Journal du 54ème congrès de l'ICEM-Pédagogie Freinet d'Angers
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Journal du congrès d'Angers 2019
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Journal du congrès d'Angers 2019
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Ce mardi à 16 h 30, en S1 (35), Martine Legay et Martine Boncourt présenteront leur livre La pédagogie Freinet en élémentaire, comment faire ?, en présence de Philippe Meirieu qui en a écrit la préface. Voici un extrait de l'interview réalisée par Jean-Charles Huver pour Le Nouvel Éducateur.
JCH – À qui s'adresse plus particulièrement ce livre ?
MB – Bien entendu, d’abord aux débutants, non dans la profession – les « virages » pédagogiques peuvent s’effectuer à tout âge –, mais en PF. Il s’adresse peut-être aussi à ceux qui, déjà engagés, achoppent sur des points méthodologiques, matériels ou conceptuels et ne savent pas précisément « comment faire ». Ce sont souvent des détails, des grains de sable, qui bloquent les rouages.
JCH – Comment définiriez-vous ce livre ? Un guide pratique, un témoignage de praticiennes, une découverte illustrée de la pédagogie Freinet...
ML – C’est nécessairement les trois à la fois. Car dès lors que l’on souhaite avoir un objectif très pragmatique, on ne peut pas se contenter de la sècheresse de la « fiche de prép’ », dont on sait tous qu’elle correspond rarement à ce qui va se passer dans la classe. Il y faut des illustrations, avec des photos certes, mais aussi des anecdotes qui sont la chair vive de la pédagogie.
JCH – En le lisant, j'ai eu l'impression d'être invité à une immersion dans vos classes respectives, mais ce n'est pas tout : vous donnez les clés de votre travail, vous ouvrez des portes en montrant comment la pédagogie Freinet transforme les enfants et les adultes. Comment avez-vous conçu et réussi cet ensemble ?
MB – Merci pour ce « réussi » ! Il était pour nous évident qu’on ne pouvait pas se contenter de décrire et d’illustrer, car là nous aurions écrit un ouvrage fait de ce que l’on fustige partout dans les lieux de formation, à savoir des recettes, des ficelles. Il faut des recettes, elles sont utiles, personne ne peut refaire le monde à chaque fois. Mais elles doivent s’inscrire dans une réflexion globale, un projet, une vision du futur citoyen que notre pédagogie cherche à promouvoir. Ainsi donc, on trouve en tête du livre un chapitre historique et théorique mais aussi, dans chacun des chapitres, des justifications théoriques, destinées à assoir nos pratiques sur autre chose que « on fait cela parce que ça marche » ou « parce que les enfants adorent », quelque chose que les enseignants puissent « servir » par exemple à leur inspecteur, pour justifier leurs pratiques.
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Présentation du spectacle
« Pouce un oiseau passe »
Patrice Le Saec
« Tu ne cours vers la frontière
que si toute la ville y court
que si tous tes voisins y courent plus vite que toi
ou si le garçon avec qui tu es allée à l’école
et qui t’a embrassée, éblouie, une fois derrière la vieille usine,
porte une arme plus grande que son corps.
Tu ne pars pas de chez toi
que si ta maison ne te permet plus de rester.
Tu ne quittes pas ta maison si ta maison ne te chasse pas. »
Né en Bretagne, dans un milieu ouvrier, Patrice Le Saëc a vécu à Paris dans un environnement majoritairement intellectuel et artistique. Mais en juin 2015, quand son appartement prend feu, il se retrouve seul dans les décombres, face à lui-même.
Deux années d'errance suivent alors.
Elles le conduisent à rencontrer des personnes contraintes à l'exil et à rouvrir les yeux sur nos existences.
Finalement, peut-être sommes-nous tous de simples oiseaux de passage ?
Un soir à l'Ephémère à Port-Louis, Patrice croise le chemin de Joël Jouanneau, auteur et metteur en scène. Le courant passe. Au fil des discussions, il se livre sur ce moment intense de son histoire. Egalement inspiré par leur partage de lecture Erri de Luca, Warsan Shire, Dominique A, Niki Giannari, Nicolas Grimaldi, Georges Didi-Hubermann, ils projettent, ensemble, de faire le récit de cette expérience initiatique.
Spectacle Mercredi 21 et Jeudi 22 de 14h30 à 16h.
Suivi d’un atelier théâtre animé par Patrice Le Saec
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Le Chantier Outils
et ses nouveautés d’un congrès à l’autre !
2019 sera une année faste pour le Chantier outils avec plusieurs nouveautés. Nous allons vous les présenter jour après jour mais n’hésitez pas à venir les découvrir sur le stand de démonstration.
Tant attendu, le fichier de lecture pour les CM1 a été revisité et est maintenant disponible avec un petit plus : la rubrique «Pour aller plus loin » qui incite le lecteur à utiliser la lecture comme un vecteur pour faire et transformer la classe.
Venez le consulter sur le stand « démo »
Outil également très attendu après la rupture du stock du précédent fichier, Naturellement Sciences
7/12 ans, va plus loin en proposant des fiches « Recherche » et des fiches « technologie » pour le cycle 3.
Atelier mardi 20 à 14h30
Mille lieux du paysage, déjà paru en 2000, était un outil précurseur pour l’étude du milieu et la prise en compte de l’environnement. Il a été réactualisé et vous donnera de nombreuses pistes pour comprendre votre milieu et aller plus loin après les sorties proches de l’école.
Atelier mardi 20 à 11h
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L’association Amis de Freinet fut créée en 1969 par des militants qui souhaitaient garder vivace le travail de Célestin Freinet, Élise Freinet et de tous les camarades.
Depuis 50 ans, des militants s'investissent pour conserver ces archives au Centre de ressources international des Amis de Freinet à Mayenne afin de perpétuer l’œuvre pédagogique, philosophique, sociale et politique de ces pionniers et de faciliter aux chercheurs et aux praticiens l’accès à tous les documents témoignant de ce mouvement.
Au stand AdF, dans le gymnase, vous trouverez nos éditions (livres, bulletins), les timbres Élise et Célestin Freinet, des enveloppes illustrées de dessins d'enfants, des ouvrages dont nous organisons la diffusion.
Plus de 40 membres des AdF seront présents à ce congrès.
L’association travaille en relation avec l’ICEM (Institut Coopératif de l’École Moderne), la FIMEM (Fédération Internationale des Mouvements l’École Moderne dont elle est membre) et toutes les associations du Mouvement Freinet français et international. Elle réunit plus de 240 adhérents dont 18 % hors de France. De nombreux adhérents sont membres de l'ICEM.
Quelques archives du congrès d'Angers de 1949 y seront à votre disposition.
Une expo réalisée par les AdF et HEP sera exposée.
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Les Éditions Odilon
Vous connaissez ?
(créées par trois collègues du mouvement Freinet)
Vous pourrez trouver au stand…
Achats ou commndes possibles, paiement perso, coopé ou administratif
Éditions Odilon
8 rue de Bruneau - Les Chollets
8910 NAILLY
Tél / Rép : 03 86 97 09 82 Fax : 03 86 97 07 92
www.odilon.fr odilonodilon.fr
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Vous pouvez télécharger la photo en meilleure qualité en bas de page... Vous pouvez aussi cliquer sur l'image.
Contactez sylvain.dufour9orange.fr (Sylvain Dufour) pour d'éventuelles contributions ou remarques.
Environ 1 000 participants pour ce congrès, chiffre annoncé dans l’Educateur N° 15-16-17 du 01 mai 1949. C’est le numéro spécial, compte-rendu du congrès de Pâques 1949, il est très riche en informations.
Deux ans après la création de l’Icem, sur cette photo on y trouve les pionniers, les survivants des débuts du Mouvement Freinet : Alziary, Faure, Daniel, Marguerite Bouscarrut,Raoul Tessier, Marthe et Emmanuel Pichot. ils sont avec Freinet encore présents au congrès d’Angers en 1949.
Raoul Tessier est d'ailleurs visible sur la photo du congrès de 1927.
Pierre Guérin ne serait-il pas le deuxième visage en dessous de celui d’une dame qui apparait exactement à la pointe du V.
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Photo de groupe du congrès d'Angers en 1949 (2688 x 2032) | 385.81 Ko |
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Lundi 19 aout 2019
Me voilà dans le train vers Angers.. 54ème congrès de l’ICEM pédagogie Freinet, et le 5ème auquel je participerai. J’ai lu hier le numéro zéro de « Topette » et je me suis totalement reconnue dans l’ « ouverture » proposée par Thierry Perou. Comme il le dit si bien, je vais comme chaque congressiste vider et emplir ma besace pédagogique : j’espère pouvoir donner un peu et je sais que je vais beaucoup recevoir.
Mais voilà que je suis dans un nouveau manteau, inconnu : j’ai accepté d’être « grand témoin ». ça met un peu la pression !
Qu’est-ce qu’un « grand témoin » ?
En droit, un témoin est celui qui « a vu » et qui peut « attester un fait ». Sa parole peut avoir un poids concret lorsqu’elle va infléchir une décision de justice, sa signature et sa présence vont avoir une portée symbolique lorsqu’elles attestent de la validité d’un mariage ou de tout acte officiel. La place du témoin semble donc être une place « objective », au-dessus de la mêlée et des interprétations de chaque situation. Et pourtant, quoi de plus subjectif qu’un « témoignage » en journalisme ou en sociologie ? Le témoin aurait donc une parole singulière, dont il atteste une « objectivité subjective » : celle du regard d’un sujet.
Dans le monde universitaire et associatif, il est d’usage d’inviter des « grands témoins ». J’ai trouvé cette définition sur le site wordreference forum (traduit de l’anglais) « une personnalité qui écoute tous les débats et les conférences, à qui on demande de faire une synthèse supposée « sage » (wise) , et de donner son opinion sur comment il-elle a « digéré »(digest) l’ensemble de l’évènement. » Ce site précise qu’en anglais on emploie les termes « great witness » « impartial observer » ou encore « grand arbiter ».
Lorsque j’ai été sollicitée par l’équipe organisatrice du congrès, j’ai bien sûr été honorée mais j’ai d’abord refusé ce rôle : pourquoi solliciter une personne intérieure au mouvement Freinet ? Comment pourrais-je avoir un regard de « témoin » alors que je suis impliquée dans le congrès en tant qu’organisatrice d’ateliers, que membre de mon GD et de plusieurs secteurs de travail ? Cette posture ne va-t-elle pas me mettre en porte-à-faux avec mes camardes du GD ou des secteurs, n’est-elle pas contradictoire avec l’horizontalité et la coopération pratiquées dans notre mouvement ?
Insistance de mon interlocuteur : une pratique régulière de l’écriture, une posture « dedans et dehors à la fois » de par mes engagements multiples et revendiqués comme tels, justifieraient l’idée d’un regard affuté et spécifique. Horizontalité ne signifie pas abandon des singularités. Les 4 « grands témoins » sont choisis avec un équilibre réfléchi ; deux hommes/ deux femmes ; deux militants du mouvement/ deux personnalités extérieures. Alors voilà que j’accepte, je considère la chose comme un challenge personnel, une aventure intellectuelle. Je mets de côté ma peur d’être jugée « grosse tête ». Maintenant, il va falloir assurer ! J’espère être à la hauteur de la confiance qui m’est accordée.
Je vais donc tâcher de remplir ma besace de mes observations, de cultiver ce regard « dedans-dehors » de faire des liens entre le formel et l’informel, entre les entrées pratiques, théoriques et politiques, en usant de mes multiples casquettes. Quelle part de moi sera convoquée : la militante pédagogique, associative et politique, bien sûr. L’enseignante et la formatrice au quotidien, aussi. Mais aussi l’ex parent d’élève, l’ex directrice d’école, l’ex coordinatrice d’éducation prioritaire. Et encore l’apprentie « passeuse » qui s’emploie à tisser des liens entre le monde de la recherche en sciences de l’éducation et le monde des praticiens et des formateurs, en mettant provisoirement de côté mes propres options pédagogiques.
Je vais tâcher d’articuler tous les étages qui sont en moi et qui parfois me submergent : la vision locale (quoi de plus fort que l’engagement auprès des familles sans logement dans mon quartier), départementale et régionale (quoi de plus chouette qu’un GD qui fonctionne et qui construit une dynamique de région) , nationale (quoi de plus complexe que ce passage au fédéralisme que nous vivons, ce laborieux laboratoire de démocratie que nous expérimentons), international (quoi de plus précieux que les amitiés nouées lors des Ridef et retrouvées au congrès, que les traces d’un atelier regroupant 25 personnes de 10 pays différents)…
Je vais aller à la rencontre de ce concept de méthode naturelle choisi comme central par les organisateurs. Je dois confesser ici que cet oxymore m’a toujours déroutée. Une méthode n’est par définition pas naturelle, et c’est bien ce paradoxe qui est la base même du concept. Mais pour ma part j’ai tendance à me méfier des méthodes pour leur préférer le tâtonnement, et à m’écarter des prétentions au naturel pour leur préférer les références au culturel. La méthode naturelle semble précisément être la systématisation du tâtonnement et la prise en compte du culturel articulé au naturel, dans le sens de respectueux des singularités. L’exploration du concept demandera donc à chaque fois un effort de définition des deux termes si étrangement associés : « méthode » que veut-on dire ? Et « naturel» qu’entend-on par-là ?
Je vais aussi aborder cette aventure sans oublier le contexte qui est le nôtre : celui de la menace d’un hyper contrôle par le pouvoir politique, celui de l’injonction de « réussite scolaire » pour tous les élèves, celui d’un délitement de l‘école publique dans un monde hyper libéral. Notre mouvement nous donne la force de tenir debout, l’optimisme de la résistance, le culot de savoir que nous ne sommes pas seul.es même lorsque nous sommes isolé.es. Mais les notions mêmes de « liberté pédagogique » et de « réussite scolaire » doivent être interrogées dans ce contexte. Plus que jamais nous devons affûter nos arguments pédagogiques, revendiquer nos choix et nos diversités, dans un contexte ni favorable ni bienveillant pour les pratiques alternatives à l’intérieur de l’école publique.
Alors oui je vais tenter cette posture de « grand témoin ».. mais en toute subjectivité.
« Graet witness » semble me convenir… « impartial observer » sûrement pas, et « grand arbitrer » encore moins.
Bon congrès à tous !
Catherine Hurtig-Delattre
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Des siestes musicales au congrès
13h20, il est temps, après le déjeuner de te rendre à l'une des trois siestes musicales proposées par le secteur Pratiques sonores et musicales.
13h25, la sieste musicale est sur le point de commencer.
Si, si, elle va commencer à 13h30 car le temps est compté : 45 minutes.
Allez, tu t'installes confortablement sur l'un des transats ou tapis mis à disposition par l'équipe du congrès, sur un plaid, un drap ou dans l'herbe... et tu te tais : c'est une sieste musicale.
En revanche, tu ouvres bien les oreilles...
Des renseignements sur l'écoute seront dans le flyer que tu auras reçu à ton arrivée.
13h30, c'est parti pour environ trente-cinq minutes d'écoute :
- mardi, autour du rock progressif ;
- mercredi, autour d'un musicien, Sun Ra ;
- jeudi, autour de chants libres enfantins.
Tu arrives en retard, dommage.
Mais installe-toi quand même et... écoute.
14h05, il reste un peu de temps pour quelques échanges : ce que tu as ressenti, des questions, des avis...
14h15, c'est fini, peut-être un petit peu d'aide pour ranger...
Tu as envie de continuer à découvrir ce que propose le secteur Pratiques sonores et musicales et bien ça tombe bien car, durant tout le congrès, l'instrumentarium est ouvert quasiment en permanence, plusieurs ateliers sont organisées dont deux présentant un outil : une clé Pratiques sonores et musicales et une rencontre avec le secteur est prévue.
Notre espace sur le site de l'ICEM :
https://www.icem-pedagogie-freinet.org/secteur-pratiques-sonores-et-musi...
Notre adresse de contact :
secteur.sonetmusiqueicem-freinet.org
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Traduction simultanée
Pour entamer ce texte, je vais vous demander de vous projeter dans un avenir proche. Voilà, vous êtes vendredi matin, il est 9h, c’est le quatrième jour du congrès, le café du matin était plutôt léger, la nuit a été courte, l’apéritif des GD hier soir était plutôt long, la soirée festive très festive et vous venez de vous asseoir dans une salle pour votre premier atelier de la journée. Voici que le conférencier débute son exposé :
« Je vais vous présenter en quelques minutes la difficulté de faire de la pédagogie Freinet en FWB depuis l’instauration du CEB, du CESS et du CE1D. L’arrivée des socles de compétences dans les pratiques en CF à l’époque de la mise en place du décret mission et du TC du 1er degré qui date déjà de mille neuf-cent nonante-sept fut un premier pas pour l’instauration par les PO d’une nouvelle politique de l’éducation. Déjà à ce moment, certains nouveaux décrets ont mis à mal la pratique du texte libre ou des créations mathématiques… L’arrivée du futur PE ne semble pas plus favoriser nos pratiques pédagogiques surtout dans l’enseignement qualifiant et les CEFA . Il va s’accompagner de l’arrivée des DCO et du PP pour chaque établissement… ».
Vous êtes encore là ? Vous avez suivi ou vous avez déjà sauté sur votre tube d’aspirine ? Vous avez tous tout compris ? Non ?
Tout ceci pour dire que s’il y a un domaine où l’éducation nationale française excelle, c’est dans l’usage des acronymes. À un tel point qu’en préparant ce texte, j’ai découvert une page « liste des sigles » sur le site du ministère qui en recense plus de 800 !
Nous sommes quelques de Belges, au congrès, cette année, beaucoup d’autres étrangers de toutes nationalités et si nous connaissons quelques-uns de vos acronymes, nous n’avons pas eu le temps d’en mémoriser tout l’alphabet de l’AAENES, en passant par l’IEN, …jusqu’à ZAC, ZEP, ZUP, ZUS. Oh, ZUT ????. Pensez à nous dès lors dans les échanges pour ne pas oublier quelques éléments de … traduction simultanée !
Alain Buekenhoudt
Bruxelles
Éducation Populaire
CEMEA belges
Texte écrit lors du congrès de Grenoble, mais toujours d’actualité ;-)
Journal du congrès d'Angers 2019
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Un glabre technocrate, à Grenelle sitôt nommé,
truisme et évidence se mit à déclamer :
-« Abrogeons la globale !! Chantons, c'est important !
Sous tutelle il faut mettre le niveau des enfants ! »
Un brave professeur, tenue souillée de craie,
répondit au ministre de sa voix éraillée.
-« Sire, si de votre piédestal vous daigniez vous enfuir,
et tendre votre oreille pour quelques sons quérir,
vous n'ignoreriez pas que nous chantons, souvent,
et que nous, professeurs, enseignons aux enfants,
non pas comme à leur pères, ou quand vous fûtes élève,
mais pour ce futur monde, préparer la relève.
Le ministre, trop occupé à s'écouter parler,
n'entendit pas le notable, poursuivit sa lancée…
Le maître, sachant d'avance ce qu'il doit accomplir,
retourna dessiner un meilleur avenir
aux gamins de sa classe, et quand viendra septembre
penché sur l'établi, au bureau de sa chambre,
malgré les technocrates qui s'en vont et s'en viennent
préparera en silence une école plus humaine.
Hervé Allesant
GD13
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La lutte contre les réformes Blanquer est-elle l'affaire des pédagogues Freinet ?
Depuis maintenant presque 6 mois, la lutte contre les réformes Blanquer fait rage (école de la confiance mais aussi parcoursup, réforme du lycée, réforme du bac et la réforme du lycée professionnel) ; elle a pris une forme d'organisation assez inédite notamment dans le premier degré avec des taux de grévistes exceptionnellement élevés ne serait-ce que si l'on parle des journées de grèves nationales du 19 mars et du 4 avril 2019.
Le mouvement Freinet s'est considérablement impliqué dans cette affaire. Comment expliquer que nos collègues et camarades de lutte se soient à ce point investi.es dans une grève reconductible de plusieurs semaines, voire plusieurs mois ; aient investi à ce point les assemblées générales, organisé des réunions parents/enseignant.es, participé à des actions de blocage...
C'est peut-être parce que la pédagogie Freinet est politique. Les réformes Blanquer le sont tout autant ! Débattons-en...
Rendez-vous mercredi 21 août 2019
dans l'amphithéâtre à 20h45
1) Du conseil coopératif à l'auto-organisation de nos luttes: la place de l’apprentissage de l’autogestion et de l’organisation démocratique dans l’école publique.
Présentation des luttes menées
• à Angers (Jérôme du GD 49),
• à Paris (Nastasia du GD 75),
• à Toulouse (Nahima du GD 31)
2) La pédagogie Freinet privilégie la relation éducative partagée avec les familles. Quid des relations futures avec les familles avec l'article 1 de l'école de la confiance?
Jean-Charles du groupe Manifeste
3) L'école Freinet est-elle compatible avec les projets élitistes comme les cités éducatives et/ou les écoles internationales (EPLEI)? Etat des lieux et réflexion sur ce qui est encore nommé éducation prioritaire (décalage entre réalité ministérielle et réalité sur le terrain) aujourd'hui ?
Marguerite du groupe Manifeste
4) Quelle logique politique et sociétale se cachent derrière les réformes et lois Blanquer ?
Magali du GD 75
Journal du congrès d'Angers 2019
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« Vivement l’école » de Isabelle Cadière
Un film sur l’école Hélène Boucher de Mons en Baroeul
En 2000, avec des enseignants expérimentés venus de tout le département, l'école publique Hélène Boucher, située dans un quartier dit "défavorisé" de Mons-en-Baroeul (Nord), fait le pari de se transformer en école expérimentale Freinet.
Quinze ans plus tard, les résultats sont là et les enfants retrouvent le goût d’aller en classe.
Pour comprendre le rôle joué par la méthode Freinet dans l'apprentissage des écoliers, la réalisatrice Isabelle Cadière s'est invitée dans cette classe du Nord, comme l'avait fait quelque temps auparavant des chercheurs de l'Université de Lille.
Cette pédagogie semble avoir porté ses fruits si l'on en juge par le plaisir que les enfants ont à aller à l'école et celui d'apprendre dans le film "Vivement l'école". Grâce aux témoignages des professeurs des écoles et la complicité des enfants, Isabelle Cadière décode pour nous cette réussite étonnante.
Projection Mercredi 21 août à 16h30
Suivie d’une discussion avec des enseignants de l’école Hélène Boucher
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Les Éditions Odilon
Pensez à passer au stand si…
** si vous voulez voir la liste des "clients Odilon" de votre département
** si votre GD organise en début d'année scolaire une réunion "ouverte", on peut envoyer un mail pour y inviter des collègues qui connaissent Odilon, mais qui n'ont pas de contact avec le GD
** si vous avez envie d'avoir des contacts GD/Odilon durant l'année (par exemple pour qu'Odilon oriente vers le GD des collègues en demande d'infos pédagogiques)
** si vous avez égaré un livret Odilon ou Histoire de lire, une page d’un fichier, une fiche-réponse… et si vous avez pensé à noter le numéro manquant, on peut peut-être vous dépanner
** si vous voulez emporter une commande (même si le bon n’a pas encore été remis à la Mairie…)
** si de temps en temps, dans votre département, vous organisez une réunion ouverte, une présence à l’Iufm, une journée des Éditeurs, une action avec l’OCCE…il peut être intéressant de proposer des documents faciles à lire, et peu onéreux. Pensez à l'offre spéciale Congrès : vous pourrez acheter (30 €) un lot 20 Odidocs parmi les plus demandés (Travail individuel, Troc de trucs, Kamishibaï, Une journée dans la classe de…). Dès que vous en avez vendu 10, vous avez récupéré votre mise, et les 10 autres sont pour le GD
** si vous acceptez de remporter quelques catalogues Odilon pour les collègues qui n'ont pas la chance d'être au Congrès…