Pour tout contact : communicationicem-freinet.org
Des vidéos, des journaux, de la lecture :
Quelques-unes de nos activités pendant cette période confinée.
Ecole élémentaire les Vignes, journal numéro 1
Ecole élémentaire les Vignes, journal numéro 2
Nous avons travaillé sur des FTj :
Nous avons décidé de partager nos contes
en mettant nos montages sur le site de la mairie,
en envoyant à nos correspondants,
aux copains et copines de la maternelle...
Premier conte :
Deuxième conte
Troisième conte
Quatrième conte
Nous avons décidé de partager nos poésies
en mettant nos montages sur le site de la mairie,
en envoyant à nos correspondants,
aux copains et copines de la maternelle...
Premier recueil :
Deuxième recueil :
Troisième recueil :
Quatrième recueil
Jardiner en étant chez soi...
Des pistes proposées par les équipes BTj, FTJ et EncyCoop :
◊ Comment obtenir plusieurs plantes ?
Enfants d'ici et d'ailleurs, enfants, confinés,
blog de Laurence De Cock
Il y a presque un siècle, l'instituteur célestin Freinet faisait écrire librement les enfants.
Aujourd'hui, des millions d'enfants connaissent une situation inédite de confinement.
Cette édition fait le pari de leur donner la parole et de les faire dialoguer entre eux d'abord, puis avec les enfants du passé.
Retrouvez-nous sur le blog Médiapart :
https://blogs.mediapart.fr/edition/enfants-dici-et-dailleurs-enfants-confines
Retrouvez-nous sur Twitter :
https://twitter.com/enfantsici
Envoyez vos textes ici :
enfantsdupassegmail.com
Dans la classe de Julie Müh
Ma semaine à la maison
Le matin je fais mes devoirs.
Après je fais une récréation de trente minutes.
Je continue mes devoirs puis je mange le repas du midi.
Ensuite je fais des activités dans ma chambre.
Et l’après-midi, je fais des activités, comme le lundi, j’ai fait un
parcours sportif.
J’ai passé une super semaine.
Manon
Simon
Romy
Manon
Idir
Manon
Mia, maquette
Laly, jeux de mots
Noah, symétrie
Romy, symétrie
Laly, bébé oiseau (BD)
Le challenge des tours !
Fabrication d'un véhicule !
Des mots fléchés !
Les élèves de CM1 CM2 de la classe de la fourmilière, comme tous leurs autres camarades, ont du inventer "une nouvelle école" pendant la crise du COVID-19. Ils ont choisi le slam pour s'exprimer et témoigner leur reconnaissance aux personnels soignants (même le maitre s'est prêté au jeu).
Tout a été réalisé avec "les moyens du bord" donc soyez indulgents pour les problèmes de son.
L'envie est née en "visio-conseil" de faire parvenir un témoignage de soutien aux soignants. Certains élèves en ont dans leur famille et ont témoigné de leur réalité (même si dans notre région les hôpitaux n'ont pas été saturés).
S'en sont suivis des propositions et des créations (pancartes, banderole, valises de mots et écriture de textes) Chemin faisant nous avons orienté les textes vers un slam et le professeur de piano d'un élève a fait une impro pour accompagner les textes.
Le tout est monté avec les moyens du bord, chacun a fait de son mieux avec le matériel dont il disposait mais l'essentiel est sauf : ils ont pu dire ce qu'ils avaient à dire.
Reste maintenant à trouver quelqu'un pour écouter. Les parents ont accepté la diffusion sans réserve et ce petit clip part vivre sa vie sur les réseaux donc si vous avez besoin d'une pause prenez donc 6'25 pour écouter et si le cœur vous en dit, faites un retour, je ne manquerai pas de le transmettre aux intéressés.
https://www.youtube.com/watch?v=kEn7RqrRIDU
Les défis du jour
Véro Vicente, Aix-en-Provence, 13
Le blog de la classe :
https://padlet.com/stephaniedailloux/vero_petite_maresch
(Accès en demandant une inscription)
CHAQUE JOUR
Conseils de travail pour les petits et les moyens,
Jean Astier, Marseille, 13
Parents,
Mettez à la disposition de votre enfant des feuilles, des feutres, des stylos et des crayons pour qu'il puisse dessiner abondamment.
Portez toujours un regard positif sur son travail.
Ne critiquez pas ses choix de couleurs.
Si vous croyez qu'il gribouille, laissez-le faire car, en fait, il est en train de s'entrainer et s'il s'entraine tous les jours, vous verrez peu à peu apparaître des formes nouvelles, puis des bonshommes, des monstres, des animaux, des véhicules, des maisons, etc .
Pour varier, vous pouvez lui conseiller de copier le dessin d'un livre ou lui proposer de poser une poupée à côté de leur feuille pour la copier, vous l'aidez un peu en l'encourageant.
Mettez des catalogues et des revues à sa disposition ainsi que des ciseaux et de la colle pour qu'il puisse découper et coller.
Vous pouvez lui apprendre à faire des ribambelles.
https://www.lepaysdesmerveilles.com/ribambelles-en-papier.html
Cuisinez avec lui.
Fabriquez avec son aide de la pâte à sel. Laissez-le modeler, découper la pâte à sa guise, même si le résultat n'est pas flagrant, il est important qu'il prenne plaisir à malaxer, triturer...
https://www.teteamodeler.com/boiteaoutils/creativite/fiche10a.htm
Vous pouvez, tous les jours, lire plusieurs albums à vos enfants, même s'ils les connaissent déjà. Proposez leur de choisir ceux qu'ils aiment et, de temps en temps, faites-leur découvrir des albums nouveaux. Vous pouvez aussi leur montrer des livres scientifiques sur le corps, la nature, la faune, le monde, le cosmos.
Cinq minutes par jour, vous pouvez jouer à apprendre à reconnaître les lettres de l'alphabet.
Si votre enfant ne gribouille plus, s'il commence à bien dessiner, vous pouvez lui donner le modèle de son prénom ou d'autres mots qu'il choisit et vous lui demandez de recopier au-dessous de votre modèle en majuscules d'imprimerie. Ne le brusquez pas, soyez toujours positif et encourageant . Cela lui donnera du cœur à l'ouvrage. Sauf s'il en redemande, cet exercice ne doit pas durer plus de 10 minutes par jour.
Et puis, il y a tous les jeux que vous pouvez faire avec eux : des puzzles faciles ou difficiles, des jeux de société : petits chevaux, dominos, mikados, jeux de l'oie, mistigri, dames, etc.
La maman de Leïla m'a envoyé ce film et ces dessins. Faites-en de même, je me charge de les diffuser ou de faire un journal virtuel avec tous vos envois.
La maman d'Oscar propose les sites suivants, peut-être pour vous, pour vos aînés ou pour regarder un court moment par jour avec votre enfant :
10 musées à visiter à partir de la maison. Collections virtuelles en ligne.
1. Pinacoteca di Brera - Milano https://pinacotecabrera.org/
2. Galleria degli Uffizi - Firenze https://www.uffizi.it/mostre-virtuali
3. Musei Vaticani - Roma http://www.museivaticani.va/…/collezio…/catalogo-online.html
4. Museo Archeologico - Atene https://www.namuseum.gr/en/collections/
5. Prado - Madrid https://www.museodelprado.es/en/the-collection/art-works
6. Louvre - Parigi https://www.louvre.fr/en/visites-en-ligne
7. British Museum - Londra https://www.britishmuseum.org/collection
8. Metropolitan Museum - New York https://artsandculture.google.com/explore
9. Hermitage - San Pietroburgo https://bit.ly/3cJHdnj
10. National Gallery of art - Washington https://www.nga.gov/index.html
Vous pouvez trouver sur le site Coop Icem les journaux faits
avant et pendant le confinement à la page :
https://www.icem-pedagogie-freinet.org/journaux-scolaires
Dans ce premier numéro dujournal « Jean Moulin coupé du monde », des élèves de 6A, 6B, 6D et 5C du collège de St- Jacques nous proposent un témoignage sur leurs journées passées en confinement.
Ils expliquent comment ils s’organisent au quotidien et les activités qu’ils font lorsqu’ils ont enfin terminé leur travail.
Ils expriment ce qu’ils ressentent, ils évoquent ce qui leur manque et ce qu’ils pensent de cette situation si particulière.
Le confinement a continué mais n’a pas étouffé la créativité des élèves et des adultes du collège Jean Moulin de St-Jacques. Au contraire !
Ce numéro regorge de nouveautés et démontre que sous le calme apparent des villes et des rues, des maisons et des appartements, la vie bouillonne dans les esprits, dans les yeux, dans les cœurs et dans les mains qui écrivent, dessinent, photographient et inventent.
Ecole élémentaire les Vignes, journal numéro 1
Fichier attaché | Taille |
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vaux_news_ndeg2.pdf | 1.2 Mo |
vaux_news_ndeg3.pdf | 1.27 Mo |
Ecole élémentaire les Vignes, journal numéro 2
Professeure : Marlène Pineau
◊ numéro 1
◊ numéro 2
◊ numéro 3
◊ numéro 4
◊ numéro 5
Vous pouvez aussi trouver sur le site Coop Icem d'autres journaux faits
avant et pendant le confinement à la page :
https://www.icem-pedagogie-freinet.org/journaux-scolaires
Journal de classe
journal de confinement de la classe de Julie Müh
◊ numéro 1
◊ numéro 2
◊ numéro 3
◊ numéro 4
◊ numéro 5
◊ numéro 6 partie 1
◊ numéro 6 partie 2
◊ numéro 7
◊ numéro 8
◊ numéro 9
◊ numéro 10
◊ numéro 11
◊ numéro 12
◊ numéro 13
◊ numéro 14
◊ numéro 15
◊ numéro 16
◊ numéro 17
◊ numéro 18
◊ numéro 19
◊ numéro 20
◊ numéro 21
Vous pouvez aussi trouver sur le site Coop Icem d'autres journaux faits
avant et pendant le confinement à la page :
https://www.icem-pedagogie-freinet.org/journaux-scolaires
Cocon-finement, magazine
Vous pouvez aussi trouver sur le site Coop Icem d'autres journaux faits
avant et pendant le confinement à la page :
https://www.icem-pedagogie-freinet.org/journaux-scolaires
Journal du confinement
◊ numéro 1
◊ numéro 2
◊ numéro 3
◊ numéro 4
◊ numéro 6
◊ numéro 7
Vous pouvez aussi trouver sur le site Coop Icem d'autres journaux faits
avant et pendant le confinement à la page :
https://www.icem-pedagogie-freinet.org/journaux-scolaires
Fichier attaché | Taille |
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jdc_7.pdf | 920.57 Ko |
Le magazine des p'tits futés
journal de confinement de la classe de ce1
Journal numéro 1, un clic ICI
Journal numéro 2, un clic ICI
Journal numéro 3, un clic ICI
Contacter la classe : laclassedejournalistesgmail.com
Autorisations parentales accordées pour les photos d'enfants
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Vous pouvez aussi trouver sur le site Coop Icem d'autres journaux faits
avant et pendant le confinement à la page :
https://www.icem-pedagogie-freinet.org/journaux-scolaires
L'Anti Coco Virus
◊ numéro 1
◊ numéro 2
◊ numéro 3
◊ numéro 4
Vous pouvez aussi trouver sur le site Coop Icem d'autres journaux faits
avant et pendant le confinement à la page :
https://www.icem-pedagogie-freinet.org/journaux-scolaires
Dessins libre à la maison
journal de confinement de la classe de Jean Astier
Tous les numéros du journal en cliquant ICI..
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Vous pouvez aussi trouver sur le site Coop Icem d'autres journaux faits
avant et pendant le confinement à la page :
https://www.icem-pedagogie-freinet.org/journaux-scolaires
De jolies choses se sont mises en place :
Une élève de CP a appelé son papy, pour qu’il lui explique ce qu’était un partisan, parce qu’un autre élève avait fait une balade dans une grotte où ils se cachaient pendant la guerre.
Nous avons nos prénoms en hiéroglyphes, nous avons parlé de piratages informatiques, de la lune qu’on peut voir le jour, nous avons partagé des recettes, des bricolages, de pâte à sel...
Ce n’est pas l’école, non... Mais c’est un lien.
J’ai eu des photos des enfants en pyjama qui me montrent leur animal de compagnie. Des mercis de parents qui sont un peu paumés et qui essaient de faire bosser leur gamins, tant bien que mal.
Et surtout, j’ai eu des messages d’un peu partout, pas qseulement de gamins de ma classe.
Alors, je vous invite à coopérer avec nous, faire du lien avec nous.
www.twitter.com/laclassefreinet
Hervé Allesant
La galerie des artistes de la classe de CE1
Solidarité, création et travail pendant ce confinement
Projet rayon de soleil, solidarité avec les soignants
et les personnes âgées dans les EPHAD.
Les élèves de l'école Nelson Mandela de Château-Renault s'unissent
pour dire aux résidents de l'EHPAD qu'ils pensent à eux...
https://padlet.com/lesce2demandela/Bookmarks
Découvrir l'école Mandela
une solution pour confinement et déconfinement. Deux sites à consulter :
La CVC-Images : votée en 2016 et ouverte en 2018, elle est réservée en priorité aux images. Elle s'oriente « conte populaire oral» et « fichiers ».
La CVC-Antivirale : ouverte le 17 mars 2020. Cette dernière est présentée sur sa page d'accueil avec lien vers une explication de l'esprit des Classes Virtuelles Coopératives [Pédagogie/généralités].
Le principe en quelques mots.
J'ai enseigné le français, puis, après bac avec un mi-temps en histoire de l'art et l'autre dans ses prolongements techniques : éclairage plateau, cadre, puis, à plein temps, pour finir en montage vidéo. Même façon de faire dans tous les cas quel que soit le niveau des apprenants y compris en classes d'examen. Actuellement j'anime essentiellement en maternelle depuis deux ans (contes et CVC).
Le concept des CVC et son évolution est développé sur les sites concernés. Pour résumer : nous partons des besoins des classes ou écoles inscrites : nos fichiers sont élaborés par les élèves ou étudiants, par eux-mêmes, à partir de leurs difficultés. Pour cela il leur faut un espace de travail en commun qui permette de valoriser leurs travaux tout en les rendant utiles. Nos premiers outils documentaires et méthodologiques étaient sur support papier. Dès que l'informatique puis internet sont apparus, sans abandonner classeurs et boîtes à chaussures, nous les avons adoptés. Le site web avait pour avantage d'intégrer l'évaluation et de maintenir dans sa classe un élève ou étudiant malade ou hospitalisé. Le confinement, nous aurait dérangés, mais ne nous aurait pas surpris en classe de BTS ou de lycée.
Confinement et déconfinement : la Classe Virtuelle Coopérative-Antivirale.
Le premier précept de Freinet que j'ai retenu : en priorité, en toutes circonstances, s'adapter.
Dès le premier jour du confinement nous avons ouvert la CVC-ANTIVIRALE, sur le modèle de celles qui ont fonctionné pendant une dizaine d'années, accrochées au site de la FIMEM, destinées à tous niveaux et toutes langues. Une annonce a été faite, la première semaine, sur le site de l'ICEM avec proposition de mettre en place un groupe de travail qui aurait constitué la partie « adulte » de la CVC en projet.
La CVC-Antivirale a été adoptée immédiatement par la classe (Mireille) de maternelle de l'école Thérèse Roméo à Nice, avec quelques collègues. On trouvera ce récit sur la page d'accueil du site. A part deux essais qui n'ont pas été suivis, personne n'a rejoint l'équipe. La CVC s'est donc structurée en fonction des besoins qui sont apparus au fur et à mesure des créations des enfants, envoyées par leurs parents. Cela signifie qu'aujourd'hui, la classe virtuelle s'est adaptée à ces besoins et qu'elle ne peut accepter pour des raisons structurelles que des participations ponctuelles et ciblées - comme des envois de dessins, pour répondre à un appel correspondant à un projet de l'école T. Roméo, animatrice.
Reste ouverte, la CVC-Images. Reste toujours possible, l'ouverture d'une nouvelle CVC pour un groupe qui souhaiterait en adopter le principe. A construire ensemble.
Ce que nous pouvons dire en quelques mots concernant cette expérience.
Le débat que nous ne mènerons pas : l'informatique ne remplace pas le présentiel et je fais partie de ceux et celles qui n'ont cessé de dire l'importance du corps dans les relations humaines et pour les apprentissages eux-mêmes. La Classe Virtuelle Coopérative n'est pas une Classe Virtuelle Scolastique déversant des cours, et distribuant des exercices d'application, dans le prolongement de pratiques enseignantes qui rendent, effectivement, la présence en classe inutile et onéreuse pour l'État.
Pour mesurer la richesse de la CVC Antivirale [cvc-freinet.fr], mieux vaut prendre le temps d'aller voir.
La seule inconnue pour nous au départ, dans ce quartier populaire à forte population immigrée et précaire, soumise aux banques alimentaires probablement pour 1/3 : allons-nous toucher les familles qu'on parvient rarement à faire rentrer dans l'école ?
Les moyens de communication ont été multipliés : courriels, sms, appels téléphoniques visioconférence... Toutes les familles ont un téléphone qui peut prendre des photos et capter du son. Tous peuvent rendre compte des travaux des enfants. À nous de les rendre lisibles quand ils n'ont pas la qualité requise.
En téléphonant régulièrement – sans harcèlement – à ces familles très isolées par le confinement, les enseignants leur offrent une ouverture et leur proposent des solutions pour que leurs enfants confinés n'explosent pas.
Ces enfants, par manque d'encouragement à la maison, par manque de pratique, ou parce qu'ils ont d'autres centres d'intérêt, n'ont peut-être pas le niveau des autres en dessin par exemple, si important en maternelle. Si nous pratiquions le vote, aucune de leurs créations ne serait peut-être pas retenue (même en améliorant la qualité de l'image photographiée). D'où l'importance de leur offrir une autre valorisation, dans un film d'animation par exemple, dans lequel on pourra, en décomposant le dessin, mettre en évidence le symbole qui prouve qu'ils ont compris : le sens est présent dans une forme qui ne résiste pas à la comparaison avec les autres. L'important est que l'enfant soit satisfait de son œuvre et non qu'elle soit exposée avec les autres en lui donnant un complexe d'infériorité que personne ne perçoit. Part du maître en classe, mais facilement oubliée lorsqu'on publie.
Toute production transmise a été publiée sur le site dans des contextes différents. Les retours des familles expliquent que les enfants apprécient de voir leur travail publié. Souvent la présentation de réalisations d'enfants donne envie aux autres de créer à leur tour, comme la rubrique « je cuisine, tu cuisines »ou les « réalisations de la semaine » ou bien les interactions avec la classe des correspondants sur deux activités : le bookface et les prénoms écrits avec des objets ?
À noter un constat : les familles les plus perturbées par le confinement ont été celles dans lesquelles les deux parents étaient en télétravail : trois enfants à la maison dont deux en collège, avec des horaires qui les obligent à s'isoler totalement, des journées entières. Mais ce sont habituellement des familles aidantes.
La CVC est vivante. Le compteur sous chaque article permet de mesurer l'intérêt porté, immédiatement après l'annonce faite aux familles, d'un appel ou d'une mise en ligne. Des propositions, des idées qui se transforment en projets. Un enrichissement continu avec des progrès mesurables (les dates sont indiquées) au fil du temps écoulé. Auraient-ils fait davantage de progrès dans leurs apprentissages en étant en classe, socialisation mise à part ? Qui peut le mesurer ?
La CVC continuera dès mardi 12 mai, avec des inconnues du fait de la situation inédite. Le premier souci sera de maintenir la classe unie en maintenant la relation entre présents et absents.
Michel et Mireille
Les membres du chantier Arts et Créations
proposent régulièrement différentes activités ...
◊ Foisonnement autour du carton
◊ Le grand livre des labyrinthes
◊ Carré noir ou une autre couleur foncée
◊ Avec des photos de magazines
◊ Créer à partir de postures du corps
◊ Abécédaires en livres accordéons
Contact : creationsicem-freinet.org
Les membres du chantier Arts et Créations
proposent régulièrement des défis...
Suite à différents échanges entre collègues du secteur “Arts et CréAtions”, un groupe a été créé sur Whatsapp afin d’y proposer des défis artistiques et de recueillir les réponses plastiques.
Ce groupe s'est étoffé au fur et à mesure et il est maintenant constitué de 22 foyers de tous horizons, adultes et enfants réunis par l'envie de créer.
Le premier défi, qui avait pour thème le printemps, a réuni 22 productions toutes plus variées les unes que les autres.
Pour le deuxième défi, sur le thème des poissons, 36 productions ont été récoltées.
Nous attendons avec impatience les productions du troisième défi dont le thème "le ciel, l'espace, l'air" s'inspire de la "lune rose".
Nous vous présentons ici des créations des premier et deuxième défis.
Nous espérons pouvoir organiser une grande exposition festive à la sortie du confinement pour tous et toutes se retrouver en chair et en os.
En attendant, nous continuons de créer dans nos maisons, transformant les salons en ateliers d'artistes.
Notre groupe peut s'agrandir si cela vous intéresse.
◊ Défi 1, le printemps
◊ Défi 2, les poissons
◊ Défi 3, l'espace, le ciel et l'air
◊ Défi 4, les portraits
◊ Défi 5, le chemin
◊ Défi 6, les totems
Contact : creationsicem-freinet.org
Mammouth
Une revue qui travaille son second degré
C'est quoi, Mammouth ?
C'est une revue à la périodicité aléatoire, qui présente l'actualité de la pédagogie Freinet au second degré.
Quatre pages de témoignages et de réflexions, en relation étroite avec nos pratiques dans les collèges et les lycées, toutes disciplines concernées.
Dans la grande variété des démarches pédagogiques qui peuvent être relatées ici, il y sera essentiellement question d'apprentissage par la coopération lorsque la coopération place l'initiative des enfants et des jeunes au cœur du travail, apprentissage par l'expression lorsque l'expression nourrit la créativité et la liberté de la personne.
Voir les autres numéros, un clic ICI...
Le module de travail Jeux de société et pédagogique Freinet met en ligne quelques prototypes de jeux ainsi qu'une démarche pour aller plus loin.
Jeux que l'on pourra retrouver dans le boite vendue chez PEMF.
14 plateaux de jeu ( formats A3 et A4), 20 fiches " Règles du jeu", 100 pions et 120 jetons, 12 cartes spéciales, 6 dés , 1 jeu de 54 cartes et 1 clé USB.
Présentation ici.
Commande ici.
Les jeux proposés :
◊ touche
◊ conquête
◊ dés stop
◊ pyramide
◊ yanapa
Cap'tain son
sur le site
sur Bandcamp
Dans le couloir, pendant la récré, tout le temps ! Ils créent du Son...
improvisations, compositions, recherches sonores, chants libres...
Cap'taine Son vous présente les naviga'sons et divaga'sons de ces jeunes.
Mais aussi sur le site,
une petite encyclopédie sonore.
Les équipes des trois revues pour enfants proposent
durant toute la période de confinement
un accès libre à leurs contenus.
Régulièrement, de nouvelles activités sont mises en ligne.
Un clic sur le logo des revues pour accéder aux différents contenus.
Durant toute la période de confinement,
Encycoop est accès libre et gratuit.
Régulièrement l'équipe propose de nouveaux contenus,
des recherches à faire et diverses activités.
Découvrir :
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Nous avions commencé en janvier par une vraie rencontre avec feuilles et stylo. Puis, ne pouvant plus nous retrouver en vrai, j'ai lancé l'idée improbable d'une écriture à distance pour au moins une séance supplémentaire. A présent, nous nous retrouvons tous les 15 jours et plus personne ne veut arrêter.
Ce groupe de huit personnes est composé de quatre jeunes dits MNA-MIE, francophones et ayant fréquenté l'école dans leur pays d'origine jusqu'au niveau CE ou 6ème, et de quatre moins jeunes engagés dans la défense des droits des personnes migrantes. Tous les jeunes sont inscrits en Lycée.
Toutes les personnes sont d'accord pour que je transmette leurs écrits à d'autres du mouvement Freinet.
Ce travail à distance s'est effectué en conférence téléphonique via ovh, par framapad pour le recueil des écrits.
J'ai utilisé Open office Draw pour les mises en page.
Ce groupe est composé de jeunes MNA qui sont à présent scolarisés et qui ont bénéficié à leur arrivée il y a un an ou deux ans des Ateliers de français sur la CIMADE de Tarbes.
En tant que bénévole intervenante FLE, je les ai suivis dans leur apprentissage du français, et des maths également pour certains, tant qu'ils n'étaient pas scolarisés.
J'ai proposé cette année cet atelier d'écriture à l'ensemble des jeunes MNA, jeunes majeurs à présent pour certains, que nous accompagnons sur la vallée d'Azun depuis un an et demi.
C'est un accompagnement qui est né de plusieurs initiatives individuelles citoyennes : offrir à ces jeunes non pris en charge par l'ASE un cadre "éducatif" de nature familiale ou tout simplement humaine, de même qu'un accompagnement à la scolarité.
Nous sommes à présent constitué en commission autour d'une association.
Marguerite Gomez
Quelques remarques à la fin de la première séance :
- On peut plus s'exprimer à l'écrit qu'à l'oral.
- J'ai peur un peu, je sais pas comment écrire. J'ai les idées mais j'ai peur d'écrire des bêtises.
- Intéressant. On est comme des auteurs.
25 avril 2020
10 mai 2020
L’heure n’est plus au bouclage des programmes
mais à l’humanisme pédagogique...
Ce soir j'ai mal à mon école.
Ce soir j’ai mal à mon école. Pour de vrai. J’ai un peu honte aussi. De notre grande « maison » comme disent les restaurateurs, et de son incapacité totale à gérer la crise sanitaire et sociale que nous vivons.
Je viens d’apprendre que la maire de notre ville n’ouvrira pas les écoles maternelles et primaires le 12 mai. Dans une bafouille toute sérieuse au DASEN elle l’informe de sa décision. Une décision que je peux comprendre. Les risques sont là, réels, même pas tapis dans l’ombre. La responsabilité est énorme. Pour elle, comme pour tous les élus décisionnaires. Pour un enjeu qui n’est même pas clairement défini. Économique, pédagogique, social... un peu tout à la fois sans doute. Les diverses annonces gouvernementales de ces derniers jours, les paroles présidentielles glanées ça et là dans la presse incitent à la prudence tant la cacophonie est grande. Entre cynisme et amateurisme, il est difficile de percevoir les lignes directrices de nos dirigeant.es. Il est parfois même difficile de savoir si eux et elles-mêmes les perçoivent.
Alors cette décision de ne pas ouvrir les écoles d’une ville, je la comprends. Mais elle me blesse car je sais pertinemment qu’elle laissera sur le carreau, oh pas beaucoup, mais quelques enfants et leurs familles, pour qui ce retour dans une école en pleine crise était une bouée de sauvetage. Un horizon loin d’être dégagé, mais un horizon tout de même pour celles et ceux qui sont asphyxié.es par ces semaines d’enfermement. Celles et ceux qui ne parlent à personne ou presque depuis bientôt 2 mois. Celles et ceux qui n’ont pas vu le ciel, ni senti l’air chaud et le vent sur leur visage, même la pluie tiens, je suis sûr qu’ils s’en prendraient une bonne douche. Celles et ceux qui n’entendent plus que les cris de papa et maman, les pleurs de leur petit frère. Celles et ceux qui n’ont pas ouvert un livre depuis 46 jours tout simplement parce qu’ils n’en ont pas un seul à la maison. Celles et ceux qui ont faim, qui ont peur, qui ont besoin des autres. Qui ont besoin de nous !
Oh nous ne leur aurions pas offert une école de rêve, car la classe à la sauce COVID tient plus de la caserne que de celle de Jules Ferry, de Marcel Pagnol ou de Célestin Freinet. Mais tout de même, nous leur aurions offert une ou deux journées de classe par semaine avec des sourires derrière les masques, des yeux qui brillent (pas forcément à cause de la fièvre), des encouragements et des checks du coude. Mais même cela nous ne le pourrons pas.
Quand je lis dans la lettre que la maire adresse au DASEN que les enseignant.es ont été consulté.es je ne peux qu’y relever un mensonge. Quand j’y lis que 74 % des familles ayant répondu au sondage de la mairie se sont prononcées défavorablement à un retour à l’école, je ne peux m’empêcher d’ajouter « pour leur enfant » ! Mais les autres ? Les 26 % restants, et toutes les familles n’ayant pas répondu ? Celles qui sont trop « éloignées du numérique » (expression à la mode pour dire « dans la galère »), n’ont pas compris l’enjeu du sondage, ne l’ont pas eu ou tout simplement attendaient de connaître les conditions d’une reprise pour se prononcer ? Que leur offre-t-on à ces familles ? RIEN ! Pire : nous n’aurons même pas essayé !
On se gargarisera sans doute du Service Public, des agents « au front », des morts évités par le confinement. On taira bien sûr les masques qui n’arrivent pas, les dates lancées en conférence de presse sans rien avoir prévu. On ne parlera pas des heures passées par les enseignant.es à concevoir, sur leur matériel personnel, des séquences pédagogiques réalisables à distance, par ordinateur, smartphone ou à l’oral (heureusement que « nous étions prêt.es »). On évitera certainement d’aborder le sujet du manque de place dans nos classes, de personnel RASED ou de médecins scolaire. On ne dira pas que, comme l’hôpital, nôtre école va mal, très mal. Qu’elle se casse la gueule et que ce n’est même pas en silence puisque nous avons fait assez de bruit ces derniers mois, ces dernières années pour alerter les « décideurs ».
Notre école n’a rien d’une « école de la confiance » puisqu’on n’y fait confiance ni aux enseignant.es, ni aux élèves ni aux parents. La chaîne hiérarchique fonctionne belle et bien dans le même sens que l’ascenseur social : de haut en bas, jamais dans l’autre sens. Lorsque le ministre a annoncé qu’il laissait aux instances locales le soin de décider du plan d’attaque pour la reprise, c’était une façon bien lâche de se dédouaner, de refiler un bébé ingérable à des équipes dont il savait pertinemment qu’elles n’auraient pas la main sur l’organisation à venir. C’est dommage car nous avions des choses à dire, à proposer. Nous avions essayé tant bien que mal d’anticiper, de préparer une organisation, perfectible certes, mais personnalisée et certainement viable... Nous n’avons pas fait qu’attendre d’hypothétiques consignes : nous avions également conçu un projet pour cette école qui nous tient tant à cœur. Un projet qui part ce soir à la corbeille à papier car notre Education n’a plus grand chose de Nationale. L’école vient de devenir municipale. Envisagée comme un simple service de garderie organisé à la hussarde par des gens dans les bureaux d'une mairie. Soit. Mais cela se fera sans moi. Je ne collaborerai en aucune façon à cette chose qui se met en place, et espère de tout mon cœur qu’elle ne deviendra pas l’école de demain.
Combien vaut une vie d’enfant ?
Quand l'école sans école
tente de tenir ensemble le groupe classe
Voir le blog de Jean Astier et d'autres blogs d'enseignant-e-s Freinet, ici...
Rien ne peut remplacer la classe physique, nous le savons tous :
ce que nous mettrons en place ne sera qu'un palliatif.
Et bien sûr que le risque sera ensuite de s'entendre dire que l'enseignement à distance "ça marche".
Mais nous aurons des arguments.
Après, nous n'avons pas vraiment le choix et il faut bien essayer de faire vivre à nos élèves quelque chose, le plus proche possible de nos idées.
Dans ces conditions, autant échanger aussi sur les outils à distance les moins mauvais à nos yeux.
L'idée est de tester en vrai et d'échanger ensuite sur ce qui produit des choses intéressantes... ou pas.
Quelques exemples
Le texte libre :
Demander aux élèves de continuer à écrire des textes, prendre simplement une photo du texte et l'envoyer à l'enseignant (mail ou SMS).
L'enseignant·e traite le texte comme d'habitude (corrections...) et le renvoie à l'élève.
Pour les textes à diffuser : mail, blog, site des classes...
Le toilettage de texte :
Faire des petits groupes pour relire un même texte, donner une heure de rendez-vous .
Mettre le texte sur un Framapad.
Créer une petite conférence téléphonique (couper la vidéo) pour discuter :
- ou bien par téléphone avec une conférence téléphonique OVH
- ou bien par smartphone (application Jitsi Meet) et/ou internet (site Jitsi Meet)
C'est mieux avec un casque et un micro.
Suivre ensemble les corrections du texte sur Framapad tout en discutant (éventuellement déterminer un ordre de prise de parole).
Quelques outils, services, associations
que nous recommandons.
Autant promouvoir les outils à distance les moins mauvais à nos yeux.
L'idée est de tester en vrai et d'échanger ensuite sur ce qui produit des choses intéressantes... ou pas.
Ils sont très nombreux de l'écriture collaborative de textes, aux outils de visioconférence en passant par des alternatives à YouTube, Facbook, etc.
Issue du monde éducatif et désormais tournée vers l’éducation populaire, l’association Framasoft est avant tout un réseau de projets, dont le premier, l’annuaire Framalibre, remonte à 2001.
Ces projets sont animés par des personnes collaborant autour d’une même volonté : promouvoir les libertés numériques.
Le respect des libertés fondamentales des utilisatrices et utilisateurs, garanties par des contrats légaux (les licences libres), est au cœur du mouvement libriste et permet de s’assurer que l’humain reste en maîtrise de l’outil numérique.
Le but de Framasoft est de proposer, principalement en ligne, un ensemble d’outils concrets et pratiques visant à faciliter l’adoption :
de logiciels libres (annuaire, clés USB, installateur…) ;
de créations culturelles libres (blog, traduction, maison d’édition…) ;
de services libres (plus de 30 dans le projet Dégooglisons Internet).
Présenté comme une « porte d’entrée dans le monde du Libre », le réseau Framasoft souhaite se positionner comme un trait d’union entre la communauté des libristes et le grand public.
L'association « La Mère Zaclys », a pour objet la fourniture de services web, dans le respect de la confidentialité et de la propriété des données de chacun, ces données étant de plus hébergées en France (chez OVH).
Ces services constituent une alternative à ceux proposés par les géants du web, peu soucieux des droits cités précédemment, et qui n'en ont d'ailleurs aucun avantage, d'après leur modèle économique basé en partie sur la revente des données des utilisateurs.
Les services web proposés sont variés (partage de photographies, espace cloud (ownCloud/Nextcloud), email, envoi de gros fichiers ...), et constituent un ensemble de services de base, susceptible d'être utiles, et ce de manière simple, au plus grand nombre.
L'association « La Mère Zaclys », a pour objet la fourniture de services web, dans le respect de la confidentialité et de la propriété des données de chacun, ces données étant de plus hébergées en France (chez OVH).
Ces services constituent une alternative à ceux proposés par les géants du web, peu soucieux des droits cités précédemment, et qui n'en ont d'ailleurs aucun avantage, d'après leur modèle économique basé en partie sur la revente des données des utilisateurs. Les services web proposés sont variés (partage de photographies, espace cloud (ownCloud/Nextcloud), email, envoi de gros fichiers ...), et constituent un ensemble de services de base, susceptible d'être utiles, et ce de manière simple, au plus grand nombre.
CHATONS est le Collectif des Hébergeurs Alternatifs, Transparents, Ouverts, Neutres et Solidaires.
Il rassemble des structures souhaitant éviter la collecte et la centralisation des données personnelles au sein de silos numériques du type de ceux proposés par les GAFAM (Google, Apple, Facebook, Amazon, Microsoft).
Noémie, Mimi et Lolo
Anys
Caroline
Romy
Laly
Mia
Idir
Mia
Idir
Idir
Laly
Jeanne
Mia
Idir
Idir
Romy
Laly
Laly
Romy
Laly
Laly
Laly
Romy
Laly
Laly
Je m'excuse de remettre ça sur le tapis mais vu de loin, par quantité de personnes les plus diverses, le projet de réouverture s'apparente quand même beaucoup à une folie collective.
Après le 11 mai, quelques pistes :
activités à l'école respectant essentiellement la "distanciation sociale" ?
- Conseil d'enfants
La rentrée pour les enfants dont les parents sont volontaires ou…
n’ont pas le choix
Les enfants entrent en classe…
Ils voient les tables disposées de manière à respecter une distance d’au moins un mètre entre elles et entre le bureau du professeur.
Ils s’assoient et écoutent les informations pratiques sur la distanciation physique, les gestes barrière dont l’hygiène des mains…
Ces prescriptions seront répétées autant que nécessaire, pour que leur mise en œuvre devienne un rituel.
Ils constatent vite les premiers changements :
Le matériel est neutralisé,
Les livres sont hors de portée
Chacun son stylo, sa fiche…
Plus de déplacements
Plus de face à face
Plus d’échanges personnels
Plus de travail en coopération
… après un temps d’échange et d’empathie bien surveillé…
« Un temps d'échange, d'au moins une heure, peut être proposé aux élèves, dans le strict respect de la doctrine sanitaire. Il s’agit de faire en sorte de répondre favorablement, dans un premier temps, aux besoins, interrogations ou demandes d'expression qui pourraient avoir lieu dans les classes par des élèves très jeunes et des adolescents. A l'école primaire, des jeux coopératifs pourront être organisés afin de permettre l'expression des élèves. Dans un second temps, il conviendra de veiller à orienter les discussions sur le fait qu’une même peine atteint les familles et leurs proches, au-delà de tous les pays, dans une même humanité. Pour clôturer ce temps d’échanges sur une perspective optimiste, il pourrait être intéressant de solliciter des récits de solidarité sociétale dont les élèves ont pu être témoins. Le fait de recentrer le sujet sur la scolarité permettra de « contenir » le groupe. » (Eduscol.1).
… très vite, et dès la maternelle, ils sont évalués…
Il faut faire le point sur acquis, il reste si peu de temps avant les vacances…
« Faire le point sur les acquis des élèves, consolider et poursuivre les apprentissages en ciblant les enseignements essentiels »
Ne pas s’inquiéter, des fiches sont à disposition pour les enseignants.
… et en élémentaire, voire en grande section, ils remplissent des fiches, font des exercices…
Il faut reprendre les bonnes habitudes et les fondamentaux chers au ministre… :
« En fonction de ce que les enseignants ont donné comme travail à leurs élèves durant la période de confinement et en fonction des bilans des acquis qui seront faits lors du retour en classe, les professeurs détermineront les enseignements et les modalités d'accompagnement les plus adaptés. Les apprentissages en français et en mathématiques sont prioritaires. Les leçons qui portent sur ces deux domaines d'enseignement bénéficient donc d'un horaire quotidien plus important qu'avant le confinement, pour lequel des indications explicites sont fournies. Les autres domaines d'enseignement seront abordés en fonction des modalités d'organisation qui seront retenues pour l'école. »
Le reste des connaissances ? Juste du luxe réservé à ceux qui ont d’autres possibles que l’école !
Les savoirs restent donc confinés dans des fiches d’exercices, des cahiers du jour et des évaluations qui ne les déconfineront même pas !
Vous êtes de bons parents ou pas ? Vous recevrez une fiche « navette » pour la transmission des acquis de votre enfant.
… et après l’effort …
Pas question de jouer avec ses camarades, dans la cour, les récréations sont organisées par classe, en tenant compte de la distanciation et des gestes barrière dans le meilleur des cas. Si ce n’est pas possible, les enfants resteront confinés dans la classe avec juste un temps de pause… entre les travaux scolaires.
… quant à l’avis de l’enfant ?
Ce n’est pas prévu. Tout est décidé par l’adulte, pour l’adulte.
Rappelons les deux articles de la CIDE, non seulement on y retrouve le respect de l’opinion de l’enfant, mais surtout son expression et son écoute :
Pourtant le matin de la rentrée, après les temps d’information, d’échange, etc. un temps pourrait, plutôt devrait être proposé aux enfants.
Ils pourraient y suggérer des activités, des modalités d’utilisation du matériel, des formes de récréation respectueuses de la distanciation et des gestes barrière.
Ils pourraient donner des modalités pour coopérer, s’entraider, prendre en compte chacun, se déplacer, aller aux toilettes…
Ils pourraient suggérer des lectures, des visionnages de films, de documentaires,
Ils pourraient proposer des sorties,
Ils pourraient…
Les droits de chaque être humain, donc de chaque enfant ne s’exercent que s’ils sont assurés par et pour chacun.
Pour une reprise en septembre :
secteur second degré ICEM pédagogie Freinet
Dans le respect de la santé et des droits des enfants, des mesures plus adaptées sont envisageables.
Le gouvernement peut écouter les voix des personnes concernées et pas seulement l’urgence d’une reprise économique dont les conditions méritent également d’être questionnées.
Les préoccupations des familles peuvent être conciliées avec le soin accordé à l'apprentissage.
Au lieu d’imaginer des cloisons entre les murs, pourquoi ne pas faire bénéficier les enfants, trop longtemps confinés, de plus grands espaces ? Les occasions d’apprentissages y abonderaient et peut-être même les occasions de renouveler l’apprentissage.
S’il faut retrouver nos murs assortis de tous ces barreaux, nous préférons reprendre le chemin des collèges et lycées en septembre.
Nous espérons que notre refus sera compris de tous.
Que cette période troublée ait au moins une conséquence positive : faire sentir à chacun la nécessité des services assurés par les personnels de la fonction publique.
Article collectif, secteur second degré de l'ICEM pédagogie Freinet
2 enfants... seulement... 2 enfants sur 94 sont revenus à l'école maternelle.
Les autres sont restés dans leur foyer, pas trop confortable pour certains, carrément insupportable pour d'autres, j'imagine, car il s'agit d'enfants issus de milieux défavorisés comme on dit, pour lesquels notre ministre de l'éducation nationale plein de sa clairvoyance et de son empathie a souhaité qu'on rouvre les écoles pour leur apporter ce dont ils ont cruellement manqué durant deux longs mois.
Pour autant, notre ministre n'inspire pas confiance.
Sa parole condescendante n'atteint pas la conscience de ces familles dont l'insécurité est bien souvent le quotidien. Alors, pensez... ajoutez de l'insécurité à de l'insécurité et vous resterez enfermé dans votre terrier, trop étroit certes mais à l'abri des incertitudes des effets d'un virus qui inquiète encore beaucoup trop.
Quant à envoyer son enfant dans un hôpital, pour le protéger du virus ce serait ridicule. Du reste, le lieu le plus significativement exposé au virus c'est l’hôpital.
Or, pour s'affranchir de son ignorance du risque d'exposition des enfants, des familles, des enseignants, des personnels communaux, le ministre a imaginé un protocole sanitaire hospitalier qui s'imposerait aux écoles.
Or les enfants sont en général, à ce jour, en bonne santé physique et ils n'ont pas besoin de fréquenter un sanatorium aux règles pénitentiaires. Ils ont besoin d'aller dans un lieu éducatif, pédagogique où règne une sécurité nécessairement affective, physique et éducative.
Leurs familles se sentent déjà bien démunis dans leur insécurité économique, sociale, scolaire, administrative pour ne pas vouloir en faire subir un peu plus à leurs enfants.
Donc ils n'envoient pas leurs enfants à l'école.
Je pense quand même aux autres familles, d'autres écoles, moins insécures, mais qui n'ont pas le choix que de confier leurs enfants à une institution scolaire pour laquelle ils devinent aisément les conditions impossibles qui lui sont imposées pour remplir des missions qui ne seront pas celles de l'école.
- Essayez de raconter une histoire avec un masque devant le visage ;
- essayez de faire comprendre la relation entre les sons et les lettres avec un masque devant le visage ;
- essayer de montrer un geste d'écriture avec un masque, à distance respectable, pour éviter les contacts ;
- essayer de corriger ce geste à distance ;
- essayez de vous convaincre d'utiliser des produits sanitaires virucides dont la toxicité au premier usage ne fait aucun doute à la première inhalation...
Tout enfant dans son développement et dans ses apprentissages passe par des phases d'imitation, pour faire comme les autres. Il y a dans cette fonction universelle et anthropologique une fonction sociale qui aide à comprendre ce qu'on ne comprend pas encore. Ce chemin de l'imitation peut parfois être long et demande une nécessaire promiscuité. Faire comme les autres c'est intégrer l'idée qu'on est un peu compétent comme les autres : "t'as vu j'ai fait comme toi, donc je suis un peu comme toi, donc tu m'acceptes dans ton monde à toi ?". C'est la fonction qui crée l'organe. L'école c'est le lieu de la rencontre, des échanges, c'est le lieu où on mesure son propre développement à l'aune de sa relation aux autres. C'est le lieu où la liberté de faire, de dire et de circuler s'apprend avec les autres enfants, où l'on confronte, d'abord par imitation, sa capacité à se conformer pour être accepté par un groupe et partager d'autres expériences. C'est comprendre plus tard, au delà de l'imitation, le sens du besoin de règles communes, mais aussi s'en affranchir quand elles ne répondent qu'à une simple répétition de conformité, qu'aucune nécessité ne les justifie, ou que l'arbitraire domine.
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texte_de_positionnement_icem_69_-_6_mai_2020.pdf | 53.7 Ko |