Revue CréAtions en ligne "À plusieurs" n°246 - SOMMAIRE

Février 2020

 

CréAtions "À plusieurs"

Revue en ligne annoncée dans le Nouvel Éducateur N°246

Publication :  février 2020

 

 

Ont participé à l'élaboration du dossier « À plusieurs » :  Jacqueline Benais, Sophie Bridelance, Delphine Bruneau, Viviane Curty, Agnès Duboeuf-Masmejean, Marie-Pierre Houviez, Agnès Joyeux, Maud Léchopier, Laura Maille,Christiane Nicolas,  Hervé Nunez, Sylvie Pralong,  Anne Roy.

Crédits photographiques :  Agnès Joyeux, Sylvie Mahu, Catherine Pattinier, Anne Roy, les participant-e-s à "Faites de l'art postal".


 

  titre de l'article niveau de classe thème techniques utilisées artiste

Art postal.3

tout niveau Une nouvelle sélection d'images  toutes techniques  
  L'aventure des deux fées  maternelle Un dessin réalisé par deux copines donne naissance à la réalisation d'un kamishibaï. écriture, dessin,
encres, collages

 
 

Peinture murale

enfants
adolescents

 
Des bénévoles d'une Bibliothèque de rue se lancent dans l'organisation d'un "Festival des savoirs et des arts", moment festif permettant de valoriser les compétences des habitants du quartier. dessin, peinture  
Collage sur calque
adultes & enfants  Atelier "à quatre mains" enfants et leurs parents  déchirage, découpage, collage  
  Ombres chinoises maternelle  De l'exploration d'une technique à la réalisation d'une histoire mise en musique. manipulation d'objets et lampes, utilisation d'instruments de musique  


  

 

Art postal.3

 

Revue en ligne CréAtions n° 246 "À plusieurs"
annoncée dans le Nouvel Éducateur n°246 - Publication : février 2020

Participant·e·s à "Faites de l'art postal"

 


ART POSTAL.3

 Voici une nouvelle sélection d’enveloppes mais pas de verbiage inutile, place aux images !

 

 

 

Certaines enveloppes d’art postal exposées à Angers le seront également à Québec pour la RIDEF 2020.

 

 

 

De nouvelles enveloppes peuvent être réalisées

et envoyées à l’adresse inscrite à droite.


 

 

 

  À plusieurs     

 

 

L'aventure des deux fées.

 

Revue en ligne CréAtions n° 246 plusieurs"
annoncée dans le Nouvel Éducateur n°246 - Publication : février 2020

Classes de GS-CP et CE1-CE2  - École primaire de Chepoix (Oise) - Enseignantes : Catherine Pattinier et Christine Lelièvre

 


L'aventure des deux fées


 

Lors d’un temps de travail individuel, deux copines me présentent chacune un dessin de fée qu’elles ont fait ensemble.
En GS-CP, nous commençons les textes libres par un « dessin raconté ». Elles veulent parler de leurs deux fées qui se promènent. Je leur suggère de les présenter au conseil pour obtenir de nouvelles idées. Ce qu’elles font et nous prenons alors un quart d’heure pour écrire non pas toute l’histoire mais quelques phrases.

Questions et remarques…
– Que font ces deux fées ? Où vont-elles ? Pour quoi faire ?
C‛est comme le Chaperon rouge mais c‛est pas pareil.Elles pourraient rencontrer un loup.Non, c‛est toujours un loup.Alors une autre bête, une qui ferait peur.
- Qu’y a-t-il comme animal dans une forêt ?
- Des lapins.Non, on dit des lièvres.Des biches.Ça fait pas peur aussi ! Mon père, il a déjà vu un sanglier.Oh oui, un sanglier ! Ouah !...
Je propose qu’un petit groupe monte « chez les grands » de CE1-CE2 pour leur raconter ce début d’histoire et leur demander de la continuer en alternance avec nous jusqu’à la fin.


Rôle des adultes
Ma collègue adhère à cette technique « boule de neige » et nous convenons du rythme et des modalités :
- terminer le conte pour la fin de la période d’école, avec deux présentations par semaine ;
- faire deux présentations par semaine : quatre délégués de chaque classe à tour de rôle (deux par section) ;
- prendre un autre moment dans son emploi du temps pour continuer l’écriture ;
- écrire une suite ne comportant que trois à quatre phrases ;
- faire saisir le texte à l’ordinateur avec le modèle écrit par la maitresse par deux enfants. Tous les CP y participeront, certains GS aussi.

Déroulement
Le temps accordé pour inventer une suite est collectif et dure environ trente minutes. Les élèves émettent des idées, nous retenons celles qui sont plébiscitées et je les écris au tableau. Tous se prennent au jeu et chaque classe veut conclure l’histoire.
Les maitresses décident que ce seront les petits, à l’initiative de cette aventure, qui le feront !
Après chaque lecture-écriture, certains dessins apparaissent mais la technique du kamishibaï* n’est pas encore décidée. Nous avions plutôt évoqué un album. C’est à la suite de commentaires des enfants des CE lors de l’avant-dernière présentation des petits que germe l’idée de terminer l’histoire par un spectacle avec les personnages.

Réalisation
L’histoire est découpée en « scènes ». Vient alors le temps des illustrations.
Nous décidons de présenter l’histoire sous la forme d’un kamishibaï*. Les enfants connaissent déjà cette forme de présentation et cela me semble plus facile à réaliser qu’un album. Nous décidons que les dessins seront au format A4.
Chaque classe illustre ce qu’elle a écrit avec un choix d’outils et des techniques variées : crayons de couleurs, crayons aquarellables, encres diluées, recherche de dessins et photos de décor sur Internet puis pliage,découpage et collage.
Les textes sont collés au dos de chaque dessin selon la règle du kamishibaï : le texte 1 au dos de la page de fin. Le texte 2 au dos du 1er dessin, le 3 au dos du 2e etc. Les planches sont numérotées et rangées dans l’ordre.

Fabrication du butaï

Je décide de le faire un week-end pour que les enfants puissent l’utiliser dès le lundi, en classe.
J’achète un cadre au format des dessins.
J’enlève la plaque de verre et le fond et fabrique les volets et le chapeau en carton plume.
J’ajoute les décors en spirales : ficelle fixée avec de la colle blanche et recouverte de petits morceaux de papier.
Je peins l’ensemble avec de l’encre « vieil or » qui donne un effet marbré quand on la frotte rapidement.


Les CP prennent un grand plaisir à présenter le kamishibaï terminé aux copains qui découvrent alors la fin de l’histoire. Ce sont des CE1 qui viennent le lire aux GS qui se l’approprient par la suite !
Seul inconvénient : faire tenir les feuilles dans le cadre ouvert !

                      

* théâtre de papier, en japonais
  

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Peindre pour mieux vivre ensemble

 

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Enfants de la Bibliothèque de Rue ATD-Quart monde de Pontoise (Val-d’Oise) – Adultes bénévoles

 


Peindre pour mieux vivre ensemble
 

Une bibliothèque de rue, qu’est-ce que c’est ?
Sur le site d’ATD, on peut lire :
« Les bibliothèques de rue consistent à introduire le livre, l’art et d’autres outils (notamment informatiques) d’accès au savoir auprès des enfants de milieux défavorisés et de leurs familles.
Se déroulant sur leur lieu de vie (sur un trottoir, au pied d’une cage d’escalier, dans des lieux isolés à la campagne…), ces activités répondent à la soif de savoir des enfants, les réconcilient avec la joie d’apprendre et les encouragent à révéler et à partager leurs talents.
Par sa régularité et sa durée, elle permet aussi de tisser des relations de confiance entre les enfants, leurs familles et les bénévoles, premiers pas vers une participation sociale plus large…
En France, il existe de nombreuses bibliothèques de rue animées par ATD Quart Monde. »
Une telle structure a été récemment créée par ATD dans un quartier populaire du Val d’Oise, enclavé entre une grande artère de la ville, une autoroute et le terrain de rugby d’une école privée. Il s’agit d’une rue en impasse, méconnue de tous, y compris les anciens habitants de la ville, qui dessert trois habitats différents : des petits immeubles qui relogent les habitants d’une ancienne cité d’urgence, quelques pavillons et légèrement en contrebas une aire de gens du voyage.
 
Les bénévoles y viennent tous les samedis après midis pour lire des albums avec les enfants, dessiner, jouer à des jeux de société, etc. Ils s’installent dans plusieurs lieux.
Si le temps le permet, ils investissent le centre d’une grande pelouse : un arbre donne de l’ombre l’été et deux bancs de pierre complètent l’équipement mobile : une grande bâche, des couvertures et des coussins. Ils sont ainsi visibles d’un grand nombre d’appartements, ce qui permet aux familles d’avoir un regard sur la bibliothèque et d’être rassurés sur la présence de leurs enfants parmi nous.
Lorsqu’il pleut, ils s’abritent entre deux immeubles sous une sorte de préau.
Comme les relations entre les différents habitants de la rue n’est pas toujours bonne, aussi souvent que possible, ils s’installent également à l’entrée de l’aire des gens du voyage car souvent les enfants qui y vivent ne sont pas autorisés à monter jusqu’aux immeubles pourtant voisins.
Leur présence régulière depuis maintenant plusieurs mois leur permet de construire des relations de confiance avec les enfants et leurs parents.
Fort de cette confiance nouvellement acquise, ils se lancent dans l’organisation d’un « festival des savoirs et des arts », moment festif permettant de valoriser les compétences des habitants du quartier.


Un projet d’embellissement du quartier

Dans le cadre de ce festival, ils envisagent la réalisation d’une peinture murale collective sur l’un des murs du préau qui les abrite en cas de mauvais temps. Ce mur sera visible depuis la rue.
Avant de proposer ce projet aux enfants et adolescents de la Bibliothèque de Rue, ils obtiennent d’Emmaüs Habitat, propriétaire des immeubles, l’autorisation d’intervenir.
Les étapes de ce projet s’étalent sur plusieurs semaines.  Encouragés par quelques adultes, des enfants du voyage rejoignent bientôt les  enfants du haut de la rue. Cette rencontre est une des réussites de ce festival.
La participation des enfants est fluctuante. Il faut donc permettre à chacun un investissement « à la carte » en veillant à ce qu’il trouve sa place.

Une première étape individuelle


Pendant deux séances de BdR, les bénévoles exposent le projet aux enfants et adolescents présents et demandent aux volontaires de dessiner au crayon à papier un décor pour le mur à peindre.


À celles et ceux qui « n’ont pas d’idées », ils suggèrent de dessiner leur ville idéale. Ils récoltent ainsi une série de dessins.


Dans chaque dessin, un élément est découpé en veillant à ce que tous les enfants en aient au moins un de sélectionné afin de faire une composition collective sur une feuille de papier aux proportions du mur à peindre.

L’ensemble est reporté sur des transparents.

Pendant la semaine suivante, l’équipe de bénévoles lessive le mur et le peint en blanc.


Un voisin, peintre amateur autorise le branchement du rétroprojecteur sur une prise de son appartement.

Le dessin composé est projeté sur le mur et les enfants en repassent toutes les lignes avec une craie à tableau de couleur.

La peinture murale est là, dessinée sur le mur blanc.

 

  À plusieurs 
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Une pratique, un outil - Collage sur calque

 

Revue CréAtions en ligne n° 246 "À plusieurs"
annoncée dans le Nouvel Éducateur n° 246 - Publication : février 2020

Atelier animé par l’association les rAts d’Arts - Intervenants : Vincent Limonet et Anne Roy

 

 

Collage sur calque


 
Nos ateliers « À quatre mains » permettent aux parents et aux enfants de vivre un moment de création partagée.
Les activités proposées, simples à mettre en œuvre, font appel à l’imaginaire. Elles ne nécessitent pas de matériel sophistiqué et peuvent être reprises à la maison en famille. Nous avons à cœur de proposer des situations qui favorisent la coopération et où chacunE, quel que soit son âge, trouve sa place.

 

Matériel
- ciseaux, colle
- feuilles de papier calque A4 et A3
- diverses sortes de papiers colorés qui laissent passer la lumière :
- papier cristal, papier de soie, papier utilisé par les fleuristes
- bandes de cartons de récupération pour faire le cadre si besoin

 

 
La consigne est très ouverte : déchirer ou découper des papiers de différentes tailles et couleur et les coller sur une feuille de papier calque.
Régulièrement au cours de l’atelier,
il est important de montrer les réalisations en les positionnant contre la vitre.
Ainsi on voit ce que cela donne à la lumière.

Quand on regarde en prenant de la distance, on se surprend soi-même de ce qu’on est capable de faire. A la fin du collage, celles et ceux qui le souhaitent peuvent l’encadrer ou pas. 

Une fois toutes les réalisations affichées sur les vitres, on peut attirer l’attention sur les différences qui font la singularité de chaque production. 
  


jeux de superpositions
xxx
xxx

vides
qui donnent de la respiration
xxx

 

organisation dans l’espace :
morceaux regroupés au centre 
ou au contraire dispersés sur la feuille

A plusieurs                               Une pratique, un outil 


 

 

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Ombres chinoises

 

 
 

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Classe de Moyenne et Grande Sections - École maternelle, Loivre (Marne) - Enseignante : Sylvie Mahu

 


Ombres chinoises

 

 Ce travail est mené en décloisonnement avec une demi-classe de moyenne et grande sections. Les enfants travaillent en binômes pendant dix semaines.

 

Exploration

 
Dans un premier temps, ils explorent la technique et cherchent comment faire des ombres avec des petites lampes mobiles ou fixes. Ils ont à leur disposition des objets transparents, des livres troués, des petits personnages (jouets), des déguisements, des silhouettes découpées.
Les écrans sont divers : la porte, le mur, une toile à peindre, du tissu blanc monté sur un cadre, une feuille de papier blanc, un drap et même un simple carton recouvert de papier blanc peut faire l’affaire.
Ils travaillent devant l’écran et voient donc ce qu’ils font. Ils comprennent vite que c’est la lumière qui, en bougeant, en s'éloignant ou en s'approchant de l'écran, va faire prendre vie aux personnages, les agrandir, les rapetisser.
 
     

 

Création d'une histoire

 

Tout en manipulant, peu à peu les enfants se racontent des histoires. Nous décidons alors de créer des petits spectacles à présenter aux autres. Je filme et lorsque nous visionnons les enfants trouvent que c'est bien mais qu'il manque de la musique.

 
 
Mise en musique
 

lls choisissent alors des instruments pour représenter les personnages, les actions. Nous avions auparavant inventé des petites histoires à partir des sons des instruments..  
Nous codons l'histoire au tableau : à côté du personnage ou de l’action, je dessine schématiquement au tableau les instruments. Ainsi, les enfants peuvent jouer en même temps qu’ils regardent la vidéo sur l’écran.

 
 
 
Nous présentons deux spectacles en direct : deux ou trois enfants manipulent les silhouettes pendant que d'autres réalisent l’illustration sonore.
 
Les spectateurs-musiciens sont très concentrés et très exigeants vis-à-vis des acteurs-manipulateurs : sur leur vitesse d’exécution, sur la moindre petite variation de l’un d’eux, sur leur position, notamment s’ils ne se baissent pas assez et qu’on voit un bout de leur tête sur l’écran.
 
 
Je filme pour montrer cette présentation à l’autre groupe et aux enfants de petite section. Les plus jeunes ont fait tous les ateliers de manipulation plusieurs fois. Ils ont joué des petites histoires à deux mais sans construire un spectacle, en raison des difficultés de réalisation.
 
 
  
A plusieurs