Revue CréAtions en ligne "Eau" n° 190 & 192 - avril 2009 - SOMMAIRE

Avril 2009

 

 CréAtions "Eau"

Revue en ligne annoncée dans le Nouvel Educateur n°190 - publication : décembre 2008 - et le Nouvel Educateur n°192 - publication avril 2009 -

 

 

Ont participé à l’élaboration de ces numéros : Jacqueline Benais, Simone Cixous, Katina Iérémiadis, Danielle Maltret, Hervé Nunez, Eliane Trocolo.
Crédits photographiques : Pascale Bourgeois, Noëlle Fortuit, Nadine Huver-Furling, Katina Iérémiadis, Olivier Lamaud, Danielle Maltret, Joëlle Martin, Hervé Nunez, Eliane Trocolo.

NE n°190

titre de l'article niveau de classe thème techniques utilisées artiste

Le collège envahi
Résidences d’artiste
 

 collège

  installation  

Des mots qui coulent de source
Art plastique et poésie

élémentaire : CP/CE1   
 

Art plastique et poésie dans le cadre d'un projet proposé par des conseillers pédagogiques. encre, gouache, calligraphie  
           
n°192
         

Eau
 

Edito

   
Carbone hectographique
élémentaire :  cycle 2 Une pratique, un outil: Exploration technique   papier carbone  
Les milieux de l’eau : l’eau, c’est la vie! maternelle

 Exposition en ville

   
"Beach-art" ou ... élémentaire : CP-CE1 ... réinvestir en classe de mer les démarches créatives découvertes en ateliers d’arts plastiques 

land art, in-situ

 
Bord de mer
élémentaire : cycle 2 Une recherche libre en classe nourrie par la culture coopérative de l’école.
Mer
maquette et expérimentation  
Des bulles

élémentaire : cycle 3

Quand Art et Science dialoguent et étonnent avec de simples bulles de savon. expérimentation  
Ça flotte ou ça coule ?? maternelle: PS Exploration des propriétés de  l’eau exploration libre, expériences  
Images de l'eau
Carnet de bord
maternelle : cycle 1 Construire des représentations de l’eau (réelle et imaginaire) au moyen des différents langages (écrit et oral, visuel, sonore, corporel, etc.), mais aussi découvrir et se nourrir d’apports extérieurs (albums, documentaires, productions d’artistes, etc.), afin d’enrichir son regard par l’accès à une certaine diversité, et développer sa créativité personnelle.
coulures, collages à plat et en volume, encres et craies grasses, photographie, graphisme, peinture carreau, ribambelle, bateau en volume  

Bibliographie

       

 


 

Le collège envahi

 

Revue en ligne Créations n°190 "L'eau"
annoncée dans le Nouvel Educateur n°190 - Publication : décembre 2008

Classes du Collège Kl. Thoueilles, Monsempron-Libos (Tarn-et-Garonne) - Enseignant: Hervé Nunez

 

 

Le collège envahi !
Résidence d'artiste

 

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Julia Pallone est une jeune diplômée de l’école des Beaux-Arts de Nantes. Elle pratique le dessin, la peinture à l’aquarelle, l’installation et l’illustration pour révéler ses mondes parallèles, sous la forme de grands formats oniriques.

Pendant toute une semaine d’avril 2004, Julia était en “ résidence ” au collège K.Thoueilles dans le cadre du projet pédagogique soutenu par la DRAC, en partenariat avec l’association Pollen de Monflanquin.
La visite de Julia s’inscrit dans un projet plus vaste impliquant tout le collège à travers un IDD (Itinéraire de découvertes), des productions transversales et disciplinaires (SVT, Français…) et des productions dans tous les niveaux d’enseignements en arts plastiques.
Grâce à La Principale, Me Andrieu, qui a compris depuis 6 ans l’intérêt socialisant de la démarche, l’établissement avait mis à sa disposition une salle située au cœur du collège. Celle-ci a attiré la curiosité des élèves interpellés par les dessins et les volumes originaux exposés ou présentés dans des brochures. Cette salle était aussi une invitation à la pratique (aquarelle, moulage à “ l’argilate ”, la pâte durcis-sante utilisée par les prothé-sistes dentaires…).
Julia dont l’enthousiasme et la disponibilité ont été remarquables, a en même temps rythmé les journées par des propositions d’actions dans le collège.
Ainsi, aux interclasses tous les élèves pouvaient participer à des “ performances ” en répondant à des appels lancés depuis le micro de la vie scolaire : faire les plongeurs ; patauger ; tanguer comme sur un bateau… ; Avec une quinzaine d’élèves libérés de cours pour deux jours, elle a aussi travaillé autour de l’idée d’envahissement…
Ainsi, par l’effort de tous, le hall s’est peu à peu transformé en aquarium, la cour intérieure en mer. Des surprises attendaient le passant dans les couloirs.
Ces actions allaient dans le sens du travail de Julia qui aime organiser des dispositifs de “ rencontre ” et de communication.
Mais Julia n’était pas là pour remplacer les professeurs d’arts plastiques, elle n’a animé aucun cours, elle a tantôt travaillé sur ses propres projets, tantôt reçu les élèves qui venaient la voir de leur propre initiative. Elle a produit, écouté, fait partager son expérience et sa sensibilité.

Un premier courrier des élèves

1/ Julia envoie un press book
2/ Les élèves lui répondent :

Gilbert, 3e. J’ai choisi de faire une crypte avec des squelettes filiformes.
J’aime bien la variété de vos œuvres et particulièrement “ s’étendre ” qui peut s’interpréter de plusieurs manières.
- ça pourrait être une personne qui voudrait partir loin
- ça pourrait être quelque chose qui se défait (une relation…).
“ Flower power ” me donne l’idée de faire un projet où la nature reprend le dessus, redevient dominante.
Lydie, 5e. Je voudrais faire un monde avec des formes géométriques, dont les meubles seraient faits à partir de matériaux de récupération. Un monde surprenant que l’on prendrait plaisir à voir sans l’avoir chez soi.
Mettre dans mon monde des objets de pays différents, tous mélangés pour donner une impression de voyage, de rêve.
Le book a des œuvres remarquables. Il traite plusieurs sujets. Toutes les œuvres sont faites à partir d’une image que l’on voit tous les jours mais, à force, on n’y fait plus attention. Le livre nous apprend à les voir différemment.
J’aime bien le plan de Venise qui se promène dans Venise, mais je préfère le pull avec la pelote de laine dans l’eau. J’ai l’impression que cette personne veut partir loin, mais comme elle ne le peut pas, elle veut en donner l’impression.
J’aimerais savoir si vous avez une source d’inspiration et où vous trouvez vos idées.
Morgane, 5e. Comment avez-vous commencé cette carrière et comment avez-vous eu l’inspiration ?
Votre book est spécial car c’est tout sur un même sujet, sur les femmes.
J’aime bien les cocottes en forme de papier.
Pauline, 5e. …/… Je trouve qu’il y a des images vulgaires car des fois on voit le sexe des hommes et des femmes et je n’aime pas l’image des mains qui sortent des yeux.
Pourquoi dessinez-vous des hommes et des femmes nus ?
“ Gerbe de fleurs ” me donne envie de reproduire un jardin de fleurs (avec beaucoup de couleurs).
Jimmy, 5e. …/… Pourquoi découper un tissus et le recoudre ?
Le plan des canaux de Venise me donne l’envie de visiter la ville de Venise.
Florian, 4e. …/… Pourquoi y a t-il un poulpe dans une main ?
En quoi consiste l’œuvre “ fleuve ” ?
J’aime bien le plan de Venise qui dérive sur l’eau.
Samuel, 5e. Pire cochonne, pire obsédée (L’élève a supprimé ces qualificateurs dans sa dernière version).
Je n’ai pas aimé certaines photos. Il y a beaucoup de sexe. La bave est dégoûtante car c’est dégoûtant de se baver dessus.
Jonathan, 4e. Avec un camarade, nous faisons un univers de BD dans lequel il y a des vaisseaux en volume (le vaisseau principal sur lequel on circulera dans des tunnels). Les étoiles seront des trous dans du carton éclairé par derrière.
Pouvez-vous me dire ce qu’est le cheval avec un gros nez et des couleurs bizarres ?
Gaëlle, 4e. Un petit coucou à Julia Pallone +
une question : son book est pas mal. Elle a de bonnes idées. C’est un bon début, elle devrait continuer ainsi. Aimez-vous les feuilles ? Moi, j’aime beaucoup les feuilles et leurs joyeuses couleurs d’automne.
J’aime particulièrement la rose qui sort de la marguerite de la femme car c’est pour moi une fleur qui se développe en sortant d’une autre.
Rachel, 4e. J’aime bien vos pliages en feuille et leur disposition dans des objets de la vie quotidienne.
Notre projet ressemble un peu à ce que vous faites. Je fais un univers de feuilles mais en très grand format. Je veux que la vie sorte des feuilles.
Léthilie, 5e. Je fais un monde rose car c’est la couleur des gens heureux. Ca représente la joie et je voulais que l’on se sente bien dedans.
L'oeuvre que j’aime bien c’est celle où une femme “ gerbe ” des fleurs car cela sort de l’ordinaire.
Sonia, 5e. L’oeuvre qui ne me plaît pas est celle où une fleur pousse sur le sexe de la fille. Je trouve que c’est bizarre et vulgaire.
J’aime bien l’œuvre avec le pull qui se défait avec le bateau.
Stessy, 5e. C’est assez choquant des fois (les femmes nues) surtout celle où il y a du sang qui coule de son vagin.

Julia aux élèves

Tout d’abord je tiens à vous remercier pour votre courrier, qui m’a plu, parfois étonnée, et m’a aussi permis une autre lecture de mon travail.
Voila les réponses aux questions qui m’ont été posées :
Lydie, je cherche et trouve mes idées dans la vie de tous les jours ou dans des moments de ma vie passée, dans le quotidien, dans les rêves ou les contes, ou dans des livres… parfois quand je lis ou voyage, ça me donne envie de faire des images, de retranscrire des impressions ou des sentiments que j'ai eus, même si ça ne marche pas toujours !! J’aime regarder autour de moi et parfois de petits détails peuvent me donner de nouvelles idées…
Morgane, depuis toute petite j’aime dessiner, faire des histoires. Par contre, au collège, je détestais les cours d’arts plastiques !! Mais chez moi je ne faisais que bricoler ou faire des photos. Plus tard, en finissant le lycée, je ne me voyais pas faire autre chose, c’est pourquoi j’ai choisi de faire des études artistiques. Après mes études, j’ai choisi de garder du temps pour moi, pour avoir le temps de faire de l’art et d’essayer de trouver des endroits pour exposer… Cela demande beaucoup de temps et ce n’est pas toujours facile au début, d’autant plus qu’il y a peu d’artistes qui gagnent vraiment leur vie grâce à leur travail.

 

Pauline, la présence des corps nus semble vous avoir, pour la plupart d’entre vous, beaucoup marqués. Pour ma part, je ne m’étais pas forcément rendu compte qu’ils étaient aussi présents, peut-être est-ce parce que vous n’avez vu qu’une partie de mon book. Si les corps sont dénudés, c’est aussi parce que cela exprime autre chose, et pas uniquement de la provocation. Ce n’est pas choquer qui m’intéresse, mais essayer de dire que les vêtements ne représentent pas toujours quelque chose, et que sans, les personnages sont plus “ mis à découvert ”, sans caches. Il y a des images où je parle du corps comme dans ” le puits à ciel ouvert", ou dans le dessin avec les poils pubiens qui poussent trop, et cela me semble plus juste qu’ils soient nus, mais dans d’autres images, comme dans “ Flower power ”, il ne me semble pas nécessaire qu’ils le soient, car je ne veux pas parler de la même chose, ou je veux en parler autrement.
Samuel, je suis d’accord que ce n’est pas appétissant de se baver dessus ! Ta réaction est tout à fait normale et c’est ce que je cherchais à éveiller chez les gens qui regardent. Mais pas uniquement : le travail de ces vidéos est aussi basé sur des expressions de langage, ici “ ravaler sa salive ”. Connais-tu cette expression ? C’est une expression qui, quand tu y réfléchis, contient beaucoup de violence, et c’est aussi cela qui est perturbant, violent, l’écart entre les mots et l’action.
Jimmy, ce travail d’une machine qui coupe et recoud était pour moi, en quelque sorte, une métaphore de la vie : je voulais dire que vivre c’était être blessé mais réussir à vivre avec ses blessures, c'est-à-dire faire en sorte de les cicatriser ou les réparer ; sinon, tu meurs. Ce travail est donc une sculpture qui compte le temps qui passe… C’est une sculpture en mouvement, qui fonctionne toute seule jusqu'à ce que quelque chose ne fonctionne plus. Je l’ai intitulée fleuve car “ l’eau coule et on se baigne jamais deux fois dans la même eau ” (c’est Héraclite qui l’a dit!).

 

 

Florian, c’est vrai qu’on ne tient pas souvent un poulpe dans une main… si j’avais mis un revolver ou une fleur certainement que tu ne m’aurais pas posé la question, car ce sont des images que l’on n'a plus l’habitude de voir, dans les films ou les BD… Ce dessin fait partie d’une série de dessins de mains (je vous les montrerais à ma venue), qui tiennent souvent des objets incongrus ou décalés. L’écart qui se forme me plait, entre la main avec qui l’on est tous les jours, et d’autres choses ; ça vacille entre le rêve et le cauchemar. Mis à part ça, j’ai dessiné un poulpe car une fois je me suis retrouvée à nager avec un poulpe, et celui-ci s’accroche à ta main parce qu’il croit que c’est un autre poulpe… c’est une sensation étrange, car ça fait à la fois peur et plaisir… voila pour la petite histoire du pourquoi !! Mais y a-t-il vraiment besoin de savoir ?
Jonathan, à toi d’imaginer ! Cela pourrait être un cheval champignon ; ou un cheval martien qui rêve à d’autres galaxies et sa tête se transforme ; ou montrer que dans le crâne il y a l’infini ; ou des nouveaux critères de chirurgie esthétique chez les animaux… je ne sais pas trop moi-même !!
Gaelle, ta question est rigolote, on ne me l’avait jamais posée !! oui j’aime bien les feuilles mais je n’en ai pas toute une collection chez moi !! Par contre, j’ai plein de feuilles pour dessiner, des petites et des grandes… et toi ? tu en gardes ? En as-tu une préférée? Dessines-tu dessus? Ce que j’aime bien dans les feuilles, c’est leurs nervures et leurs façons de s’envoler.
Voila. J’espère que mes réponses n’auront pas été trop confuses. Sinon vous m’en poserez d’autres !!
J’ai hâte de voir vos projets réellement.


Julia


Le dispositif de résidence mis en place au collège est explicité dans le N° 114 de CréAtions.

 


sommaire Créations "L'eau" 

 Installation

 

Des mots qui coulent de source

 

Revue en ligne CréAtions n°192 "EAU"
annoncée dans le Nouvel Educateur n°192 - Publication : avril 2009

CP/CE1, Ecole publique, Marcilloles (Drôme)– Enseignante : Pascale Bourgeois

 

Des mots qui coulent de source
Art plastique et poésie

 

Le projet global de l’école de l’année 2003/2004 portait sur le thème de l’eau, avec un volet d’approche scientifique (visite du musée de l’eau, enquête de proximité, sensibilisation aux questions d’environnement, expériences...) et un volet artistique (travail avec une danseuse débouchant sur une présentation aux parents à la mi-mai).
Dans ma classe, toutes ces recherches ont également été réinvesties en art plastique et en poésie dans le cadre de l’opération Musenfance. Musenfance est une proposition des conseillers pédagogique en art plastique pour le département de l’Isère. Un fil conducteur très ouvert est proposé, il est préparé par des animations pédagogiques et un livret rassemblant une foule de pistes et de références puis les travaux réalisés dans les classes sont présentés sous forme de plusieurs expositions en divers lieux du département.
Cette année-là, le fil conducteur était « Image mots ». L’eau était un sujet tout à fait approprié pour stimuler la créativité des enfants puisqu’ils baignaient déjà dans tout cet univers de couleur, de formes, de mouvement et de vocabulaire spécifique.

Essai d’écriture au tableau

Temps des collectes
En art plastique : Outre les visites sur le terrain (les inondations de la Bourne, l’Isère, nos rivières), les images variées vues au musée de l’eau, nous avons pu aussi feuilleter de très beaux livres de photos à l’occasion d’une exposition sur l’eau organisée à la bibliothèque municipale.
En poésie : Une sélection assez large de différents textes et poésies sur le thème de l’eau étaient proposée aux enfants.
Ils pouvaient en choisir pour apprendre à les dire (certaines ont été dites au cours de la présentation aux parents).
Chacun a pu aussi chercher les mots qui lui plaisaient. Ils étaient recopiés sur des petites bandes, rangés dans une enveloppe, partagés oralement, échangés.

 

Collecte de mots dans divers textes et poésies

 

Temps des expérimentations
Les enfants ont fait des explorations à la peinture, sur grandes feuilles, la gouache étant étalée avec des rouleaux, des tampons, des éponges ou du carton. Des palettes étaient disponibles pour faire des mélanges. La proposition était de rendre compte des différents aspects que l’eau peut prendre en travaillant sur la matière, les couleurs, les reflets, les mouvements. L’objectif étant que les enfants aillent vers des créations abstraites, ce qu’ils ne font pas spontanément. Ils ont donc réalisé des grandes peintures à la gouache (sur un beau papier grège mesurant 1m sur 70 cm). Ils ont utilisé divers outils : pinceaux, rouleaux, éponges, bouts de cartons et essayé des tas de mélanges de couleurs.
Les élèves ont également abordé l’écriture à l’encre, avec des porte-plumes et des bambous taillés de différentes grosseurs.
Il s’agissait de chercher à écrire les mots choisis avec des formes d’écriture inhabituelles par la taille, le style des lettres, les lignes et dispositions variées.

Essai d’écriture à l’encre avec plumes et bambous

« L’eau salée » (Morgane)

Temps des réalisations définitives
Chacun devait alors chercher à associer des mots avec sa peinture, trouver dans sa collection de mots ceux qui s’accordaient avec le milieu évoqué par la peinture, les agencer, les insérer en allant dans le même le mouvement ou au contraire en rupture, en les cachant ou en les mettant fortement en évidence.
Cette partie du travail était assez complexe. Les enfants balançant entre 2 attitudes : soit choisir les mots qui leur plaisaient sans tenir compte de leur propre réalisation, avec une certaine tendance à réutiliser certaines expressions qui avaient du succès (le clapotis, l’année tourbillonne) , soit décrire l’univers évoqué par la peinture d’une façon très plate (la cascade tombe, l’eau éclabousse), l’intervention de l’adulte était nécessaire pour pousser un peu plus loin, aider à effectuer des choix et construire la mise en forme définitive.
Mais quelle satisfaction de tous en affichant ces travaux dans la salle où le spectacle a été présenté aux familles, de les revoir aussi au cours de l’été à la bibliothèque municipale. Sans oublier leur présentation dans le cadre de l’exposition Musenfance que nous sommes allés voir, bien entendu, au collège de La Côte Saint André. Outre que nos jeunes élèves sont très fiers de voir leurs travaux valorisés dans un établissement fréquenté par les grands, cette exposition est une ouverture aussi pour eux sur tous les possibles tant la variété des réalisations donne envie de goûter à plein d’autres plaisirs en art plastique.

«La forêt de cascade» (Coline)

«L’ouragan mouillé» (Dorian)


Tâtonnements pour inventer

à partir de mots choisis

 

 

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Tous les témoignages Sommaire EAU

 

poésie,encre, gouache, calligraphie

 

Edito - Revue en ligne Créations "L'eau" - Nouvel Educateur 192 -

 

Revue en ligne Créations n° " L'eau "
annoncée dans le Nouvel Educateur n°192 - Publication : avril 2009

Edito

 

Edito "L'eau"

 

L’eau est un élément essentiel pour l’homme, source de vie certes, mais aussi source de plaisir: pour le bébé dans son bain, pour l’enfant qui savoure l’eau coulant entre ses doigts, pour celui qui observe des coulures de peinture fraîche ou pour l’enfant fasciné par son propre reflet dans une flaque d’eau.

Les articles regroupés sous le titre générique de "L’eau" dans ce numéro de CréAtions rappellent l’importance de la perception sensorielle dans la construction de la pensée enfantine et donc de la nécessité, dans l’école, de permettre à l’enfant d’ancrer ses apprentissages dans l’expérience sensible primordiale.

Le discours doit s’appuyer sur le vécu, la pensée sur le rapport corporel et sensori-moteur avec l’élément eau. Il est important que l’école permette à l’enfant de jouer librement avec l’eau, surtout pour les plus jeunes. En manipulant l’eau, l’individu explore les possibles de cette matière, fondement de l’existence. Les pratiques décrites dans ce numéro de CréAtions présentent des approches expérimentales de l’eau, cette matière primordiale du rapport de l’enfant au monde:
-approche sensorielle avec les jeux d’eau dans la cour et dans les ateliers de la classe.
-approche expérimentale d’observations scientifiques telles que celles de la pluie, de la marée ou de l’évaporation, etc.
-approche du citoyen de demain autour de la problématique de l’eau, de son utilisation, de son gaspillage par l’homme. Le jeune enfant qui connaîtra l’eau, outre le développement de sa personnalité, sera un citoyen vigilant qui s’interrogera sur la problématique mondiale de l’eau et de l’homme.

L’école, en permettant à l’enfant d’explorer "l’eau", joue pleinement son rôle de passeur de culture, que ce soit dans la littérature, la poésie, la musique, la peinture ou au contact de l’artiste ; les résonances symboliques, les significations ambivalentes de l’eau nourrissent et sollicitent l’imaginaire des élèves vers la création artistique. A travers la lecture des articles présentés dans ce numéro, vous pourrez découvrir comment le hall d’un collège s’est peu à peu transformé en aquarium et sa cour intérieure en mer. Qu’elle soit vague, bulle ou nuage, inerte ou en mouvement, l’eau demeure un véhicule privilégié du rêve et de la poésie chez l’enfant et le jeune. Elle les entraîne au pays du démon de la vague et des nuages rigolos, au pays où l’eau se marie avec le carbone et enfante de nouvelles images, au pays des mots qui "coulent de source" et où résonne le tambour de pluie.

Le chantier CréAtions

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sommaire Créations "L'eau" 

 

 

Une Pratique, un Outil : Le carbone hectographique

 

Revue en ligne CréAtions n°192 "Eau"
annoncée dans le Nouvel Educateur n° 192 - Publication : avril 2009

Classes de GS/CP/CE1, Ecole élémentaire, Crissey (Jura) – Enseignant : Olivier Lamaud

 

 

Le carbone hectographique

Carbone hectographique :

carbone pour duplicateur à alcool qui peut avoir comme couleur : le violet, le rouge, le jaune, le vert, le noir ou le bleu.

 

Principe de cette technique

 

La trace d’encre, abandonnée par la feuille de carbone sur une feuille de papier, migre dans cette dernière sous l’action de l’eau.


Soit une feuille de papier de 80 grammes posée sur une feuille de carbone violet, faire un trait au recto, une trace de carbone se dépose au verso.
Faire couler de l’eau sur ce trait de carbone : la couleur se disperse de part et d’autre de cette trace qui peut même finir par disparaître.
La couleur est stoppée à l’orée du papier sec. L’encre violette qui a migré dans la feuille est stable après séchage, même si on remouille cette tache ; elle n’évoluera pas.


Si on dépose une trace d’une autre couleur ou s’il reste de l’encre violette sur le trait initial, on peut retravailler comme au début en jouant avec l’écoulement de l’eau sur la feuille.

 

 

Trois constats

- L’encre qui s’est imprégnée dans le papier est stable dès le premier séchage.

- On peut retravailler sur la feuille initiale après chaque séchage.

- Les encres ne se mélangent pas, elles se chassent l’une l’autre.

Grâce à ces propriétés, un dessin peut être travaillé avec un temps pour chaque couleur. Les enfants ont réussi «le croisement» pour les oiseaux sur les branches d’un arbre, c’est-à-dire représenter un oiseau devant ou derrière une branche suivant le trait qui est interrompu.

Conseils pratiques

Capter le carbone au verso de la feuille en dessinant avec un stylo à bille au recto.

Les dessins étaient demandés au stylo afin que le mouvement soit plus facile et le geste plus ample. On peut repasser sur un trait déjà tracé sur la feuille (décalquer) pour capter le carbone mais le geste est moins spontané et le dessin moins tendu.

Pour un dessin plus fouillé, on peut le faire au préalable au crayon, avec la possibilité de gommer. Ensuite, il s’agit de repasser sur les lignes au stylo à bille pour capter la couleur choisie.

Penser que le dessin obtenu sera inversé. On peut tremper toute la feuille sous un filet d’eau, au robinet; un coton imbibé d’eau donne de moins bons résultats.

 

Histoire de cette technique

 

Au départ, nous avons voulu répondre à une demande pressante d’illustration pour une histoire dans J Magazine. Cette technique a permis un travail rapide, riche de la magie de la répartition des couleurs. Les enfants, au fur et à mesure des découvertes, ont établi des protocoles pour réaliser un projet: le «croisement» par exemple, avec toujours la part d’aléatoire qui étonne et ravit.

 

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"Une pratique-Un outil"

sommaire "EAU" 

papier carbone

 

Les milieux de l'eau - L'eau, c'est la vie

 

Revue en ligne CréAtions n°192 " L'eau "
annoncée dans le Nouvel Educateur n°192 - Publication : avril 2009

Classes de GS, Ecole maternelle Jean Moulin, Pernes les Fontaines (Vaucluse) - Enseignantes : Eliane Trocolo, Maryvonne Cruypenninck, Pascale Moog, Maya Farhat, Nathalie Monfray, Julien Mugnier. Partenaire : Mireille Gravier - Centre Méditerranéen de l’Environnement

Les milieux de l'eau - L'eau, c'est la vie

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En 2006, dans le cadre de la campagne d’éducation à l’environnement sur le thème de l’eau, la commune de Pernes les Fontaines a été choisie pour la richesse de son patrimoine. Sur quelques kilomètres carrés sont regroupés les principaux enjeux autour de l’eau : fontaines alimentées par galerie drainante et aqueduc, barrages et anciens moulins sur le cours d’eau local la Nesque, canal d’irrigation, etc.
Le CME a proposé à différentes structures du Comtat de participer à une manifestation sur le thème de l’eau et du patrimoine de l’eau en Méditerranée. Ce projet a réuni des écoles maternelles et élémentaires, des collèges, des lycées agricoles, des jeunes de l’Association des amis du Mont Chenoua de Tipasa (Algérie) et des structures locales : la bibliothèque municipale, le centre de loisirs et la Société de lecture.
L’école maternelle Jean Moulin devait orienter son travail sur le plan artistique : représentation de la matière ou de la vie autour de l’eau, ou à partir de l’observation : pluie, eau courante ou de l’imaginaire, etc.

 


Le tambour de pluie

Chaque classe a mené une enquête sur l’EAU : où trouve-t on l’eau dans l’école ? à la maison? dans notre environnement proche? dans la ville?
Ce qui a entraîné les enfants vers une recherche documentaire à la BCD, à la bibliothèque municipale, en famille sur l’ordinateur, complétée par des visites dans la ville, au bord du canal, le long de la rivière et ailleurs.
Puis, pour nourrir notre imaginaire, nous avons écouté des contes à la bibliothèque – première approche suivie d’une séance de mise en forme avec les mots retenus par les enfants pour créer une autre histoire à partager.

Pour l’exposition, Julien a choisi l’aquarium de la classe avec ses poissons qui tournent en rond et qui semblent se multiplier. Nathalie, après l’observation des petites bêtes ramenées dans un seau d’eau douce de la rivière, a fait dessiner ses élèves sur des galets. Maya a réalisé un tambour de pluie pour nous permettre d’écouter la pluie douce ou forte et nous laisser emporter à la rêverie.

POUR LA LIBERTE
Laissez chanter
l’eau qui chante
Laissez courir
l’eau qui court
Laissez vivre
l’eau qui vit
l’eau qui bondit
l’eau qui jaillit
Laissez dormir
l’eau qui dort
Laissez mourir
l’eau qui meurt

PHILIPPE SOUPAULT
Poèmes et poésie
Ed. Grasset

 


Pascale a emmené ses élèves au bord du canal, nous a proposé une série de tableaux aux pastels représentant l’eau et la nature sur les berges- peindre sur le motif en référence aux peintres impressionnistes -sensibilité perceptible sur cet environnement quotidien…

Les élèves de la classe de Maryvonne, après une recherche d’albums de littérature jeunesse sur le thème de l’eau et de livres d’artistes (Monet, Christo, Nils Uldo, estampe japonaise « la vague »…), ont retenu l’idée d’enveloppement. Ils ont choisi un élément du mobilier de la classe : la chaise. « La chaise d’eau » allait naître avec les mots évocateurs de l’eau : coquillages, filet d’eau, goutte d’eau, parapluie et de la matière (le bleu, différents papiers, laine, peinture, etc.). Un poème de Philippe Soupault a accompagné cette création (« la liberté »). Une installation évoquant la rivière, des poissons mis en boîtes et un rideau de pluie ont complété la proposition de Maryvonne.

 

 

 

 

Conte créé avec la conteuse à partir des propositions des enfants

« Il était une fois un lac avec une eau si claire qu’on pouvait voir au fond : des coraux, des plantes aquatiques, des poissons multicolores, rayés, dorés, tout ronds... Dans ce lac vivaient des dauphins et des sirènes aux queues brillantes d’écailles. Les enfants aimaient jouer au bord du lac mais aussi dans l’eau avec les dauphins.

Mais un jour ils trouvent l’eau du lac boueuse. Que s’est-il donc passé ?

Prés de ce lac, il y a une forêt où les enfants ne doivent pas aller car dans cette forêt vit un ogre qui est jaloux de tout ce qui est beau. Il n’aime pas les enfants parce qu’ils ne viennent pas jouer avec lui. Alors un jour, avec son terrible engin, il transporte du sable noir dans le lac. L’eau est trouble, les sirènes sont parties, les dauphins aussi. Les enfants sont très tristes mais aussi très en colère car quelqu’un a pollué leur lac.

Alors les petites bêtes qui vivent dans le sable et les plantes vont aider les enfants mais avant, il faut qu’ils reconstruisent les galeries des vers, la fourmilière des fourmis qui ont été écrasées par…oui ! Elles l’ont vu avec son tractopelle, l’ogre de la forêt, il est passé par là. Mais pour nettoyer le lac il faut l’aide de la bête à corne, oui, la licorne blanche aux ailes bleues qui habite au fond de la vallée. Alors les enfants courent, courent, courent… 

Ils arrivent à la cime de la colline et en bas dans la prairie verte elle est là, la bête merveilleuse. Ils lui expliquent ce qui se passe, le lac, l’eau claire, l’eau polluée. Elle va les aider et leur demande de monter sur son dos l’un après l’autre. Elle trotte, trotte, trotte et arrive au bord du lac. Les enfants sont désespérés, l’eau est toujours sale. La licorne leur demande de dire une formule magique pour faire sortir le sable.

« Enlève toi sable noir pour que l’eau redevienne claire ».

Elle se penche sur l’eau et avec sa queue elle frappe fort, avec sa corne elle fait des ronds au dessus de l’eau. Aussitôt une tornade de sable sort du lac et se dirige vers la forêt. On entend un grand cri. C’est l’ogre qui a été pris par la tornade. Il s’étouffe, il gonfle de colère et éclate en mille morceaux. Il disparaît à tout jamais.

Les sirènes, les poissons, les plantes aquatiques, les dauphins, les insectes reviennent dans le lac. Ils sont heureux et les enfants retrouvent leurs jeux sur la rive. »

Classe des grands en demi groupe accompagné par l’enseignante -séance d’une heure, puis travail d’écriture en classe à partir des notes de la maîtresse.

Lors de l’activité création de contes, les élèves d’Eliane ont choisi de placer leurs personnages au bord d’un lac. Ils ont créé les costumes et les décors puis mis en scène cette histoire pour la fête de l’école.

Ils ont découvert les fleurs de Monet dans son jardin de Giverny et ont dessiné des nénuphars pour illustrer un poème « La lune et l’eau ». Il y avait aussi une série de photographies sur les thèmes de « la main » et de l’eau qui coule, s’écoule…

 

Les élèves ont pu visiter l’exposition des travaux des différents partenaires dans les rues de la vieille ville. Les parents accompagnateurs ont été aussi surpris que leurs enfants par la diversité des propositions autour de ce thème de l’eau.
Nous concluons sur un constat de Mireille Gravier : « A force de technologies, de stations de pompage et de barrages, le monde contemporain balaye trop souvent l’expérience séculaire, nous installant dans la spirale infernale de l’utilisation abusive et du gaspillage de l’eau, en contradiction totale avec les conditions et les potentialités du milieu (crues, inondations catastrophiques, désertification aux portes des capitales au sud de la Méditerranée) ».
Le Centre Méditerranéen de l’Environnement a réalisé des panneaux à partir de ce projet pour sensibiliser les citoyens vauclusiens et autres.

 

témoignages

sommaire "Eau"

 Exposition

 

« Beach-art »

 

Revue en ligne CréAtions n°192 "EAU"
annoncée dans le Nouvel Educateur n°192 - Publication en avril 2009

Classe de CP/CE1, Ecole Jules Ferry, Neuville de Poitou (Vienne) – Enseignante : Joëlle Martin
Classe de CP/CE1, Ecole Louis Buton d’Aizenay (Vendée) – Enseignant : Jean Pierre Geslin

« Beach-art »

Ou réinvestir en classe de mer les démarches créatives découvertes
en ateliers d’arts plastiques


« Dans notre école, les enfants sont habitués à observer leur environnement, la nature. Nous nous inscrivons donc tout naturellement dans un projet fédérateur en arts plastiques intitulé « Nature à l’œuvre »
Tout au long de l’année, en ateliers, ils découvrent différentes approches : land art, peintures à partir d’éléments naturels, transformations…. et réalisent de nombreuses productions.
Rencontrer les correspondants d’Aizenay va leur donner l’occasion de réinvestir toutes ces recherches.
C’est pour une question de coût de transport que nous choisissons non pas deux voyages-échanges mais une rencontre d’une semaine en juin à Saint-Hilaire de Riez dans un centre de vacances.

 
Avant de partir, les enfants de ma classe préparent deux fonds à l’encre, un pour eux, un pour les correspondants: ils choisissent la technique des encres sur des graphismes à la bougie et comme couleurs bleu et vert.
Pas vraiment de projet précis au départ, il s’agit de préparer «quelque chose» pour les correspondants. L’idée est de s’en servir pour réaliser un musée personnel de la classe de mer.

 

 

Découverte de la forêt, de la plage, des dunes, de l’habitat local, du phare. Le séjour sera dense, nous programmons donc une respiration le jeudi : concours de châteaux de sable sur la plage le matin et chasse au trésor l’après-midi.
Il s’agit d’un rallye : Les 5 groupes, chacun sous la responsabilité d’un encadrant (un parent et deux bénévoles nous accompagnent), tournent sur les 5 ateliers:

- sport,
- peinture-nature : comme les impressionnistes qui posaient leur toile dans la nature, il s’agit de «travailler sur le motif » avec de la gouache, des craies grasses, de l’encre…
- mots croisés
- quizz sur les visites réalisées
- art’attack : création collective et éphémère à partir de toutes les collectes des jours précédents. Les enfants de ma classe avaient pour certains d’entre eux participé à l’atelier land art.

 

 

Des groupes recréent l’environnement, d’autres s’inspirent de l’imaginaire marin: poissons, monstres, etc.
«C’était faire des créations avec des éléments de la nature : pommes de pin, paille, fleurs, bouts de bois, chaussures ramassées sur la plage, coquillages, algues…» ainsi Corentin, Léa et Florent définissent-ils leur travail dans le diaporama présenté aux familles.

Et comme pour toute intervention in-situ, il nous reste les photos !
 

 

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land art, in-situ

 

 

 

Carte blanche: Eau

 

Revue en ligne CréAtions n°192 "EAU"
annoncée dans le Nouvel Educateur n°192 - Publication : avril 2009

Classes de MS/GS, Ecole maternelle Aimé Legall, Mouans-Sartoux (Alpes Maritimes) - Enseignante : Nadine Huver-Furling

Carte blanche : Eau

Les enfants se sont approprié l’élément eau à travers le poème, point de départ apporté par l’adulte mais très enrichi par leurs recherches et leurs découvertes.

Peinture, encre et pinceau:

 

Peinture et éponge:  


 

Papier déchiré et collé:

           Papier de soie sur papier:

 

             


Peinture recouverte
de «cello eau-phane»

 

 

 

 

La fontaine cachée

Entends ce chuchotis
Au fond de la nuit.
Cette voix qui te parle
Elle a surgit de l’ombre
Quelque part dans les feuilles.
C’est la voix paisible de l’eau
Qui sourd dans le silence et
Glisse
Au creux de ton sommeil.
C’est le chant de l’eau vive
Qui délivre pour toi
Sous le vent des étoiles
Mille images de songe.
Pierre Gabrie

 

 

               

 

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 eau, gouache, encre

 

Bord de mer

 

Revue en ligne CréAtions n°192 "EAU"
annoncée dans le Nouvel Educateur n°192 : Publication : avril 2009

Cycle 2, Ecole primaire Célestin Freinet, Hérouville Saint-Clair - Enseignante:Danielle Maltret

 

Bord de mer

Une recherche libre en classe
nourrie par la culture coopérative de l’école.

 

Une recherche libre en classe nourrie par la culture coopérative de l’école.
A la suite d’une des semaines à thème pratiquées dans l’école, ayant pour sujet : l’eau, des élèves ont poursuivi le tâtonnement expérimental entamé en reprenant, peut être, un travail antérieur du cycle 3 sur la pollution et les déchets. Ils ont installé une plage très polluée.
De plus, pendant cette semaine, on avait découvert la formation et la propagation des ondes dans l’eau.
La maquette du bord de mer s’est affinée avec une plage de sable et des déchets en guise de rochers. Les enfants, en soufflant sur l’eau, obtenaient des ondes qui se propageaient vers le rivage.

De plus, pendant cette semaine, on avait découvert la formation et la propagation des ondes dans l’eau.
La maquette du bord de mer s’est affinée avec une plage de
Les enfants ont alors cherché à faire des vagues et, en soulevant légèrement le bac, ont constaté qu’on obtient des vagues qui s’écrasent sur le rivage.
La différence de comportement d’une vague est bien visible ; elle heurte et s’écrase sur un rocher mais s’étale sur la plage de sable. Cette recherche aurait pu conduire à étudier les phénomènes d’érosion, très visibles sur les côtes normandes.

 

 

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mer, maquette, expérimentation

 

Des bulles / Quand Art et Science dialoguent et étonnent avec de simples bulles de savon.

 

Revue en ligne CréAtions n°192 "EAU"
annoncée dans le Nouvel Educateur n°192 - Publication : avril 2009

Cycle 3, Ecole primaire Célestin Freinet, Hérouville Saint-Clair (Calvados) – Enseignant : Michel Xufré

 

Des bulles
Quand Art et Science dialoguent et étonnent avec de simples bulles de savon.

 

L’école organise régulièrement des semaines à thème: Histoire, Math, Géographie, Patrimoine ou Art et Science.
Les matinées sont entièrement consacrées au travail sur le thème
choisi. Les réalisations sont montrées au cours de la présentation habituelle du samedi matin.
La recherche, dans cet atelier, était d’obtenir des films du bulles de différentes formes, avec des outils variés. Le liquide utilisé était composé par tiers d’eau, de liquide vaisselle non concentré et de vaseline. Ce dernier produit prolonge la vie de la bulle ,il ralentit son dessèchement, cause de son éclatement. Attention au sol rendu glissant.
On peut obtenir des bulles avec ses mains tout simplement, des pailles bien sûr et différents instruments fabriqués: fil de fer tordu, bouteille découpée…
Pendant cet atelier les élèves se sont consacrés à un tâtonnement ludique, sérieux et étonné. Quand l’un d’eux faisait admirer sa réussite, d’autres élèves s’en emparaient et obtenaient un résultat tout aussi étonnant.

 

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bulles, expérimentation

 

Ça flotte ou ça coule ??

 

Revue en ligne CréAtions n°192 "EAU"
annoncée dans le Nouvel Educateur n°192 - Publication en avril 2009

Classe de PS, Ecole maternelle Les Violennes, Bussy Saint Georges (Seine et Marne) - Enseignante: Noëlle Fortuit

 

Ça flotte ou ça coule ??

 

L’école maternelle des « Violennes » est une petite école de trois classes, située dans un secteur pavillonnaire d’une ville nouvelle. Nous sommes tout à côté du vieux village et à proximité immédiate de la campagne, de la forêt et des champs. A quelques centaines de mètres de l’école coule un petit ruisseau et nous allons souvent nous y promener.
Il y a deux ans, lors d’un projet scientifique, notre classe a choisi de travailler sur l’eau. Elle comprend 30 enfants, une maîtresse, et une ATSEM.

 

Première étape : jeux libres avec l’eau
La première étape a été bien sûr, l’exploration libre et les jeux avec l’eau. Il faisait encore beau en ce mois de septembre et nous avons pu sortir la piscine, énorme bassine de deux mètres de diamètre et de quatre-vingts centimètres de haut : les enfants peuvent y rentrer à huit. Divers objets, tels que arrosoirs, bouteilles en plastique, jouets divers ont permis une première approche de la notion « coule/flotte ».

 

Seconde étape : on récupère des objets
Dans l’étape suivante, les enfants ont rempli des bassines avec de l’eau et ont renouvelé l’expérience avec des objets récupérés dans l’école ou rapportés de la maison.
Les enfants ont alors découvert que certains objets tombaient au fond de la bassine.
La consigne a ensuite été donnée de faire un tri avec les objets qui flottaient et ceux qui ne flottaient pas.
D’autres expériences ont pu être menées à bien par ces enfants de deux ans et demi à trois ans : remplir des contenants (cuvettes, verres, gobelets, bouteilles, etc.) avec l’aide d’objets : cuillères, entonnoirs, mais aussi fourchettes, éponges ou encore avec la main.
Certains jeux ont fait l’objet de parties acharnées, comme avec le jeu des verres et des billes : prendre deux verres, un par enfant, et y mettre une bille, chacun son tour. Le premier qui voit couler son verre a perdu. Les enfants ont ainsi compris qu’il était préférable d’avoir des gestes mesurés.
Pour finir et pour garder une trace de toute cette expérimentation, nous avons fabriqué des bateaux, à l’aide de bouteilles en plastique, de carton, de boutons, de bouchons de liège, et de peinture acrylique.

 
 

Bibliographie :
Croq’sciences: Expériences avec l’eau, Ed. Nathan.
Découvertes et expérimentations avec les 4/5 ans, Ed. Nathan.
Lou, la petite goutte d’eau, Ed. Joca Seria.


 

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propriétés de l’eau, exploration libre, expériences

 

Carnet de bord : Images de l'eau

 

Revue en ligne CréAtions n°192 "EAU"
annoncée dans le Nouvel Educateur n°192 - Publication : avril 2009

Cycle 1, Ecole maternelle, Saint-Maurice-en-Trièves (Isère) - Enseignante : Katina Iérémiadis

 

Carnet de bord : images de l'eau

 

Origine du projet sur l’eau


Depuis plusieurs années, la construction d’un mur s’avère indispensable autour du bac à sable. En discutant avec des artistes qui souhaitent accompagner ce projet de construction, nous retenons l’idée d’associer cette réalisation aux éléments air, eau, terre et à la lumière. L’exploration du thème de l’eau à elle seule s’annonce très riche. C’est pourquoi je décide de mener un travail préalable sur ce thème pendant une année, avant de passer à la suite. Il n’est pas difficile pour les enfants de s’approprier ce projet de travail sur l’eau. Tout d’abord parce que l’eau fait partie de leur quotidien à l’école. En particulier, dans leurs jeux de récréation.
Le caractère pluridisciplinaire de l’approche menée avec les enfants est fidèlement et volontairement conservé dans le résumé chronologique du carnet de bord de la classe que nous proposons ici. La classe s’est engagée dans une série d’explorations tous azimuts où se mêlent manipulation, observation, recherche documentaire, découverte d’albums, explorations sonore, musicale, corporelle, etc.

Tout au long de l’année s’est élaboré le carnet de bord relatant toutes les expériences conduites individuellement et collectivement. D’autres supports comme le cahier de vie et le journal de classe ont également permis aux enfants de conserver la trace de leurs recherches.

Images de l’eau
Mon souci est de permettre aux élèves de construire des représentations de l’eau (réelle et imaginaire) au moyen des différents langages (écrit et oral, visuel, sonore, corporel, etc.), mais aussi de découvrir et de se nourrir d’apports extérieurs (albums, documentaires, productions d’artistes, etc.), afin d’enrichir leur regard par l’accès à une certaine diversité, et de développer leur créativité personnelle.

 

         

Carnet 1

Carnet 2

Carnet 3

Carnet 4

Carnet 5

Jeux d'eau

Coulures et collages

Enquête sur la présence de l’eau, dans le village et dans l’école

L'oiseau de pluie

Sortie à Luz

Peindre l'eau

Lire une image

Dire l'eau

Peinture "carreau"

Mettre en correspondance sa propre production et d’autres œuvres

Le démon de la vague

Plume de nuage

Sons de l'eau

La vague au corps

Dessiner ce que l'on vit

Un petit nuage pleure

Sortie au lac de Monteynard

Les objets introuvables

Collages, ribambelles et miroitements

Les arches de Noé

Exposition et spectacle 

Le carnet de bord est aussi présenté en version imprimable (format PDF) et téléchargeable ici:

carnet 1, carnet 2, carnet 3, carnet 4, Carnet 5

 

Tous les témoignages Sommaire EAU Autres carnets de bord

 

jeux d'eau, enquête sur l'eau, la pluie, le ruisseau, les reflets, lire une image, peinture "libre", les nuages rigolos, sons de l'eau, expression corporelle, spectacle, coulures, collages à plat et en volume, encres et craies grasses, photographie, graphisme, peinture carreau, ribambelle, bateau en volume

 

Bibliographie sur le thème de l'eau -

 

Revue en ligne CréAtions " L'eau  "
Annoncé dans le Nouvel Educateur n°192 - Publication en avril 2009

Bibliographie

Bibliographie

Livres pour les adultes

L’eau et les rêves, Essai sur l’imagination de la matière, Gaston Bachelard, Ed. LGF, Coll. Le livre de Poche, Biblio essai, Paris 1999.

Origines de la pensée chez l’enfant, Henri Wallon, Ed. PUF, Sciences humaines, 1989.

Les jardins et la pluie, collectif, Ed. du Rouergue. Et si bientôt nous n'avions plus d'eau pour arroser nos jardins ? Gestion durable de l'eau de pluie dans les jardins et les espaces verts.

Les maîtres de l'eau, Mohamed El Faïz, Ed. Actes Sud - Beaux Livres. Histoire de l'hydraulique arabe.

Les oasis du grand Sud Marocain, Mohamed El Faïz, Ed. Actes Sud - Beaux Livres.

Venise, d'eau et de pierre, photos de Jean Mounicq, Ed. Actes Sud - Beaux Livres.

Le canal du midi et Pierre Paul Riquet, Jacques Morand, Ed. Loubatières.

Les écluses du canal du Midi Max Prado, Ed. Lacour.

Albums pour enfants :

Où va l’eau ? Jeanne Ashbé, Ed. L'Ecole des Loisirs, Lutin Poche Jeunesse, Paris, 2002.

Le parapluie vert, Dong-Jae-Yun, Jae-Hong Kim et Michèle Moreau, Ed. Didier Jeunesse, Paris 2008.

Le démon de la vague, Geneviève Lecourtier, Christine Feret-Fleury, Collection Père Castor, Ed. Flammarion, Paris, 2005.

L'oiseau de pluie, Monique Bermond, Kersti Chaplet, Ed. Flammarion, Paris 2003.

Il pleut, Peter Spier, Ed. L'Ecole des Loisirs, Album livre d’image Jeunesse, Paris 1995.

La Mer, Collection Histoires de Mots, Ed. Pemf (coll. Pemf sur site Ricochet).

Le petit homme et la mer, Malika Doray, Ed. Mémo. C'est un petit homme qui part sur la grande mer du Nord, pour pêcher le plus gros poisson du monde (thèmes : éléments, orgueil, partage).

Le puits, Pierre Gabriel et Monique Josse, Ed. Grandir. Si tu lances le seau dans le puits, que vas-tu remonter ?

Abécédaire de la mer, Sylvain Rivière et Marlène Devost, Ed. Grandir. A chaque lettre correspond un poème qui parle de la mer et de ses secrets. Avec des peintures venues du Québec.

La grande vague, Anne Brouillard, Ed. Grandir. L'histoire d'une vague, évocation sur le changement et le renouveau mais aussi sur la continuité de la vie, à travers les éléments naturels.

L'enfant qui venait de la mer, Marie Wabbes, Ed. Grandir. (existe aussi en version Kamishibaï). Conte. Mina babillait toute la journée, les vieux étaient enchantés par cette compagnie. L'enfant apportée par la mer ne savait pas qui elle était ni d'où elle venait.

La danse de la pluie, Ndaak et Poirot Cherif, Ed. Rue du Monde. En Afrique, l'eau, c'est la vie. Voici un poème qui dit le bonheur de l'eau. Moi, j'attendais la pluie, Véronique Vernette, Ed. Point de suspension. Chacun attend... des mois que l'on n’a pas vu une goutte de pluie...une petite fille qui a décidé de ne pas bouger de sa cour tant qu'il n'aura pas plu.

L'eau et le feu, Yun Yôrim et Parc Suji, Ed. Qui Quand Quoi. Textes poétiques. Les situations décrites emmènent les tout-petits dans une réflexion sur la complémentarité des contraires.

Bateau sur l'eau, Martine Bourre - Les petits poissons dans l'eau, Christine Destour, Collection "Pirouette", (reprise illustrée de comptines traditionnelles) Ed. Didier jeunesse.

Eau et savon pour enfants aux pieds sales, Giovanna Zoboli, Ed. la joie de lire. Une ode à la baignoire... pour désamorcer la peur du bain.

L'arche de Noé, Jane Ray, avec Pop Up, Ed. Gauthier Languereau.

Pourquoi pleut-il de haut en bas et pas de bas en haut ? Stéphane Malandrin et Christines Destours , Ed. Thierry Magnier.

L'Arche de Noé, Cécile Monier, Ed. Musée du Louvre.

Histoire courte d’une goutte d’eau, Béatrice Alemagna, Ed. Autrement Jeunesse, Paris, 2004.

La tempête, Florence Seyvos et Claude Ponti, Ed. Ecole des Loisirs, 1993.

Au fil des flots, 29 chansons de la mer, Ed. Didier Jeunesse, Comptines d’aujourd’hui, 2006.

Le nuage, Claude Ponti, Ed. Ecole des Loisirs –

Histoire du nuage qui était l’ami d’une petite fille, Bertrand Ruillé, Ed.Grasset jeunesse, 1973

Le nuage bleu, Tomi Ungerer - Ecole des Loisirs – 2000

L’eau, Setsuko Hasegawa – Ecole des loisirs

Documentaires:

L'étang et la rivière, Collection "les yeux de la découverte", collectif, Ed. Gallimard Jeunesse
Le pont du Gard, Damien Ortega, Ed. Grandir. Documentaire photos.
Documentaire sur le Pont du Gard : sa construction, sa légende, son utilisation et sa place aujourd'hui en France.
3 ouvrages : - Le climat - L'écologie - L'eau, Collection : "à petit pas", Ed. Actes Sud Junior.( dès 8 ans).
L'eau, Collection carnet de nature, collectif, Ed. Milan Jeunesse.
L'eau dans le monde, collection "le tour du monde", photos, collectif, Ed. Milan Jeunesse.
La vie dans l'eau, collection "sciences en poche", collectif, Ed. Albin Michel Jeunesse.
Btj - sur encyCoop : http://www.icem-freinet.net/%7Ebtj/index0.html   
L’eau courante, 1972

BTJ 147mag - A la station d’épuration, 1977
BTJ 216 - Tout a changé depuis 100 ans, 1982
BTJ 227- Pour mieux connaître les poissons, 1983
BTJ2 49 - Les moulins à eau, 1984
BTJ 260 - L’eau autrefois, 1985
BTJ 277 - Des petits animaux du monde souterrain, 1986
BTJ 279 - L’aménagement intérieur de la maison, 1986
BTJ 305 - Mokpè, enfant kabyè du Togo, 1988
BTJ3 13 - L’énergie de l’eau, 1988
BTJ 322 - Flotte ou coule ? 1989
BTJ 388 - Découverte d’une ville gallo-romaine, 1994
BTJ 417 - Les poissons, 1996
BTJ 435 - Méduses, coraux, anémones de mer…, 1998
BTJ 442 - A la découverte de l’écologie, 1998
BTJ 448 - Histoire de la vie, 1999
BTJ 449 - L’eau en danger ?, 1999
BTJ 450 - Une ferme il y a 100 ans, 1999
BTJ 458 - De la source à la mer, 2000
BTJ 461 - À la découverte de la mer, 2000
BTJ 475 - A la découverte des eaux courantes, 2002
BTJ 481 A la découverte du désert, 2002.

Coll.30 mots clés pour comprendre, Ed. Pemf (coll. Pemf sur site Ricochet).
Fichier Techniques d’art plastique Ed. Pemf (bientôt complété par un cd).
Transparences, Ed. du Centre bio acoustique alpin, Mens, 2006. Photographies.

Pistes thématiques à creuser avec les classes :

Les fontaines et les lavoirs,
la statuaire antique (les drapés),
les contes sur les sirènes,
les êtres fantastiques du monde sous-marin et des glaciers (contes nordiques),
les tableaux des Impressionnistes ,
« la Vague » de Courbet et celle d’Hokusai,
l’œuvre d’Olivier Debré,
etc.
 

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