-intouchables) du sud de l’Inde, à Karanapattu et à Chitheripattu, dans l’état du Tamil Nadu.
Il s’agit de partager avec des enfants une technique photographique ancestrale, le sténopé, dans un désir d’échange culturel et de réelle rencontre. Ces ateliers se déroulent en janvier, au moment des fêtes de Pongal qui remercient et honorent la nature.
Nous désirons partager cette action avec le plus grand nombre de citoyens afin d’en faire un moyen d’information, d’inspiration et d’éducation populaire. 

 

 

« Jasmin » 
Ta mère te dit de te peigner et de te mettre une fleur dans les cheveux pour partir à l’école.
B. Arahiyar

Le sténopé, une technique au service d'une pédagogie sociale 

Cette valeur de « conscientisation » où les bénéficiaires sont invités, par le biais d’une éducation populaire et citoyenne, à devenir maîtres de leurs destins et à prendre conscience de leurs droits et de leurs devoirs, répond totalement à la démarche de créativité du sténopé.

Les participants construisent leur propre appareil photo à l’aide d’une boîte hermétique à la lumière puis choisissent les rites culturels qu’ils désirent immortaliser et valoriser.
Ainsi, ils ne se contentent pas de presser sur le bouton d’un artifice afin d’en obtenir l’image. Ils ont un contact constant avec la matière : le virtuel et l’abstrait se concrétisent. 
Ils peuvent comprendre et s’approprier les phénomènes d’optique de base de la photographie afin d’en faire un moyen d’expression.

En maîtrisant toutes les étapes de la production photographique, ils abandonnent toute forme de passivité et deviennent actifs. Le sténopé est un procédé long qui nécessite patience et persévérance de la part du photographe. Même lorsque la technique est comprise et assimilée, la lumière, le temps, les matériaux sont autant de facteurs capables d’altérer les résultats attendus.

« Le temple »
L’homme détruit ce que Dieu a créé.
Il ne faut pas rendre Dieu responsable de cela.
Comprendre pourquoi les forêts disparaissent et trouver des solutions.
Préparons un monde beau pour les générations à venir.
T Ananthi

Le sténopiste se doit d’accepter une démarche basée sur l’essai-erreur, jusqu’à l’obtention de l’image désirée. Les accidents sont très souvent source d’idées nouvelles et de perspectives plus larges. La lenteur que le sténopé implique invite à l’introspection et à la réflexion.


                                                                                                                                                                                         

 

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La ville

  

 

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annoncée dans le Nouvel Educateur n°225 - Publication : janvier 2016

Enfants des classes du CP au CM2, Ecole de la Pépinière, Le Creusot (Saône-et-Loire) - Enseignante : Anne Hadri

 

 

La ville 

Depuis deux ans, les enseignants de l'école proposent des ateliers multi-âge de pratique artistique. Sept ateliers sont proposés par période, les enfants font quatre vœux d'atelier et sont ainsi répartis en fonction de leur choix. Toutes les semaines, pendant une heure, les enfants travaillent sur un projet artistique. Dans ce cadre, je décide de proposer un atelier sur la ville.

Démarche  

Munis de deux appareils photos pour tout le groupe, nous sortons dans le quartier. Les enfants photographient des bâtiments, des panneaux signalétiques, etc. tout ce qu’ils trouvent intéressant ou insolite dans ce quartier.

               
   

   
       

La séance suivante, nous regardons les photographies que nous avons faites.
Je demande aux enfants d’en choisir quelques-unes et de les découper, d’isoler des éléments pour créer une ville imaginaire. Ils n’adhèrent pas à ce projet et préfèrent découper des éléments et les agencer ensemble pour réaliser une production abstraite. Ils associent les formes, la couleur.

 

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Dessiner la ville, une rando-croquis

  


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Classe de CM1 & 2, Ecole Bisson, Lorient (Morbihan) - Enseignante : Mary Le Cloerec - Artiste : Emma Burr

 

 

 Dessiner la ville : une rando-croquis

 

Ce projet proposé par l'Hôtel Gabriel est élaboré par l'équipe en cours d'année. Il est financé par l'association de parents. J'y adhère car je le trouve intéressant.  
La première étape se passe en deux temps : la visite de l'exposition des dessins d'Emma Burr à l'Hôtel Gabriel puis la découverte de la ville accompagnés d'un médiateur culturel qui oriente notre regard et nous fait vivre des pauses et des activités sensorielles…  A l'issue de celle-ci, avec la médiatrice culturelle, nous retenons les sites que les enfants « croqueront » avec leurs crayons : l'école, l'intérieur de l'église et en dernier ressort la place du théâtre.
Lors de la deuxième étape, nous retrouvons notre médiatrice en compagnie de l'artiste. Devant l'école, elles distribuent à chacun le matériel nécessaire pour dessiner…  Emma Burr leur parle des crayons, de la gomme… ils écoutent attentivement et ils commencent à choisir un point de vue pour dessiner leur école. Nous remettons à plus tard les détails des dessins et partons pour l'église, tout à fait disponible parce qu'il y a des petits travaux à l'intérieur… formidable. Les enfants doivent respecter les lieux mais peuvent se parler et se déplacer aisément, nous ne dérangeons pas, certains espaces ne sont pas destinés au public, les enfants apprennent. Ils apprécient beaucoup cette rencontre avec l'artiste. L'après-midi passe très vite. De retour à l'école, je prends des photos pour que les enfants puissent terminer les détails de leurs dessins en classe. Nous les exposons tous dans le couloir.


Emma Burr
Mardi, nous avons rencontré
Emma Burr, l’artiste qui a dessiné Lorient. Elle est née à Manchester et vit à Vannes. Elle dessine ce qu’elle voit et aussi des personnes. Elle expose ses dessins à l’Hôtel Gabriel. On peut voir ses dessins du mardi au dimanche. Elle dessine au crayon à papier, à l’aquarelle et sans gomme. Elle organise des randos-croquis. La rando-croquis consiste à se balader dans la ville de Lorient avec Emma Burr. Mary et Soizig ont choisi les deux endroits où nous allions dessiner. Nous avons chacun choisi un angle de vision pour dessiner la façade de l’école et l’intérieur de l’église. Nos dessins sont exposés dans le couloir du deuxième étage. Lilou et Sacha pour le journal de la classe.

On est allé voir l'exposition d'Emma Burr à l'Hôtel Gabriel et avec Soizig les endroits qu'elle a dessinés.
Ses dessins nous permettent de reconnaître les endroits qu'elle a dessinés dans Lorient. C'est du noir et blanc avec quelques touches de couleur, c'est son travail personnel, spécial. Ses dessins font vrai. Emma Burr dessine aussi à partir d'une photo.
Elle nous a expliqué les codes inscrits sur les crayons pour les choisir, nous a montré une nouvelle manière de dessiner sans utiliser une gomme, une règle, à ne pas tout colorier. Elle nous a donné des conseils pour les couleurs, les formes, pour dessiner des choses qui semblent difficiles à dessiner, la coupole de l'église, par exemple.
On a fait une devinette au toucher : près de l'église, on fermait les yeux et un camarade nous aidait à nous orienter, on devait deviner ce qu'on touchait et dire ce que c'était. Une pierre…
Elle a un accent anglais agréable.. Nous sommes allés
sur son site voir ses dessins.
On a dessiné l'église et l'école.  texte collectif, deux mois plus tard.

 

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Tomber dans le panneau

  


Revue en ligne CréAtions n°225 "L'enfant dans la cité"
annoncée dans le Nouvel Educateur n°225 - Publication : janvier 2016

Véronique Cougoulat-Breitel, artiste. Propos recueillis par Jacqueline Benais

 

 

Tomber dans le panneau

Le salon du livre de jeunesse de Lorient accueille des auteurs, des illustrateurs,
mais aussi des expositions, des ateliers et des spectacles.

Il a pour thème cette année "T’es ville ou t’es pré ?"

L'exposition de Véronique Cougoulat-Breitel, artiste plasticienne : "Tomber dans le panneau" se réfère plus à la ville qu’à la campagne.
Elle explique ses choix.

C'est à la ville que nous croisons le plus de panneaux. Dans mon stock de panneaux, achetés ou donnés par les services techniques, je n'en possède que très peu qui se réfèrent à la campagne. Aussi, j'ai élargi avec des œuvres antérieures sur la signalétique.

Mise en scène de tous petits personnages modelés en pâte polymère


Dans tous les sens
C’est mon mode d’expression depuis ma sortie des Beaux-Arts. Pendant mes études je travaillais déjà sur le quotidien, les photos de famille ont été déterminantes dans la création de ces minuscules personnages qui ont animé les cadres. La taille des photos induit celle des personnages, j’en ai fait aussi quelques-uns très grands. En parallèle, je remplissais des carnets de dessins. Pour mon diplôme, j’ai présenté une table de banquet avec le coin des enfants, celui des discussions politiques, etc.

Maxim'hommes

Tomber dans le panneau


Son parcours

J’ai toujours dessiné, je dessinais même sur mes livres, je faisais des BD, mes parents m’ont inscrite aux cours enfants des Beaux-Arts. C’est là que j’ai été encouragée, pas à l’école où les remarques étaient plutôt désobligeantes. Ensuite j'ai continué dans cette voie. Aux Beaux-Arts, la gravure me tentait beaucoup, mais ce sont le dessin et le volume qui se sont imposés.

Plus tard, après la naissance de mes enfants, je n'ai jamais vraiment cessé de créer, j'ai fait du bénévolat : réalisations de reportages graphiques lors de sorties scolaires par exemple, etc. Mais je n'expose que depuis une dizaine d'années: ma participation à "L’art s’emporte"* m'a donné un nouvel élan.


Le facteur temps

Importance du titre dans la réalisation. L’élément déclencheur

 

C'est l'idée qui domine : mise en scène de la vie quotidienne par des installations. Les titres jouent sur la polysémie de la langue. "Ça déménage", "Maxim'homme", "Le facteur temps", "Espace surveillé ", "Interdit des deux côtés".
C’est le plus souvent l’objet qui est à l’origine du projet mais parfois j’ai l’idée et ne trouve pas l’objet ! Je vide mes tiroirs. Je fréquente très peu les vide-greniers : j’aime le quotidien chez moi et dans la rue.
Je travaille aussi à partir de thèmes, cela stimule l’imagination et permet de se renouveler.

Artistes de référence

Tomi Ungerer, Lorenzo Mattoti, certaines œuvres de Dali, Miro, Keith Haring , Breügel, le street-art et également l'art singulier, Hiroshige et Hokusaï pour leur finesse, les dessins d'Escher pour leurs perspectives délirantes, mais c’est la folie créatrice de Jérôme Bosch qui me touche particulièrement.

 


Point de vue

Le salon : créer des outils de médiation de lecture au sein d'une association, une impulsion à la création

Se mettre au service du livre est toujours stimulant car cela m'amène obligatoirement à faire travailler mon imagination et m’oblige aussi à accepter, partager les idées des autres. Certaines propositions ont besoin de mûrir, je travaille moins dans la précipitation, cela me donne de plus en plus envie de dessiner et de terminer la BD que j’ai commencée il y a quatre ans. Pour une exposition, je me suis contrainte à faire un dessin par jour pour réaliser un "facebook" en trois dimensions. J’ai envie de renouveler de tels projets.

*"L'Art s'Emporte" est une association créée fin 2005 par quelques personnes qui ont su rassembler toute la ville de Lanester autour d'un projet ambitieux "Les Portes du Penher". Inviter toute la ville à un événement artistique, faire participer un large public, jeter un regard neuf sur le quartier : tels étaient les enjeux de l'association.

témoignages    "L'enfant dans la cité"