Congrès d'Angers : Conserver l’envie naturelle de s’exprimer en Langues Vivantes second degré

Journal du congrès d'Angers 2019

================

 

Compte rendu de l’atelier : Merci à Dyonissis Zoes

Animatrice Murielle Bouré (collège Rabelais, Mons en Baroeul). murielle.boure[arobase]ac-lille.fr
15 personnes présentes

- Le groupe de présente et tout le monde semble venir en toute humilité pour parler de l’expérience de chacun et trouver de nouvelles pistes pour continuer à faire évoluer sa pratique

- Historique de l’évolution de la pratique de Murielle: Elle avait observé une érosion rapide d’enthousiasme des élèves. Elle ne veut pas laisser les élèves en difficultés sur le bord de la route.  On lui a alors proposé la pédagogie Freinet pour prolonger les pratiques du primaire dans sa ville à l’école Hélène Boucher. Elle a donc beaucoup observé le travail dans cette école primaire.

- Elle a fait la transition petit à petit en tâtonnant grâce à des outils.

Elle est aussi beaucoup allée aux journées d’info de l’ICEM et insiste sur le côté formateur des observations en primaire

Dans son collège, une cohorte de la 6è à la 3è quasiment complètement en Freinet. L’équipe est constituée d’une douzaine de personnes. Elle est en perpétuelle évolution et continue à se former afin de ne pas rester figée.

Murielle se réfère au Dictionnaire de la pédagogie Freinet ,comme bible à avoir près de soi.References de ses mentors : Jean-Marc Guerrien (prof de Dunkerque en primaire) et ancien directeur école primaire H.Boucher : Sylvain Hannebique

- Les profs ont une heure de concertation par semaine pour échanger sur leurs pratiques.  Le plan de travail n’est pas transversal en secondaire car ce n’est pas pratique.Ça limite la liberté par cours.

-  Murielle parle de son emploi du temps et de comment elle débute l’année en  faisant un “what’s up”en 6è où les élèves utilisent ce qu’ils connaissent déjà en anglais. Ces activités poussent les élèves à s’exprimer en langue cible et s’engage une “conversation” entre l’élève et le professeur et à long termes, entre élèves.  Les dialogues sont enregistrés puis retapés par Murielle. Elle leur apporte ensuite la transcription . Les élèves conservent le document dans leur cahier. On part de ces documents pour aller vers des points de cours (grammaire, phonologie, graphie, culture,etc…)Ils apprennent à s’exprimer naturellement sans savoir si c’est du prétérit par ex.

- Après un temps, le ”what’s up” devient le Speaker’s Corner, comme dans les plus grandes classes

- Lors du SC on approfondit un sujet et les élèves parlent plus. Ils apportent un  sujet qui les intéresse. C’est un peu comme un exposé mais participatif. Les élèves s’inscrivent pour un jour sur un calendrier et feront donc leur SC ce jour là.

On se base et on rebondit sur les sujets de débat apportés par les élèves => motivation. Plus on avance dans l’apprentissage, plus la place du prof devient “externe” au process. Le journal de l’école devenait de plus en plus gros en raison de la motivation des élèves alors Murielle a créé un blog .Elle met énormément de contenu sympa et hors programme pour motiver les apprenants.

mrsbspeakerscorner.eklablog.com

- Ils font aussi de la correspondance à court-terme sur “postcrossing” : on envoie des cartes postales succinctes et on en reçoit du monde entier!. Ces tâches sont top car elles se basent sur du réel et sont culturellement riches.

- Après le SC il y a aussi TI : travail individualisé.  Les élèves regardent chez eux les documents proposés. (Démarche inversée) Les ressources sont classées par compétence (oral, écrit etc. )  Les élèves peuvent proposer des ajouts pour leur propre plan  Murielle retranscrit et centralise les plans de travail. Elle balise aussi le travail des élèves en classe et les relance si ils se relâchent.

- Questions des collègues sur l’évaluation. Les bilans sont faits le plus régulièrement possible mais c’est assez dur à mettre en place.

- Le temps reste le principal problème dans la gestion de cette pédagogie. Tout prend beaucoup de temps.

Discussion de groupe :  La complexité de ce modèle est sa richesse.

- Une collègue de Marseille s’est détachée des séquences. Ses élèves étaient déjà très inscrits dans la pédagogie active. Les élèves travaillent par thèmes. Elle part des textes libres pour aller chercher les références au programme.