Revue CréAtions en ligne "Voyons grand !" n° 227 - SOMMAIRE

Avril 2016

 


 

CréAtions "Voyons grand!"

Revue en ligne annoncée dans le Nouvel Educateur N°227

Publication :  avril  2016

 

Ont participé à l'élaboration du dossier « Voyons grand ! » :  Jacqueline Benais, Simone Cixous, Ophélie Gautier, Florence Géroudet, Agnès Joyeux, Maud Léchopier, Katina Iérémiadis, Christiane Nicolas, Hervé Nunez, Anne Roy, Eliane Trocolo, Isabelle Van de Walle.

Crédits photographiques : Rémi Brault, Delphine Descos, Anne Hadri, Agnès Joyeux, Eric Joffre, Mary Le Cloerec, Maud Léchopier, Anne Roy, Isabelle Van de Walle,

  Voyons grand !

 

  titre de l'article niveau de classe thème techniques utilisées artiste
  Un rouleau pour la paix 
 primaire Six classes rurales et urbaines réalisent coopérativement une "fresque" sur le thème « Et si on positivait ? J’aime ma planète dans sa diversité ». peinture, linogravure, couture  
  Ervé, peintre de "Kedouhou" artiste Les interrogations d'un artiste sur le monde : Que sommes-nous ? D'où venons-nous ? Où allons-nous ?  peinture Ervé, peintre, sculpteur, graveur

Linogravure avec des tampons

élémentaire :
cycle 3

Une pratique, un outil    
Peintures  en duos ou trios 
 maternelle

A l'atelier d'expression libre, une proposition des enfants

 peinture  
Peinture collective
 élémentaire Dans le cadre des ateliers décloisonnés "L'heure artistique"  peinture  
Une expo qui déchire
maternelle
"Que faire de ces anciennes productions décollées sans ménagement mais riches d'épaisseurs, de couleurs
parfois passées [...] ?"
déchirage, collage, donner un titre, faire un cartel, mettre en scène  
  Peinture murale 
 élémentaire Le merveilleux voyage dans les quatre dimensions du monde peinture  
Appréhender une installation avec des élèves maternelle et élémentaire
"Celebration" installation de Marc Camille Chaimowicz  installations  
  Nos murs élémentaire :
cycle 3

"Toute notre année sur le mur" thème pour réaliser le fond de notre photo de classe.

 composition  
  Palissades
élémentaire : cycles 2&3

Toute l'école participe à un projet alliant art et jardinage : osier, vitrail

tressage, vitrail  


 

   

 

Un rouleau pour la paix


Revue CréAtions en ligne n° 227 "Voyons grand"
annoncée dans le Nouvel Éducateur n°227 - Publication : avril 2016

Écoles de Champagne, Davézieux, Jean Moulin d’Annonay, Quintenas, Vanosc, Vernosc, Saint-Jeure-d’Ay, Saint-Romain-d’Ay, Satilleu (Ardèche) - Enseignants : Maël Astier, Yves Boulanger, Claudine Eynard, C. Fombonne, Eric Joffre, Isabelle Maurin, F. Palisse, Jeanne Portier,  Pascale Thomas-Balandraud, Sophie Terrisson, Jennifer Troy

 

 

Un rouleau pour la paix

Origine du projet

Neuf classes du secteur d’Annonay ont l’habitude de travailler ensemble notamment pour la radio scolaire locale ELYCO. Comme une équipe dynamique de la commune de Vanosc programme régulièrement des conférences, les enseignants peuvent organiser des rencontres d’enfants avec les personnalités invitées. Celles-ci alimentent les interviews pour la radio ELYCO.

D’autre part,  l’artiste Ervé , a l’habitude de présenter ses "fresques", toiles peintes  de deux mètres de hauteur sur dix mètres de longueur, à l’école Jean Moulin afin qu’elles puissent être photographiées par un professionnel. Parents et enfants peuvent ainsi les découvrir pendant quelques jours. Chacune d’elles  débute par une reproduction d’art pariétal et finit par des portraits de personnages contemporains. Entre ces représentations, Ervé peint  des épisodes de l’actualité qui l’ont marqué et  met en évidence les paradoxes de notre monde. Ces tableaux semblent parfois bien sombres aux enfants.
Des classes  souhaitent réaliser ensemble une "fresque" géante à la manière d’Ervé.

 
Les enseignants se connaissent, connaissent Ervé, relient tous ces projets en un seul et le présentent aux  classes.

 

Ils se réunissent et, après la mise en commun des souhaits émis par les élèves lors des conseils de coopérative, ils définissent un thème :  "Et si on positivait ? J’aime ma planète dans sa diversité".

Les enfants travailleront comme Ervé sur ce très grand support de toile mais au lieu de s'attacher aux problèmes que connait le monde, ils essaieront de rêver un monde meilleur, fait de compréhension, de paix et de coopération.


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Ervé


Revue CréAtions en ligne n° 227 Voyons grand !
annoncée dans le Nouvel Éducateur n°227 - Publication : avril 2016

Ervé, artiste - Propos recueillis par Agnès Joyeux

 


Ervé, peintre de "Kedouhous"

 

Enfant, Robert Venard a la chance d'être élève dans une classe dont l'enseignant était un ami de Célestin Freinet.
Sa situation familiale - il est l'ainé de la fratrie - ne lui permet pas de poursuivre des études supérieures. 


Titulaire d'un bac philo avec mention, il devient alors instituteur remplaçant. Il accueille des élèves de CE1 à CM2 et également de 5ème et 6ème de transition puis il sera professeur de français et d'arts plastiques.
Son choix de mettre en pratique la Pédagogie Freinet lui procure la joie d'enseigner.

Toujours intéressé par la création, il découvre la sculpture sur bois lors d'un stage d'été.

 

Conscient de l'importance de se diversifier, il participe également à des stages de gravure à l'eau forte qu'il enseigne à son tour aux collégiens dès la cinquième grâce à une presse qu'il a l'opportunité de faire construire par un lycée professionnel.

   


 

Ervé s'intéresse à l'actualité dans tous les domaines de la connaissance. Après un gros travail documentaire dans toutes les revues et magazines qu'il lit, il sélectionne des images qui vont l'inspirer pour la réalisation de ses peintures.

 

Que sommes-nous ? D'où venons-nous ? Où allons-nous ? questionnait Gauguin.
Ervé nous donne à voir ses réponses éclairées dans ses "kedouhou".
Son atelier est au cœur de sa maison. L'installation de la toile de deux mètres de haut par dix mètres de long nécessite de la déployer le long des murs de l'atelier où Ervé la déroule au fur et à mesure qu'il progresse dans sa réalisation

 

 

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Une pratique, un outil : Linogravure

 

Revue en ligne CréAtions n°227 - "Voyons grand !"
annoncée dans le Nouvel Éducateur n°227 - Parution : février 2016

Classe  de cycle 3, Ecole Jean Moulin, Annonay (Ardèche) - Enseignant : Eric Joffre

 

   

  Linogravure

 

Des enfants réalisent en linogravure des tampons sur lesquels le mot PAIX* est écrit dans différentes langues.

Ces enfants, du CE2 au CM2, recherchent comment écrire paix en différentes langues, chacun choisit une traduction, le mot en français n’est pas retenu.


Sur les pochoirs en rhodoïd que l'enseignant a préparés, ils tracent au feutre les parties à conserver puis creusent avec les gouges. 
Ils se rendent compte qu’il faut respecter les consignes : bien placer sa main pour ne pas se blesser, être attentif et prendre son temps afin de ne pas oublier d’écrire à l’envers  pour que le tampon soit utilisable, respecter l’ordre des lettres !

Matériel :


-   papier
-   plaques de linogravure (à scotcher sur support en carton)
-    gouges. Il existe plusieurs profils : en V pour les traits fins, en U pour les détails un peu plus gros, avec un profil courbe pour évider des surfaces importantes.
-    encres à l’eau
-    plaque à encrer, spatule pour prendre et étaler l’encre
-    rouleau de caoutchouc pour enduire la plaque de linogravure
-    cuiller à soupe pour presser la feuille sur la plaque de linogravure


"Voyons grand !" 

Un rouleau pour la paix


 

 

Peinture en duos, en trios


Revue CréAtions en ligne n° 227 "Voyons grand"
annoncée dans le Nouvel Éducateur n°227 - Publication : avril 2016

Classe de moyenne et grande sections, École J.J.Michel, Bruxelles (Belgique)- Enseignante : Isabelle Van de Walle

 

 
 

Peintures

 

en duos

 

en trios

 

Chacune de
ces productions
d'expression libre
est réalisée 
par deux ou

trois enfants
qui décident de
travailler ensemble
dans le cadre
d'un atelier
de peinture
tout au long
de l'année scolaire.

 

Organisation matérielle


-    un espace peinture dans la classe en accès libre tous les jours
-    un chevalet et une grande planche en contreplaqué appuyée contre un mur sur lesquels on accroche les feuilles
-    des supports de différents formats et tailles en fonction du papier récupéré et donné par les parents
-    une petite table basse où sont mis à disposition des pots et des pinceaux
-    sous cette table les flacons de gouache (environ 15 à 18 tons )
-    des tabliers
-    un évier à proximité

 


Part de l’adulte

 

 


-    donner des consignes simples :

 

•    peindre ce qu'on a envie

•    remplir toute la feuille, ne pas laisser d'espace sur la feuille sans peinture : si on veut laisser blanc, on peint en blanc. Cette consigne  était systématique l’année dernière, elle ne l’est plus actuellement, car j’ai constaté que parfois l’enfant qui remplit  les « trous »  de blanc gâche sa peinture…donc maintenant, c’est au cas par cas, selon les réalisations des enfants et leur maturité.

 

-    intervenir le moins possible lorsque les enfants sont au travail

 

-    organiser la mise en commun. Lors des regroupements, les enfants présentent  une fois par semaine (plus ou moins) les peintures  réalisées et j’invite  les spectateurs à dire ce qu'ils voient et les auteurs à préciser ce qu'ils ont fait.

 

-    afficher les  peintures aux abords de la classe, en l’occurrence une grande galerie qui donne dans le préau de l'école afin qu'elles soient vues par le plus grand nombre.

   
 

 

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Peinture collective


Revue CréAtions en ligne n° 227 "Voyons grand"
annoncée dans le Nouvel Éducateur n°227 - Publication : avril 2016

Enfants des classes du CP au CM2, Ecole de la Pépinière, Le Creusot (Saône-et-Loire) - Enseignante : Anne Hadri 

 

Peinture collective

Depuis deux ans, les enseignants de l'école organisent des ateliers multi-âge de pratique artistique.
Sept ateliers sont prévus par période, les enfants font quatre vœux d'atelier et sont ainsi répartis en fonction de leur choix. Toutes les semaines, pendant une heure,  ils travaillent ainsi sur un projet artistique.
Dans le cadre de l'heure artistique, je décide de proposer un atelier de peinture collective.

Démarche :

Je mets à la disposition des enfants de la peinture acrylique : couleurs primaires, noir, et blanc et leur demande de peindre sur une grande feuille de papier blanc.  Ils peuvent peindre ce qu'ils veulent, seule contrainte : la production terminée, on ne doit pas voir une série de dessins mais un ensemble cohérent.

À la fin de la première séance, les girafes côtoient les princesses.

Pour la deuxième séance, je demande aux enfants de ne plus laisser de blanc. Ils peignent sur les dessins de la semaine passée, font disparaitre les frontières. La peinture se mélange.

Pour la deuxième production, je leur propose de faire une peinture abstraite avec une succession de couleurs : bleu, vert, jaune, orange, rouge, violet, bleu. Les enfants travaillent sur du papier kraft bleu.

Pour la troisième peinture collective, les enfants proposent de peindre avec de la peinture acrylique noire et blanche sur un papier kraft de couleur rouge.

 

 Les productions sont exposées dans le couloir et dans le préau.

 

                                                                                                                    Voyons grand !

 

 

Une expo qui déchire !


Revue CréAtions en ligne n° 227 "Une expo qui déchire ! "
annoncée dans le Nouvel Éducateur n°227 - Publication : avril 2016

École maternelle du Chat Perché, Cergy (Val d'Oise) - Enseignants : Dominique Juge, Claude Duval, Fabienne Boulakdam, Jean François Coriolle, Agnès Joyeux - Conseiller pédagogique en arts visuels : Didier Tivelet

 


Une expo qui déchire !



  Un millefeuilles d'affiches


Depuis quelques années, l'école participe au protocole "Affiche tes idées" qui propose aux classes, plusieurs fois par an, de s'exprimer sur différents thèmes en réalisant une affiche de format 1 x 2 mètres. Au fil des mois et des années, toutes ces affiches ont été collées sur sept panneaux de bois situés sous un préau du groupe scolaire. cf 
Affiche tes idées- Portraits à 124 mains. 

Une équipe pédagogique déchirée

Au printemps 2014, les classes viennent de terminer de nouvelles affiches. Les enseignantes décident de passer à l'école un mercredi matin pour coller les affiches sous le préau, trois d'entre elles viendront dès 9 heures, une quatrième ne pourra arriver que vers 11 heures.

Les premières arrivées vont se heurter à un problème technique : il y a tellement d'affiches superposées sur chacun des panneaux - et certaines avec des inclusions de matériaux divers - qu'il devient quasiment impossible d'ajouter une couche à ce millefeuilles d'affiches.

Elles décident donc d'arracher les anciennes affiches avant de coller les nouvelles, puis de porter les feuilles arrachées dans la poubelle de l'école.

Par la suite, le collage ainsi facilité des nouvelles productions des classes est rapide et les enseignantes quittent l'école sans croiser la quatrième collègue. Quand cette dernière arrive, elle aperçoit les anciennes affiches qui débordent des poubelles et décide de les récupérer !

 

 Un projet déchirant

Que faire de ces anciennes productions décollées sans ménagement mais riches d'épaisseurs, de couleurs parfois passées sous l'effet du soleil, d'inclusions de fils de laines, tissus, bouchons,... ?
Elles sont superposées, enroulées, percées, pliées et le hasard des déchirages a créé des formes étranges, des juxtapositions inattendues.
Les observer avec attention ouvre un monde de possibles.

 

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Le merveilleux voyage dans les quatre dimensions du monde


Revue CréAtions en ligne n° 227 "Voyons grand!"
annoncée dans le Nouvel Éducateur n°227 - Publication : avril 2016

Classe de CM1/CM2, École élémentaire, Bernes sur Oise (Val d'Oise) - Enseignant : Rémi Brault

 


Peinture Murale

Le merveilleux voyage dans les quatre dimensions du monde

 

En ce début de mai, se pose la question des activités du dernier trimestre par rapport aux domaines un peu délaissés comme la musique, les arts plastiques, les sciences. L'année est bien avancée, les élèves ont mené coopérativement plusieurs projets dont celui de la classe de découverte. Les décisions se prennent au Conseil. En ce qui concerne les sciences, nous dégageons des temps longs pour mener à bien des expériences sur des problèmes en suspens. Nous ferons de la création musicale en petits groupes avec l'aide d'un musicien. Pour les arts plastiques, ce sera une peinture murale sur un mur de la cour. L'idée a déjà été discutée de façon informelle lors de récréations "Où est-ce qu'on pourrait faire une grande peinture?"

 

La décision est prise, il faut s'organiser pour que ce soit une œuvre collective, choisir un thème, définir une logique, etc. Après une première phase de discussion générale, chacun se met au travail sur feuille A4 afin que, très vite, les propositions soient d'ordre plastique. Les productions sont affichées, on échange, on regroupe « ce qui va ensemble ». Puis on passe à une prise de décision qui fait consensus : deux thèmes centraux émergent, "les bonbons et les monstres".
Quatre mondes se dessinent : le monde des enfants de la classe, le monde des bonbons, un monde aquatique et le monde des monstres.

 

Un travail de maquette peut commencer sur des feuilles de papier affiche blanc. Chacun dans son équipe, y va de son idée. Nous discutons collectivement devant la bande de cinq mètres affichée au tableau (échelle ½). La peinture murale est le support du choc des quatre mondes : les enfants vont arriver par dessus le mur et s'attaquer à la maison des bonbons défendue par une sorcière et au-delà, c'est à la fois l'attirance du monde aquatique et le risque de se retrouver dans le monde des monstres (mais qui ne fait pas peur à tous...).

Parallèlement, les questions concrètes avancent : demande d'autorisation à la mairie, nettoyage du mur, choix des peintures, passage de deux couches d'apprêt. Un travail de cette envergure doit pouvoir résister une dizaine d'années aux intempéries. Nous choisissons donc une bonne peinture acrylique pour extérieur.

Nous partons des couleurs primaires, du blanc et noir et nous faisons des mélanges. Nous achetons du marron, du vert et quelques flacons de teinture en complément.

Dans un premier temps, sur le mur apprêté, les équipes reproduisent approximativement la maquette au crayon de maçon avec plus ou moins de bonheur à cause du changement d'échelle et de la hauteur du mur.

L'erreur est autorisée. Elle permet l'intégration de nouvelles idées.

 

 

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Appréhender une installation avec ses élèves


Revue CréAtions en ligne n° 227 "Voyons grand"
annoncée dans le Nouvel Éducateur n°227 - Publication : avril 2016

Classe de CE2/CM1, École Citadelle - Enseignante : Estelle Jault - Classe de CM2, École de l'Est - Enseignante : Nathalie Riehl - Chalon sur Saône - Classe de CE1,  École Berlioz - Enseignant : Xavier Houillon, Chatenoy-le-Royal, Classe de GS-CP, École Lucie Aubrac, Lux (Saône et Loire) - Anne Roy, conseillère pédagogique en arts visuels

 


Appréhender une installation avec ses élèves


L'espace des Arts, scène nationale de Chalon sur Saône, accueille l'installation de Marc Camille Chaimowicz "Celebration? Realife revisited", une œuvre du FRAC Bourgogne.

Aurélie Regnault, médiatrice culturelle du FRAC, propose des visites commentées pour les classes. Je réfléchis à la façon dont nous pouvons accueillir les classes maternelles et élémentaires en permettant aux élèves d'aborder cette œuvre de manière active.

Sur l'œuvre

"Cette œuvre, entrée dans la collection du FRAC Bourgogne en 2002, est une revisitation, une œuvre activée pour la première fois à Londres en 1972 et recréée en 2000, qui doit être reconstruite, revisitée et repensée à chaque nouvelle occasion et nouveau lieu de présentation.

Cette installation est immersive : le spectateur est invité à y expérimenter l'œuvre. Celebration? Realife Revisited propose une expérience dans un lieu, aux murs argentés, privés de lumière naturelle et animé par la lumière électrique de projecteurs de théâtre équipés de filtres de couleur ou de stroboscopes, qui se reflète dans les boules à facettes placées dans l'espace. Composée de ces jeux de lumière colorée, de poussières pailletées, de guirlandes électriques, d'éléments et objets disposés au sol, mais aussi de musiques rock des années 70 (David Bowie, Janis Joplin, The Rolling Stones, The Kinks etc.), l'œuvre évoque avec délicatesse la réalité de l'expérience vécue." d'après Astrid Handa-Gagnard, directrice du FRAC Bourgogne.

 Sur l'artiste

Marc Camille Chaimowicz est né à Paris en 1947, il vit et travaille à Londres et en Bourgogne.

 

   

Élèves dans l'installation

Je propose aux classes qui viennent à l'espace des Arts d'apporter des objets personnels qui pour eux évoquent la fête, tout comme ceux de Celebration? Relife Revisited. Je prends en charge une demi-classe. ChacunE déballe et nomme les objets apportés. je leur demande de réfléchir à la façon de les disposer dans l'espace d'une petite petite salle proche de l'exposition. Cette organisation facilite aussi le déplacement dans l'installation de Marc Camille avec la médiatrice du FRAC. Le fait de s'interroger sur les objets de la fête avant de venir voir l'œuvre exposée et de se poser sur place la question de leur installation rend plus aisée la rencontre des jeunes enfants avec l'œuvre.

 Je trouve intéressant d'observer comment chaque demi-classe crée, avec les mêmes objets, une installation différente.

  Certains proposent une installation avec des espaces liés à une fête particulière :

 

                            anniversaire

 

                       mariage

 

                          carnaval

 

                                Noël

                                           Halloween

ou au contraire choisissent un objet par fête pour faire un inventaire.       
 

     

 

D'autres regroupent leurs objets selon une caractéristique commune.

 

                                               blanc

 

                                                             rose

     

 

 

                                      fragile

 

                         jeu

 

                              musique

     

 

Parfois l'espace est organisé avec une entrée ou une allée qui accueille et guide le spectateur.

 

Quelques élèves choisissent d'installer leurs objets en cercles concentriques.

 

 

Voyons grand !

 

 

Nos murs


Revue CréAtions en ligne n° 227  Voyons grand !
annoncée dans le Nouvel Éducateur n°227 - Publication : avril 2016

Classe de cycle 3, Ecole Les hirondelles, Saint-Barthélémy (Morbihan) - Enseignante Mary Le Cloerec

  Nos murs

 

Pour diverses raisons, la photo de notre classe de cycle 3 n'a pas été faite. Quand la photographe prend un nouveau rendez-vous, nous décidons de faire cette photo DANS notre classe.

Je propose alors aux enfants de réaliser le fond à la manière de "toute notre année sur le mur". Si l’idée est de moi, la réalisation passe tout de suite au "nous", les enfants s’approprient la mise en œuvre, la classe devient une fourmilière.

 


 

Les enfants reprennent tout ce qui leur a semblé important dans l'année, vont à la "pêche" aux traces, photos, affiches, etc. qu’ils positionnent sur le mur prévu pour l’affichage. Le plus frappant bien sûr, c'est la place qu'ils donnent aux projets, mettant en évidence que leur année, ce sont les projets, la vie de la classe.

Chaque année en juin, depuis trois ans, date de la proposition en conseil, les CM2 organisent leur journée. Cette fois-ci, ils mettent en place entre autres, un atelier d'arts plastiques... en reprenant des consignes de l’année : peindre toute la feuille pour qu’il n’y ait plus de blanc, se limiter à trois couleurs, techniques libres, etc.

A l’issue de cet atelier, nous avons plein de grandes feuilles peintes. En conseil, parce que j’aime les œuvres collectives qui remplissent l’espace, qui marquent un temps, qui impriment une ambiance, je propose de réaliser un mur, celui de la rentrée, que nous retrouverons en septembre dans la classe.

Pour ce faire, il faut "se débarrasser" du mur de l'année écoulée : enlever tout, cela veut dire que l’année est terminée, que nous entrons dans l'été, que nous nous projetons, c’est ce que les enfants apprécient. Ceux qui aiment les souvenirs emportent des morceaux du travail affiché.

Mais ce mur de la rentrée, même s'il est accepté en conseil, est une idée qui n'intéresse pas tous les enfants... tous ne participent pas et c'est très bien comme ça, ceux qui partent et que les traces n'intéressent pas. ceux qui n'ont plus envie de faire, ceux qui s'imaginent dans cette classe à la rentrée ne sont pas forcément les plus nombreux. Il y a une équipe d'une dizaine d'enfants sur ce projet de mur. Les autres font autre chose.

 


Nous découpons toutes les feuilles peintes, je leur donne pour consigne de les coller, sur un fond, sous forme "de puzzle" sans que les morceaux se touchent.

Ce "mur- fresque", résultat du hasard et des fonds de peinture, nous fait penser à l'océan. Nous y gardons l'affiche de la visite dans la classe de notre marin Lalou Roucayrol et les navires peints par les CM2 qui avaient lu "deux graines de cacao".

Nous aimons tous notre mur de fin d'année (2010-2011) ... mais ce qui n'est pas drôle du tout, c'est que pendant l’été, un technicien de la ville le jette à la poubelle parce qu'il tombe du mur au lieu de le plier et de le déposer dans un coin pour la rentrée ; grosse déception des enfants ! Il nous reste donc ces photos qu’ils aiment aussi bien sûr.

 

les arts plastiques dans le GD 56

Voyons grand !


 

Palissades


Revue CréAtions en ligne n° 227 "Palissades"
annoncée dans le Nouvel Éducateur n°227 - Publication : avril 2016

Classe de CP/CE1, École Robert Doisneau, Rouillé (Vienne) - Enseignante : Delphine Descos

 


Palissades

La genèse

Quand j'arrive dans cette école, mon projet est de centrer le travail de classe sur le jardin car  je souhaite depuis longtemps lier jardinage et art …  Par ailleurs, l’école souhaite mettre des parcelles à la disposition de chaque classe. Cependant ma participation au projet sur la danse, déjà initié par l’équipe, m'oblige à reporter ce travail.

L’année suivante, toute l’équipe reprend l'idée.
Nous sollicitons et obtenons une aide financière de la communauté de communes. Grâce à RURART, lieu de résidences d’artistes et de diffusion en lien avec les lycées agricoles ruraux,  nous entrons en contact avec les artistes paysagers en résidence sur le territoire mais notre projet commun "réaliser le banc le plus long du monde" aura peu d'ampleur à cause de contraintes matérielles et temporelles. Le centre nous épaule dans l’élaboration d’une orientation un peu plus personnelle, celle de réaliser des palissades en osier que nous avions décidé de mener en parallèle.
Nous faisons appel à Michel, un ancien collègue qui travaille ce matériau et prenons contact avec le musée du vitrail dont nous pouvons utiliser les ressources. 

Notre projet :

 

vannerie et vitrail

 


Les enfants passent par une phase de tâtonnement et d'exploration avant et pendant la production des œuvres.

Le spécialiste de l’osier nous apporte de la documentation : pour les enfants,  la revue "Le lien créatif" dans laquelle ils découvrent des réalisations de vannerie et des fiches de fabrication, pour les adultes ses propres livres présentant différentes réalisations. 

En arts visuels, je propose une activité de tressage avec des bandes de papier :
- à deux sur un grand support,
- seul sur un plus petit,
- en jouant sur les espaces vides ou la densité : resserrer la matière, tresser davantage de bandes de couleurs etc.

Certains enfants tâtonnent plus que d’autres. L’expression devient plus personnelle, les productions plus variées.

Parallèlement, chaque classe travaille et entretient sa parcelle de jardin : semis, plantations et surtout binage.

D’autres activités se greffent sur ce projet :
-
Chaque classe répète, en partie ou en entier, une sélection de chansons sur le thème du jardin. In fine, la chorale réunira  les enfants des sept classes.
-
Tout au long du projet, les enfants de ma classe enregistrent des sons : la nature pendant nos sorties, l’activité « osier » avec Michel (d'autres collègues font de  même), les répétitions chorales des classes puis de toute l’école, d'autres activités ...  Ces enregistrements sont ensuite placés à différents endroits du jardin lors de la fête de l’école.
- Notre classe présente son travail aux correspondants.

 

Dès le départ, nous avions prévu des fenêtres sur les palissades afin d’y intégrer des vitraux. Ainsi, les deux ateliers se mènent en parallèle.

Le musée fournit la matière. La technique proposée aux enfants est celle du « fusing » : morceaux de verres découpés, superposés et collés sur une plaque de verre puis chauffés. Le verre, en chauffant, prend des contours arrondis et s'incruste dans le support.

- Dans un premier temps, les enfants découpent des papiers comme s’ils réalisaient une mosaïque.
- A partir de ces dessins figuratifs autour du jardin, les adultes découpent des pièces de verre en respectant les tailles et couleurs initiales.
- Les enfants placent puis collent sur des plaques rectangulaires de 12 cm x 25 cm environ. Les plaques passent ensuite au four.

Quand les palissades sont terminées, certains vitraux sont insérés dans les  bougeoirs en osier (plaque bloquée à l’intérieur), d’autres sont accrochés dans les fenêtres des palissades ou suspendus aux différents tipis et haies.

 

 

 

 

 "dossier" 

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