Les grands monstres

 

Revue en ligne CréAtions n° 243 "Créatures imaginaires"
annoncée dans le Nouvel Éducateur n°243 - Publication : juin 2019

Classe de CM1, École du soleil, Saint-Etienne (Loire) - Enseignante : Birha Maouze

 


Les grands monstres

Maitresse, on peut peindre sur des grandes feuilles?

Et bien, pourquoi pas ?
 
Mais voyons les choses en grand !
 
Je prends un rouleau de papier en salle d’arts visuels, nous déplaçons les tables et je déroule le papier sans le découper.
 
Quelques élèves regardent le livre de street art que j’ai apporté.
 
 
« Et si on dessinait nous aussi des monstres,
nos monstres ? »
 
 
Pour peindre, nous décidons de travailler sur la piste graphique et sommes obligés de découper le papier aux bonnes dimensions.

 

Beni : On a fait sans modèle, sans internet et on a fait avec notre imagination.
 
Sanabel : On a tous des imaginations différentes, mais quand on a mélangé nos imaginations, ça a bien marché et ça a rendu notre fresque plus jolie.
 
 
 
Les élèves engagés sur un autre travail d’arts visuels veulent aussi participer. Je déroule à nouveau du papier : comme il n’y a plus de place sur la piste graphique, nous installons le papier à plat sur les tables autour desquelles se disposent les enfants. Finalement, c’est plus pratique !
Les monstres sont de plus en plus collés les uns aux autres. les enfants utilisent alors tout l'espace de la feuille : les uns dessinent, d'autres peignent, certains repassent les contours en noir. Chacun choisit ce qu'il veut faire. Nous avons même notre spécialiste des couleurs.
Redouane : Je suis le mélangeur de couleurs. Mes copains utilisent du jaune, du noir, de rouge, du rose... mais ils veulent d'autres couleurs ! Du coup, mes copains me demandent des mélanges. Moi, je fabrique du rose mauve et de l'indigo.
 
Esther est embêtée : Certains ont utilisé beaucoup de peinture, ils en ont gaspillé et ils en ont renversé sur la fresque !
 
Pour que tous participent, il faut plusieurs séances. Certains s’impatientent un peu…
 
Abdel Ali : C’était long à sécher parce qu’il y avait beaucoup de peinture et c’est très grand ! 
 
Bader : Abdel Ali, la maitresse et moi on a fait les contours en noir. On s’est appliqué, on a eu mal aux bras. Et quand on voit le résultat, c’est très très beau ! 
 
Elyas : Pour découper la fresque, ça a été difficile ! Il ne fallait pas trop tirer sur la feuille pour que les autres puissent aussi découper. 
 
Junior : Et là, il faut trouver un emplacement pour accrocher ce gros dessin. 
 
Lydia : Pour transporter la fresque, on s’est mis à 7. On a porté la fresque. On s’est mis en file indienne. On ne voyait pas toujours très bien. 
 
Rana : Quand on a regardé la fresque, on était fier de nous. 
 
Marwa : Si on ne l'avait pas fait tous ensemble, on aurait jamais pu faire une jolie fresque.

 
 
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