Sculptures corporelles et entrelacs

 

Revue en ligne CréAtions n° 245 "Créations filées"
annoncée dans le Nouvel Éducateur n°245 - Publication : décembre 2019

Classe de moyenne et grande sections, École primaire Arnaud Lafon, Mérignac (Gironde) - Enseignante : Florence Albin

 


Sculptures corporelles et entrelacs

 

 

J’accorde une importance particulière à la place du corps des enfants. Dans la classe, par exemple, j'ai tracé au sol des lignes sur lesquelles ils peuvent se déplacer de différentes manières ou faire rouler une petite balle en soufflant. Je mets en œuvre de nombreuses séances d’expression corporelle et de danse.
Cette année je décide de leur faire expérimenter des entrelacements de corps, des trames humaines, pour produire des sculptures corporelles à photographier. Une amie me suggère d’ajouter un élément inducteur, le fil ou la laine, comme objet conducteur de la trame.

 

Dans la classe

 

Dans un premier temps, je propose aux enfants de s’approprier la classe avec leur corps, de façon inhabituelle, en composant une sculpture par petits groupes. 
Pour symboliser l’entrelacs humain, chaque enfant doit être en contact avec une partie du corps des copains ou copines proches.

Les voilà en train de monter sur les bancs, les tables, s’allonger, s’asseoir, rester debout etc. Dans le groupe, chaque enfant essaie d’avoir une posture singulière, différente  des autres.

Pendant qu’un groupe s’installe et est pris en photo par la maitresse, les autres enfants restent assis dans le coin regroupement en spectateurs.

Ils peuvent ainsi observer les positions de leurs camarades et échanger sur la place des corps dans l’espace.

 

 

 A la fin de cette séance, je propose que toute la classe se regroupe pour construire un immense entrelacs humain.

 

En salle de motricité

La séance suivante se déroule en salle de motricité. J’explique aux enfants qu’il s’agit de la suite du travail sur le corps que nous avons fait en classe mais que, que cette fois-ci, les sculptures seront composées avec leur corps, un matériel de motricité et une pelote de grosse laine.

Je présente et dispose dans l’espace différents modules : structure en bois, échelle, plots, ponts. Je les nomme tour à tour et demande qui veut utiliser celui-ci ou celui-là pour créer sa sculpture.

 


Au cours de la séance, la répartition des matériels se fait avec fluidité. Comme pour la séance en classe, quand un groupe d’enfants organise sa sculpture avec le module et la laine, le reste de la classe observe et cherche des idées.


J’ai été surprise de voir l’aisance avec laquelle les enfants se sont appropriés le matériel de motricité. S’ils étaient plutôt discrets et inhibés dans la classe, ils n’ont pas hésité à se contorsionner ici, et à jouer avec les modules, la laine et leurs camarades.


Toutes les photos des sculptures ont été imprimées en A3 et exposées dans la cour de l’école.
 

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