Jouer avec les mots et le hasard pour écrire à la manière des surréalistes

Écrire des cadavres exquis 

Le fond est réalisé en papiers déchirés divers et variés

 Collages poétiques

Écrire avec les mots des poètes
Collages libres
Collages à partir de mots
Poèmes mis en boite

Tout d'abord, les enfants recouvrent une feuille en choisissant comme médium l'encre ou la peinture. Quand celle-ci est sèche, ils la déchirent en morceaux assez grands.

Puis sur une feuille de papier blanc d'un format supérieur à celle donnée précédemment, ils collent ces papiers déchirés, comme ils veulent, au hasard, la seule contrainte étant de les faire se toucher.

A ce stade, les différents collages sont présentés à la classe, sans forcément les commenter.
On se montre ce que l'on a fait, ce que cela donne.

Par petits groupes de six-huit élèves, nous cherchons des idées pour chaque collage.

 "Collages poétiques" 

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Je mets à leur disposition des chutes de papier, différentes feuilles de couleur en carton léger ou de type bristol, des petits pots de colle et des pinceaux.

Je ne donne pas de consignes, ils travaillent librement.

Leurs productions sont présentées à la classe, affichées, celles qui n’ont pas trop de relief peuvent servir à couvrir le cahier de chansons.

Je propose cet atelier sur une semaine en libre accès. Ils prennent :

-    un support, une grande feuille de papier calque de 20 x 40 cm ;

-    des morceaux de papiers de soie de différentes couleurs de 10 x10cm qu’ils sont libres d'utiliser comme ils veulent : les laisser entiers, les déchirer, les chiffonner, en faire des boules.

La plupart des enfants collent les morceaux tels quels, d'autres en les superposant. Certains remplissent toute la feuille, d’autres pas. Ils sont concentrés et calmes pendant cette activité.

J’affiche les réalisations sur les vitres de la classe et nous observons la lumière qui passe au travers des différentes couches de papier, le jeu des superpositions, le mélange des couleurs.

 "Collages poétiques"

Ateliers autonomes à l'accueil
Exposition Eloge de la fragilité
Remarques des enfants devant les installations
Atelier Écailles en classe

Déchirer, coller, dicter

Dispositif

Matériel

- feuilles de papier vitrail de différentes couleurs étalées devant les enfants
- feuilles blanches de format A4 
- colle 

Consignes

- Choisir une ou plusieurs feuilles de papier vitrail, les déchirer (pas de limitation ni de couleurs, ni de nombre).
- Prendre une feuille blanche pour coller les morceaux.
- Disposer puis coller les papiers déchirés.

- Une fois le collage terminé, signaler à l'adulte dans quel sens il faut le regarder puis lui dicter son intention.

Constats

Certains enfants déchirent une seule couleur, d’autres entassent les morceaux de différentes couleurs devant eux.
Dicter n'est pas obligatoire mais tous les enfants le font.

C'est un volcan qui va entrer en éruption.

 
J'ai fait un bateau de pirates avec un volant.

C'est de l'herbe qui avec le vent devient en couleur, un peu.

C'est un bonhomme

C'est une maison.  Il y a un monsieur qui habite dedans,
il est parti au marché acheter des fruits au marché.

  Collages poétiques

Le projet "jeux poétiques, collages et mises en boites", proposé par Anne Roy, conseillère pédagogique en arts visuels pour l’Education Nationale, m’anime, me parle, m’enthousiasme…

J’interviens en deux temps, dans deux univers différents, mais deux univers que les enfants connaissent bien : la bibliothèque intercommunale de Joncy, puis, dans leur classe à l'école de Saint-Romain-sous-Gourdon.

Premier temps : à la bibliothèque 

Je réexplique le projet, je prends le temps de leur montrer mon travail, je leur lis "mot de passe" livre que j’ai écrit et illustré, édité aux Éditions de la Renarde Rouge, je leur montre plusieurs livres d’artistes collagistes, certains de ma collection personnelle.

Je propose une petite mise en bouche plastique. Il s’agit pour chacun de choisir à partir de différents périodiques que j’ai apportés : un mot, puis une image à coller sur un petit carton format carré.

Cet exercice semble au départ tout simple, mais les enfants se rendent vite compte de "la difficulté". Trouver le bon mot, le mot qui les révèlera d’une certaine façon. Et puis il y a ce mot que l’enfant veut à tout prix mais qu’il ne trouve pas dans le magazine, alors j’explique qu’il faut puiser plus loin en soi, plus loin que la simple illustration.

Par exemple, un petit garçon choisit une image d’un footballeur et veut absolument lui associer le mot "foot". Il ne le trouve pas, cela le désespère…. Puis il continue, prend le temps, et finit par trouver le mot "jeu". Au départ je leur ai demandé de chercher plutôt un mot poétique, léger, doux. Néanmoins le cliché foot existe pour les garçons, alors il faut aussi que je m’adapte à cela et puis nous sommes un peu pris par le temps.

J’ai l’habitude de proposer en début d’atelier, ce jeu d’association d’un mot à une image  que ce soit pour adultes ou enfants. Je m’aperçois régulièrement que le "résultat" colle bien avec la personnalité du collagiste !

L’enseignant rassemble ensuite tous les carrés, ce qui  crée une œuvre en soi.

 "Comment enfermer sa vie dans une boite" : ses souvenirs, ses petits secrets, ces petits objets fétiches que l’on aime et que l’on ne jette jamais, ces petites images que l’on collectionne. C'est un peu comme cela que je l’imagine.
Je dis aux enfants des mots comme accumulation, collection, inventaire, musée de l’intime, poèmes visuels. Puis, il faut se demander comment avancer, déambuler dans un monde en miniature. 

Collages poétiques   

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Clotilde Aubelle, artiste collagiste

Mais, qui est donc Clotilde Aubelle ?

Amoureuse des mots, auteur
Balance, son signe astrologique
Collagiste curieuse, collectionneuse de petits carnets
Danse parfois toute seule dans son salon
Ecoute les petits secrets de ses amis
Facétieuse parfois
Généreuse toujours
Habite à la campagne
Imaginative
Jongleuse d’images
Kidnappeuse de visages
Livreuse de messages
Mille neuf cent soixante-sept
Naît à Dijon, grandit à Thionville
Offre à voir et à
Partager, partout
Quelque part, ici ou ailleurs
Rêveuse et rebelle
Solitaire et solidaire
Timide et tapageuse
Utopiste et ultra
Vitaminée, elle virevolte dans des
Wagons-livres et enfante sous
X des histoires pour les
Yeux de
Zutistes…

Clotilde Aubelle n’est ni peintre, ni sculpteur. Elle crée des collages à partir d’images glanées ici ou là.

Elle est une artiste sans atelier. Son atelier, c’est sa table, son bureau et une pile de revues posées là. Ciseaux, colle. On trouve aussi sur une étagère tous ses livres-objets, livres-collages.
Ils sont un peu le miroir de sa vie. Journal intime. Cahier souvenir (articles sur des artistes, papiers de bonbons, extraits de textes…). Elle garde tout, ne jette rien.

Au départ, rien ne lui appartient. Elle se laisse guider par des images ou des mots. Faire vivre, ailleurs et autrement ces images de peintures, de sculptures, ces textes, ces mots, ces photographies, ces petits objets….

Une feuille noire, une toile, un mur, une boite en carton peuvent en être les supports.
Puis tout s’entrechoque, et, très vite, de ces fragments d’images volées, découpées, déchirées, éclatées, froissées, émerge au fil de ses émotions, de ses désirs et de ses envies, une œuvre personnelle, originale, différente. Comme une mise en mouvement de ses rêves les plus fous.

 série ''des visages # des figures''

Collages poétiques

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Aujourd'hui, je suis dans une classe de CP/CE1 de quinze élèves dans un petit village. Je travaille en anglais à l'aide d'un album d'Eric Carle : « Brown bear, Brown bear, what do you see ? ».

Je propose aux élèves de réaliser leur animal à l'aide de papier vitrail déchiré.

Certains choisissent un animal présent dans l'album et d'autres créent leur propre animal. Aucun ne conçoit un animal imaginaire.

Je mets à leur disposition du papier vitrail de différentes couleurs avec pour contrainte de n'en utiliser qu'une seule.

Les démarches des enfants
sont différentes

Le choix de l'animal puis de la couleur.

Le choix de la couleur puis de l'animal.

La déchirure donne l'idée de l'animal.

Le choix de l'animal dicte la déchirure.

Après avoir collé leur animal, quelques élèves décident de dessiner son lieu de vie à l'aide de feutres et de crayons de couleur.

Les consignes sont parfois détournées : découpage au lieu de déchirage.

 Collages poétiques

C’EST POUR ALLER A L’OUEST,
JE SUIS PARTI EN ESPAGNE,
 IL Y A DU SABLE ET LA PLAGE
ET DES TOBOGGANS, UNE BALANÇOIRE.

MOHAMED

EN INDE, IL Y A DES LITS DANS LES VOITURES,
ET DES CHEVAUX. J’AI VU UNE PANTHERE.

SANA

 
J’AI PRIS LA ROUTE NUMERO 10 POUR ALLER A REILLY .
IL Y AVAIT UN SOLEIL QUI JOUAIT AVEC LES NUAGES.
L’ENFANT DIT A SES PARENTS : «  J’AI MAL AUX PIEDS ».

AYDEM

JE VEUX PARTIR SUR LA ROUTE
POUR ALLER A LA PISCINE AVEC MES PARENTS.
APRES, ON VA ALLER CHEZ TATA A GAUCHE.

GEOFFROY

Collages poétiques 

Comme les enfants ont déjà visité des expositions du festival L’art dans les chapelles les années précédentes, je leur annonce simplement que nous irons découvrir l’exposition d’Isabelle Ferreira à la chapelle St Drédeno.
Tout d’abord, les enfants explorent librement l'intérieur de la chapelle, déambulent entre les pièces de l’installation. La médiatrice leur demande de décrire ce qu’ils voient, ce qu’ils ressentent : on parait petit comme des fourmis dans un labyrinthe. Les enfants, quant à eux, posent des questions sur la chapelle, notamment sur la statuaire.

Ensuite, ils les agrafent sur une écorce, mais cela s’avère difficile ! ou sur une feuille d'arbre.  Ils n’ont pas le temps de terminer leur création durant la séance.

Les enfants la finalisent donc en classe. Ils choisissent un support qu’ils décorent : comme ils ont davantage de papiers, aux textures et couleurs différentes, et d’outils scripteurs à disposition, ils peuvent donner libre cours à leur fantaisie.

Le travail étant fragile, je plastifie les productions pour les protéger.

 Les arts plastiques dans le GD 56

Collages poétiques