Revue CréAtions en ligne "Chaque jour au menu : créations" n° 232 - SOMMAIRE

Avril 2017

 


 

CréAtions "Chaque jour au menu : créations"

Revue en ligne annoncée dans le Nouvel Educateur N°232

Publication :  avril  2017

 

Ont participé à l'élaboration du dossier « L'art au quotidien » :  Jacqueline Benais, Delphine Bruneau, Marie-Pierre Carraud, Simone Cixous, Agnès Dubœuf ,  Lucie Gaudet, Ophélie Gautier, Florence Géroudet, Anne Hadri,  Agnès Joyeux, Maud Léchopier, Katina Iérémiadis, Hervé Nunez, Sylvie Pralong, Anne Roy, Eliane Trocolo, Isabelle Van de Walle.

Crédits photographiques :  Martine Appéré, Véronique Brice, Delphine Bruneau, Agnès Duboeuf, Virginie Gaïatto, Nathalie Gonzales, Anita Gutierrez, Anne Hadri, Agnès Joyeux, Michel Legay, Nathalie Ramas, Virgine Solnon, Isabelle Van de Walle, Michel Xufré.


 Chaque jour au menu : créations

 

titre de l'article

niveau de classe thème techniques utilisées artiste
In-situ
élémentaire: ateliers décloisonnés école
 Dans le cadre d'ateliers décloisonnés
installation  

le "MOI"  

maternelle : TPS/PS
"Chaque enfant vient librement à ma table quand il décide d'écrire pour le journal."
écriture, dessin, peinture
 
 
Hors-champ
élémentaire : décloisonnement CE/CM
 Choisir une image, la transformer, découper, coller collage, peinture, feutres,  

Peinture collective
adultes/
maternelle/élémentaire
Une idée pour fédérer un groupe peinture  
Oh ! ça fait un livre !
 maternelle  "On a fait un livre épais en papier avec plein de collages. Ça tient à peine." collage, peinture,
écriture
 
 

Zentangles

 élémentaire
 Zentangle, ça veut dire faire des dessins pour devenir zen.
graphisme, coloriage, feutre noir  
  Peinture libre
 maternelle : TPS/PS

Proposer quotidiennement une pratique libre de la peinture et/ou du dessin, permettre la répétition.

peinture  
  Les kolams
maternelle: MS/GS
Un projet d’école ayant pour fil rouge l'interculturalité, l’occasion de mettre en valeur certaines coutumes et d’associer les familles.
dessin
éphémère

 
  Gravure et poésie élémentaire : ateliers décloisonnés
Créations poétiques écrites après la lecture collective d’"Échos" de Guillevic ou à partir de mots déclencheurs "ici... là-bas..."  illustrées à la gravure.
écriture,
gravure

 
 

Bloc sténo
 

 élémentaire : CE2/CM1 En classe, une des trois activités d'arts plastiques proposées de manière régulière.  dessin  
  Une image par jour  maternelle : MS/GS Chaque matin, un enfant choisit une image et donne les raisons de son choix. éducation du  regard  
  Hors champ élémentaire : ateliers décloisonnés Choisir une image, la transformer, découper, coller.

découpage,
collage, dessin

 
Les déclencheurs, collège : toutes les classes Un outil pour la classe : ils permettent à l'élève de se mettre à travailler presque instantanément.. toutes techniques  

 

 

   

 

In situ

Revue en ligne CréAtions n° 222 "Le monde autour de moi"
annoncée dans le Nouvel Educateur n°222 - Publication : avril 2015

Ecole de la Pépinière, Le Creusot (Saône-et-Loire) – Enseignante : Anne Hadri

 

In situ

 

Depuis deux ans, les enseignants de l'école proposent des ateliers multi-âge de pratique artistique. cf. L'heure artistique.

Sept ateliers sont proposés par période, les enfants font quatre vœux d'atelier et sont ainsi répartis en fonction de leur choix. Toutes les semaines, pendant une heure, les enfants travaillent sur un projet artistique.

Dans le cadre de l'heure artistique, je décide de proposer aux enfants un travail avec des éléments naturels ramassés dans la cour de l'école.

Démarche
Les enfants par groupe récoltent des éléments
dans la cour de récréation.

Chaque groupe cherche un espace
pour réaliser sa production.
Lorsque le travail est terminé,
je la photographie.

 

 

 

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Le "MOI"

 

Revue CréAtions en ligne n° 232 "Chaque jour au menu : créations"
annoncée dans le Nouvel Éducateur n°232 - Publication : avril 2017

Classe de TPS/PS, École Victor Hugo, Dunkerque (Nord) - Enseignante : Nathalie Ramas

 

 Le "MOI"

 

La démarche

C'est mon atelier dirigé permanent pour toutes les activités de production, invention, création, recherche, "trouvailles", écriture de textes de quelque nature que ce soit !
Chaque enfant vient librement à ma table quand il décide d'écrire pour le journal. Il peut proposer une histoire, de l'écriture tâtonnée, un dessin, une présentation de construction ou un travail de recherche.
Il me dicte ce qu'il souhaite faire paraitre, puis dessine, représente ou non sa parole selon son désir, en lien ou non avec ce qu'il m'a raconté.

La seule contrainte
-    je dessine
-    j'écris
-    je raconte
-    je représente une construction

MAIS PAS DE COLORIAGE !

Je mets à disposition des feutres rouges, bleu foncé ou noirs pour pouvoir photocopier.
Cet atelier est spontané et libre. Mais je solliciterai par la suite ceux qui ne sont pas venus. Je veille à ce qu'il y ait au moins, une production de chaque enfant de la classe.

Une classe de 28 TPS/PS

11 TPS et 17 PS 
15 garçons et 13 filles

 

L'organisation matérielle permet aux enfants d'être relativement autonomes selon leurs capacités.
Des feuilles sont à disposition, ainsi que tout le matériel : feutres, colle, ciseaux, étiquettes-prénoms, dateur et des lettres d'imprimerie "asco".
Quand les textes sont écrits, les productions réalisées, je photocopie à 71% les paroles et 50% les dessins.
Ne figure dans le journal que ce qui a été présenté !

 

Les présentations  à la classe
La présentation est une phase fondamentale pour instaurer l'estime de soi, l'écoute, le respect de soi, de l'autre et de son travail, susciter la coopération et la confiance en soi-même et en l'autre quant à sa "capacité à me recevoir" sans se moquer.
Elle est la "sécrétion" de son propre épanouissement par la construction, en soi, de la conscience du travail, fini complètement, investi et accompli !
La présentation est, pour l'enfant, l'élaboration de l'INTENTION, du développement de l'analyse de "ce que je fais", "pourquoi je le fais", "comment je le fais", "ce que j'apprends à travers ce choix". Elle favorise l’émergence des concepts et des sens.

 
 

 Les rubriques

 

Paroles

J'écris

Je dessine

Dessins graphiques

Je présente ma peinture

L'entretien

J'expérimente

Ma bonne idée

   
 

  

L'art au quotidien 

Chaque jour au menu : créations


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Hors-champ


Revue CréAtions en ligne n° 232 "Chaque jour au menu : créations"
annoncée dans le Nouvel Éducateur n°232 - Publication : avril 2017

Classe de CE1-CE2 et CM1-CM2 , École publique, Saint-Gérand (Morbihan) –                Enseignante : Anita Gutierrez 

                                                                      

 

" Hors champ" - Continuer une image  

Dans le cadre d'un décloisonnement, ces séances se déroulent ou avec 27 CM1/CM2 ou avec 19 CE1/CE2.

Je mets à la disposition des enfants :

- des images, de toutes tailles, issues des catalogues cuisine d'Amnesty International, qu'ils peuvent redécouper à leur guise (très peu l'ont fait) et coller comme ils le désirent,
- des supports variés : bouts de cartons, feuilles de couleurs, feuilles blanches de type canson (beaucoup ont choisi cette option),
- différents médiums : feutres, crayons de couleurs, craies grasses, pastels secs, encres, gouache, crayons gris.
 
et la consigne suivante : "vous choisissez une image dans la boîte, vous pouvez la redécouper et la coller où vous voulez sur le support de votre choix puis vous devez continuer cette image".

 

 

     
 

Beaucoup d'enfants commencent par dessiner au crayon gris, certains ont le souci de continuer l'image au détail près.

A l'issue des trois séances de travail, nous rapprochons les bouts d'images qui font partie de la même image d'origine, les enfants s'expriment mais je n'ai pas gardé de traces de ces échanges.

 


  

 

Certains élèves me disent  qu'ils ont beaucoup aimé ce travail car les images étaient très belles et originales.


Je pense donc renouveler cette expérience l'année prochaine ... avec les nouveaux calendriers !

 

 les arts plastiques dans le GD 56

Chaque jour au menu : créations 


 

 

Peinture collective et créative


Revue CréAtions en ligne n° 232 "Chaque jour au menu : créations"
annoncée dans le Nouvel Éducateur n°232- Publication : avril 2017

Enseignante : Nadia Sion

 


 

Peinture collective et créative

 

Une idée pour fédérer un groupe

 

 

 

 

 

Lors du stage de formation de Clisson en juillet 2016,

Nadia nous fait partager une manière d'explorer la peinture collective.

 

 

Voici sa proposition :

 

Matériel :

    - différentes teintes de gouache dans des pots ;

    - des pinceaux de différentes tailles (plus que le nombre d’élèves) ;

    - une longue feuille pour que tous les participants puissent se placer autour.

     

      

     

    Enfants au travail

    Martine Appéré
    Classe de GS, Camors

 

 

Elle nous donne les consignes suivantes :

  • prendre un pinceau et choisir un pot de gouache (chacun garde la couleur qu’il a choisie);

  • s’installer autour de la feuille ;

  • à mon signal sonore, réaliser une trace brève (pas de dessin figuratif, ni de lettre, ni de chiffre), « vous avez une trentaine de secondes » ;

  • au second signal, prendre la place de son voisin de droite et continuer la trace de ce dernier.

On tourne ainsi jusqu’à ce que la feuille soit entièrement remplie. Il est important que tout le groupe termine le travail ensemble ou aille le plus loin possible. 

 

Nathalie Gonzalez
Classe de GS,
Lorient

Martine Appéré
Classe de GS, Camors

Virginie Gaiatto
Classe de GS, Belgique

           

Suite à cette expérience en stage, plusieurs d'entre nous, dès la rentrée, proposent cette activité à leur classe.

Chacune adapte la proposition initiale en fonction de son groupe d'élèves. Voici quelques pistes pour faire évoluer cette proposition de peinture collective :

- format : varier la largeur de la feuille ;

- support : matière (tissus, carton…), couleur, papiers de différentes textures ;

- organisation : classe entière, demi-groupe, petits groupes de 5-6 enfants ;

- couleurs : couleurs primaires avec ou sans noir et blanc, mélanges préparés à l'avance par l'enseignant, par les enfants ;

- outils : doigts, mains, pinceaux dont on peut varier la taille et la nature, tampon, éponge, coton tige, spatule, laine, etc.

 

Chaque jour au menu : créations 

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Oh, ça fait un livre ! L'art au quotidien

 

Revue CréAtions en ligne n° 232 "Chaque jour au menu : créations"
annoncée dans le Nouvel Éducateur n°232 - Publication : avril 2017


Classe de moyenne et grande sections, École  publique, Mane (Alpes de Haute-Provence) - Enseignant : Marc Petazzoni

 

 

Oh, ça fait un livre !

"Ça colle, des A4, juste pour coller !
C’est rigolo, la colle !
"

M – Vous pourriez faire des dessins sur les pages.

E - Oh, ça fait un livre !

M - Qu’est-ce qu’il raconte ton livre ?

E - ....

M- On l’écrit sur le livre ?

 

À l’atelier peinture, on fait de la peinture sur tout et avec tout… papier, carton, tissus, tuyaux, boutons, … de toutes tailles.

 

E - On a fait un livre épais en papier avec plein de collages. Ça tient à peine.

M – On pourrait le faire en carton pour que ça tienne mieux …

Alors
le maitre découpe le carton,
on peint les deux côtés et puis on met ensemble,
on troue les cartons en les bloquant à l’étau
et puis on les relie avec une ficelle
et puis on dicte l’histoire au maitre.

Et voilà !

 

 

 

 

       


L'art au quotidien 

Chaque jour au menu : créations

 

Zentangles

Revue CréAtions en ligne n° 232 "Chaque jour au menu : créations"
annoncée dans le Nouvel Éducateur n°232 - Publication : avril 2017

Classe de CM1-CM2, École de Triaucourt (Meuse) - Enseignant : Michel LEGAY

 

 

Zentangles

Gribouiller pour rester zen

 

      

Qu'est-ce qui se cache sous ce mot étrange?

Créée par Rick Roberts et Maria Thomas, cette méthode de méditation invite à créer sur de petits carrés de papier blanc des graphismes créatifs, simples, intuitifs aux résultats variés et surprenants.

Une classe lorraine s'est emparé de cette technique.

L'enseignant et ses élèves nous racontent :

"À l'origine, j'ai découvert les zentangles au cours d'un stage de l'ICEM 34 et j'ai eu envie de les faire découvrir à ma classe.

Dans la classe suite à l'achat et à la mise à disposition des enfants d'un livre Zentangle gribouiller pour rester zen de Suzanne McNeil, les enfants ont débuté leurs zentangles."

 

 

Nous sommes 22 élèves de CM1 et CM2 dans une école de campagne.

Zentangle, ça veut dire faire des dessins pour devenir zen.

Nous les dessinons avec un feutre à dessin noir sur le quart d'une feuille.

Le maitre nous a dit de faire avec notre imagination.

Après avoir fait quelques zentangles , nous nous sentons "zen".

Pour nous, c'est du plaisir.

Il y a trois possibilités pour faire un zentangle dans la classe.

1) Reproduire le même motif.

2) Tracer une ligne courbe comme si on déposait un cheveu dans le carré pour délimiter plusieurs parties que l'on remplit chacune par un motif différent.

3) Dessiner dans une silhouette d'animal ou d'objet.

Nous présentons nos zentangles à la classe et nous les observons.

Nous avons essayé de regrouper ceux qui se ressemblaient.

Parfois nous les envoyons à notre correspondants, parfois nous les gardons pour nous. L'un de nous les emporte à la maison et les accroche au mur de sa chambre ou sur le frigo.

 

 

Chaque jour au menu : créations

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Peinture libre


Revue CréAtions en ligne n° 232 "Chaque jour au menu : créations"
annoncée dans le Nouvel Éducateur n°232 - Publication : avril 2017

Classe de TPS/PS, École maternelle Jean Dieuzaide, Toulouse (Haute Garonne) - Enseignante : Véronique Brice

 


Peinture libre

Je travaille à la maternelle, petite école de trois classes en REP+ - Éducation Prioritaire Renforcée. Les enfants scolarisés sont en grande majorité Roms ou issus de la communauté gitane sédentarisée du nord de Toulouse.

Dans ma classe, il y a cinq enfants de très petite section et douze de petite section. Pour la plupart, ils ont très peu de contact avec l’écrit ou même le support papier avant leur arrivée à l’école. Jusqu’en décembre, plus de la moitié ne vient que le matin.

Fin aout, j’ai suivi le stage « Entrer en pédagogie Freinet». Lors de la présentation par Jean Astier de l'exposition des réalisations plastiques des enfants de Petite et Moyenne sections de sa classe, je prends conscience de l’importance de proposer quotidiennement une pratique libre de la peinture et/ou du dessin. Je décide de lâcher la bride, et surtout de permettre la répétition.

Auparavant en début d'année, au cours d'une seule séance, je faisais découvrir des outils : mains, bouchons, éponges, pinceaux, cartons, etc... à ces jeunes enfants. Après, je leur donnais des consignes. Cette année point du tout.

L'atelier peinture se déroule tous les matins. J'évite les interventions : « prends une autre couleur », « là il reste du blanc », etc.

Pour le moment, j'essaie d'en dire le moins possible puis je verrai.
 

Installation :
- une grande table, un chevalet - je propose de façon variable les deux dispositifs, les enfants choisissent - ;
- des grandes feuilles blanches, format raisin ou demi raisin ;
- de la peinture.

 

  Ils travaillent debout, sans autres outils que les mains et deux ou trois couleurs dans un premier temps.

 

     
     

 

 

 

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Les kolams

 

Revue CréAtions en ligne n° 232 "Chaque jour au menu : créations"
annoncée dans le Nouvel Éducateur n°232 - Publication : avril 2017

Classe de Moyenne et Grande section, École maternelle des Sables, Paray-le-Monial (Saône-et-Loire) - Agnès Duboeuf-Masmejean

 

 

Les Kolams

 

Notre école étant située dans un quartier où les enfants sont issus de familles d’origine étrangère, nous avons choisi un projet d’école ayant pour fil rouge l'interculturalité :  c’est l’occasion de mettre en valeur certaines coutumes et d’associer les familles.

Cette année se situe sous le signe de l’Asie. Deux après-midis par semaine nous travaillons en décloisonnement, les enfants de moyenne et grande section sont partagés en quatre groupes d’une douzaine d’enfants. Chaque groupe travaille pendant quatre séances sur un même thème en lien avec le projet d’école. Dans ce cadre-là, je propose un atelier de pratique artistique. Après avoir parlé de la Chine et du Japon, je me penche sur l’Inde et je propose aux élèves de travailler sur les kolams.

Le kolam est une œuvre éphémère que les femmes indiennes réalisent le matin, avant de démarrer leur journée. Avec de la poudre de riz, elles tracent un dessin sur le sable, devant leur maison, en commençant par le centre et en irradiant vers l'extérieur avec des motifs variés et par cercles successifs.

Avec les élèves, nous commençons par regarder une vidéo et observons les règles de tracé utilisées : début au centre, régularité des graphismes, dessin en cercle, tracé d’un cercle pour séparer les différents graphismes. Nous repérons aussi que beaucoup des graphismes utilisés sont connus des enfants.


Kolam devant une maison dans le Tamil Nadu
Photo Wikipedia - domaine public

  

Puis chaque enfant travaille individuellement, au crayon blanc sur papier noir. Les enfants qui ont moins d’idées s'inspirent des réalisations des autres et chacun réussit à en produire une.

 

  

 

Nous traçons ensuite des kolams dehors, sur le sol de la cour de l’école. Pour cela, nous utilisons la craie de tableau. Les enfants travaillent ensemble, sur le même dessin, complétant les tracés les uns des autres. S'inspirant sans doute du Land-art que nous avions travaillé en début d'année, ils prennent l'initiative de compléter leurs réalisations par des écorces qui servent à pailler les arbustes.

  

 

Un jour de pluie, je propose de refaire des kolams collectifs, cette fois sur papier noir grand format.

Les enfants souhaitent utiliser de la couleur.

Ainsi, sur le même principe qu’en extérieur, ils tracent des kolams colorés avec des gros crayons gras.

 

Lors de la dernière séance, comme les enfants jouent beaucoup à tracer le contour de leur main, je leur propose de réaliser un petit kolam sur le dessin de leur main et de le compléter avec d’autres  décorations graphiques comme les dessins à base de henné que font les femmes au Maghreb et en Inde les jours de fête. Pour cette dernière réalisation, nous utilisons des feutres fins, noirs ou marron.

Tout au long du projet dont ils se sont emparé avec plaisir et enthousiasme, les élèves ont travaillé une grande diversité de motifs graphiques et ont laissé libre cours à leur imagination.

Témoignages en liberté 

Chaque jour au menu : créations 

 

 

Gravure et poésie

Revue CréAtions en ligne n° 232 "Chaque jour au menu : créations"
annoncée dans le Nouvel Éducateur n°232 - Publication : avril 2017

Classes du CP au CM2, École Célestin Freinet, Hérouville-Saint-Clair (Calvados) - Enseignant : Michel XUFRE

 


Poésie et gravure

 

 

 

C'est dans le cadre d'une semaine "expression" que vingt-deux enfants du CP au CM2 participent à un atelier "Poésie et gravure" toutes les matinées de la semaine soit environ quinze heures.
Deux adultes, un parent et un stagiaire
apportent leur soutien, à la fois dans les moments d'écriture et dans les moments de gravure, aide à la gravure, à l'encrage, au tirage, etc.
A l'issue de la semaine, les travaux sont présentés à l'ensemble de l'école et aux parents. Les enfants lisent certaines des poésies inventées et les productions plastiques sont affichées.

Les premières matinées se déroulent ainsi : moment d'écriture collectif puis travail d'illustration (gravure).
Lors des deux dernières matinées, chacun  continue le ou les projets en chantier, alternant le travail dans la classe, écriture et gravure sur bois, et dans l'atelier, gravure sur plâtre, bois découpé, encrage et tirages.

 

Création poétique


Une partie des poésies sont des productions individuelles écrites après la lecture collective d’Échos de Guillevic.
Les autres résultent d'un choix de phrases "qu'on aime bien" sélectionnées dans une banque de phrases constituée par le groupe lors de la seconde matinée, à partir de mots déclencheurs : ici... là-bas... choisis pour orienter la réflexion des enfants vers les paysages, réels ou imaginaires.


Gravure


Trois techniques sont utilisées :
- gravure au clou sur carreau de plâtre, encre à linogravure, pressage au rouleau,
- gravure sur médium avec gouges à linogravure, encre à lino et petite presse à rouleau,
- gravure sur bois découpé, encrage des morceaux avec gouaches colorées, petite presse à rouleau.


 

Chaque jour au menu : créations

 La gravure au clou


 

 

Bloc sténo

 

 

Revue CréAtions en ligne n° 232 "Chaque jour au menu : créations"
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Classe de CE2/CM1, École élémentaire Montesquieu, Pessac (Gironde) - Enseignante : Marguerite Gomez 

 

 

Le bloc sténo,

 

une entrée pour

 

les arts plastiques


En classe, trois activités d'arts plastiques sont proposées de manière régulière :

- quotidiennement : un atelier peinture libre à disposition sur le temps de travail personnel. Les enfants s'y rendent par deux, trois ou quatre maximum. Un tableau est prévu pour noter les passages car cet atelier est très convoité ;

- une fois par semaine sur le temps activités artistiques : une correspondance arts plastiques avec deux autres classes de cycles 1, 2 et 3. Quand il faut faire un envoi, nous prévoyons si nécessaire un ou plusieurs temps forts que nous notons dans l'emploi du temps ;

- quotidiennement : l'utilisation du bloc sténo. C'est un petit carnet que chaque enfant possède et peut utiliser à divers moments de la journée. Sur le plan de travail de chacun est noté : bloc sténo. (cf. plan de travail personnel en pj).

Mes propositions (peinture libre et bloc sténo) et les projets des enfants (la correspondance déjà expérimentée les années précédentes) ont été discutés en début d'année scolaire et nous avons mis en place coopérativement et progressivement une organisation de la semaine.


Lors des temps de présentation, les enfants montrent régulièrement leurs productions, notamment celles des ateliers peinture et correspondance mais peu ou pas du tout celles du "bloc sténo".
Après ce constat, dans le courant de l'année, je leur propose de les présenter et encourage celles et ceux qui le désirent à agrandir leurs productions et à les reporter en grand format,  afin de pouvoir les afficher "en grand" dans la classe.

Laurianne a juste écrit son prénom au centre en jaune fluo. Quand je lui suggère d'agrandir son dessin sur une grande feuille, elle écrit au centre, en gros, les lettres AMOUR et tout autour en plus petit :
histoire, vérité, méchanceté, mystère, joie, bonheur,
puissance, chance, zen, angoisse, voiture, fin, L'art.

 

 

"C'est le visage de ma tante lorsqu'elle s'est mariée.

On ne voyait que son visage." 

 

Le bloc sténo, un outil à partager :

- par un temps de présentation à la classe pour celles, ceux qui le souhaitent ;
- par le passage du petit format (bloc sténo) au grand format (affiche).
Cela induit une ouverture de l'enfant aux autres : l'acceptation du passage de l'intime au public, du secret pour soi à la présentation d'une part, à l'affichage de soi pour les autres, d'autre part.

Les présentations sont toujours des temps forts avec une attention très soutenue des autres enfants de la classe.  C'est le moment, comme pour les textes libres présentés, de se dévoiler aux autres parce qu'on sait qu'on va les intéresser, les surprendre.

Au niveau de la création libre artistique, cet espace de liberté rassure et permet aux enfants de s'exposer sans crainte, d'exposer leurs créations à d'autres qui s'en nourrissent.

Parfois des prolongements apparaissent dans d'autres réalisations.

 

Témoignages en liberté 

Chaque jour au menu : créations 

 

 

Fichier attachéTaille
plan_de_travail_mars_2016.doc52 Ko

Une image par jour


Revue CréAtions en ligne n° 232 "Chaque jour au menu : créations"
annoncée dans le Nouvel Éducateur n°232-  Publication : avril 2017

Classe de MS/GS, École Jacques Brel, Montauban (Tarn et Garonne) - Enseignante : Sylvie Pralong

 


Une image par jour

 

Un jour, il y a deux ou trois ans, nous avons reçu une fiche de "Jmagazine" à tester : « le porte photo ». Nous l'avons réalisé.

Les enfants ont décidé d'en offrir un à nos correspondants et d'en garder un pour la classe.

J'apporte alors des cartes postales, des photos des années passées prises dans le cadre de l'école (sorties, visites, classes découvertes, etc.) que je dépose dans une grande boite.
Depuis, chaque matin, je propose à un enfant de choisir une image (je suis l'ordre alphabétique de la liste des enfants).

Puis je lui demande de venir me la montrer et de me dire pourquoi il l'a choisie. Ils répondent invariablement « parce que je l'aime ». Alors je questionne plus précisément : qu'est-ce qui te plait ?  J'écris leur réponse.

Lors du regroupement, l'enfant présente son image à la classe, explique pourquoi il l'a choisie et la place sur le porte photo.

Cette parole très courte est accueillie sans que nous ne fassions de commentaires. Le lendemain, je mets la photo dans un petit classeur avec en vis à vis le texte que m'a dit l'enfant. Le classeur est à leur disposition et ils peuvent le regarder quand ils veulent.

 

J'ai choisi ce monsieur parce qu'il est joyeux. N.

Je trouve ce moment intéressant car il permet à l'enfant de faire un choix, de mettre des mots sur ce qu'il ressent en voyant une image, d'entendre les choix des autres et les raisons de leurs choix.

 Je suis souvent étonnée des paroles des enfants. 

 

Lorsque I. m'apporte une photo avec un champignon, je m'attends à ce qu'il me dise « j'aime les champignons », mais pas du tout. Il a choisi l'image pour les petites branches qui jonchent le sol.

Lorsque T. m'apporte la photo en disant « j'ai décidé que c'est le château de ma maman ! », je note tout de suite ses paroles, sans commentaires.

 

Depuis janvier 2017, l'image du jour doit être choisie dans un fichier de photos de productions plastiques (édition Scolavox). L'enfant la présente en justifiant son choix.
Ensuite j'invite les enfants à chercher quelle technique a été utilisée pour réaliser la production.

Au mois de mai, juin et juillet, ils pourront choisir librement une fiche dans le classeur où elles sont compilées pour essayer la technique proposée.

L'image du jour sera à nouveau choisie dans la boite des photos.

Chaque jour au menu : créations 


 

 

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Hors champ - L'art au quotidien

 

 

Revue CréAtions en ligne n° 232 "Chaque jour au menu : créations"
annoncée dans le Nouvel Éducateur n°232 - Publication : avril 2017


Ateliers décloisonnés, École de la Pépinière, Le Creusot (Saône et Loire) - Enseignante : Anne Hadri

 

 

Hors-champ

 

   

 

Matériel

ciseaux, colle

pastels secs, feutres

crayons de couleur, magazines, fixatif

feuilles blanches épaisses de différents formats

 

 

Démarche décrite par les enfants

On cherche une photo qui nous plait dans un magazine.
On en découpe une partie que l’on colle sur une feuille blanche.
On continue l’image, on dessine puis on colorie avec les pastels secs ou les feutres.

 

 


L'art au quotidien 

Chaque jour au menu : créations

 

 

Déclencheurs

 

 

Revue CréAtions en ligne n° 232 "Chaque jour au menu : créations"
annoncée dans le Nouvel Éducateur n°232 - Publication : avril 2017

Toutes les classes,  Collège Jean-Jaurès, La Ciotat (Bouches-du-Rhône) – Enseignant : Hervé Nuñez 

 

   

 

Les déclencheurs, un outil pour la classe

  En arts plastiques, le principe de base de la production est que chaque élève soit de plus en plus à l'origine de sa production.
Pour cela, l'enseignement classique ou la pédagogie active propose de travailler à partir de « demandes » faites à l'élève tout en veillant à faire en sorte que chacun se les approprie et fasse œuvre pertinente et originale.

En pédagogie Freinet, la production libre est la base, c'est l'élève qui propose les tenants et les aboutissants de sa production, le professeur crée le milieu enrichissant : documentation et médiatisation des productions.
Il faut donc que l’élève comprenne l'attitude et le travail attendus. Pour cela, l'enseignant pose au début de l'année un contrat clair : l'élève doit avoir l'ambition de progresser et de grandir à travers sa production. Le professeur propose des pistes d'ouverture, incite à l'échange avec les autres élèves, propose des relations de proximité avec des artistes ou des œuvres en ayant dans l'esprit de ne pas dénaturer l'intention de départ sous-jacente à travers les stéréotypes et les conventions (modes par exemple). Il valide en apportant son expertise.
Ce n'est donc pas du tout « je fais ce que je veux et je suis le seul à mener mon projet ». C'est le professeur qui est l'expert et cela fait partie de la part du maitre d'accompagner la production.

Pour que le contrat soit clair, l'élève rédige une fiche-projet avant la production mais il peut être amené à le faire pendant ou après, l'essentiel consiste à ne pas être bloqué par l'écrit ou par le plan de travail.
Dans cette fiche apparaissent les tenants et les modalités du projet : le thème ou la problématique, la procédure agrémentée d'un schéma explicatif le plus simple possible, des indications de temps et de matériels techniques. Elle verbalise aussi les savoirs abordés, les pistes de recherche ou les prolongements possibles à la production. L'élève précise ses intentions au début, il fait son bilan à la fin.
Produire librement est l'objectif supérieur à atteindre puisque c'est celui des artistes libéraux (c'est à dire non soumis à des projets imposés) et en pédagogie Freinet, il est question d'être artiste comme un artiste, d'être mathématicien comme un chercheur en mathématique, d'être historien comme, etc.  Il s'agira donc d'apprendre à aller au delà des pratiques éculées (apprendre l'aquarelle n'est pas un objectif), à emprunter sans copier, à inventer si possible, à nommer sa problématique plastique ou artistique, à savoir choisir la technique parmi une grande diversité (du crayon gris aux outils numériques), à choisir le support, le format, à composer ou non en conscience, à penser la couleur... relativement à la cohérence de la production, à se poser la question de la présentation et du lieu, de la réception de la production par le public et de sa diffusion.

 

  • L’élève construit son projet et sa réflexion dans un aller-retour expérience/accompagnement de l’enseignant (tâtonnement, prise de recul, réflexion), conseils et échanges avec les autres élèves, recherche culturelle associée avant, pendant ou après. 
  • Les notions du programme sont abordées sur les quatre années, postulat conforté aujourd'hui par la réforme du collège avec le passage en cycle et par la prise en compte du rythme des apprentissages différent pour chaque élève.
  • L'élève puise sa matière dans la parodie, la série, le glissement de sens, dans l'exploitation d'une technique, d'un outil, dans le passage de la deuxième à la troisième dimension, du réel à la mimesis et au virtuel, de l'image fixe à la séquence, de la représentation à la présentation, etc. Il prolonge ses propres productions, il s'inspire des productions affichées, de la documentation non classée présente dans la classe, il se nourrit des autres ou en dernier recours s'inquiète auprès du professeur d'un « vide » possible.

L'expression libre comme la création artistique demandent des postures qu'il faut construire, c'est une attitude à atteindre, pas un postulat de départ. Certains élèves ont besoin d'être épaulés avant de prendre en charge la totalité des paramètres, d'autres aiment être confrontés à des suggestions apportées par l'enseignant, d'autres font des pauses dans leur liberté de création. Alors le professeur dispose de deux autres propositions de mise en activité pour l'élève :
- des sujets basés sur des injonctions,
- des « déclencheurs » qui permettent à l'élève de se mettre à travailler presque instantaném
ent.

Mais qu'elles soient libres, issues d'un projet ou d'un déclencheur les productions sont évaluées de la même manière : le professeur attend de toi que tu finalises une production toutes les trois séances. Si ton plan de travail dépasse ces trois séances, le professeur doit donner son accord pour obtenir des séances en plus.
C'est le professeur qui décide que la production est terminée. Pour le savoir, tu vas le voir lorsque tu estimes avoir fini et tu lui dis « je pense avoir terminé, qu'en pensez-vous ? ». Si le professeur est d'accord avec toi : il la prend en photo et l’archive jusqu'à la fin de l'année pour la mettre en réserve pour les expositions et les moments d’analyse collectifs ; s'il pense qu'elle peut encore être approfondie, il t'indique ce que tu dois faire en plus.
Quand tu n'as pas d'idées de production, le professeur te propose un déclencheur dans l'attente de trouver une idée. »

Les déclencheurs
Ce sont des fiches incitatives.
On peut commencer en utilisant le fichier d’incitation à la recherche et à l’expression des Éditions Odilon et l’enrichir de ses propres fiches.
Elles génèrent une production basée essentiellement sur les exercices de styles, sur l'observation d'un schéma de départ et son prolongement, sur la création d'un équivalent plastique, sur des jeux graphiques répétitifs.
Les déclencheurs demandent moins d'investissement spéculatif personnel qu'un sujet ou qu'une production libre.
Outre la production, l'élève appréhende deux outils émancipateurs qui l’accompagnent : la fiche projet et la recherche. Il participe aussi aux mises en commun en présentant son travail ou en recherchant l'avis des autres.
Certains élèves aiment les déclencheurs car ils rassurent et ils peuvent en faire plusieurs à la suite. D'autres, les utilisent momentanément avant de se lancer dans une production plus personnelle car la réalisation à partir du déclencheur a servi de pause, de moment intemporel ou parce qu'elle leur a permis de trouver et/ou de maturer leur propre projet.

 

Chaque jour au menu : créations 

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déclencheur 4
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