Topette n° 3, journal du congrès d'Angers 2019

Journal du 54ème congrès de l'ICEM-Pédagogie Freinet d'Angers

N°3

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Topette n°3 - journal du congrès d'Angers 2019

Journal du congrès d'Angers 2019

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Topette n°3 - journal du congrès d'Angers 2019 1.8 Mo

Congrès d'Angers : Article du "Courrier de l'Ouest"

Journal du congrès d'Angers 2019

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article du "Courrier de l'Ouest"1.45 Mo

Congrès d'Angers : Atelier enfants

Journal du congrès d'Angers 2019

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Congrès d'Angers : Atelier « Vers une méthode naturelle de danse »

Journal du congrès d'Angers 2019

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Atelier « Vers une méthode naturelle de danse »

Après un court échauffement, la moitié du groupe « se met en danse », en musique et sous le regard des autres participant-e-s, spectateur-trice-s réuni-e-s dans un coin de la salle .  Vient ensuite un temps de mise en mots de ce qui s’est vécu : « au départ vos regards étaient un peu fuyants, puis vous êtes entrées en relation », analyse une spectatrice. « C’était une chouette surprise de te rencontrer » lance une danseuse à une autre. Puis, on échange les rôles afin que chacun-e expérimente, comme le fait Marie, co-animatrice de l’atelier, avec les enfants de son école.

« On s’autorise et après on analyse ».

La danse amène à poser des mots et, peut-être, une problématique ; avec les enfants, on dit plutôt une bonne idée. « Occupation de l’espace par les spectateurs, regards, arrêts, danse avec peu de mouvements, collectif / individuel ». C’est la question de l’occupation de l’espace qui retient l’attention du groupe. Lors d’une dernière danse, des participant-e-s s’installent dans toute la pièce tandis que des volontaires se mettent en danse. Le dispositif amène une expérience différente ; par exemple, les danseur-se-s s’autorisent à aller au sol, s’approchent des spectateur-trice-s et jouent avec eux. « J’étais une spectatrice active », dit une participant-e.

« L’émancipation passe aussi par le corps ».

Dans la classe de Géraldine, qui organise des séances de danse libre deux fois par semaine, pas de spectateur-trice. Tout le monde danse en même temps, y compris l’enseignante. Elle est garante du cadre et rappelle qu’il est interdit de se moquer et pourquoi. La part du maitre, c’est aussi le choix des morceaux - ou de l’absence de musique - qui accompagne la danse. Eviter les musiques connues des enfants, c’est leur proposer d’être à égalité, de créer ensemble plutôt que de subir la culture majoritaire.

 

 

Congrès d'Angers : Bavardage autour d'une production musicale (suite de conférence du labo)

Journal du congrès d'Angers 2019

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Bavardage autour d'une production musicale (suite de conférence du labo)564.06 Ko

Congrès d'Angers : Classe Virtuelle Coopérative

Journal du congrès d'Angers 2019

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Dans le cadre de cet atelier, nous avons découvert une plateforme web permettant de mettre en relation des enfants Freinet d'écoles situées aux 4 coins du monde. Grace à l'outil les enfants peuvent collaborer pour nourrir la plateforme de différentes ressources et réalisations en lien avec les images.
 

Congrès d'Angers : Conversation à la cuisine

Journal du congrès d'Angers 2019

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                   Remplissage des ramequins de compote, en veillant à laisser la place pour le crumble. Une fois la mesure et le rythme pris, on cause. J’écoute en me concentrant sur le geste que j’apprends encore. « – Tu es allée où, toi ?
– A l’atelier maternelle, il était question d’évaluation. C’était bien, mais moi, je fais autrement, avec un cahier de réussite ; il me sert à montrer aux parents le meilleur moment du travail qui a été fait dans la période. Et forcément, il y a des compétences validées. »
 ...Voilà. Je cherchais depuis longtemps, sans trouver, un moyen de débloquer une difficulté : comment faire en sorte que des adolescents ou de jeunes adultes s’approprient la nécessité d’avoir un classeur, et, comble de l’idéal, un classeur un peu rangé ? Les injonctions dévitalisées et réitérées « Range ton classeur, range ta trousse, range ta chambre » ont une portée très relative.
C’est ça ! Ça va devenir : « Cherchez ce qui vous paraît le plus réussi durant cette période, sortez-le de vos productions,et soignez-le. »
Rien de nouveau sous le soleil angevin, juste une redécouverte bien enracinée dans un moment sensible. Vive la compote !                                                                        
 

Congrès d'Angers : Créations Poétiques

Journal du congrès d'Angers 2019

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Congrès d'Angers : Des raisons d'espérer... (Philippe Meirieu - Grand Témoin)

Journal du congrès d'Angers 2019

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Des raisons d’espérer…
 
Les « grands témoins », comme tous les autres congressistes, cherchent, dans ces journées, les informations qui correspondent à leur projet… tant il est vrai qu’apprendre, c’est chercher et que chercher suppose une intention, une quête, un projet ! Pour ce qui me concerne, je cherche ici ce qui peut nous permettre de faire de la « méthode naturelle » un outil de transformation de l’école publique. Je veux croire, en effet, qu’à l’issue de ce congrès, nous saurons mieux en quoi et pourquoi la « méthode naturelle » est un moyen d’aller vers une « École du peuple » authentique : une École de la justice et de l’émancipation, une École attentive à chacune et à chacun et, en même temps, créatrice de « commun ».
 
Il faut, d’abord, écarter les malentendus. « Méthode naturelle » est évidemment un oxymore : s’il faut une « méthode », c’est que les choses ne sont pas si « naturelles » ! Et ce que je vois dans les ateliers me conforte dans l’idée qu’il y a bien, d’une part, la « méthode » naturelle comme démarche de l’enfant – de son expression « spontanée » jusqu’aux formes les plus exigeantes de la culture – et, d’autre part, la méthode « naturelle » comme ensemble d’attitudes, de dispositifs et de ressources mis en œuvre par le maître pour permettre à l’enfant d’apprendre « naturellement ». Rien de commun, donc, entre la « méthode naturelle » dans la Pédagogie Freinet et le « naturalisme pédagogique » qui fait florès aujourd’hui dans un courant que j’ai nommé, dans mon livre La Riposte, les « hyperpédagos » et qui réduit la « part du maître » à l’admiration béate des aptitudes qui s’éveillent. Rien de commun entre l’exigence qui permet à l’enfant de se dépasser dans un cadre pédagogique cohérent et le « spontanéisme » que prônent aujourd’hui les soit disant « écoles démocratiques » où l’on doit toujours laisser les enfants « faire ce qu’ils veulent » au prétexte de « respecter » leur identité. Rien de commun, enfin, entre la construction minutieuse d’une pédagogie qui crée les conditions du développement d’un sujet libre et émancipé dans un collectif solidaire, et les songeries « psychologico-pédagogiques » qui surfent sur la mode du « développement personnel » pour proposer à quelques élus, dans des enclaves protégées, un cocktail fort coûteux de neurosciences et de bouddhisme, d’ésotérisme et d’écologie frelatée. Ce que j’ai vu à l’œuvre ici est, une pédagogie qui assume clairement sa fonction de transmission – sans la confondre avec la reproduction –, une pédagogie personnalisée – mais qui refuse de cautionner l’individualisme du chacun-pour-soi et de la concurrence généralisée –, une pédagogie de la coopération – qui rompt radicalement avec la division du travail entre concepteurs, exécutants, chômeurs et gêneurs qui gangrène toute notre société.
 
Une fois le terrain déblayé, on peut tenter alors de comprendre en quoi la « méthode naturelle » est un formidable outil de subversion de ce que Freinet nommait la scolastique, une scolastique qui reproduit inéluctablement les inégalités en présentant les savoirs dans un « libre service » où chacun vient se servir selon ses appétences préexistantes.
 
« Partir de l’expression de l’enfant » n’a, en effet, rien d’innocent : c’est, d’emblée, voir l’enfant comme un « sujet » et non le réduire à un ensemble de « compétences » techniques standardisées auxquelles il faudrait le « dresser ». « Partir de l’expression de l’enfant », c’est inscrire son éducation dans son dynamisme propre, loin de tout conditionnement et de toute manipulation. « Partir de l’expression de l’enfant », c’est faire des apprentissages des étapes dans son développement, lui permettre de « ressaisir » les connaissances dans son métabolisme propre pour « faire de la vie » avec les savoirs plutôt que de collectionner des savoirs morts pour les exhiber dans les examens. « Partir de l’expression de l’enfant » n’a ainsi rien de démagogique, dès lors que ce parti-pris pédagogique est accompagné de cette « exigence » que j’ai vu à l’œuvre dans les ateliers auxquels j’ai participé et sur laquelle ont insisté plusieurs intervenants. Et, en cette année du 30ème anniversaire de la Convention des Droits de l’Enfant, je me suis dit qu’l faudrait peut-être l’amender en y ajoutant un article qui dirait : « Tout enfant a le droit d’être entendu pour ce qu’il veut dire par un adulte exigeant qui l’aide à progresser. Tout enfant a, ainsi, le droit d’apprendre à penser. »
 
Et j’ai observé aussi, durant ces deux jours, à quel point la « méthode naturelle » était, du point de vue du maître, un formidable appel à l’inventivité et à la responsabilité : inventivité dont le congrès donne de si nombreux témoignages (avez-vous ouvert les casiers dans le couloir du rez-de-chaussée, vu ce qui se passe en salle de musique, etc. ?)… mais inventivité régulée par un collectif où l’exigence réciproque rappelle chacun et chacune de ses membres à la responsabilité. En ces temps où l’on voit fondre sur les enseignants des directives en tous genres qui veulent faire d’eux de simples exécutants dociles, au moment où l’idéologie des « données probantes » se donne comme « LA » solution à tous les problèmes, prolétarisant des maîtres qu’on voudrait assujettis à la « machine-école », voilà qui est vraiment réconfortant !
 
Et puis – the last but non the least – entendre et voir, en ces temps d’individualisation et de clanification galopantes, que des enseignants de l’école publique veulent construire, une « école du commun » fondée, non pas sur l’inculcation et la normalisation, mais sur la découverte, l’émancipation et la mise en œuvre d’une pédagogie de la solidarité, permet au vieux baroudeur pédagogique que je suis de rester raisonnablement optimiste.

 

Philippe Meirieu

Congrès d'Angers : Deuxième sieste musicale « Sun Ra », proposée par le groupe Pratiques sonores et musicales

Journal du congrès d'Angers 2019

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Congrès d'Angers : Dépliant RIDEF Québec 2020

Journal du congrès d'Angers 2019

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Congrès d'Angers : Enseignants, enseignantes, vous n’êtes pas heureux ? (Henri Landroit - Grand Témoin)

Journal du congrès d'Angers 2019

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Enseignants, enseignantes, vous n’êtes pas heureux ?

Rassurez-vous, j’ai la solution. J’en ai pris conscience juste avant de boucler mes bagages pour le congrès (vous avez de la chance !).
C’est très simple, en fait. Vous cherchez dans votre quartier un magasin avec l’enseigne «Librairie». Il en existe encore...
En tête de gondole, vous trouverez des livres écrits par de bonnes âmes qui ne vous veulent que du bien :

Va vers ta peur
Je t’aime, je te trompe
Méditer à ciel ouvert
Ne te quitte pas
Écouter le silence à l’intérieur
Étendez votre zone de confort
Vaincre la codépendance
Choisir sa vie
La puissance de l’acceptation
À la recherche du féminin perdu
Je pense mieux
Je pense trop
Mon enfant pense trop
Subir ma vie, moi ?
Traité de morale pour triompher des emmerdes
Voir la beauté du quotidien
Va au bout de tes rêves

...

(relevé le samedi 17 aout 2019 à la librairie Club de la place Flagey - Bruxelles).

Moyennant quelques centaines d’euros seulement, vous retrouverez le gout de la vie et vaincrez toutes vos difficultés. Il aura suffi de lire quelques gourous qui eux-mêmes sont heureux et n’hésitent pas à le faire savoir tout en dévoilant leur recette. C’est pas beau, ça ?

                                Henry Landroit

 
 

Congrès d'Angers : Freinet 2.0

Journal du congrès d'Angers 2019

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Congrès d'Angers : L'organisation du congrès... c'est nous !

Journal du congrès d'Angers 2019

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Congrès d'Angers : La M.N.L.E assistée par ordinateur

Journal du congrès d'Angers 2019

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C’est toujours le même processus, au départ, le groupe semble submergé par la tâche à accomplir. On se tortille sur les chaises, on se demande ce qu’on fait là... Puis, progressivement, encouragé par les prises de paroles, on commence à tâtonner ensemble.

Il y a toujours celui où celle qui donnera « la clé » au groupe, qui lui permet d’aller plus loin. Et finalement, ce déclic où l’on passe par dessus le col de la montagne, où l’on jubile ensemble. Quelle que soit la composition du groupe, à ce moment là, je vois les visages s’ouvrir, les corps s’exprimer, voire sautiller sur les chaises, parce qu’on a tous de nouveau 6 ans quand on commence à comprendre un texte.

Quelle merveille de voir vos yeux pétillants, vous observer mettre en relation les mots affichés dans la salle, et employer les mêmes stratégies que mes CP.

Merci d’avoir partagé ce temps-là. Rendez-vous jeudi et vendredi matin à 9h00, salle 22, si vous aussi, vous voulez de nouveau avoir 6 ans avec nous.

Hervé Allesant
GD13

Congrès d'Angers : Le CA de l'ICEM

Journal du congrès d'Angers 2019

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Marie-Pierre Houviez, Marguerite Gomez, Agnès Joyeux, Agnès Ciarapica, Nastasia Tarento, Hervé Allesnat.

Derrière : Florence Arribas

 

Le nouveau CA élu se compose de sept membres : Florence Arribas, Agnès Ciarapica, Marguerite Gomez,Marie-Pierre Houviez, Agnès Joyeux, Nastasia Tarento et Hervé Allesant.
Le CA est chargé de mettre en œuvre les décisions prises lors des Assemblées Générales, de veiller au fonctionnement de l’association, d’assurer la promotion de la pédagogie Freinet et de tisser des liens avec d’autres associations, mouvements pédagogiques...
Pour en savoir plus, relire les articles 7 et 10 des statuts ;)
Il se réunit une dizaine de week-ends par an, généralement à Paris et/ou lors de moments de la vie de l’ICEM : congrès, fédération de stages...
Il est secondé dans son fonctionnement par :
- des membres associé·e·s pour une tâche particulière comme l'organisation des Journées d’Étude, de la fédération de stages, du congrès ou l'animation départementale...
- des chargé·e·s de missions : pour les droits de l’enfant, les archives, les relations extérieures et
partenariales...
Il est aussi aidé par le travail fourni au secrétariat à Nantes par Nathalie Croguennoc, Sandrine Arnoud, Sarah Vorger-Levant et par les détachés Philippe Gilg, Bruno Jolys (jusqu'au 30 aout), Patrick Labarrière (à partir du 1er septembre) et Jean-Charles Huver.
Sans oublier le travail d’ancien·ne·s détaché·e·s, de retraité·e·s et de militant·e-·s de l’ICEM.
De nombreux documents sont consultables sur le site de l’ICEM : les comptes rendus de CA, les prises de position, les lettres d'informations, etc.
Il est possible de rencontrer le Comité d'Animation ou ses membres lors du Congrès.
Mais aussi en venant assister à un CA ou en l’invitant !           
                                                                                                                                                              
L’adresse de messagerie du CA : comite-d-animation[arobase]icem-freinet.org
Le CA sur le site de l’ICEM : https://www.icem-pedagogie-freinet.org/comite-d-animation
 

Congrès d'Angers : Le Chantier Outils et ses nouveautés d’un congrès à l’autre ! (3)

Journal du congrès d'Angers 2019

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Le Chantier Outils et ses nouveautés d’un congrès à l’autre !467.85 Ko

Congrès d'Angers : Le conseil coopératif en méthode naturelle

Journal du congrès d'Angers 2019

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Le conseil coopératif en méthode naturelle

avec Mylène, professeure de lettres en collège et Eva, professeure documentaliste en cité scolaire.

La question au cœur du conseil coopératif, c’est l’autogestion

Pour le groupe, l’autogestion c’est :
- la possibilité pour chacun de prendre sa place et sa responsabilité,
- trouver des solutions à des problèmes ou des questions qui émanent du fonctionnement du groupe,
- mettre en évidence la question des rapports de domination internes ou externes.

Qu’est-ce qui peut freiner ou faciliter l’autogestion ?
Face à ceux qui monopolisent la parole, le groupe doit se donner des règles de limitation et de partage du temps de parole.
Contre les réunions qui tournent en rond et ne débouchent sur rien, un ordre du jour défini et accepté collectivement est un garde-fou commode.
Le fonctionnement autogestionnaire demande du temps, un temps qu’il faut prendre et que chacun doit s’autoriser à prendre.
Contre la passivité, la résignation la solidarité et l’entraide du groupe peuvent permettre à chacun de se sentir suffisamment en sécurité pour agir.
Dans une classe, le fonctionnement autogestionnaire peut être motivé par la Convention Internationale des Droits de l’Enfant qui donne au mineur le droit de participer aux réunions qui le concernent.

Déroulement d’un conseil coopératif
Régularité et rituels sont nécessaires. Il faut aussi que le maître soit prêt à accepter que les élèves aient un pouvoir réel sur des questions importantes. Le champ d’action du conseil doit donc être clairement défini et le maître doit d’abord donner le cadre de la loi, ce sur quoi on ne peut pas transiger.
Des responsabilités sont proposées aux élèves et ces rôles sont tournants : président, secrétaire, maître du temps, maître de la parole, observateur.
Le président procède à l’ouverture par des paroles rituelles, il rappelle l’ordre du jour et le fait valider par le groupe. Les points sont traités. À la fin, tous élisent les personnes qui occuperont les différentes fonctions au prochain conseil.
Le président déclare le conseil fermé.
Le maître occupe la place d’un participant ordinaire qui demande la parole mais il reste le garant de la loi, celui qui empêche les dérapages.

Débat
Si une classe refuse, on ne peut pas imposer le conseil mais y venir petit à petit quand la nécessité s’en fera sentir.
Le conseil est une institution mais il ne doit pas être figé, il peut et doit évoluer en fonction de la dynamique de la classe et des besoins.
Le conseil peut être géné par des perturbateurs, l’attribution progressive des responsabilités peut permettre de réguler les comportements. On peut se poser la question de la raison pour laquelle les gêneurs ne s’intéressent pas au conseil.
Une co-présidence professeur/élève peut aider à mettre en place le conseil, notamment dans une classe de petits.
Il est bon d’expérimenter puis analyser cette pratique entre adultes (réunions syndicales, salle des professeurs, etc)

Ressource

Laboratoire de recherche coopérative de l’ICEM, Dictionnaire de la pédagogie Freinet,  ESF  2018

 

Congrès d'Angers : Livre : « La mano piensa » sur les traces de la Pédagogie Freinet en Uruguay

Journal du congrès d'Angers 2019

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Livre : « La mano piensa »  sur les traces de la Pédagogie Freinet en Uruguay



Ce livre a été écrit par des enseignantes du premier degré. Leur principal mérite : d’avoir été écrit par des enseignantes sous forme collective.  Par ailleurs, elles appartiennent à un groupe plus large, le Mouvement d’Education populaire Freinet Uruguay, récemment constitué ou plutôt selon le livre, reconstitué, car on apprend, à travers cette recherche, qu’il existait déjà un Mouvement Freinet jusqu’en 1976 , ceci fait partie des traces retrouvés (à partir des documents) malgré les obstacles et difficultés.
Ce travail d’investigation permet de commencer à combler les lacunes d’une certaine « amnésie sélective » en reconstituant l’histoire officielle des expériences pédagogiques en Uruguay.

Extrait de l’avant-propos de Danae Sarthou

NDT : « La main pense » est une expression utilisée par Olegario Villalba (enseignant, correspondant de Célestin Freinet).                                  
NDT : La dictature militaire uruguayenne (1973-1985) a empêché les enseignants de travailler librement. La pédagogie Freinet étant considérée comme « subversive » (terme employé durant cette période), les enseignants qui la pratiquaient furent renvoyés de leur poste et déplacés pendant toutes ces années sombres.

                                                            
 

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En primer lugar competir con ustedes en forma muy breve  como esta organizada desde el punto de vista estatal la educación en Uruguay.

La administración nacional de educación pública ANEP es  el organismo estatal responsable de planificar,  gestionar y administrar

El CODICEN para la educación formal   

CEIP -  CES – CETP

Los principios rectores de la administración nacional a nivel nacional  son
 -la igualdad  
- la integralidad
- la inclusión
- la participación

Quiero  compartir un análisis de la situación actual de la educación en Uruguay   entendiendo  la educación  como un hecho político y por lo tanto las posiciones,  decisiones  y las posturas  pedagógicas nunca están aisladas de las decisiones políticas que se materializan le política educativa nacional.

Nuestro movimiento tiene una visión critica sobre la política educativa actual.
Reconocemos la existencia de avances importantes en relación a periodos de gobiernos de derecha. En los fundamentos teóricos acordamos con muchos supuestos, aunque somos muy críticos en la implementación. Otro aspecto esencial son los recursos destinados a la educación En Uruguay, aún,  se destina menos del 6 % del producto bruto interno para toda la ANEP
Y la distribución de los recursos  en mejores infraestructuras, recurso y salarios docentes.
La carrera docente es una carrera que está en desprestigio social y el salario no es un factor menor.

Tenemos un Plan curricular con un marco teórico  elaborado con participación   los  docentes, con fuertes componentes ideológicos emancipatorios, sin embargo la forma en la que se  presentan   contenidos, los programas o planes, las evaluaciones propuestas por la administración no van de la mano con ese fundamento.

LA INCLUSION: es un aspecto que nuestro movimiento lo esta discutiendo actualmente.
Para los maestros freinet  el aula, la escuela  es pensada para que  todas y  todos aprendan. Partimos desde las diferencias, desde el reconocimiento de las diferencias para la construcción común. Definimos la escuela como espacio publico de democratización del saber. Por lo tanto ....
“Si hablamos de inclusión es porque hay alguien que esta quedando afuera”
Es decir bajo el termino inclusión se han implementado escuelas de contexto vulnerable  escuelas escuelas, de tiempo completo, programas parciales dejando atribuyendo a la escuela un responsabilidad de compensar las desiguales.

PARTIPACION:
 Las autoridades políticas y técnicas hablan, escriben, disertan, opinan en nombre del magisterio. ¿En qué espacio y en qué momento comparten un diálogo efectivizando realmente el principio de participación?  

El principio de Participación, que es enunciado como una política educativa, se encuentra
en riesgo. Se habla de participación, pero las maestras, maestros y profesores sabemos que se
aprende lo que se vive. Las vivencias marcan el camino, son la mejor fuente de aprendizajes.
Si no se da lugar a la participación efectiva, donde se determinen ámbitos de intercambio,
donde la palabra, la voz de las maestras y maestros sea tenida en cuenta, en un ámbito de
horizontalidad.
Quienes determinan la conformación de los ámbitos de participación tienen la palabra.
Palabra que debe transformarse en hechos. Hechos que deben demostrar a los colectivos
docentes y a la sociedad toda, que las maestras y maestros construimos escuela cada día
compartiendo con nuestras comunidades el trabajo cotidiano, construyendo ciudadanía procurando
igualdad de oportunidades para todos quienes habitamos las escuelas.

Otro aspecto muy importante es el carácter público de la educación en Uruguay, defensa sistemática e histórica del magisterio.   y que comenzamos a transitar una etapa de resistencia.
Actualmente el discurso político en año electoral está haciendo énfasis en la calidad de la educación.
Desde nuestro movimiento nos oponemos a mercantilización de la educación y a los intentos de  Privatización  de la misma.   Se genera así una tensión entre los discursos sobre la educación
 como DERECHO y la realidad de la educación como mercancía.  
En nuestro país el proceso de privatización se ha realizado a través de diferentes mecanismos.
Por un lado han aumentado las ofertas de instituciones educativas privadas, ofreciendo a cambio horarios extendidos, con una amplia oferta de actividades enfatizando en la demanda de mercado.  Estas instituciones están  exoneradas de impuestos y aportes (que paga toda la sociedad), por lo que constituyen    empresas muy  rentables. Su rubro es el negocio de la educación.
El discurso de calidad deja espacio, cede las responsabilidades a las iniciativas privadas.   
La educación como mercancía entra en las leyes del mercado oferta – demanda

Desde la P. F ? nuestras acciones como Movimiento Mepfu

Militancia – Sindical
- Militancia pedagógica
- Las instancias de intercambio con estudiantes generando la reflexión y elaboraciob del saber pedagógico.
- Participando en espacios de “oficiales” aportando desde nuestra perspectiva a la discusión . ATD
 Las prácticas  en la escuela generando reflexiones políticas y pedagógicas con nuestros compañeros
mas cercanos intentando transformar  “alterar”   la forma escolar
Generando experiencias emancipadoras con nuestros alumnos y sus familias
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Congrès d'Angers : Ouverture participative (vue par B. Andrieu)

Journal du congrès d'Angers 2019

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Congrès d'Angers : Pour une éducation à la citoyenneté participative

Journal du congrès d'Angers 2019

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Pour une éducation à la citoyenneté participative
 
 
 
 
 
« Les enfants ont le droit de s’organiser démocratiquement pour le respect de leurs droits et la défense de leurs intérêts. » Charte de l’Enfant. Art 15. Congrès de Nantes – 1957.
 
«  la participation est un droit fondamental du citoyen et les enfants sont des citoyens »                                                                                         Conseil de l’Europe - Recommandation du 13 mars 2009.                                                                       «  Promouvoir la participation des enfants aux décisions qui les concernent »
 
 

Pour notre Mouvement, depuis ses origines, la reconnaissance des droits de l’enfant a été un impératif, un fondement de notre action au sein de l’école et dans la société. Au fil de nos recherches, de nos innovations, nous avons engagé notre responsabilité mutuelle d’éducateurs et de militants pour que soient respectés la personne de l’enfant, le développement de toutes ses potentialités, la satisfaction de ses besoins vitaux et sa participation démocratique à l’organisation de sa vie sociale, de ses activités, de ses apprentissages.

 
Dès 1928, Freinet affirmait que «  L’auto-organisation des enfants et le travail communautaire à but social sont la base de la discipline nouvelle… La communauté scolaire doit être vraiment l’expression de la masse des élèves… Tous les citoyens de la communauté doivent apprendre à remplir leur rôle de citoyen actif. » [1]
 
Au fil de notre histoire, nous avons expérimenté des pratiques nouvelles, créé des institutions et des espaces de liberté. Mais l’action novatrice et résistante doit continuer car l’actualité nous montre qu’un droit et une liberté conquis, parfois au prix de longues luttes, demeurent toujours fragiles. 
 
C’est pourquoi les éditions ICEM-Pédagogie Freinet ont décidé de rééditer, en ce 30e anniversaire de la Convention internationale des droits de l’enfant, le livre de Jean Le Gal, «  Les droits de l’enfant à l’école. Pour une éducation à la citoyenneté participative ».
 
En se référant à la Convention internationale des droits de l’enfant, Jean Le Gal montre qu’au terme d’un long processus historique, l’enfant soumis est devenu enfant citoyen, désormais titulaire de droits civils, sociaux et culturels, mais aussi de libertés publiques.
La démocratie participative est en construction. Etre un citoyen libre et responsable, c’est faire entendre son opinion, proposer des projets et des solutions aux problèmes, s’associer aux débats et aux prises de décision et assumer des responsabilités.
Toutefois, un apprentissage s’avère nécessaire. Le « métier de citoyen participatif» exige compétences, engagement, prise de conscience des responsabilités et de leurs implications, sens de l’action solidaire et coopérative, maîtrise des techniques qui concourent à l’élaboration, à la mise en œuvre et à l’évaluation d’un projet démocratique. L’assurance, la confiance et les compétences nécessaires pour s’impliquer dans l’action collective ne peuvent s’acquérir que progressivement : citoyen, l’enfant devient citoyen par la pratique même de cette citoyenneté. L’école devient donc, plus encore que par le passé, le lieu de cette éducation à la citoyenneté.
En pariant sur les capacités des enfants à organiser eux-mêmes leur vie et leur travail, à assumer des responsabilités, en leur permettant de donner leur avis individuellement et collectivement au sein d’institutions démocratiques, en créant les conditions pour qu’ils puissent réellement exercer les libertés publiques qui leur sont reconnues, en les faisant participer à la mise en place d’une discipline éducative, les enseignants peuvent permettre à tous les enfants de devenir des citoyens libres, autonomes, responsables, capables d’être les membres actifs d’une société démocratique.
Aboutissement actuel de la réflexion et des expérimentations qu’il a menées depuis de longues années, comme enseignant, chercheur, formateur et militant du Mouvement de l’Ecole Moderne, Jean Le Gal propose une contribution argumentée et pratique à l’action que mène des enseignants, des éducateurs,, des animateurs, des familles… pour mettre en place une éducation à la citoyenneté par une participation des enfants aux décisions qui les concernent. : conseils de classe et d’école, exercice des droits-libertés, organisation des responsabilités, démarche participative, règles de vie et discipline éducative...
La démocratie participative à l’école n’est plus une utopie, mais, aujourd’hui, elle implique que s’engagent des recherches et des actions, en coopération entre tous les acteurs des temps de l’enfant, pour une coéducation citoyenne. 
 

 



[1] FREINET Célestin, « La discipline parmi les écoliers », Pédagogie prolétarienne, thèses, rapports et débats des Journées pédagogiques de Leipzig, Pâques 1928, Paris, Editions de l’Internationale des Travailleurs de l’Enseignement, 114-120.

 

Congrès d'Angers : Présentation de la lutte dans l’éducation nationale au congrès Freinet

Journal du congrès d'Angers 2019

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 Présentation de la lutte dans l’éducation nationale au congrès Freinet  :

 
Dans le 31, et à Toulouse en particulier, nous avons été en lutte et en grève reconductible depuis le 14 mai.
 
            Une AG de grévistes, composée d’enseignant.e.s titulaires et précaires, d’administratifs, d’AVS-AESH, de surveillant.e.s, de lycéen.ne.s parfois même de parents, s’est réunie régulièrement pour reconduire la grève. Des militant-es du GD31 y étaient très impliqué-es.
Cette AG fonctionnait vraiment comme peuvent fonctionner nos conseils dans les classes :
·       Rotation des animateurs-trices
·       ODJ discuté
·       Gestion du temps
·       Limitation de temps de parole
·       Prise de décisions et votes si nécessaire
 
Cette AG s’est réparti le travail en commissions :
            - Grâce à la commission action issue de cette AG, nous avons bloqué 3 fois le rectorat de Toulouse. La 1ère fois remonte au 19 mars et la violence du gazage des forces de l'ordre a fait le tour des réseaux sociaux. Nous avons aussi participé à une déambulation en roues libres dans Toulouse avec pose de banderoles sur le trajet jusqu'au centre ville, occupé la TBS (Toulouse Business School) et le CANOPE, obligeant ce jour-là la DASEN à se déplacer jusqu'à nous...
            - Une commission communication, très prolixe (!) a édité régulièrement des tracts, des affiches, des kits de survie, des boîtes à outils pour la grève reconductible, des « Macronneries » (4 pages qui rencontrent un grand succès dans les manifs !). Elle a aussi mis en ligne des vidéos, des enregistrements audio, du type « l'appel du 17 juin » et alimente régulièrement la page facebook « Bloquons Blanquer Toulouse».
            - Une commission « tournée des bahuts », très active et bien organisée a permis aux grévistes de partir à la rencontre des collègues hésitant-e-s, isolé-es ou mal informé-es des enjeux des réformes Blanquer… en leur distribuant les documents produits par la commission communication.
            - une commission « caisse de grève », aussi nommée « compte Blanquer », a permis à chacun-e de s'engager dans la grève, notamment les personnels en contrats précaires, et de participer à ce mouvement inédit dans ses formes de lutte et d'expression. Cagnotte en ligne, appel aux syndicats pour l'alimenter, collecte dans les bahuts… ça a fonctionné ! Les jours de grève des personnels précaires ont été en grande partie payés, c’était la priorité décidée en AG et le reste sera alloué au pro rata des jours de grève.
            - Une commission juridique s’est mise en place pour faire face à la répression administrative et policière qui a marqué aussi la période : gazage récurrent, 13 arrestations, 11 gardes à vue.. Entre manifs des gilets jaunes le samedi, et gaz et coups de matraques en semaine, les personnels en lutte ont besoin de se protéger et d'être soutenu-es...
            - Une commission convivialité qui a permis de faire deux soirées et de récolter de l’argent pour abonder la caisse de grève.
 
Et enfin et pas des moindres :
            - Une chorale de grévistes qui a assuré l'animation pendant les actions et les manifs !
 
Liens entre pédagogie Freinet et l’auto organisation des luttes :
·       Permet l’investissement de chacun-e : il n’y a pas de professionnel-le de la lutte chacun.e peut trouver sa place, comme dans une classe Freinet
·       Permet de contrecarrer les soi-disant professionnels de la lutte justement, à savoir les gros pontes syndicaux.
·       Tel le conseil de classe, les AG permettent d’organiser le travail de la lutte, laquelle prend tout son sens grâce au temps libéré par la grève.
·       Les commissions ont été créées en fonction des besoins rencontrés au fur et à mesure de la lutte, comme en pédagogie Freinet.

Congrès d'Angers : Rencontre avec… les auteur-e-s des expos

Journal du congrès d'Angers 2019

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Rencontre avec… les auteur-e-s des expos807.2 Ko

Congrès d'Angers : Secteur second degré

Journal du congrès d'Angers 2019

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Ce moment organisé de façon informelle a réuni une quarantaine de congressistes de France et de Belgique, enseignant en  collège et en lycée.
Le secteur se construit d’année en année en fédérant  des groupes qui ont déjà des habitudes de travail, des réunions pérennes, des productions. Actuellement existe une petite dizaine de groupes actifs en France.

Nous sommes donc nombreux à mener des expériences et nous devons faire connaissance afin de les échanger.

Le secteur second degré a désormais un budget de fonctionnement à l’ICEM avec un rapport d’activité annuel qui signe concrètement son existence.

Nos outils de liaison :

- Une liste de diffusion :  liste_second_degre[arobase]icem-freinet.org

- Mammouth, un bulletin de liaison à périodicité variable, nourri des apports des uns et des autres, collectés lors de nos rencontres. Ce document de quatre pages existe depuis le dernier congrès : il est disponible sur le site et peut être imprimé pour être déposé dans nos salles des professeurs.

Son mode de fonctionnement sera revu lors de notre prochain temps de rencontre, notamment le format et la finition des textes à proposer.

Les temps de rencontre du secteur en 2019-2020 :

Un stage second degré lors de la fédération de stages durant les vacances d’automne 2019 en Saône et Loire
Des stages en chantier de production : une collecte de nos pratiques va aboutir à une édition. Ces temps de travail allient production et formation.
(à suivre sur icem-freinet….)

 

Congrès d'Angers : Sketchnote texte libre

Journal du congrès d'Angers 2019

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Congrès d'Angers : Textes libres

Journal du congrès d'Angers 2019

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Bonjour,
Je suis au congrès Freinet depuis deux jours. C'est très intéressant mais épuisant pour les neurones !
Tout va bien mais il se passe quand même des choses bizarres... Je suis de moins en moins rassuré.
Certaines personnes marchent sans but dans la forêt, d'autres tentent de perdre l'équilibre entre des arbres et lancent des objets étranges. J'ai aussi vu des personnes se dandiner dans des salles de classe et décorer du mobilier urbain. Encore plus louche, tout le monde se sourit et se dit bonjour.
Cela me parait anormal, d'autant plus que nous sommes ici pour travailler, cela ne devrait pas être un plaisir ! Je crois même que les organisateurs qui sont sur le pont toute la journée ne sont pas payés..ou peut être en bières seulement ! Je pense que le monde perd la tête. Est-ce pareil chez toi ? Est-ce un phénomène isolé ? Est-ce que cela pourrait être dû à une piqûre de moustique tigre ?
En attendant de tes nouvelles,
Bien coopérativement et amicalement,
Ton cher ami inquiet,
                                                                  Pierre

Le soleil brille, je le vois à travers la fenêtre. Nous sommes le 21 août, je suis en vacances et je devrais profiter de ces derniers rayons avant de reprendre le chemin de l'école. Pourtant je suis là, assise dans une salle de classe et contre toute attente, je ne suis pas la seule à m'infliger cette reprise anticipée. Des centaines de congressistes déambulent dans les couloirs de ce lycée à la recherche d'une pratique pédagogique qu'ils souhaitent à leur image. Le pire, c'est que tout ce beau monde semble heureux d'occuper ainsi les derniers jours de leurs vacances. Les enseignants sont vraiment des personnes étonnantes...
 Mathilde (GD37)
 

Congrès d'Angers : Un temps de rencontre du second degré à l’ICEM

Journal du congrès d'Angers 2019

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Ce moment organisé de façon informelle a réuni une quarantaine de congressistes de France et de Belgique, enseignant en  collège et en lycée.

Le secteur se construit d’année en année en fédérant  des groupes qui ont déjà des habitudes de travail, des réunions pérennes, des productions. Actuellement existe une petite dizaine de groupes actifs en France.

Nous sommes donc nombreux à mener des expériences et nous devons faire connaissance afin de les échanger.

Le secteur second degré a désormais un budget de fonctionnement à l’ICEM avec un rapport d’activité annuel qui signe concrètement son existence.

Nos outils de liaison
- Une liste de diffusion :  liste_second degré @icem-freinet.org
- Mammouth, un bulletin de liaison à périodicité variable, nourri des apports des uns et des autres, collectés lors de nos rencontres. Ce document de quatre pages existe depuis le dernier congrès : il est disponible sur le site et peut être imprimé pour être déposé dans nos salle des professeurs.
Son mode de fonctionnement sera revu lors de notre prochain temps de rencontre, notamment le format et la finition des textes à proposer.
- Les pages consacrées au second degré sur le site de l’ICEM : les documents en ligne émanent de collectifs et sont renouvelés à chacune de nos rencontres.

Les temps de rencontre du secteur en 2019-2020
Un stage second degré lors de la fédération de stages durant les vacances d’automne 2019 en Saône et Loire
Des stages en chantier de production : une collecte de nos pratique va aboutir à une édition. Ces temps de travail allient production et formation.

Quelques réflexions recueillies
« Je découvre beaucoup de choses avec le congrès. Heureusement que je n’ai pas travaillé  cet été parce que j’aurais tout mis par terre... »

Des cloisonnements propres au second degré
– le cloisonnement horaire
– le cloisonnement disciplinaire
    une piste : les expériences d’interdisciplinarité, les projets
    la question du temps de discussion au sein d’une équipe sur les élèves et sur le travail

Des propositions :
– se retrouver par discipline, par niveau. Par exemple : dans deux ans au congrès, petites rencontres profs par discipline pour faire le point sur la journée et approfondir la réflexion ;
– ne pas se cantonner aux ateliers second degré, aller voir les pratiques du 1er degré, soit au congrès soit dans les groupes départementaux et se demander  comment on va transposer ces pratiques ou ces outils. Essayer d’aller là où on ne va pas d’habitude, par exemple, dans un atelier « démarrer »:un outil comme  la grille de lecture d’un événement peut être transposé dans nos classes.

Il faut revenir aux principes d’émancipation, à la philosophie de la pédagogie Freinet pour être convaincue ou faire moins d’erreur, se pénétrer de l’esprit de la pédagogie sans se contenter de tester les techniques.

Dans un contexte de plus en plus  contraignant en raison des réformes, le besoin d’échange devient crucial : comment laisser la place à l’imprévu dans nos classes ?
 

Congrès d'Angers : Une grille sur un ski, de Paul Le Bohec

Journal du congrès d'Angers 2019

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 Vient de paraître aux Éditions ICEM (Pratiques et Recherches) :

Les idées de Célestin Freinet s'appuient sur la réalité complexe de la vie quotidienne. Parmi elles, une idée phare : la Méthode naturelle. Fidèle à ses valeurs et à sa pensée, Paul Le Bohec a consacré sa vie à explorer cette composante essentielle de la pédagogie Freinet.

Lorsqu'un hiver, il découvre le ski de fond, il décide de confronter sa grille du tâtonnement expérimental à l'apprentissage de cette nouvelle pratique. Il écrit une série d'articles, parus dans la revue L'Éducateur en 1977-1978, qui nous emmènent avec lui pas à pas dans une analyse fine et structurée de ce qu'il a vécu.

Nous vous présentons ici ces articles regroupés, car l'état de l'école d'aujourd'hui les rend toujours plus d'actualité. Le lecteur y trouvera un éclairage enrichissant pour lui-même et pour sa pratique d'enseignant puisque Paul en tire des conséquences pour l'apprentissage dans tous les domaines : arts, écrit/lire, mathématiques, sports, sciences...

Il nous fait comprendre en passant qu'une pédagogie efficace passe par une pratique personnelle en tant qu'adulte dans les matières qu'on enseigne