Revue CréAtions en ligne "D'un lieu à l'autre" n°239 - SOMMAIRE

Octobre 2018

 

CréAtions "D'un lieu à l'autre" 

Revue en ligne annoncée dans le Nouvel Educateur N°239

Publication :  octobre 2018

 

Ont participé à l'élaboration du dossier «D'un lieu à l'autre » :  Jacqueline Benais, Simone Cixous, Marie-Pierre Houviez, Agnès Joyeux, Maud Léchopier, Christiane Nicolas, Anne Roy, Sylvie Pralong.

Crédits photographiques :  Agnès Joyeux, Séverine Paget, Anne Roy.


  titre de l'article niveau de classe thème techniques utilisées artiste
  Au fil de l'eau élémentaire : CE1 Un projet départemental, occasion donnée aux élèves d'aller observer le patrimoine bâti lié à l'eau à Chalon sur Saône   Cécile Rateau 
  Un monde sans frontières atelier du CADA Des enfants et des enfants proposent leur vision d'un art sans frontières qui transcende la barrière du langage et des codes culturels.    
  Monotype   Un procédé de peinture ou de gravure permettant d’obtenir par impression un exemplaire unique.     

 

  
 

Au fil de l'eau

 

Revue en ligne CréAtions n° 239 "D'un lieu à l'autre"
annoncée dans le Nouvel Éducateur n°239 - Publication : octobre 2018

Classe de CE1 – École Rives de Saône – Chalon sur Saône (Saône et Loire) – Enseignante : Séverine Paget - Artiste intervenante : Cécile Rateau

 


Au fil de l'eau

D'un pont à l'autre

Cette année j’ai inscrit ma classe au projet départemental « Au fil de l’eau » proposé par les conseillères pédagogiques en arts plastiques. C’est l’occasion pour moi de permettre à mes élèves d’aller observer le patrimoine bâti lié à l’eau à Chalon sur Saône : ponts, puits, fontaines, gargouilles, châteaux d’eau etc. Je sollicite l’artiste plasticienne Cécile Rateau avec laquelle j’ai déjà travaillé pour qu’elle nous accompagne dans ce projet.

 

Première séance : croquer in situ

   

 

 

 

 

Les élèves observent et dessinent le pont des Chavannes construit par Emiland Gauthey qui se trouve près de l’école.
Les croquis des élèves montrent à quel point chacun perçoit différemment le monde qui l’entoure.

Si le pont n’est pas dessiné de la même manière, les oculi, une des caractéristiques de ce pont, mis en évidence au moment de la description orale par les élèves, sont bien présents.

 

Deuxième séance : imaginer et dessiner un pont

 

Cécile donne la consigne suivante : "Vous imaginez un pont qui irait de l’école vers un pays imaginaire." Avant la mise au travail, elle invite les élèves à faire part de leur idée pour nourrir l’imaginaire de chacun.
Certains ponts sont totalement irréalistes, d’autres plus proches de ce que les élèves ont vu. Réel et imaginaire se mélangent.

 

Une fois le dessin au crayon de papier terminé,
les élèves le reproduisent à la plume et à l’encre de Chine
en le décalquant sur une feuille de rhodoïd imprimable.

 

Troisième séance : faire un fond représentant l’eau

Les enfants utilisent la technique du monotype (cf l’article « Une pratique, un outil »).

 

Quatrième séance : mettre en valeur le pont

 

Les élèves terminent ou retravaillent leur dessin à l’encre de chine sur le rhodoïd pour épaissir, mettre en valeur certains traits.

Tous les fonds sont étalés, chacun choisit celui qui met le mieux son pont en valeur ou tout simplement celui qu’il préfère.

 

 

 

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Un monde sans frontières

 

 

Revue en ligne CréAtions n° 239 "D'un lieu à l'autre"
annoncée dans le Nouvel Éducateur n°239 - Publication : octobre 2018

Atelier d’arts plastiques – Enfants du CADA – Châteauroux (Indre et Loire) – Intervenant : Yoshiki Shimomura

 


Un monde sans frontières

 

Lors d'une fédération de stages à Chateauroux, nous découvrons, à la mairie, l'exposition d’œuvres d'enfants « Un monde sans frontières ». Les créations ont été réalisées dans un CADA – Centre d'Accueil de Demandeurs d'Asile - à l'occasion d'un atelier mené par Yoshiki Shimomura.

 

Plus de cent enfants, âgés de trois à seize ans et originaires de seize pays différents (Russie, Tchétchénie, Albanie, Arménie, Kosovo, Angola, République du Congo, Congo RDC, Guinée, Rwanda, Soudan, Azerbaïdjan, Afghanistan, Sri-Lanka, Bangladesh, Mongolie) y ont participé.

 

Nous donnons la parole à Yoshiki Shimomura :

« Courant 2011, toutes les animations cessent au sein du CADA.

Étant moi-même artiste expatrié, je me sens concerné par les enjeux humains et propose donc d'ouvrir un atelier d’arts plastiques. Grâce à l’association « La cité des possibles », l’atelier peut démarrer en janvier 2012 au rythme d’un mercredi sur deux. Depuis novembre 2015, la mairie de Châteauroux (Atelier Santé Ville) prend en charge cette activité.

À partir du moment où s'ouvre un atelier, germe l'idée d'en exposer les œuvres. "Exposition" se dit en anglais "exhibition". L'intention est claire : se montrer et se faire connaitre par le plus grand nombre de personnes possible.

 

L'exposition donne à voir des dessins, des peintures et des collages d'une qualité plastique tout à fait saisissante mais aussi un village imaginaire de 4 m x 3 m environ.

Ce village, constitué de maisons en carton peintes, incarne concrètement le thème d'un "Monde Sans Frontières" et représente symboliquement l'atelier ainsi que le CADA lui-même. Il occupe le centre de la manifestation.

 

  

 

L'exposition "Un Monde Sans Frontières" est l'expression innocente et spontanée, pleine d'espoir, de ces enfants scolarisés sur une terre étrangère, qui la perçoivent, avec leur famille, comme le pays de "Liberté, Égalité, Fraternité" et de la Déclaration universelle des droits de l'Homme. Ils nous proposent là leur vision d'un "art sans frontières" qui transcende la barrière du langage et des codes culturels.

À nous d'entendre leur message d'espoir et de savoir leur répondre. »
  

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Une pratique, un outil - Monotype

 

Revue en ligne CréAtions n° 239 "D'un lieu à l'autre"
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Monotype


Monotype : procédé de peinture ou de gravure permettant d’obtenir par impression un exemplaire unique. (Petit Robert, 1978)

Matériel :
- plaque de plexiglas® ou gros carreaux de faïence
- encres à l’eau* pour la gravure
- rouleau dur en caoutchouc
- outils variés pour tracer
- feuille de papier calque ou à dessin
 

*L’encre a l’avantage par rapport à l’acrylique ou à la gouache de sécher lentement et donc de laisser le temps d’expérimenter.

 

Encrer la plaque avec le rouleau.                                              

Dessiner en enlevant l’encre avec un coton tige
pour obtenir quelque chose de précis avec des détails

 

 

ou

laisser des traces avec des outils variés pour réaliser un fond.

         

              Poser sur la plaque une feuille de papier calque ou à dessin selon le résultat attendu.
                    Lisser avec le plat de la main.
              Retirer délicatement la feuille.
              Laisser sécher.

Variante : avant de poser la feuille, on peut l'humidifier avec une éponge ou projeter des gouttelettes d’eau directement sur la plaque.

  D'un lieu à l'autre