Revue CréAtions en ligne "Images séquentielles" n° 189- octobre 2008 - SOMMAIRE

Octobre 2008

 

CréAtions "Images séquentielles"

Revue en ligne annoncée dans le Nouvel Educateur n°189

Publication septembre octobre 2008

 

 

Ont participé à l’élaboration de ce numéro : Jacqueline Benais, Simone Cixous, Katina Iérémiadis, Maud Léchopier, Agnès Joyeux, Laurence Maurand, Hervé Nunez, Eliane Trocolo.
Crédits photos : Jacqueline Benais, Delphine Duwuiquet, Katina Iérémiadis, Agnès Joyeux, Laurence Maurand, Michel Mulat, Hervé Nunez, Muriel Quoniam, Claire Vapillon.

  titre de l'article niveau de classe thème techniques utilisées artiste
Evaluer les apprentissages en éducation artistique   édito    

Evaluer les apprentissages ...

article collectif ... en éducation artistique. Pourquoi ? Comment ? Témoignages de pratiques    
Une pratique, un outil «Fabrique»

élémentaire : CE1,
adultes
Un document-jeu

lecture d'images
photographie
échanges
 
Quand des images se rencontrent
élémentaire: cycle 3

Un atelier de pratique artistique où photographie et Tice se répondent 

photographie
TICE
 

Le film "Le  monde mécanique de Cerise"

maternelle : cycle1 Cinéma d’animation en maternelle
Devenir Lecteur-Facteur d'images animées

cinéma d'animation
collages
gouache
encres et craies grasses

 
Carte blanche à l'Ecole Les Violennes, Bussy-Saint-Georges (Seine-et-Marne) maternelle Kirikou - Création d’un panneau mural collectif sur le thème du village africain collage
dessin
 

Aventures animées

de la maternelle au lycée  Cinéma d'animation à la MJC Centre Image du Pays de Montbéliard    
Sébastien Blandin, cinéaste d'animation  MJC Cinéma d'animation   Sébastien Blandin, cinéaste d'animation 

Fabuleux !

 

collège : 5ème Itinéraire de découverte autour de l’idée de fabuleux, entre les disciplines Arts Plastiques et le Français, en collaboration avec le CDI du collège.     

"Couple, fusion, confusion"


BTS audiovisuel D'après l’œuvre photographique de Jindrich Streit
Pédagogie Freinet en BTS Audiovisuel
  Oeuvre photographique de Jindrich Streit
Ombres
élémentaire CE1 
Théâtre d’ombres et écriture
expression corporelle, photographie, écriture
 
Animer des objets
 
maternelle : MS/GS Un appareil photo numérique + une télé = des images animées !

photographie, cinéma d'animation
objets animés, narration
 

Y’a un truc ! "Des étoiles à la maternelle", classe à PAC

maternelle : MS/GS

Passer de l’autre côté de la caméra pour comprendre que l’image qu’on voit n’est pas toujours réalité… mais fabriquée ! mise en scène
cinéma 
 

 

 

Evaluer les apprentissages en Education artistique ? Pourquoi ? Comment ? édito

 

   

Revue CréAtions en ligne n°189 "IMAGES SEQUENTIELLES"
annoncée dans le Nouvel Educateur n°189 - Publication : septembre/octobre 2008

Edito

 

 

Evaluer les apprentissages en Education artistique ?

Pourquoi ? Comment ?

Le secteur Arts et Créations de l’ICEM, lors du stage organisé cet été, a tenté de poursuivre sa réflexion sur la question de l’évaluation dans le domaine de l’expression et de la création artistique à l’école.

D’aucuns pensent que si les autres contenus d’enseignements sont évaluables, alors l’éducation artistique doit l’être aussi. D’autres pensent que l’expression ne s’évalue pas car c’est l’endroit dans les apprentissages qu’il ne faut pas toucher, dernier refuge de la liberté de création… et que la capacité à exprimer n’est pas quantifiable.

Tous semblent tomber cependant d’accord pour dire qu’elle ne peut avoir lieu sans une validation par le groupe (élèves et enseignant), sur la base de ce que les élèves entendent avoir appris.

Il est un fait que l’éducation artistique est insuffisamment reconnue comme source de développement des savoir spécifiques et la séquence (2 heures réglementaires) est dans beaucoup d’établissements, ressentie comme un sas, une respiration.

Car l’art est plutôt un état d’esprit face au monde et il est inconcevable de mesurer un état d’esprit. Mais l’éducation artistique, pour prendre l’exemple des arts visuels, est aussi une éducation à la plastique en général, celle qui permet d’être acteur dans l’appréhension des formes de plus en plus complexes (pas forcément visuelles) qui nous fondent en tant qu’individus et êtres sociaux, formes culturelles de plus en plus éloignées de la nature naturelle. La mode, la consommation, l’usage des médias sont directement intéressés par une critique de la forme qui est au centre des pratiques artistiques du monde contemporain, il convient dès lors d’évaluer de façon pointue les apprentissages qui mettent en relation l’enfant ou l’adolescent avec la déformation, l’association de formes, l’illusion du réel qui va jusqu’à la reproduction.

Si l’importance des enjeux de l’éducation artistique en matière d’épanouissement de la pensée sensible et de la pensée rationnelle fait consensus au sein du secteur, les questions demeurent : les objectifs pédagogiques du maître (liés aux programmes officiels) doivent-ils nécessairement se confondre avec ceux que l’élève est capable de formuler ? Est-ce toujours possible ? Quand est-ce que l’enfant qui fait des paysages dans l’atelier de libre peinture doit-il être mis en contact avec l’histoire de l’art du paysage ? Est-ce que le maître doit être touché par la grâce pour faire des activités artistiques alors qu’il ne se pose même pas la question dans d’autres disciplines ?

La réflexion se poursuit sur le site de l’ICEM, dans l’espace du « secteur Arts et créations », où vous pourrez découvrir les traces de ces échanges mais aussi quelques outils conçus par le secteur (grille d’analyse d’une image, liste des opérations plastiques élaborées par Daniel Lagoutte, etc.) ou par certaines personnes dans le cadre de la préparation de leur classe pour la rentrée (grille d’évaluation au cycle 2, au collège, etc.).

Vous trouverez également des pistes dans d’autres domaines que les arts visuels : danse, musique, théâtre, etc.
Si la discussion a mis en évidence des divergences de points de vue, c’est le signe que la question est complexe. Nous ne prétendons pas épuiser ce sujet dans le cadre de cette publication, loin de là, mais juste, comme nous le faisons dans CréAtions depuis « Art enfantin », donner la parole aux pratiques, en espérant susciter des échanges fructueux.
Dans les articles qui suivent, la pratique s’ancre du côté des images séquentielles, mais toutes ces questions sous-tendent les comptes-rendus pédagogiques que nous vous proposons.


Le chantier CréAtions

sommaire "Images séquentielles "  

 

 

Evaluer les apprentissages en éducation artistique. Pourquoi ? Comment ? article collectif

 

 

Revue en ligne CréAtions n°189 "Images séquentielles"
annoncée dans le Nouvel Educateur n°189 - Publication : septembre 2008

Article collectif

 

 

 

Evaluer les apprentissages en éducation artistique.

Pourquoi ? Comment ?

Réponses, témoignages de pratiques

 

Véronique Decker - Enseignante et Directrice de l' Ecole primaire Marie Curie, Bobigny (Seine Saint Denis)

Pour beaucoup de gens,l’évaluation de l’expression et de l’implication pose problème, car elle ne peut être donnée par un “brevet”, ni par une “note”. Et bien sur, dans l’imaginaire des parents, des enseignants et des élèves, un travail non noté, non “breveté” est au fond un travail “qui ne compte pas... Comment faire alors ? Comment donner de la “valeur” à une “création” ?
Le chemin est long mais il est indispensable que le groupe détermine ses propres modes d’évaluation, le groupe c’est à dire l’enseignant (qui représente le programme, et la norme scolaire) et les élèves. Les travaux présentés, que ce soit des peintures, des activités sportives, des exposés, des oeuvres diverses, doivent être jugés au regard de la norme scolaire, et au regard des progrès réalisés par les auteurs, et la construction des items fait partie intégrante du travail de création.
Il est indispensable que le groupe ait acquis une confiance mutuelle suffisante pour se critiquer dans le travail produit avec tact, sans blesser les personnes, qui donnent toujours à voir de leur intimité dans le processus de création, c’est pourquoi on ne peut pas “plaquer” cette technique dans une classe ordinaire, qui n’aurait ni “quoi de neuf” ni “Conseil” ni entraide. Il est indispensable que l’enseignant ait réfléchi pour distancier la “réussite” et travailler à la mise en oeuvre de “progrès”, c’est à dire une démarche qui cherche à faire avancer chaque élève (Tous capables de progrès) et non une démarche qui crée une “réussite” (pourtant si réclamée dans les “projets classe à PAC”) parfois basée sur la production ébouriffante de deux ou trois élèves du groupe.
Je résume ma pensée. La valeur doit être contenue dans le processus créatif et non dans la création elle même. C’est la valeur de l’apprentissage. C’est l’acte qui doit être explicité et mis en référence, et non l’oeuvre, qui reste le support du débat nécessaire. Bien sûr, il n’est guère possible de prendre le temps d’expliciter 28 travaux en groupe. Mais il est possible de créer une grille d’auto-analyse et de l’exposer près de chaque oeuvre et de faire un débat collectif.
Pour les plus jeunes, un travail sur le portrait en GS peut avoir comme grille :
- Est ce que tout le visage est dessiné ?
- Est ce que la peinture a dégouliné ?
- Est ce que cela te plait ? (et là, chaque élève de ma classe qui aimait le tableau mettait une croix si cela lui plaisait. ...)
C’est assez frustre, mais c’est la première grille qui a été construite par les élèves de ma classe, et cela leur suffisait comme auto-évaluation, pour conférer une “valeur” à ce travail. Moi, j’insistais pour trouver à chaque oeuvre une émotion, demander si la personne était triste, ou gaie, ou étonnée et faire remarquer aux enfants les émotions avec la forme de la bouche, des sourcils, .... Et leur montrer des oeuvres connues (le cri de Munch, les Ménines, jeux d’enfants de Brughel) et des tableaux faits par les “grands” de l’année précédente... Et de nouveaux portraits étaient peints, et une nouvelle grille devait être mise au point....
Enfin, la “valeur” du travail est donnée aussi par son destin social.
Ce portrait, sera-t-il rangé sitôt fini ? Sera-t-il emmené à la maison ? Sera-t-il exposé dans l’établissement scolaire ? Ou en ville ? A la mairie ? A la bibliothèque ? Il se joue là une grande part de la valeur de l’oeuvre, une fois la démarche évaluée par le groupe, il faut oser être vu, être jugé par des inconnus, et mettre en jeu son émoi à produire un sens avec du métal ou de la couleur.
Une mère d’élève, voyant le “tableau” de son fils, exposé à la bibliothèque de la mairie annexe (qui ne savait pas quoi faire de ses murs et de cimaises vides et quime les prêtait volontiers) dans un véritable sous-verre, avec un titre et un nom d’auteur, a demandé à racheter le sous-verre, et l’a exposé dans l’entrée de son appartement, alors qu’auparavant elle jetait les peintures qu’il rapportait de l’école, ne sachant quoi en faire. L’oeuvre avait été choisie par le groupe car nous n’avions pu exposer que les quatre meilleurs portraits. J’ai longuement hésité, car il me semblait qu’il y avait une concurrence dans ce choix. Mais les élèves ont vraiment vécu cela comme une coopération, un choix qu’ils allaient faire ensemble, et le conseil de la classe a voté à une
grande majorité de faire participer quatre tableaux.
Il est urgent, il est indispensable de faire sortir les enfants de la logique de consommation, d’évaluation, où tout a une valeur marchande, dans un monde de diplômes, de marchandises et d’objets qu’il faut posséder pour accéder au bonheur. Il existe dans l’acte de création, si menu soit-il, dans l’exercice de la main, de la pensée, dans l’appropriation de la culture nécessaire pour affiner cette création, dans l’enthousiasme d’arriver à ses fins, une source infinie de plaisirs partagés qui n’entrent pas dans la valeur, mais dans le plaisir de la vie.

Anne Roy - Coordinatrice ZEP

Au sujet des autres domaines de l’éducation artistique pratiquée à l’école comme la musique, la danse ou le théâtre, pour nourrir notre réflexion, il peut être intéressant d’aller voir les publications des associations "Danse sur cour" et "ANRAT - Association Nationale de Recherche et d’Action théâtrale". Ces associations qui regroupent en leur sein des artistes et des enseignants travaillant sur ces questions depuis plusieurs années. Leur approche est intéressante car elle laisse une large part à la création de l’élève.
"Danse sur Cour" sortira prochainement un Hors-Série qui regroupera les comptes-rendus des tables rondes que l’association a organisées sur cette question (www.dansesurcour.fr).
L’ANRAT a consacré un numéro de sa revue "Trait d’Union" à ce sujet téléchargeable sur le site www.anrat.asso.fr (Dossier n°6 d’avril 2004) bibliographie publiée par l'ANRAT:
http://www.culture.gouv.fr/culture/actualites/politique/educationartistique/ educart/biblio.htm

Katina Iérémiadis - Enseignante, CP/CE1, Ecole élémentaire, Notre-Dame-de-Commiers (Isère)

Cette année, je change de niveaux de classe (CP et CE1), après de nombreuses années passés à l’école maternelle. Je suis donc en pleine recherche d’organisation pour permettre à mes futurs élèves de pratiquer les arts visuels, non pas seulement parce que cela fait partie du programme, mais aussi parce que cet enseignement me semble indispensable à l’expression et à l’épanouissement de chacun, avec des répercussions positives sur le plan scolaire.
Je me suis renseignée auprès de collègues pour savoir comment ils réussissaient à enseigner cette matière dans un emploi du temps qui ne lui laisse qu’une bien maigre place. Voilà brièvement où j’en suis, à la veille de la rentrée de septembre :
J’ai installé un coin ressource de matériaux dans la salle de classe.
Pas encore d’argent pour acheter
de la peinture, mais je ne désespère pas de pouvoir en trouver. Dans le coin BCD, j’ai posé mon carton rempli de revues Créations et de livres d’art. Le musée des images est aussi présent, réparti dans des boîtes accessibles aux enfants.
J’envisage l’organisation d’ateliers une fois par semaine (1heure) ou une fois toutes les deux semaines (2 heures), mais certains travaux pourront, je l’espère, s’insérer dans
le temps de recherche individuelle, selon les projets.
Je pense mettre en place des ateliers réguliers, dont le contenu restera à définir avec les élèves,
sans exclure la possibilité de rencontres avec des artistes ou de découvertes d’expositions:
- atelier d’exploration libre
- atelier avec l’adulte :
approfondissement (découverte d’une technique particulière).
- atelier autour d’un projet collectif (en lien ou non avec les autres disciplines enseignées).
- atelier "échange de savoirs", animé par un élève qui propose de partager un savoir (l’élève sera
responsable de l’organisation matérielle).

La question de l’évaluation s’est aussi naturellement posée. J’ai commencé par étudier les
nouveaux programmes de juin 2008, pour le cycle 2. Ensuite, j’ai ébauché une grille d’évaluation pour fixer mes objectifs pédagogiques (voir ci-dessous). Mais pour moi, l’évaluation est aussi et surtout l’affaire des élèves. Elle contribue à les rendre acteurs de leurs apprentissages et
autonomes. Elle doit porter conjointement sur le processus de création et sur le développement
d’un regard "actif et créateur", pour permettre à l’enfant de devenir à la fois facteur et
spectateur d’images, de réussir à s’exprimer pleinement.
Il s’agit donc d’accompagner les élèves dans l’élaboration de leurs propres brevets où chacun (ou le groupe) détermine ce qu’il pense avoir appris, lors de la présentation de son travail devant la classe (juste après les ateliers ou en différé). Ces brevets seraient a
priori évolutifs puisqu’ils s’appuieraient sur les expériences de la classe. Les enfants se les approprieraient progressivement et individuellement.
A présent, il me reste à passer à la pratique…

Etre producteur

Produire des images, des objets

Utiliser plusieurs modes d’expression:

  • dessin
  • peinture
  • modelage (volume)
  • assemblage d’éléments(volume)
  • photographie numérique
  • cinéma, vidéo

La démarche

  • je sais expliquer ce que je veux faire
  • je sais présenter à la classe les étapes de ma démarche

 

Les outils : en fonction
des intentions (de départ
ou par la suite)

  • choisir ses instruments
  • choisir ses gestes
  • choisir le médium
  • choisir le support
 

Etre spectateur

Percevoir, ressentir, imaginer, comparer, analyser (…) son travail, le travail d’un autre, ou une oeuvre

 

Des productions d’élèves, des oeuvres

  • dire ce que l’on voit (perception, dénotation)
  • dire ce que l’on ressent (connotation, à quoi cela me fait penser, résonances, sentiments)
  • déceler et décrire des similitudes ou des différences entre sa

production et une oeuvre, entre sa production et la production d’un autre enfant :
- quant au mode d’expression (dessin, peinture, sculpture, photo, installation, etc.)
- quant aux matériaux
- quant aux formes
- quant aux couleurs
- quant aux gestes employés
- quant aux opérations plastiques utilisées (Reproduire, Isoler, Transformer, Associer - cf. travaux de Lagoutte)
- quant au thème (titre, etc.)

  • reconnaître une oeuvre étudiée

 

Production personnelle

  • savoir parler de son travail (intention, procédure, choix, étapes, sens, etc.)
  • savoir donner son appréciation personnelle sur son travail (content, réussite ou non, etc.)
  • reprendre un travail pour en faire autre chose (travail de deuxième génération, par exemple)

 

 
 
témoignages sommaire "Images séquentielles"

 

 

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Une Pratique, un Outil : "Fabrique"

 

Revue en ligne CréAtions n°189 "Images séquentielles"
annoncée dans le Nouvel Educateur n°189 - Publication : octobre 2008

Jeu conçu et réalisé par Emmanuel Aragon, artiste et Laurence Maurand, conseillère pédagogique en Arts Visuels

 

 

" Fabrique "

 

Présentation de Fabrique : un document-jeu sur l'expérience du Point Art à Limoges,

conçu et réalisé par Emmanuel Aragon, artiste, et Laurence Maurand, Conseillère pédagogique en Arts Visuels, Responsable du Point Art.


Tout a commencé, après plusieurs années d'expérience, par l'envie de faire connaître et partager une démarche: celle qui s'est construite autour du Point Art. C'est un lieu de rencontres, d'échanges et de formation où l'on met régulièrement enfants et enseignants en présence de l'art : des expositions à hauteur d'enfants, des installations, des artistes invités, des propositions d'ateliers ... autant d'occasions pour mettre en jeu sensibilité, émotion, imaginaire, pour permettre l'authenticité de l'expression et l'acquisition de savoirs dans la diversité des expériences et des recherches.( voir numéro 118 de la revue Créations)

 

Alors est née l'idée d'un projet éditorial qui puisse dans la forme même rendre compte de la spécificité de cette démarche. La collaboration avec un artiste, Emmanuel Aragon, a donné une autre dimension à ce projet: le regard singulier qu'il porte sur l'expérience du Point Art, ses recherches artistiques personnelles, sa démarche de travail ont permis de donner une forme au projet par la création d'un support "ouvert", d'un objet d'archivage et de suggestion, d'un jeu qui par sa conception même, incite à adopter une multiplicité de points de vue, à explorer, à s'impliquer et à inventer.

A la fois mémoire d'expériences vécues et déclencheur de nouvelles mises en pratique, le "jeu de cartes" s'est imposé : des cartes qui "questionnent" : des "morceaux d'images, de paroles, empruntés aux archives du Point Art, constituent une "banque de données" dans laquelle chacun, enfant ou adulte, pourra trouver matière à s'exprimer et à inventer à son tour.

 

Les trente cartes-images ont été réalisées à partir de photos d'archives du Point Art, elles sont extraites d'expériences vécues: ateliers pédagogiques, réalisations individuelles ou collectives, expositions d'artistes.

Cadrages, fragments volontairement énigmatiques, indices multiples invitent à la recherche, au questionnement. Choisies pour servir de supports à des observations, des choix, des tris, des classements, des mises en relation, ces images se prêtent à toute sorte d'arrangements : mise en réseau de formes, de couleurs, de sens, de matériaux, de gestes, d'idées.

 

" y'a des billes,
j'aimerais nager dedans ! "

 

" la fille,
elle boude un peu"

 

"moi, j'aime bien
les couleurs
de cette carte ! "

 

 

Les quarante cartes-textes sont extraites des réponses à un questionnaire proposé à des enseignants, des enfants, des médiateurs de structures culturelles et des artistes autour des relations enfants/enseignants/artistes et de la pratique artistique à l'école. Les textes des cartes ont été choisis dans ces" paroles" d'enfants ou d'adultes, gardés dans leur forme initiale, le travail de recherche typographique les rend plastiquement attrayants, l'écrit devient matière, attire et incite également à procéder à des choix, des rapprochements.

 


     
     

 

Six cartes vertes proposent des règles du jeu, la première de ces cartes invite à" inventer des règles du jeu "! Il s'agit avant tout de laisser une part de créativité, le plus important, ce sont les questionnements et les expériences qui vont en découler.

Les règles proposées sont "ouvertes", elles sont là pour interpeller, donner envie d'agir ...

"un endroit où suspendre une image"
"la carte que je déteste"
"avec six cartes raconter plusieurs histoires"
" faire une forme en posant vingt et une images"
"deux cartes pour l'atelier d'un après-midi: chacun prépare en secret matériaux et outils"
"trois cartes qui calment"
"faire jouer le hasard"

En classe, ce jeu peut avoir différentes fonctions , la boîte, comme un condensé de pistes pédagogiques, peut être utilisée par l'enseignant ou en autonomie par les enfants. Une "fabrique" avec des images, des mots, des textes à explorer, à choisir en se laissant guider par les règles du jeu proposées ou en inventant d'autres. Se laisser surprendre, porter par la curiosité et inventer à son tour.

  sommaire  Dossier "Images séquentielles"                              un exemple     

 

 

Quand des images se rencontrent

 

                       

Revue CréAtions en ligne n°189 "IMAGES SEQUENTIELLES"
annoncée dans le Nouvel Educateur N°189 - Publication : septembre/octobre 2008

Cycle 3, Ecole élémentaire, Bellegarde (Haute-Vienne) - Enseignant : Patrick Aubrun - Intervenants : Yves Lapeyre, Photographe – Christine Dupuy, Conseillère pédagogique T.I.C.E. – Laurence Maurand, Conseillère pédagogique Arts Plastiques

 


 Quand des images se rencontrent

Un atelier de pratique artistique
où photographie et Tice se répondent
...


"On est bien malheureux de ne plus faire "atelier photo" car on a appris plein de choses !" Marine
Ce projet est né de l'idée de faire découvrir aux enfants la photographie et de questionner l'image en leur proposant tout au long de l'année de voir des expositions,de faire des prises de vue, de partager la démarche d'un photographe .
Dès le mois de septembre les enfants ont pu rencontrer Yves Lapeyre, photographe et directeur artistique lors des Rencontres photographiques de Solignac en Haute Vienne. A cette occasion, ils ont pu voir plusieurs expositions : les photos présentées étaient loin de correspondre à l'idée que les enfants se faisaient de la photographie: pour la plupart d'entre eux en effet la photographie était essentiellement associée aux différents événements de la vie familiale (cérémonies, fêtes, vacances...)
.

"J'ai vu des photos bizarres, on pensait pas tout de suite
à la réalité, on était dans l'imaginaire." Arthur

 

 

Sur place, face aux oeuvres, les enfants ont pu regarder en utilisant différents accessoires (des loupes, des prismes ou des "cadres"etc.) pour voir "autrement": l'attrait de ce matériel leur a permis de s'attarder sur ces photos, d'en découvrir des détails, de s'approprier l'univers singulier de chacun des photographes. Chaque enfant était ensuite invité à choisir une photo pour la présenter aux autres et à dire pourquoi il l'avait choisie. Puis par petit groupe les enfants s'interrogeaient sur la réalisation de ces clichés : "où était le photographe au moment de la prise de vue ? qu'est-ce qu'il a choisi de montrer et comment ? Comment a-t-il choisi de composer sa photo ? Des prises de notes et des croquis sur les carnets permettent de fixer les idées.

 

"C'était la première fois que je voyais une expo de photos !" Sacha

sommaire "Images séquentielles"   
suite de l'article

 

 

Le film « Le monde mécanique de cerise »

 

CréAtions en ligne CréAtions n°189 "IMAGES SEQUENTIELLES"
annoncée dans le Nouvel Educateur n°189 - Publication en septembre 2008

Cycle1, Ecole maternelle, Saint–Maurice–en-Trièves (Isère) - Enseignante: Katina Iérémiadis - Intervenant : Luc Perrin, animateur atelier ciné-son de la Compagnie Chapeau Percé (Saint-Sébastien, en Isère)

Cinéma d’animation en maternelle

Devenir Lecteur - Facteur d'images animées

 

Projet global

Le projet de ce film d’animation est né de l’intérêt de la classe pour l’univers des machines réelles et imaginaires dont l’exploration a fait l’objet d’un autre article dans la Revue CréAtions. Mes élèves étant pour certains déjà initiés à la pratique du cinéma d’animation (je les suis pendant trois ans en moyenne), proposent très vite de mettre en mouvement ces machines. Le recours au support cinématographique ne se justifie que parce que le mouvement apparaît comme une notion plastique pertinente pour leur donner vie. L’objectif fixé au départ n’est donc pas l’étude de l’image animée en tant que telle mais bien plutôt l’animation d’images créées par les enfants grâce à l’outil cinématographique. Cependant, cette expérience jette les bases d’une meilleure connaissance des caractéristiques de l’image animée et de sa genèse. Elle leur permet, par exemple, d’expérimenter un «scénarimage», d’aborder les questions du son du film, des décors, de l’animation des éléments mobiles du film. De nombreux liens sont tissés entre le projet et les différents domaines d’apprentissage visés par l’école maternelle.
La réalisation du film est précédée par deux phases essentielles (que nous ne décrirons pas ici en détail): d’une part l’exploration de l’univers des machines, de septembre à décembre (cf. article de CréAtions), et d’autre part, l’écriture collective de l’histoire de Cerise, au cours du mois de Décembre. La création du film d’animation dure six mois, de Janvier à Juin 2004.

Technique du photogramme

Le scénarimage

Création des décors et des personnages

Le tournage ou la prise de vue

Le montage

Création de la bande sonore

Présentation aux parents

Quelques images séquentielles du film


Tous les témoignages

Dossier Images séquentielles


 

Carte blanche: Kirikou

Revue en ligne CréAtions n°189 "IMAGES SEQUENTIELLES"
annoncée dans le Nouvel Educateur n°189 - Publication en septembre 2008

Ecole Les Violennes, Bussy Saint Georges ( Seine et Marne ) - Enseignante : Annick Claude-Borel, Atsem : Agnès Hebbe

 

 

 

Création d’un panneau mural collectif
sur le thème du village africain

 

La sorcière Karaba
Ses expressions et postures : étude du schéma corporel
Sa jupe : couleurs et motifs

Toute la classe est allée au cinéma pour découvrir le dessin animé de Michel Ocelot «Kirikou et les bêtes sauvages».

Observations et réalisations :

- de cases en volume
- des personnages principaux
- des animaux
- des cultures


Utilisation de divers médiums et techniques :
- gouache
- pastels gras
- peinture à l’éponge
- découpage
- froissage
- collage

 

Encadrement de la fresque : motifs géométriques blancs sur fond noir

 



 

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Sommaire
IMAGES SEQUENTIELLES

 

 

Aventures animées, de la maternelle au lycée

 

Revue en ligne CréAtions n°189 "IMAGES SEQUENTIELLES"
annoncée dans le Nouvel Educateur n°189 - Publication : septembre 2008

Écoles primaires Boulloche et Petit Chênois, Collèges Pergaud et Brossolette, Lycée Jules Viette, et le centre de loisirs de la MJC Petite Hollande, Montbéliard( Doubs) - Claire Vapillon, Professeur Histoire Géographie

 

 

 

Aventures animées
De la maternelle au lycée

 

La MJC Centre Image du Pays de Montbéliard est une Maison des Jeunes dont l’action est consacrée à la promotion des projets d’éducation au cinéma et à l’image en direction de l’enfance et de la jeunesse. Depuis 20 ans, de multiples projets de réalisation ont vu le jour, et depuis 3 ans, avec Sébastien Blandin, elle a réorienté ses projets de réalisation autour du cinéma d’animation.
Les projets ont souvent lieu dans le cadre des PAC, que la MJC Centre Image mène avec des écoles, des collèges, des lycées. Les projets se déroulent souvent sous forme d’interventions lors de séance de 2 à 3 heures mais elles peuvent aller jusqu’à 6 heures lors des temps de prises de vues et de montage.

 

La première intervention comprendra toujours une « éducation à l’image » fondé sur les notions de langage cinématographique. Des interventions peuvent être consacrées à la découverte des différentes techniques d’animation sans film et/ou sans caméra. Néanmoins, le plus intéressant pour une classe est de réaliser un petit film d’animation pour bien assimiler toutes les étapes de la conception à la fabrication d’un produit et de son contenu.
Les enfants ou les jeunes,  après avoir analysé un court métrage d’animation, découvrent les différents métiers à partir de la fiche technique ou du générique. A partir de cette découverte, la classe peut choisir différents modes d’organisation du travail. Cela permet à la classe d’être partie prenante du projet dès son origine. Mais dans chaque configuration, le travail est réalisé par petit groupe. La classe peut faire le choix que chaque petit groupe mène un projet de A à Z. C’est possible si les enfants ont une certaine habitude du travail en autonomie, car le temps de la réalisation sera moins «accompagné» par Sébastien qui interviendra à la demande des groupes. Mais très souvent, la classe mène un projet en commun, et après une première esquisse de l’histoire réalisée par groupe, l’une des esquisses est choisie par la classe, puis retravaillée par les groupes. Soit chaque groupe devient responsable d’une étape de l’histoire, soit le groupe se spécialise sur un «métier» de l’animation et, après la réalisation du scénario final de l’histoire, se charge soit des décors, soit des sons, des voix, des dessins, ou de la réalisation des éléments à animer. (en pâte à modeler, en papier découpé)

Les différentes étapes du projet permettent aux jeunes de développer leur imagination, leur créativité ainsi qu’une certaine maîtrise dans la communication (échange et écoute avec autrui).


Mais pourquoi mener des projets d’éducation artistique et culturelle avec des enfants et des jeunes? A la MJC Centre Image,  mener ces projets, c’est proposer aux jeunes (car ce sont principalement à eux que nous nous adressons):
- Une expérience personnelle et collective,
- Une pratique,
- Une confrontation à l’œuvre.

 

Les réalisations dans le cadre des PAC , des ateliers, tels que nous les entendons, vont plus loin qu’un simple enseignement. Les actions menées, par l’engagement dans un projet commun qui intègre et dépasse les intérêts individuels, participent de l’éducation citoyenne et favorisent, l’affirmation de soi, autant que l’acceptation de l’autre, la tolérance et le partage.

C’est aussi permettre une éducation citoyenne par le biais de la culture. En effet, c’est la capacité retrouvée du jugement critique autonome, c’est la possibilité effective de s’arracher à la posture du consommateur conditionné, que tant d’industries du loisir tentent de nous imposer. C’est aussi l’aptitude à saisir le monde dans sa complexité, hors des schémas simplistes et binaires, car dans une société où l’image est de plus en plus première pour s’informer et appréhender le monde, les jeunes peuvent acquérir un esprit critique face aux médias, en réalisant les montages de leur film.

 

Extraits des interventions de personnalités
lors de la rencontre de l’ANRAT
(Association nationale de Recherche
et d’Action théâtrale)
à Paris le 15 décembre 2005

(L’éducation à l’image, l’éducation artistique)
Au fond, de quoi s’agit-il ?

Il s’agit d’un enjeu politique,
Il s’agit d’un enjeu éducatif,
Il s’agit d’inventer une culture solidaire,
Il s’agit de construire des hommes debout,
Il s’agit d’éveiller à la vigilance,
Il s’agit de partir à la conquête de sa propre identité,
Il s’agit de comprendre que la culture n’est pas un supplément d’âme, mais le cœur même de l’humanisme.
Plusieurs récits d’aventure avec la MJC Centre Image
Récit 1 : Histoires courtes à la Petite Hollande
Récit d’une aventure d’animation sur le quartier de la Petite Hollande.
Les Histoires courtes à la Petite Hollande sont des histoires pour mieux vivre ensemble ! Si ce n’est pas toujours simple d’être citoyen, ce n’est pas non plus facile d’en parler. Pourtant, ces 5 films d’animation nous montrent clairement comment les jeunes conçoivent la citoyenneté.
Plus d’une cinquantaine de jeunes des écoles primaires, collèges et centre de loisirs de la Petite Hollande ont planché sur la conception et la réalisation de courts-métrages avec le soutien de Sébastien Blandin. Il a fallu travailler la pâte à modeler, dessiner, peindre, coller, écrire, échanger, réfléchir, trouver des consensus, laisser s’exprimer l’imagination, discuter puis se taire, accepter ou refuser, écouter et choisir des musiques, prendre des photos, être attentif aux autres, faire le machiniste et combiner l’ensemble pour créer un film d’animation.
Furent réalisés entre autres :
Les détritus : Un chevalier habite un petit village dans un moyen âge anachronique. Il se plaint régulièrement au maire de la mauvaise gestion des détritus qui encombrent le village. Rien n’y fait. Il fait appel à ses amis. Une révolte est en marche… par la classe de 5C du Collège Pergaud
Le nez vert : En cours d’année, une petite fille intègre une nouvelle classe. Elle a du mal à se faire accepter. Peut-être est-ce dû à son nez…vert ? La fille au nez vert a peut-être d’autres particularités, mais qui ne se voient pas comme ça ?… Par la classe de CM1 de l’école Boulloche
Ont participé au projet Histoires Courtes à la Petite Hollande : Les écoles primaires Boulloche et Petit Chênois, Les collèges Pergaud et Brossolette et le centre de loisirs de la MJC Petite Hollande.
Récit 2 : Une aventure en lycée
Un atelier de cinéma d’animation au lycée Viette
Des jeunes de seconde ont réalisé avec Sébastien Blandin, dans le cadre d’un atelier artistique plusieurs très courts films d’animation.
Le temps de réalisation s’est déroulé en plusieurs étapes.
Tout d’abord les jeunes ont découvert les premières techniques du cinéma en réalisant :
des Folioscopes (flip book : petits livres où le mouvement est décomposé page par page, ainsi lorsqu’on le feuillette rapidement, le mouvement est recréé),
des Thaumatropes (ce terme signifie : "roue à miracle", disque ayant un dessin différent sur chaque face - en le faisant tourner rapidement, les deux dessins se superposent, créant une illusion de mouvement.), en manipulant des lanternes magiques.
Ce temps assez long a permis au groupe de s’apprivoiser et d’esquisser les projets de « clip d’animation » à réaliser.
Ils ont aussi découvert les différentes étapes de réalisation d’un film :
- l’écriture du scénario,
- le choix des lieux de tournage,
- le découpage en séquence, plan,
- la réalisation,
- le montage
- et la distribution en discutant avec Sébastien qui mettait la main à son dernier courts métrages «Alors Tonton!».Puis ils ont réalisé de très courts métrages d’animation. La technique choisie par le groupe fut l’animation à partir d’images fixes. Le premier clip d’animation fut un dessin sur tableau blanc élaboré plan par plan et photographié à chaque étape du dessin. Les images assemblées avec un programme montage simple. Deux autres histoires furent réalisées à partir de l’animation de jouets toujours avec la technique de l’animation image par image

 

Modèle de base pour la réalisation d’un film d’animation, ~3 mn, pour une classe.

 
  Heures Interventions
Education à l’image
 
  1 (1 séance)
Scénario 4 2 (2 séances de 2H)

Prise de vue

12 à 16 2 (2 séances de 6H)
Montage et prise de son 6 à 8 2 (2 séances de 3H) ou 1 séance de 6H
Total 24 à 30 6 à 9
 

 

lien: Sébastien Blandin

 

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Sébastien Blandin, cinéaste d’animation

Revue en ligne CréAtions n°189 "IMAGES SEQUENTIELLES"
annoncée dans le Nouvel Educateur n°189 - Publication : septembre 2008

Sébastien Blandin, cinéaste d’animation, MJC Centre image de Montbéliard (Doubs)

 

 

 

Sébastien Blandin, cinéaste d’animation

Sébastien est franc-comtois, il a 37 ans. Il vit à Besançon.

«J’ai fait mes études à l’école des Beaux-Arts à Besançon. Je m’orientais essentiellement vers le dessin et la peinture. C’est en accrochant mes séries de peintures dans l’ordre que j’ai remarqué une évolution sensible, comme une histoire abstraite qui se développe.

Lors de mes deux dernières années aux Beaux Arts, je me suis décidé «à combler les trous» et à filmer pour voir ce que cela donnerait. Je n’avais aucune connaissance des techniques du cinéma d’animation mais j’ai inventé une méthode, «l’hypnographie», une sorte de mélange du dessin automatique et de la pratique hypnagogique (qui consiste à dessiner juste au moment précédant le sommeil).

Pour ma part, je commençais à dessiner dès le matin pendant 4 à 5 H d’affilées. Je faisais au crayon des périodes de soixante dessins. Le principe était de les exécuter de plus en plus vite jusqu’à une semi transe où je ne savais plus ce que je faisais. La mise en place commençait par 10 ou 20 dessins que je faisais en toute conscience. Ensuite, suivant les jours, dix à quarante dessins étaient exécutés de façon totalement inconsciente. Je repassais ces esquisses au rotring. Je les ai ensuite rassemblés et filmés.

J’avais pour fil conducteur le couple et cela a donné «L’escarpolette», une œuvre de 26 minutes . Je voulais que cela soit comme un tableau. Je voulais donner au spectateur des sensations qui lui permettent de partir dans son imagination, de créer sa propre histoire. Pendant mes études, j’ai rencontré Philippe Bregand, musicien de son état. Nous avons collaboré pour la première fois autour de cette expérience. Il a par la suite participé aux ¾ de mes films.

Je me suis battu pendant ces deux années contre l’avis réprobateur des professeurs. Malgré tout, cela a été le déclic, et après l’armée, je me suis rendu à Paris. J’ai fait le tour des studios pour essayer d’obtenir un stage. Echec sur toute la ligne.

Malgré cela, je décide de faire au moins «un film en 35 MM». Je contacte La Fabrique, le studio de production de Jean-François Laguionie, basé dans le Sud. Le personnel m’encourage et grâce à lui, je réalise deux courts métrages, «Manip» et «DU-EL», en 4 ans et toujours en autodidacte.

Ces expériences me permettent de réussir le concours d’entrée à La Poudrière (Ecole européenne de réalisateur de film d’animation) installée à Valence. De 2000 à 2002, j’apprends énormément grâce aux rencontres très diverses. Des réalisateurs, des animateurs, des scénaristes, des techniciens du son, etc. Je travaille comme coloriste sur La prophétie des grenouilles, long métrage du studio Folimage.

 

 

J’interviens dans quelques stages en Franche-Comté, je reçois le soutien de la Région Franche-Comté. Je tente de lancer une série animée, mais c’est un nouvel échec. Je décide donc, en 2004? de revenir m’installer en Franche-Comté. Je souhaite y développer des projets de cinéma d’animation. Le studio « Vie Des Hauts Production » a joué le jeu et a produit mon dernier film « Alors Tonton » (durée 13mn/2006). J’intègre en 2006 la MJC Centre Image, ce qui me permet de faire découvrir, sous diverses formes et à un public varié, le cinéma d’animation. Parallèlement, je continue de développer mes projets personnels.»

Sébastien Blandin

 

 

FILMOGRAPHIE


2006 : Conception et réalisation du film d’animation « ALORS TONTON ? » - 13 mn – Vidéo couleur – Vie Des Hauts Production (Besançon-25).
 
MANIFESTATION
LIEU
DATE
CATEGORIE
Festival jeunesse
Dôle (France)
07/2006
Compétition Jeunes talents
 
2002 : Conception et réalisation du film d’animation « LES OGRES » - 3 mn 18 s – Vidéo couleur et 35 mm couleur – Ecole La Poudrière (Valence-26).
MANIFESTATION
LIEU
DATE
CATEGORIE
Festival International du film d’animation
Hiroshima (Japon)
08/2004
Compétition
Animated 04 – Festival international d’Exeter
Exeter (Ukraine)
02/2004
Compétition
IFF ETIUDA festival
Cracovie(Pologne)
11/2003
Compétition
Festival International du documentaire et du film d’animation
Leipzig (Allemagne)
10/2003
Compétition
 AnimaDoc 
Festival International du film d’animation Fantoche
Baden (Suisse)
09/2003
Compétition
Festival International du film d’animation
Rio et Sao Paulo (Brésil)
07/2003
Compétition
Festival International du film d’animation
Annecy (France)
06/2003
Compétition école
Festival International du film d’animation
Turku (Finlande)
05/2003
Compétition
«Tough Eye»
Festival International du film d’animation Animac
Lleida (Espagne)
02/2003
Compétition
Canal +
 
12/2002
ProgrammeTV
Festival International du film d’animation Cinanima
Espinho (Portugal)
11/2002
Compétition
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Conception et réalisation des films d’animation suivants :
2001 : « DANS L’EAU » - 42 s – Vidéo couleur – Film de commande Canal J – Ecole La Poudrière (Valence-26).
2001 : « L’OURS BLANC » - 1 mn 15 s – Vidéo couleur – Ecole La Poudrière (Valence-26).
2001 : « CROCO» - 12 s – Vidéo couleur – Ecole La Poudrière (Valence-26).
2000 : « DU-EL » - 6 mn 18 s – 35 mm couleur – studio La Fabrique (St Laurent le Minier-30).
1998 : « MANIP » - 3 mn 40 s – 35 mm couleur – studio La Fabrique (St Laurent le Minier-30). Ce film a fait partie de la sélection des 4 courts métrages du programme «  la Franche Comté en court » de l’opération Lycéens au cinéma  en Franche Comté.
Ces cinq films ont également été diffusés dans différentes manifestations.
 

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lien: Son intervention en lycée

 

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FABULEUX ! Itinéraire de découverte autour de l’idée de fabuleux

 

Revue en ligne CréAtions n°189 "IMAGES SEQUENTIELLES"
annoncée dans le Nouvel Educateur n°189 - Publication : septembre 2008

Classe de 5ème, Collège Klébert Thoueilles, Monsemprun Libos (Lot et Garonne) - Enseignants : Hervé Nunez, Professeur d’Arts plastiques - Sandrine Lesgoutière, Professeure d’Histoire/Géographie

 

 

 

FABULEUX !

Itinéraire de découverte autour de l’idée de fabuleux
entre les disciplines Arts Plastiques et Français,
en collaboration avec le CDI du collège

 

En collège, l’Itinéraire De Découverte avait pour objectif de créer les conditions pour que l’élève prenne en charge son apprentissage, de compléter les autres enseignements et apporter la relation interdisciplinaire. Avec l'intention peut-être de trouver à terme pour le collège une alternative à la séquence disciplinaire… Cette structuration qui incitait à inventer des nouvelles manières de travailler n'a jamais été vraiment prise en compte , faute de moyens réels, faute de formation des enseignants... Aujourd’hui donc, dans l'attente d'une dispartion définitive du dispositif, tout et n’importe quoi peut rentrer sous la nomination d’IDD et les enseignants qui continuent à les pratiquer dans l’esprit de départ deviennent rares.
L’année dernière, ce petit bonheur au milieu de tant de scolastique, m’a été procuré. J’ai pu, avec une Nième collègue qui ne l’avait pas demandé au départ, continuer à expérimenter des outils pour favoriser l’autonomie des élèves et l’apprentissage individualisé des contenus.
L’IDD se composait de la sorte : une classe de 5e sur deux heures tous les 15 jours pendant la durée de l’année – accord entre les enseignants pour proposer aux élèves l’élaboration de « plans de travail » à partir d’actions choisie par eux – production puis présentation finale filmée - sur les bulletins scolaires, appréciations de la capacité à prendre en charge le travail, du respect du plan de travail, de la prestation lors de la présentation de la production, de la richesse et de la diversité du contenu.

 

Apprentissage du fonctionnement de l'IDD

Comme les élèves devaient comprendre le fonctionnement proposé, très différent de celui qu’ils pratiquent habituellement, trois heures ont d’abord été consacrées à cette approche dans l’attente de la concrétisation d’un plan de travail individuel… On peut imaginer que cet apprentissage n'aurait servi qu'une fois si l'IDD vait été reconduit pour un nouvel IDD....

Première séance :

- Présentation de l’IDD et du thème choisi par les enseignants.
- Formation de deux groupes (qui alterneront) pour mener une recherche sur les acceptions du mot fabuleux ou ses évocations.
- Brainstorming sur le mot

 

 

- Recherche dans tous les dictionnaires (général, synonymes…)
- Choix d’œuvres d’artistes qui comportent selon l’élève l’idée de fabuleux
- Classement de toutes les idées par thèmes de travail
- les professeurs annoncent la réalisation de fiches de travail pour chaque thème comportant des actions à réaliser… Des cases resteront vierges pour que les élèves puissent éventuellement ajouter une proposition d’action (qui restera à valider par les enseignants).
Le réel qui bascule ; Vies extraordinaires ; Mondes imaginaires ou imaginés ; Contes et légendes ; Fêtes sont les thèmes qui ont été appréhendés et retenus par le groupe.


Deuxième séance :

Présentation d’une fiche type Expérimentation à partir de cette fiche:

 


 

 

 

 

 

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"Couple, Fusion, Confusion"

 

Revue en ligne CréAtions n°189 "Images séquentielles"
annoncée dans le Nouvel Educateur n°189 -Publication : septembre 2008

Etudiants en BTS, Lycée Viette, Montbéliard (Doubs) - Enseignant: Michel Mulat, Professeur en Audio-visuel

 

 

 

" Couple, Fusion, Confusion "
D'après l’œuvre photographique de Jindrich Streit
Pédagogie Freinet en BTS Audiovisuel

Le projet Štreit est né de la rencontre entre un examen et un artiste.

Jindřich Štreit
Handi-cheval: un handicapé disant au revoir à son cheval qu'on emmène à la boucherie.
Ses voisins se cotiseront pour le lui racheter


Le contexte

Dans le cadre de l'examen de BTS audiovisuel, les cours sont arrêtés pendant six semaines, entre mars et mai, afin que les étudiants, réalisent leur film de fin d'étude. Étant évalués sur des compétences techniques, ils ne peuvent en aucun cas être responsables du scénario et de la réalisation du vidéogramme qu'il doivent produire. Selon le contenu du projet, les équipes peuvent comporter entre quatre et sept personnes prises dans quatre options différentes correspondant aux quatre métiers préparés :
- son,
- gestion de production,
- montage
- et ingéniérie.

Les sujets sont visés par une commission nationale et tenus secrets jusqu'au lancement de l'épreuve. Ils comportent des imposés permettant d'évaluer leur connaissance des machines professionnelles et des compétences de gestion. C'est ainsi que nous devons obligatoirement intégrer un multicaméra[1], ce qui suppose au moins un tournage avec un camion dans lequel se trouve la régie, mobilisant au total entre neuf et vingt personnes comme à la télévision ou au cinéma.

Le plus souvent, dans le cadre de l'examen, on se contente d'organiser un plateau mettant en scène deux ou trois spécialistes débattant d'un sujet d'intérêt régional. Chaque fois que je l'ai pu, j'ai préféré opter pour des vidéo-BT (une BT qui utilise la vidéo au lieu du papier), des fictions à caractère documentaires ou des présentations de la pédagogie Freinet. On peut déjà en voir un certain nombre sur le site [noe-tv.net] site avec lequel l'ICEM a passé un contrat en juin 2008.
Les deux derniers projets que j'ai réalisés avaient pour objet de confronter la photographie en noir et blanc et la vidéo, sachant que la première se plaît, depuis les origines du cinéma, à tourner le dos à la seconde qu'elle accuse de trop dévoiler du mystère.

Le photographe Jindřich Štreit


Jindřich Štreit commence comme instituteur et photographe amateur en Tchécoslovaquie. Il est profondément enraciné dans les villages dans lesquels il enseigne, et témoigne de la vie ordinaire avec son appareil photo. En 1982 il participe à une exposition d'artistes non officiels, présentée sur des cours de tennis, à Prague, seul photographe, mais toujours amateur. Il sera placé en prison préventive pendant trois mois avant d'être condamné à dix ans de prison avec sursis pour « outrage à la République et à son représentant[2] ». Ses photos, et tous ses négatifs sont confisqués ainsi que son appareil photo. On lui interdit de photographier et il doit répondre à un contrôle policier permanent. On le retrouve alors bibliothécaire dans une ferme d'État. L'interdiction dont il fait l'objet ne l'empêche pas de continuer clandestinement à pratiquer sa passion. Il devient photographe professionnel indépendant à partir de 1994 et enseigne la photographie à l'académie des films de Prague et à l'université d'Opava en Silésie (République Tchèque).


Nos motivations

Il est clair que nous ne prétendons pas donner une leçon de cinéma en disposant de moyens matériels et humains qui ne sont pas ceux des classes de nos lecteurs, d'autant plus que ces étudiants, qui peuvent être considérés comme de futurs professionnels, ne réussissent pas forcément tous leur BTS. Nous pensons cependant que la démarche est reproductible sur le plan du contenu comme par la pédagogie qui la sous-tend.
A noter que nombre de ces travaux à caractère documentaire sont utilisables en classe; tandis que ceux qui présentent la Pédagogie Freinet peuvent être commentés dans des formations.

Projet de la promo 2006 comportant un vidéo poème et un reportage sur « Les mineurs du bassin potassique alsacien »

Jindřich Štreit est venu en 1998 faire un reportage sur les mines de potasse de la région de Mulhouse menacées de fermeture. Avec ses images en noir et blanc, jamais recadrées, le photographe a montré, sur les pas de Cartier-Bresson, son maître, des instants non perceptibles à l'œil nu de la vie dans et autour des mines. Moins de dix ans après, les mêmes mines, victimes de la mondialisation ont fermé. Le défi proposé à nos étudiants a consisté, pour le vidéo-poème, à animer des images fixes en noir et blanc, en opposition à des images en couleur desquelles on attend le mouvement.

 

Fusion confusion est le travail d'un de mes étudiants pour la jaquette du DVD sur couple fusion confusion
( photo de gauche: Jindřich Štreit- Une institutrice retrouve son ancien élève et lui recommande d'arrêter de fumer)

Nous avons organisé une conférence, mais éclairé les mineurs spectateurs. Ce n'est pas le conférencier que nous avons filmé. Nous avons profité du dispositif pour faire des portraits. Ce sont des portraits comme ceux réalisés par Streit et que nous faisons commenter par les personnes correspondantes en voix off, de manière à provoquer un malais: ils sont hors de leur élément comme seraient des poissons sortis de l'eau. Le second reportage se donne pour ambition de fixer la mémoire que les propriétaires des mines ont décidé d'effacer, en rasant tout ce qui dépasse dans le paysage et en bouchant toutes les galeries.

Photogramme extrait du reportage sur les mines de potasse

 

"Tournage animation et animation " :
Un mineur présente le travail de la mine à une classe de collège

 

Portrait-Photogramme saisi sur les tournages sur les mines de potasse

 

Portrait-Photogramme saisi sur les tournages sur les mines de potasse

 

 

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Animer des objets

 

Revue en ligne CréAtions n°189 "IMAGES SEQUENTIELLES"
annoncée dans le Nouvel Educateur n°189 - Publication en septembre 2008

Classe de MS/GS , Ecole maternelle Marcel Cartier, Rouen (Seine Maritime) - Enseignantes : Muriel Quoniam et Delphine Stéphant

 

 

 

Animer des objets
Un appareil photo numérique + une télé = des images animées !


Si vous n’avez pas les moyens d’avoir un ordinateur et les logiciels adaptés dans la classe avec un appareil numérique et une télé, vous pouvez déjà donner à vos élèves la possibilité d’approcher l’animation d’images.

La technique :
Imaginer un scénario avec des objets de la classe, des dessins, des modelages ou des enfants…
Placer l’appareil photo sur un pied (Il est important de ne pas déplacer le pied pendant les prises.)
Placer les objets dans un espace délimité
Prendre une photo
Déplacer un objet
Prendre une photo
Le déplacer encore
etc.

Puis aussitôt vous pouvez brancher l’appareil photo au poste de télévision et faire défiler les images : vous verrez les objets (ou les enfants) bouger !

 

 

Sur le plan théorique, c’est le cerveau qui reconstitue le mouvement réalisé entre deux photos (persistance rétinienne)
Le cinéma utilise ce principe en faisant défiler 24 images/secondes.

J’ai proposé cette technique à mes élèves de grande et moyenne sections à la fin d’un moment d’écriture, avec le tampon, l’encre, un bouchon de stylo et le crayon qui étaient posés sur la table devant nous. Avec un petit groupe, nous avons pris les photos en verbalisant chaque action (le tampon va vers le bouchon puis le crayon l’y rejoint). Puis nous avons tout de suite visionné les images avec toute la classe. Outre l’aspect magique de voir des objets familiers prendre vie (le titre a tout de suite été trouvé: les mangeurs de bouchons), les enfants ont rapidement proposé de passer les images à l’envers… ce qui a fait beaucoup rire et permis de voir que l’action était contraire : les objets n’avançaient plus, mais reculaient !
Inutile de dire tous les possibles liés à cette activité, éphémère, certes, mais accessible à tous !

Pour laisser des traces, les images peuvent ensuite être imprimées et assemblées en flip book, insérées dans un praxinoscope ou faire l’objet d’un album à moins que vous ne disposiez d’un ordinateur alors, vous pouvez les insérer dans power point avec un temps d’affichage assez court.

On peut aussi utiliser cette en prenant en photo les images d’un album et les projeter pour une lecture collective…
  

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 témoignages sommaire "Images séquentielles"

 

 

Y’a un truc !

 

Revue en ligne CréAtions n°189 "Images séquentielles"
annoncée dans le Nouvel Educateur n°189 - Publication : septembre 2008

Classe de MS/GS, Ecole maternelle Marcel Cartier, Rouen (Seine-Maritime) - Enseignantes : Muriel Quoniam et Delphine Stéphant – Intervenant : Rénald MAGNIER, metteur en scène

 

 

 

" Y’a un truc ! "

Passer de l’autre côté de la caméra
pour comprendre que l’image qu’on voit n’est pas toujours réalité… mais fabriquée!

"Des étoiles à la maternelle", classe à PAC cinéma 2005-2006

 

 Le tournage

Mardi 6 juin, tournage du film : "Des étoiles à la maternelle"
avec Rénald Magnier, réalisateur.

 Rénald, le metteur en scène, installe les lumières sur le plateau.

 

 

Il donne à Afssia les consignes de cadrage.

 Tout est prêt!

Le "crieur" (Paul, Tougsou ou Farid)
donne les ordres:
SILENCE!
MOTEUR!
ANNONCE!
ACTION!

SILENCE!
Tout le monde se tait.

MOTEUR!
Le caméraman
(Afssia ou Mael)
appuie sur le bouton.

 

 


ANNONCE!
Chloé

Les acteurs (Nolwenn et Jimmy) jouent la première scène : la lune et la petite étoile.

 

Le "souffleur" (Bilal) est installé
derrière le décor
pour aider les acteurs.

 

L'éclairage :
le néon est placé en face du décor

et éclaire la lune et l'étoile.

 

La "prise son"

 

 

Le "perchman" (Chloé ou Kahina)
dirige le micro vers celui qui parle.
Le micro ne doit jamais apparaître
dans le champ de la caméra
(on ne doit pas le voir à l'image).
On enregistre les bruitages,
la cuvette est prête pour le"plouf":
un morceau de pâte à modeler
qui tombe dans l'eau.

 

 

Les acteurs de la "voix off"
sont prêts.

 On rejoue la scène,
la caméra enregistre le son
mais on ne s'occupe
pas de l'image.

La scène des étoiles qui apparaissent une par une.
Le spot éclaire le décor du ciel.

1- Rénald colle une étoile.
2- Moteur! La caméra filme.
3- On filme 3 secondes : on compte jusqu'à 3!
4- Coupez! La caméra arrête de filmer.

 
5- Rénald colle une deuxième étoile.
6-Moteur! La caméra filme.
7- On filme 3 secondes : on compte jusqu'à 3!
8- Coupez! La caméra arrête de filmer.

 

Scène des enfants qui lancent des étoiles...

A l'extérieur, Rénald effectue
les nouveaux réglages de la caméra.
La perche du micro est beaucoup trop longue :
c'est Delphine qui la manipule, cette fois-ci.
Les acteurs se mettent en place.
MOTEUR!
Les enfants font semblant de lancer leur étoile: COUPEZ!
Ils restent en statue et Muriel récupère leur étoile.
MOTEUR!
Les mains sont vides... et les enfants les agitent:
"AU REVOIR!"
Sur le film, on aura l'impression qu'elles ont disparu, ENVOLÉES!

Scène de l'enfant dans sa chambre

Nous reconstituons une chambre dans la salle de classe. Il fait jour.
Rénald règle la caméra pour faire croire qu'il fait nuit.
On appelle ce trucage: la nuit américaine.
Nous filmons la scène avec la caméra placée loin: en plan large.
Puis, nous déplaçons la caméra pour filmer en gros plan. Les acteurs rejouent la scène: la caméra filme les visages à tour de rôle...
Pour filmer la maman (Avin) en gros plan, il va falloir changer de place pour faire croire qu'on est dans la chambre: si on laisse Avin à sa place, en arrière champ, on verrait la salle de classe.
Alors Avin se déplace devant le tissu de la chambre. Et Pablo et sa lumière sont installés face à elle, pour faire croire qu'ils sont toujours au même endroit...

 
Les acteurs tournent à nouveau la scène. Cette fois, la caméra filme le visage de la mamn en gros plan. On croira que l'enfant est dans son lit... alors qu'il est sur une chaise!
C'est Rénald qui choisira les meilleurs passages au montage.
La technique qui permet de voir les acteurs en gros plan l'un après l'autre s'appelle "champ contre champ".

 


Scène du "Quoi de neuf?"

C'était en fin de journée, les acteurs étaient fatigués :
il a fallu la refaire de nombreuses fois!
C'est aussi ça, le cinéma!

Rénald va maintenant monter le film et Muriel en fera un DVD pour le montrer aux parents au mois de juin...
 

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