D’une sculpture à des créations sonores et dansées


Revue CréAtions en ligne n° 234 "En regard"
annoncée dans le Nouvel Éducateur n°234 - Publication : octobre 2017

Classe de MS/GS, École maternelle J.Brel, Montauban (Tarn et Garonne) - Enseignante : Sylvie Pralong

 


D’une sculpture à des créations sonores et dansées

 

Émergence de l'idée
En début d'année scolaire, je décide de faire participer mes élèves au projet « la classe, l’œuvre » proposé par la DRAC et l'éducation nationale. Il s'agit, dans le cadre de la nuit européenne des musées, de se saisir d'une œuvre exposée et d’amener les enfants à en créer une, plastique, musicale, dansée, etc. Le musée est partenaire du projet et responsable de la mise sur site de la création des enfants qui y sera exposée lors de cette nuit européenne.

Le musée Ingres de Montauban accepte ma proposition de créer un paysage musical pour la sculpture de Bourdelle La première victoire d'Hannibal.
Parallèlement, j'inscris ma classe à la proposition de création d'un spectacle de danse à présenter au théâtre municipal en juin devant toutes les classes participantes du département.
http://www.bourdelle.paris.fr/fr/oeuvre/premiere-victoire-dhannibal

 

Mise en œuvre des projets
Séances préparatoires dansées
Tous les jours en septembre et octobre, lors de séances de trente minutes en salle de jeux, les enfants acquièrent des savoir faire et savoir être, autant de briques qui permettront de mener à terme notre projet :

 

 

 - occuper un espace en expérimentant divers modes de déplacement, changements  de rythmes, prise de conscience du tonus musculaire, marcher avec intention, seul, à plusieurs, traverser, jouer sur les notions d'espace large ou restreint, etc. ;

- imaginer des sculptures seuls ou à plusieurs, inventer des machines ;

- évoluer à deux : mettre une marionnette en mouvement, danser en miroir ou symétrie, guider un aveugle, modeler une sculpture, etc.

 

De temps en temps, je divise la classe en deux : acteurs/spectateurs. Les enfants apprennent peu à peu à regarder, à arrêter les bavardages et autres attitudes incompatibles avec le rôle de spectateur. Ils commencent à mettre des mots sur ce qu'ils ressentent, ce qui les a émus.
Création de chorégraphies
D’octobre à décembre, nous ne faisons plus que deux séances, deux jours consécutifs. Au cours de chacune d’elles, les enfants sont tour à tour spectateurs ou acteurs.
D’abord individuelles, les chorégraphies se font ensuite à plusieurs. Je donne des pistes : plus de mime et d'expression corporelle que de danse. J'essaie de trouver les idées dans un vécu réel de tous les enfants chez eux ou dans un vécu commun à la classe : montre ce que tu as fait depuis que tu t'es levé ce matin, tu sors de ta voiture et vas faire les courses au supermarché puis remontes dans ta voiture, tu te promènes dans la forêt et ramasse des feuilles mortes, tu peins avec un rouleau, tu es aveugle, etc.
Lors de la discussion entre acteurs et spectateurs, je mets en relief les réflexions qui qualifient les gestes, les trajectoires, les rythmes.


"En regard"

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