Revue CréAtions en ligne "ArchiTextures" n°240 - octobre 2018 - SOMMAIRE

Octobre 2018

 


 

CréAtions "ArchiTextures" 

Revue en ligne annoncée dans le Nouvel Educateur N°240

Publication :  8 décembre 2018

 

 

Ont participé à l'élaboration du dossier «ArchiTextures» :  Jacqueline Benais, Simone Cixous, Marie-Pierre Houviez, Agnès Joyeux, Maud Léchopier, Christiane Nicolas, Hervé Nuňez, Sylvie Pralong, Anne Renaud, Anne Roy.

Crédits photographiques :  Alicia, Anne Jolin, Anne Roy. 


  titre de l'article niveau de classe thème techniques utilisées artiste

Portes, fenêtres, passages
- Le passonge
- Toutenkarton
- Le mur de boites
- Fenêtres

maternelle, élémentaire, collège

Un projet fédérateur en arts plastiques et patrimoine bâti proposé par les conseillères pédagogiques en arts plastiques de Saône et Loire.

volume, peinture, collage, 
installation

 Isa Bordat,
Catherine Vageon

 
Atelier "stores"

 élémentaire

Ateliers décloisonnés 

dessin,
peinture
 
 

Un point de vue photographique

 maternelle

Pendant la récréation, une enfant se saisit de l'appareil-photo.

 photographie  


  
 

 

Portes, fenêtres, passages

Revue CréAtions en ligne n° 240 "ArchiTextures"
annoncée dans le Nouvel Éducateur n°240 - Publication : décembre 2018

Classes de Saône-et-Loire

 

 

Portes, fenêtres, passages

 

Tel est le fil rouge d’un projet fédérateur en arts plastiques et patrimoine bâti
proposé par les conseillères pédagogiques en arts plastiques de Saône-et-Loire.

Chaque classe s’en empare à sa façon en fonction de ses préoccupations et du contexte local.
Tout au long de l’année, les élèves observent, dessinent, peignent,
photographient
des portes et fenêtres dans leur univers quotidien,
imaginent et créent leurs propres passages, portes ou fenêtres
et découvrent des œuvres d’artistes.

 

 

Le passonge

Toutenkarton

Le mur de boites

Fenêtres


témoignages    ArchiTextures

 

 

Le passonge

 

 

Portes, fenêtres, passages

 Le passonge

Gueugnon – École primaire des Bruyères – Enseignantes : Céline Fernandes, classe de CE1-CE2 ; Chantal Madon, classe de CP-CE ; Véronique Gerbier, classe de CM1-CM2.  École Jean Macé, enseignante : Catherine Graziani-Philip, classe de CE2-CM1. École maternelle Beaulon, enseignante : Karine Chehab, classe de MS-GS.

La sixième édition du festival "Imaginaire & Résistance" initiée par l’association Antipodes se déroule à Gueugnon. Elle a pour thématique "le passage". L’association propose, aux classes qui le souhaitent, de réaliser des productions plastiques en lien avec cette thématique. Elles seront exposées au foyer municipal de Gueugnon où se tiendront les différentes manifestations.

Les enseignantes ont l’idée d’investir le couloir, nu et froid, que les spectateurs devront emprunter.

Elles proposent aux élèves de fabriquer des rideaux de portes qui, suspendus dans le couloir, seront forcément traversés par tous les visiteurs.


 

À la manière des attrape-rêves indiens, les élèves inventent des attrape-peurs.
Ils dessinent ou écrivent leurs peurs sur des bandes de plastique transparent qui deviennent les rideaux.

Une classe donne le nom de "passonge" à ce passage qui permet de
se débarrasser de ses peurs et de ses cauchemars ou de déposer un rêve.

Pour déposer ses rêves sur le dernier rideau de fils, il suffit de prendre un papier dans la boite à rêves, d’y dessiner ou d’y écrire son rêve et de le suspendre.

 


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Toutenkarton
Le mur de boites
Fenêtres

 

 

Toutenkarton

 

 

Portes, fenêtres, passages

Toutenkarton
 

Montceau-les-Mines - École Louis Aragon, Enseignantes : Alice Schiavone, classe de CE1-CE2 ; Raphaëlle Tissier, classe de CE2-CM1.
                              Collège Jean Moulin, enseignant et enseignante : Gaëlle Berthelon et Nicolas Bredillet, classe ULIS.
Saint-Vallier - É
cole maternelle Kergomard - Enseignantes : Sandrine Davanture, classe de TPS-PS-MS ; Nadège Médalle, classe de MS-GS.


Pour permettre aux enfants d’appréhender le rôle des ouvertures dans les bâtiments, Thomas Héritier, architecte au CAUE 71 (Conseil d’Architecture, d’Urbanisme et de l’Environnement), a conçu une structure qu’il a appelée La Maison de Toutenkarton.

Il l’apporte lors d’une formation pédagogique pour que les enseignants la manipulent et créent des parois qui prennent en compte la lumière.

 La Maison de Toutenkarton du CAUE voyage à l’occasion des fêtes de fin d’année :

- à l’école maternelle
Pauline Kergomard ; 

 

- à l’école Louis Aragon,

les enfants y accrochent les parois qu’ils ont inventées;

 

 

 

- les élèves du collège Jean Moulin fabriquent eux-mêmes la structure et créent quatre parois différentes.


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Toutenkarton
Le mur de boites
Fenêtres

 

 

Le mur de boites

 

 

Portes, fenêtres, passages

 Le mur de boites

Chalon-sur-Saône - Classe de MS-GS, École maternelle Romain Rolland - Enseignantes : Frédérique Delaye et Joëlle Merlin

 
Les enseignantes présentent aux élèves des clés anciennes de différentes tailles et formes.

Ils les regardent et les comparent aux clés actuelles : poids, sensations dans la main (chaud/froid, lisse/rugueux), couleurs, formes, observation de l'extrémité des tiges, détails pour les reconnaitre et les différencier.

L’artiste plasticienne Catherine Vageon propose à la classe de réaliser une construction à l’aide de boites à chaussures de différentes tailles que les enfants apporteront.
Nous fabriquons des pochoirs et les gabarits des clés anciennes. Les élèves les utilisent pour faire des contours et des empreintes sur des feuilles qui servent ensuite à recouvrir les boites à chaussures.

A l’aide des « briques » ainsi décorées, le projet est d'élaborer une structure de deux murs avec porte et fenêtres.


Pour s’entrainer, les enfants manipulent des jeux de construction, montent des murs, en testent la solidité et comprennent qu’il faut empiler les briques les unes sur les autres en les décalant.
Ils font également un tri des boites en fonction des tailles.

Puis, par petits groupes, ils installent les briques fixées entre elles à l'aide d'adhésif double face.

Ces murs deviendront l’enceinte du coin lecture.



  

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Toutenkarton
Le mur de boites
Fenêtres

 

 

Le labyrinthe

 

 

Portes, fenêtres, passages

 Fenêtres

A Autun, toutes les classes des deux écoles Victor Hugo du quartier Saint-Pantaléon participent au projet :
- École élémentaire Victor Hugo - Enseignant.e.s : Séverine Brochot-Godfrin, classe de CP-CE1 ; Olivier Doreau, classe de CM2 ; Corinne Jacquet, Classe de CM1 ; Gaëlle Maillot, classe de CE1-CE2 ; Sylvie Ménager, classe de CP ; Patricia Guillon, Classe d’ULIS ; Florence  Morosini, enseignante surnuméraire - Chantal Ménager, coordonnatrice RRS
- École maternelle Victor Hugo - Enseignantes : Camille Clément, classe de TPS-PS ; Valérie Genty, classe de PS-GS ; Laëtitia Sberna : classe de PS-MS ; Sylvie Trémeray, classe de MS-GS.


Après avoir observé les portes et fenêtres de l’école, de leur maison et du quartier, les élèves les représentent en dessin et à la peinture.

Lors de sa première visite, l'artiste Isa Bordat apporte "une fenêtre qui fait peur". En effet, derrière le rideau est caché un serpent. Les élèves lui montrent à leur tour les réalisations en cours.

Elle leur propose alors d'inventer une porte ou une fenêtre en trois dimensions à porter sur soi ou à accrocher.

Chaque classe se lance dans la création en expérimentant :

- différentes techniques : peinture, gravure, collages, etc.

- différents matériaux : terre, cailloux, papiers, cartons, tissus.

Fin mai, Isa Bordat installe un labyrinthe avec des cordes d'escalade de toutes les couleurs dans la cour de l'école. Elle souhaite ainsi mettre en valeur les productions des enfants.

Elle orchestre la performance des élèves à l'intérieur de son installation.

Elle place un appareil photo à l’étage pour réaliser un "accéléré" de la journée en prenant des clichés à intervalles réguliers.

 

 


 

Les enfants viennent accrocher leurs fenêtres sur les cordes tendues puis montent à l’étage pour observer l'installation vue d’en haut.

Une fois toutes les productions mises en place, chaque classe déambule dans le labyrinthe.


Chacun traverse le rideau qui symbolise l’entrée, regarde les productions de tous, choisit sa préférée et trouve sa sortie.

 


Les élèves de CM2 préfèrent porter leurs fenêtres-masques sur la tête.

Ils se disposent comme une haie d’arbres à l’entrée du labyrinthe.


Pour leur fenêtre réalisée avec un cerceau, les petits ont choisi une thématique.

Ici la fenêtre-crocodile. Il mord ?

Dans une autre classe, chaque élève a peint le paysage réel ou rêvé qu’il voit depuis la fenêtre de sa chambre. Puis il a ajouté sur un battant transparent un élément qui se superpose au paysage.


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Toutenkarton
Le mur de boîtes
Fenêtres

 

 

Atelier "Stores"

Revue CréAtions en ligne n° 240 "ArchiTextures"
annoncée dans le Nouvel Éducateur n°240 - Publication : décembre 2018

Classes du CP au CM2, École Célestin Freinet, Hérouville-Saint-Clair (Calvados) - Enseignante : Anne Jolin

 


Atelier "Stores"

Habituellement, dans notre école, un cycle d'atelier d'expression dure trois séances d'une heure quinze. Les parents, les adultes aidants de l'école et les enseignants proposent des activités variées en fonction des envies et compétences de chacun : théâtre, danse, couture, mime, marionnette, mobile, graphisme, broderie, jardinage, conseil d'enfants, BD, tags, etc. 

Pour favoriser l'entraide et la coopération, des groupes d'enfants sont constitués du CP au CM2. Les parents ont en charge un groupe de sept élèves, les enseignants un groupe plus important, selon le nombre d'ateliers proposés.

 

L'objectif de cette création collective est d'atténuer la gêne occasionnée par le soleil pendant la « présentation » hebdomadaire.
Pour se faire, nous avons besoin de grands panneaux de la taille des ouvertures. Les premiers stores installés dans l’école ont été renouvelés mais, la toile des anciens étant en bon état, nous les avons conservés. De plus, ils ont les bonnes dimensions pour notre projet : il s’agit d’un maillage fin en « fils » de plastique.

Décoration de ces panneaux

Les élèves de l’atelier optent pour un paysage naturel, avec des enfants qui jouent et des chevaux. Ce projet se déroule sur sept séances d'une heure quinze chacune.

 

Première séance

Chacun dessine son idée et va positionner son dessin à l'aide de pâte à fixer sur une grande feuille au sol, ce qui permet de réajuster le positionnement et les espaces entre les dessins au fur et à mesure des créations.
J'encourage à dessiner plus grand, sans trop de détails, c'est un croquis...

 

 


 

Deuxième séance

L'organisation retenue est redessinée à l’endroit requis sur le store en complétant si besoin.
Les tracés étant peu visibles, je les repasse au feutre permanent. Parfois, pour permettre aux enfants de peindre plus facilement à l'intérieur de leur dessin, je les agrandis fidèlement. Cette séance dure une heure.

 

Peinture –  Cinq séances seront nécessaires.

Les enfants mettent en couleurs leur dessin avec de la peinture acrylique. Ils ont pour consigne de mettre en couleur une zone qui ne touche pas une qui vient d'être peinte. Ceci les oblige à se déplacer sur les quatre panneaux pour répartir la couleur qu'ils ont créée.

Les élèves de la première série d'ateliers croquent, reportent les dessins et peignent.

Pour la deuxième série, beaucoup d'entre eux se réinscrivent. D'autres intègrent le projet en cours.

 

 

La peinture pénètre la maille, mais pas de façon uniforme…

Au départ, nous pensons peindre des deux côtés du store pour qu'il soit « beau » de chaque côté, car il peut être visible aussi de l'extérieur par le patio.

Mais il est impossible de repasser sur le verso sans déborder sur le recto qui est terminé. On décide de doubler le store pour qu'il soit « beau » à l'arrière, grâce à Mauricette de l'atelier couture

La mairie réalise les travaux pour fixer la barre devant la fenêtre.


témoignages Témoignages en liberté ArchiTextures

 

 

 

Une pratique, un outil - Un point de vue photographique

Revue CréAtions en ligne n° 240 "ArchiTextures"
annoncée dans le Nouvel Éducateur n°240 - Publication : décembre 2018

Classe de PS-MS-GS-CP , École La Source, Lieudieu (Isère) - Enseignante : Élisa Cécillon.

 

 

Un point de vue photographique

Dans la classe, deux enfants sont responsables de l’appareil photo (responsabilités tournantes).
Ils peuvent l’utiliser soit quand ils ont envie de photographier quelque chose, soit quand un enfant ou un adulte de la classe leur demande de venir prendre en photo un objet, un travail, un évènement, en classe, en récréation ou en sortie.
Il arrive parfois que les enfants photographes ne soient pas disponibles, il y a alors dérogation par la maitresse pour qu’il soit utilisé par l’enfant demandeur.

Ces photos servent à illustrer le journal et les feuilles récapitulatives de la vie de la classe dans le cahier de vie. Elles sont parfois imprimées en grand format et affichées.

Pour l’instant la classe n'a pas franchi le cap de la photo-mémoire. Aucun travail sur l'image n'a été engagé hormis quelques remarques du style « Tu pourrais essayer de le mettre plus au milieu », « Tu dois essayer de moins bouger, c’est flou », « Est-ce que tu pourrais prendre la photo plus droit ? ».

Ce jour-là, pendant la récréation,
Alicia, 3 ans, se saisit de l’appareil photo
et, d’une façon inattendue, photographie de près un mur de la cour
« graffité » à la craie la semaine précédente.

La classe regarde les photos : certains se demandent ce qu’elle a photographié,
disent que les photos sont « jolies ».

Alicia explique qu’elle a photographié les murs.
C'est le début d’année et il y a encore peu de commentaires.
Quelques photos sont collées dans le cahier de vie, journal de la classe.

témoignages ArchiTextures