Atelier inattendu inséré dans l’atelier court « musique » : l’E.P.S...

Lors de cet atelier initialement intitulé « Musique », une comparaison nous a entrainés vers un autre domaine, l’E.P.S., qui n’avait pas fait l’objet d’un autre atelier court.
Pour plus de clarté, je dissocie les deux parties, il y aura donc forcément des redites de l’un à l’autre.

L. comparerait la musique avec la pratique des activités physiques à l’école et dans les clubs.
On ne fait pas la même chose : en club, on prône la compétition ; à l’école le but n’est pas de s’entrainer à une technique particulière issue de codes établis à l’avance mais de se développer, il y a une dimension de création et d’expression, en quoi mon corps est un outil de développement de mon expression, de mes explorations ?
Il les laisse découvrir et se servir du matériel spécifique et de temps en temps ils s’arrêtent et regardent.
Comme dans la classe, L. propose aux enfants de définir les ateliers à mettre en place, les enfants choisissent les ateliers, peuvent en changer quand ils veulent, s’arrêter s’ils veulent. Si un enfant pose un problème, on s’arrête et on essaie de trouver une solution.
En maternelle, il faut aussi tenir compte du fait que, comme ils sont en train d’apprendre à se servir de leur corps, c’est normal qu’ils tombent et ils se font généralement moins mal que les adultes.
Il met en place les installations nécessaires à la pratique des ateliers en sécurité en prévenant les effets des chutes.

A. : au gymnase, pour chaque agrès, son directeur avait prévu une progression numérotée. Au fur et à mesure, on validait où l’enfant en était arrivé pour chacun d’eux. Au trampoline, ça n’allait pas jusqu’au salto car il considérait que c’était trop dangereux.

L. : si on ne le sens pas, on peut expliquer aux enfants que c’est un peu dangereux, on s’organise en conséquence, on peut leur demander d’attendre notre présence pour assurer une parade, on prévoit des dispositifs de sécurité si nécessaire.
Cette organisation empêche les enfants de progresser à cause précisément de la progression imposée.
Certaines choses sont peut-être trop faciles (perte de temps pour l’enfant) et pour d’autres ils ont besoin de refaire plusieurs fois la même chose.

Quelle évaluation des pratiques sportives ?

L. pense que si on évalue, en quoi cela va-t-il aider aux apprentissages ?
On peut sans doute se passer de certains types d’évaluation.
On en revient à l’exemple de l’apprentissage de la marche, on s’aperçoit que l’enfant marche à un moment donné mais il s’est passé plein de choses avant qu’il ne soit capable de manifester le fait qu’il sait marcher. L’évaluation a des effets sur l’enfant.
En musique, c’est pareil, c’est une activité fondamentale, fondatrice du développement, les enfants très jeunes font du son avec ce qui est à leur portée.
Sans doute comme au début de l’humanité.